Depuis quelques semaines, une contamination est apparue dans des produits alimentaires pour bébés. Ces produits ont été contaminés par des salmonella agona qui sont des bactéries présentent dans l’estomac d’animaux, plus particulièrement des oiseaux. Ces bactéries sont responsables des maladies telles que la gastro-entérite mais elles peuvent également entraîner des infections plus graves pour les personnes fragiles (les bébés et les personnes âgées). La période entre la contamination et les premiers symptômes (douleurs abominables, nausées, vomissements ou même de la fièvre) est très brève, entre 12 à 72 heures.

Les produits contaminés concernés appartiennent à plusieurs marques très populaires et disponibles dans de nombreux supermarchés ; Carrefour, Pico, Premium Care, Milumel, Lactalis et bien d’autres…

Cette contamination a touché 20 nourrissons de moins de 6 mois.

Alors que Lactalis avait déjà  retiré 12 produits de laits infantiles sois près de 200 000 boîtes le 2 décembre dernier, le ministère de l’Economie et des Finances a décidé de publier une liste contenant plus de 600 nouveaux lots interdits à la consommation et à l’exportation.

Mais cette semaine, 7 bébés sont encore tombés malades. D’après les médecins, à cause de la consommation du lait de riz, qui ne figurait pas dans la liste des laits retirés. Jusqu’à présent, ce ne sont pas moins de 27 bébés qui sont tombés malades mais désormais tous hors de danger.

Mais l’inquiétude envahit les familles qui se méfient à présent de tous les produits et qui ne savent plus quoi acheter pour leurs nourrissons. Une inquiétude grandissante maintenant qu’elles ont appris que le ministère avait oublié certains produits dans la liste de produits à éviter et qui a été rectifiée deux jours plus tard. Les familles sont désorientées, ne faisant ni confiance aux marques qui ne respectent pas les normes sanitaires, ni à l’Etat qui ne contrôle pas assez les enseignes et particulièrement celles qui s’adressent aux nourrissons puisque des enfants ont déjà été malades.

Le père d’une petite fille de 3 mois qui est tombée malade a alors porté plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « non-assistance à personne en danger » contre Lactalis. Une grande interrogation surgit à propos de l’information. Le grand public n’était pas informé du danger potentiel des cinq lots retirés deux jours après la liste du gouvernement.

Dahlia KUBOTA et Agathe LE BLOA