Marche pour le climat, précarité étudiante.

Et on est jeunes, déters et révolutionnaires!

Le vendredi 19 mars à 14 heures, place du Panthéon, des milliers de jeunes ont marché dans les rues de Paris, réclamant une meilleure “loi climat” et des changements face à la précarité étudiante et les inégalités sociales.

L’initiative et son but

Cette marche pour le climat a été lancée par le mouvement Youth for Climate. L’action est née en début de 2019 et découle de l’initiative lancée par Greta Thunberg, une jeune suédoise de 18 ans. La jeune fille lance le Friday for Future en 2018 dont le but est d’organiser des grèves massives de jeunes les vendredis pour le climat. L’initiative se répand dans toute l’Europe et débute ainsi le mouvement Youth for Climate en France.

Le but de la marche de vendredi dernier était de montrer le mécontentement de la population, spécifiquement de la jeunesse, concernant deux sujets importants de la société actuelle : le réchauffement climatique et la précarité étudiante de plus en plus forte. La convention citoyenne pour le climat (CCC) qui a commencé l’année dernière a pris fin le 28 janvier avec 149 propositions écologiques. Malgré la promesse du président de reprendre les projets de la CCC “sans filtre”, 28 propositions ont été écartées et beaucoup partiellement réduites. La loi climat qui doit être débattue le 29 mars à l’Assemblée nationale est alors jugée insuffisante et manquant d’ambition. La marche avait aussi un but de justice sociale notamment pour les étudiants, énormément touchés par la crise sanitaire. Les organisateurs condamnent le manque d’aide et de mesures pour lutter contre leur isolement et leur précarité.

Le déroulement de la marche

La marche s’est déroulée le 19 mars 2021, environ 2 ans après la première marche pour le climat. Des milliers de jeunes, lycéen.e.s, étudiant.e.s ont marché de la place du Panthéon à la place Vauban de 14 heures à 17 heures en raison du couvre feu. La marche comptait beaucoup moins de manifestants qu’il y a deux ans, en effet les chiffres parlent d’eux mêmes, la marche du 21 septembre 2019 a regroupé plus de 150 000 manifestants selon les organisateurs alors que celle du 19 mars 2021 seulement 10 000 selon les organisateurs. La manifestation s’est tout de même déroulée dans la joie et la paix, et aucun débordement n’a été recensé.

Le planning de la marche:

  • 14H : Rendez vous à la place du Panthéon
  • 14H05 : Prises de parole de Unef, La clap, Solidaires étudiant.es et Youth for climate paris.
  • De 14H10 à 17H: marche de la place du Panthéon à la place Vauban.
  • 16H50 : Prises de parole d’Alternatiba, Saccage 2024, Parents pour le climat.
  • 17H : Fin de la marche (heure de dispersion)

Les meilleures pancartes que nous avons vu et notre ressenti par rapport à la marche.

Lorsque vous vous trouvez dans une telle manifestation, entourée de milliers de personnes et de pancartes aux messages percutants, vous vous sentez important. Vous avez ce sentiment de participer à un grand changement. Vous êtes touché de voir autant de jeunes concernés et mobilisés pour la cause du climat et, dans le cas de cette manifestation, celle des étudiants. Vous êtes dans l’action, dans le moment présent. Mais ce sentiment devrait être présent en permanence, car manifestation ou non, la planète meurt. C’est pourquoi en ce 19 mars 2021, nous réclamions une loi climat plus radicale.

Mordjane Borsali, Emma Debenedetti.

#freebritney

Quel est ce mouvement ?

Le mouvement « Free Britney », créé par les fans de Britney, est un mouvement visant à demander la fin du régime de tutelle de la pop star. En effet, à partir de 2009 la mention de ce mouvement est apparue pour la première fois…

En 2008 ; après une rupture difficile, l’addiction de Britney pour certaines drogues, et la perte de la garde de ses deux enfants, la chanteuse est internée à l’hôpital psychiatrique. Britney a donc bénéficié d’une mesure de protection et a été placée sous la tutelle de son géniteur, James Parnell Spears, son père. Il a à présent, la main sur la fortune de sa fille de 38 ans, sur les décisions qui résultent de sa carrière mais aussi sur sa vie privée.

Les fans de Britney Spears se battent donc depuis des années pour que la justice mette fin à la tutelle qui autorise son père à contrôler les moindres faits et gestes de sa fille. Les fans, persuadé.e.s qu’elle est en danger, mettent en place un système de décodage de signes sur Tik Tok. Le réseau social Tik Tok est donc le seul moyen pour Britney Spears d’appeler a l’aide. Cette plateforme devient un réel moyen de communication entre la chanteuse et ses fans.

Ainsi un top commentaire sur une vidéo de Britney dit: “si tu as besoin d’aide porte du jaune dans ta prochaine vidéo” et un autre lui demande de tourner sur elle même. Dans la vidéo suivante, Britney porte un t-shirt jaune, elle fait un tour sur elle même et adopte un comportement étrange. Ses fans étant maintenant sûr.e.s du danger de sa situation veulent tout de même vérifier qu’il ne s’agit pas seulement d’une simple coïncidence.

D’autres commentaires suggèrent donc à la jeune femme de faire apparaitre une colombe la prochaine fois. Suite à cela, elle poste sur Instagram un tableau représentant une colombe.

Ainsi, le mouvement s’est popularisé grâce à des reportages et des témoignages. En France, une vidéo du Youtubeur Seb, médiatise le mouvement. Des pétitions pour libérer Britney ont été créées et partagées par de nombreuses personnes.

Pensez-vous que Britney Spears est en danger?

Mordjane et Emma.

“Ceux qui vivent sont ceux qui luttent” Victor Hugo.

Il y a un an, Emmanuel Macron, président de la République, prononçait le discours qui allait changer nos vies…

Quelques mois auparavant, les termes “confinement” ou encore “pandémie mondiale” nous paraissaient utopiques? Ils font aujourd’hui partie de notre quotidien. Les accolades et les apéros entre amis ne sont plus qu’un lointain souvenir; place au gel antibactérien et aux masques FFP2.

En effet, nous avons tous dû apprendre à vivre avec le coronavirus, un virus inconnu, un virus persistant, un virus qui rythme nos vies. Mais alors, 1 an après, quel bilan peut-on tirer?

Qu’elles soient économiques, sociales ou culturelles, la pandémie de covid-19 a indéniablement eu des conséquences multiples et diverses sur notre société. Augmentation du taux d’obésité, dégradation de la situation financière et perte d’emploi, violences conjugales en hausse ou solitude… nous avons fait face à une redéfinition complète de notre mode de vie et une remise en question quasi-totale de notre système.

Cependant, ses conséquences ne s’avèrent pas seulement néfastes. Ayant d’abord laissé la médecine perplexe, voire désespérée, la covid-19 a permis d’effectuer des avancées technologiques et scientifiques considérables. Seulement un an après la découverte du virus en Chine, plusieurs vaccins ont notamment été développés et administrés dans le monde entier: du jamais vu. De plus, les différents confinements ont parfois eu des conséquences inattendues. Une réduction de la pollution atmosphérique ainsi qu’une purification des eaux ont par exemple été observées, rendant l’air des grandes villes de nouveaux respirables. A défaut de pouvoir sortir de chez eux, de nombreux “confinés” ont également été nombreux à profiter de certaines contraintes liées aux restrictions pour faire parler leur créativité. C’est ainsi que sont nés les hashtag #StayAtHomeChallenge pour jongler avec du papier toilette ou encore #onapplaudit pour remercier les soigants à 20h…

En bref, cette année aura, pour tous, été une période d’introspection et de réflexion . L’enjeu est de savoir si le “monde d’après covid” sera le même qu’avant ou si cette prise de conscience permettra l’adoption de nouvelles mesures et avancements.

Aujourd’hui, alors que les services de réanimation semblent de nouveau saturés, un reconfinement régional a été annoncé ce jeudi 18 mars, le troisième depuis le début de la pandémie. Cette annonce de nouveau confinement incite néanmoins à la controverse.

Les mesures, incompréhensibles pour de nombreux français, sont jugées “trop laxistes” ou “inutiles”. Une question est en ce moment au cœur du débat: “Faut-il fermer les écoles…?”

Sources: https://www.cosmopolitan.fr/les-hashtags-et-comptes-instagram-a-suivre-pendant-le-confinement,2035299.asp

https://www.insee.fr/fr/information/4479280

https://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-ces-consequences-plus-ou-moins-inattendues-du-confinement-01-04-2020-8292249.php

Inès Rousseaux

Douze affaires après… Sarkozy condamné.

Le 1ère mars, le journal Le Monde publie un long article sur la condamnation de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, à trois ans de prison dont un an ferme. Il est accusé de corruption, et de trafic d’influence dans l’affaire « des écoutes », aussi appelé affaire « Paul Bismuth ». C’est la deuxième fois que cela se produit sous la cinquième république : le premier étant Jacques Chirac inquiété pour la déclaration d’employés municipaux fictifs. Toutefois en ce qui concerne Nicolas Sarkozy ce n’est pas d’une seule affaire qu’il s’agit mais de douze.

Parmi ces douze affaires quatre sont en cours ou sont à nouveau étudiées : l’affaire Bygmalion portant sur le financement illégal de la campagne de 2012 ; celle du financement libyen pour la campagne de 2007 ; celle de Karachi remontant à 1995 quand Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget cherchait des fonds pour la campagne de Balladur dont il était le porte-parole et aurait bénéficié de rétrocommissions ; et enfin l’affaire russe débutant en 2020 pour une somme de 500 000 euros, le plaçant sous un soupçon de trafic d’influence.

Dans trois autres, il n’a jamais été remis en cause : celle des billets de 500 euros, celle des 45 hélicoptères vendus au Kazakhstan avec rétrocommissions, et le cas des voyages en jet avec factures suspectes et abus de biens sociaux. Les quatre dernières déclarent finalement Nicolas Sarkozy hors de cause. Il s’agit de son rôle dans l’affaire du crédit Lyonnais qui a versé 404 millions d’euros à Bernard Tapie ; de son action pour recueillir des sondages à l’Elysée de façon illégale ; du profit de la richesse de madame Bettencourt ; et enfin de son évitement à payer ses pénalités pour dépassement des frais de campagne.

En 2014, M. Sarkozy était soupçonné d’avoir corrompu un magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert. Il lui aurait demandé des renseignements le concernant, et chercher à faire supprimer la saisie de ses agendas présidentiels, après le non-lieu dans l’affaire Bettencourt. M. Azibert, avocat général dans une chambre civile, s’est assuré l’aide de ses collègues pour arriver à ses fins. En remerciement, Monsieur Sarkozy aurait promis de jouer de ses connaissances afin de lui procurer un poste de prestige à Monaco. Mais en quoi ces agendas sont si importants aux yeux de Nicolas Sarkozy et des magistrats ?

Les emplois du temps de l’ancien chef d’Etat regroupent l’ensemble des rendez-vous pris au cours de sa présidence. Ainsi on y retrouve des informations cruciales pour les enquêtes des différentes affaires dans lesquelles il est impliqué, notamment avec le financement de la Lybie pour sa campagne ou avec l’histoire de Madame Bettencourt. C’est alors qu’il s’est pourvu en cassation pour déclarer illicite la saisie de ces documents. Malgré tout, ses tentatives n’ont pas abouti, la saisie des agendas a été déclarée légale et le personnage devient de plus en plus suspect.

Sans qu’il le sache le tribunal s’est permis d’écouter ses conversations téléphoniques. Contre toute attente il découvre que l’ancien président de la république entretenait des discussions avec son avocat Thierry Herzog, à propos des manigances et de l’aide du magistrat haut placé Gilbert Azibert. Quand notre client est prévenu par son avocat qu’il est sous écoute, il se munit de deux téléphones prépayés achetés sous le nom de « Paul Bismuth », pour brouiller les enquêtes. C’est ainsi que s’ouvre une nouvelle affaire, qui manque de preuves et qui est désavouée par les partisans de droite de l’accusé.

C’est seulement en 2019 que la Cour de cassation  en s’apercevant de la cohérence entre chaque suspicion, rejette les derniers recours formés par Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert. De plus les enquêteurs constatent que depuis la découverte des conversations téléphoniques, les trois protagonistes se sont beaucoup rapprochés et ont consolidé leur amitié. Ainsi le procès s’ouvre à nouveau le 23 novembre 2020, c’est la première fois sous la Ve République qu’un ancien président est jugé pour corruption.

Le tribunal a aussi reconnu M. Herzog coupable de corruption active et de violation du secret professionnel et l’a condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, assortis de cinq ans d’interdiction d’exercer la profession d’avocat. Gilbert Azibert a, pour sa part, été déclaré coupable de corruption passive et de recel de violation du secret professionnel. Il a lui aussi été condamné à trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis.

En conclusion, il apparait que Monsieur Sarkozy est un habile intrigant, capable de s’attirer les relations utiles à ses projets, émanant d’un charisme certain pour créer des amitiés solides. C’est un personnage aux mains remplies d’argent car c’est toujours ce qui lui manque et qu’il doit obtenir. Or ce sont toujours des sommes très importantes ce qui montre à quel point, il mène une vie hautement active, remplie, bourdonnante et dégagée de scrupules puisqu’il semble souvent outrepasser la loi. De cette récente condamnation, Sarkozy en fait un problème d’honneur. Il veut absolument faire reconnaitre qu’il subit un acharnement judiciaire. Pour lui, il est évident qu’on doit respecter la confidentialité entre un avocat et son client. Il va se battre jusqu’à faire appel auprès de la cour européenne. C’est un combattant hors normes qui ne baisse jamais les bras.

Sources

https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/03/01/nicolas-sarkozy-condamne-a-trois-ans-de-prison-dont-un-an-ferme-dans-l-affaire-des-ecoutes_6071580_823448.html

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/26/corruption-dans-l-affaire-des-ecoutes-pourquoi-nicolas-sarkozy-est-il-juge_6061212_4355770.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Sarkozy-Kadhafi#Affaire_des_%C3%A9coutes

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/03/01/le-point-sur-les-douze-affaires-de-nicolas-sarkozy-une-condamnation-deux-non-lieux-et-plusieurs-dossiers-ouverts_6071603_4355770.html

https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210301-affaire-des-%C3%A9coutes-nicolas-sarkozy-condamn%C3%A9-%C3%A0-trois-ans-de-prison-dont-un-an-ferme-pour-corruption-et-trafic-d-influence

Valentin Brogi

Comment la mort de Sarah Everad a-t-elle lancé la tendance TikTok «97%»?

Sarah Everard est une britannique qui fut assassinée en pleine rue alors qu’elle rentrait chez elle. Elle serait à l’origine de la tendance des «97%» sur la plateforme chinoise TikTok. Selon l’organisation Woman UK, 97% représenterait le pourcentage de femmes anglaises entre 18 et 24 ans qui se serait faites harcelés sexuellement dans la rue. L’harcèlement sexuel dans la rue comprend les sifflements, les insultes, l’insistance des hommes pour obtenir un numéro de téléphone, les individus qui suivent les femmes, les agressions physiques que se soit une main sur la poitrine, un viol jusqu’à l’assassinat comme Sarah Everard.

Pour dénoncer ces violences faites aux femmes, les internautes de l’application TikTok ont donc élevé leur voix pour qu’ils puissent être vus et entendus. Par le biais de TikTok, certains internautes dénoncent leurs agresseurs en publiant leur adresse et leur nom d’utilisateurs Instagram dans le but que ceux qui voient la vidéo lui envoient des messages, souvent remplis de haine. D’autres trouvent le courage de monter et souvent de porter la tenue dans laquelle elles se seraient faites agresser. Au total, le #saraheverard et le #97 ont récolté plus de 466.8 millions de vues sur l’application TikTok.

Romane Malard

Sources: La depêche

TikTok

Une pour toutes et toutes pour une.

Ce samedi 20 mars, des milliers de féministes turques sont descendues dans la rue pour défendre leur droit malgré la pandémie. Elles contestent la décision de leur président Erdogan, qui a décidé à 5 jours du sommet, de sortir de la Convention d’Istanbul.

Mais qu’est-ce-qu’est la convention d’Istanbul ?

La convention d’Istanbul est un traité européen qui a pour but de protéger les femmes contre les violences perpétrées à leur égard et éliminer les violences dites sexistes ainsi que domestiques, de concevoir un cadre global, des politiques et des mesures de protection et d’assistance pour toutes les victimes ainsi que de promouvoir la coopération internationale en vue de les éliminer. Elle établit légalement l’égalité entre les hommes et les femmes et interdit les discriminations à l’encontre des femmes. Elle a été adoptée par le Conseil de l’Europe en 2011 et, en 2012, la Turquie a été le premier pays à la ratifier avec la loi 6284 sur la protection de la famille et la prévention de la violence à l’égard des femmes.

Intervenue dans la nuit de vendredi à samedi sur décret présidentiel, Numan Kurtulmuş, vice-président du parti de la Justice et du Développement a estimé que la Turquie devait se retirer de la Convention en formant son argumentation sur le fait que cette convention serait contradictoire aux « valeurs traditionnelles » et en critiquant les notions de genre et d’orientation sexuelles qui pourraient nuire à « la famille ».

Ce décret est un coup dur avant tout pour les femmes turques, victimes de plus en plus de violence. En effet, trois cents femmes ont été assassinées par des hommes de leur entourage et plus d’une centaine ont perdu la vie dans des conditions mal éclaircies en 2020, selon l’organisation féministe turque Halte aux féminicides, qui a enregistré 77 assassinats de femmes pour les premiers jours de 2021.

C’est donc dans ce contexte que des milliers de femmes sont descendues dans la rue, scandant le slogan « Istanbul sözleşmesi yaşatır, 6284’ü uygula » : La Convention d’Istanbul sauve des vies, appliquez la loi 6284, non pas pour réclamer une égalité femme-homme mais avant tout pour avoir le droit de vivre face à ces féminicides toujours plus nombreux. Bien que les manifestantes se heurtent aux restrictions dues à la situation sanitaire et à la répression policière, elles se sont mobilisées en masse. A l’heure où de plus en plus de femmes meurent sous les coups de leurs conjoints, les femmes turques souhaitent que de véritables politiques soient mises en place pour assurer leur protection, et non pas que le principal texte législatif de la Turquie sur les violences sexistes (la loi 6284) soient remis en cause.

Cette mobilisation et avant tout ce retrait de la Turquie de la Convention d’Istanbul a fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux mais aussi dans les autres pays signataires de la convention comme les Etats-Unis dont le président, Joe Biden, à dénoncé « C’est un pas en arrière extrêmement décourageant pour le mouvement international contre les violences faites aux femmes », ainsi que la secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejcinovic Buric, a évoqué pour sa part une décision « dévastatrice »

sources : https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/22/violences-contre-les-femmes-erdogan-retire-la-turquie-de-la-convention-d-istanbul_6074029_3210.html

Louise Martin Vandeweghe 

Le monde de la musique à l’épreuve du Covid.

Concerts dans des bulles ou sur Internet, shows avec protocole sanitaire… Les artistes s’organisent différemment. 

Un concert totalement futuriste et qui laisse une drôle d’impression. Les 22 et 23 janvier derniers le groupe américain Flaming Lips ont proposé à leurs fans d’assister à leur show dans des bulles gonflables transparentes. 

Ces bulles étaient équipées de hauts parleurs, d’une bouteille d’eau, d’un ventilateur à pile mais aussi de pancartes “I gotta go pee”/”Hot in here” (“J’ai envie de faire pipi”/”Il fait chaud ici”). Malgré ces conditions inédites, les deux concerts ont remporté un vif succès. A cause de l’épidémie du Covid 19, les artistes sont obligés de se réinventer pour continuer à se produire devant un public tout en respectant les règles sanitaires.  

Les artistes utilisent massivement les plateformes numériques pour continuer d’exister et le public adhère à ce nouveau type de concerts. En octobre dernier, le groupe de K-pop sud-coréen BTS a joué en livestream sur deux dates, réunissant 900 000 fans à travers le monde. C’est un jackpot: 44 millions de dollars ont été récoltés. L’Américaine Billie Eilish a également proposé avec succès un show à la limite du flippant en réalité immersive avec des effets spéciaux, des décors en 3D et accompagnés d’une chorégraphie très soignée. Le prix du billet était de 30 dollars. Les revenus ont ensuite été reversés aux acteurs de l’industrie musicale touchés par la crise sanitaire.  En France, Matt Pokora a donné un concert en streaming depuis la Seine musicale de Boulogne-Billancourt devant plus de 40 000 spectateurs. Gims, Jenifer, Patrick Fiori ont aussi tenté leur chance.. 

Ces nouvelles contraintes pour le monde de la musique ont fait apparaître de nouveaux acteurs. C’est le cas de la plateforme Dice créée en 2014, qui est devenue depuis peu la référence en livestream depuis mars dernier. En un an, Dice a mis en ligne plus de 5000 concerts. “On a très vite compris qu’on pouvait accompagner les artistes pendant cette crise, qu’on pouvait les aider à rester connectés avec leurs fans et surtout à être payés” explique Alba Gautier, directrice France de Dice et elle poursuit: “On peut faire des choses différentes grâce au livestream.” Ainsi le rockeur Nick Cave a privilégié une forme intimiste: il était seul au piano dans le hall du Alexandra Palace à Londres, même type d’ambiance pour le rockeur Rodolphe Burger qui a joué face caméra dans une chapelle à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin). 

Pour retrouver la joie des vrais concerts, des expériences vont être menées à Marseille et à Paris, selon des protocoles bien rigoureux (nombre de personnes limité, test Covid à réaliser avant la prestation..).  C’est l’inserm qui est chargé d’organiser les règles. Environ 1000 personnes volontaires seront présentes. Si les résultats sont probants cela pourrait par la suite redonner espoir au monde de la musique.

sources:

https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/covid-19-les-concerts-en-streaming-payant-sur-internet-survivront-ils-a-la-pandemie_4281853.html

https://www.bbc.com/news/entertainment-arts-55794674

Louise Reynaud

Une Bombe au Brésil…le retour de Lula.

Lula Da Silva

Après un an et demi d’emprisonnement, d’avril 2018 à novembre 2019 Luis Inacio Lula Da Silva, ex-président du Brésil de 2003 à 2010 sort de prison. A sa libération, il est accueilli par une foule gigantesque de militants de gauche devant la prison de Curitiba, dans le sud du pays. Ces derniers ont gardé confiance en lui et espèrent qu’il pourra retrouver une place dans le milieu politique. Il y a environ une semaine le juge Edson Fachin lui rend son droit à l’éligibilité ; ce qui à l’effet d’une bombe sur le pays. Evidemment, très vite après ces manifestations de joie et d’approbation, des interrogations vont surgir de part et d’autre pour dénoncer cette décision de justice. En effet, personne n’a oublié les cas litigieux qui l’ont amené à être condamné.

Sergio Moro

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter en 2014 lors de « Lavo Jato », une crise politique, causée par d’énormes scandales de corruption, de blanchiment d’argent, d’abus de biens publics, où ont été impliquées de nombreuses figures politiques. On compte 8 ministres du gouvernement, 29 députés, 42 sénateurs, 3 présidents : Dilma Roussef, alors à la tête du gouvernant et deux anciens chefs d’état Luiz Inacio Lula da Silva et Fernando Henrique Cardoso. Le Juge, Sergio Moro apparait sur le devant de la scène publique par son rôle dans la condamnation de chaque accusé. En 2016, le scandale provoque la destitution de la présidente et l’émergence de Jair Bolsonaro qui manœuvre pour se frayer un chemin afin de la remplacer.

L’opération « Lava Jato » ou « scandale Petrobras » est une enquête de la police fédérale du Brésil qui a commencé en mars 2014, concernant une affaire de corruption et de blanchiment d’argent.  Cette lutte anti-corruption a été menée par le juge Sergio Moro et inclut des commissions pour des personnalités politiques de toutes affiliations en échange de leur implication dans des contrats publics surfacturés. Elle mettait en cause d’une part, les sociétés publiques Petrobras (pétrolière) et Odebrecht et, d’autre part, le parti Progressiste (droite), le parti Mouvement démocratique brésilien (centre) et le Parti des travailleurs (gauche). L’affaire concernerait un volume de près de 3,5 milliards de dollars. Scandale de corruption d’ampleur inédite.

De son côté, Lula Da Silva est condamné en 2018 seulement, toujours par le juge Moro qui prononce son emprisonnement à 12 ans et la perte de son droit d’éligibilité. Ce dernier s’est servi de son implication dans la Lava Jato aggravée d’un don d’appartement et de pots de vins très importants pour un total de 3,7 millions de reals.

Tout un chacun s’interroge sur les justifications qui ont permis la libération de Lula Da Silva. En mars 2021, Edson Fachin, annule les condamnations visant Lula, estimant que le tribunal de Curitiba n’était pas compétent pour juger les affaires le concernant. Elles seront renvoyées devant un tribunal fédéral de Brasilia. En effet depuis l’accession de Moro en janvier 2019 au ministère de la justice auprès de Bolsonaro, sa partialité est remise en cause. D’ailleurs on remarque que l’ex président brésilien est libéré dans la même année. On parle alors d’acharnement judiciaire. Il faut noter la condamnation n’est pas supprimée mais sera de nouveau jugée à Brasilia.

Fachin Edson

Par le biais de cette libération, le juge Fachin ose affronter Bolsonaro tout en protégeant son collègue Moro au nom de la bonne réputation de la justice. Effectivement, après avoir travaillé pendant un an avec l’extrême droite, Moro victime de pressions décide de démissionner. Son image est donc ternie et en annulant les condamnations de Lula, Fachin met aussi fin à toute une série de procédures entamées contre son collègue.

De plus, cette décision permet d’avoir un adversaire valable face à Bolsonaro pour les prochaines élections présidentielles. En effet depuis ces dernières années le candidat d’extrême droite n’a cessé de s’attaquer au Tribunal suprême.

On peut s’attendre prochainement à un climat passionnel et mouvementé car il faudra compter avec les partisans de chaque bord. De plus qu’en sera-t-il du comportement de l’armée si advient la défaite de Bolsonaro ?

Sources :

https://www.lefigaro.fr ; https://www.lemonde.fr ; https://fr.wikipedia.org

Valentin Brogi.

Le chiffre de la semaine

279


Au nord du Nigeria, à Jangebe, le vendredi 26 février 2021, 279 adolescentes ont été enlevées lors d’une attaque par des hommes armés dans leur pensionnat. Ces dernières ont été libérées le mardi 2 mars 2021, dans les locaux du gouvernement de l’État de Zamfara.
Yaro Bello Matawalle, le gouverneur de l’Etat s’est exprimé : «les 279 jeunes filles viennent juste d’arriver dans la maison du gouvernement et sont en bonne santé».
Il s’agit de la quatrième attaque dans une école en moins de trois mois. Dans cet État du nord, des groupes criminels, appelés « bandits », multiplient les vols de bétail et les enlèvements contre rançon depuis plus de dix ans. Les autorités de Zamfara sont habituées à discuter avec ces groupes criminels avec lesquels ils négocient depuis plus d’un an des accords d’amnistie en échange de la remise de leurs armes. Cependant à chaque libération, les autorités nient le paiement d’une quelconque rançon aux ravisseurs. Mais les experts en sécurité n’en ont aucun doute, et craignent que cela ne mène à une multiplication des enlèvements dans ces régions touchées par une extrême pauvreté et très peu ou pas du tout sécurisées. Ce nouvel enlèvement a ravivé le souvenir du rapt de Chibok, en 2014, lorsque le groupe djihadiste Boko Haram avait enlevé 276 lycéennes, dont certaines sont encore aujourd’hui portées disparues.

Sources :
https://www.liberation.fr/international/afrique/nigeria-279-lyceennes-enlevees-la-semaine-derniere-ont-ete-relachees-20210302_ECM3YE6EI5DVJHNCKNAN6DFC5M/
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/03/02/nigeria-liberation-de-centaines-d-ecolieresenlevees-dans-leur-pensionnat_6071648_3212.html
https://www.france24.com/fr/afrique/20210302-nigeria-plus-de-250-jeunes-filles-enlevées-dans-le-nord-ouest-ont-été-libérées


D.B. Alexandra

TIBZ

Entretien exclusif avec un jeune interprète optimiste et passionné qui sort son nouveau single ce vendredi 5 mars.

Tibz, de son vrai nom Thibault Gaudillat, né en 1993, auteur-compositeur-interprète français du Périgord nous donne rendez vous ce vendredi 5 mars avec un nouveau single, « don’t deserve this » en duo avec Nea.

Révélé sur Internet, et après avoir décroché un contrat avec MyMajorCompany, Tibz sort son premier single « On n’est pas bien là ? » en 2015. Ce titre lui permet de se faire repérer par Louane qui l’invitera à assurer les premières parties de sa tournée des Zéniths. Son premier album « Nation » sort le 16 juin 2017. Emmené par le single du même nom, le morceau est certifié « titre francophone le plus diffusé en radio » en 2017.

En novembre 2019, Tibz revient avec « Tout Au Bout Du Monde », suivi par « Au Revoir » en juin 2020, premiers singles de son nouvel album attendu pour 2021.

« Bonjour Tibz, et merci d’avoir accepté de répondre à mes questions.

Comment s’est passée ton année 2020, comment as-tu vécu le confinement et l’absence de concert ?

Salut Gaïa.

Écoute, mon année 2020 à été très contrastée. Un mélange entre de la frustration de voir nos dates s’annuler, la sortie d’album repoussée, le côté un peu anxiogène de la situation, et le tout rattraper par de bons côtés aussi, à savoir, être près des siens, être en studio, préparer la suite. J’ai surtout aussi essayé de garder un rythme de travail soutenu pour pouvoir présenter plein de choses très bientôt.

Ton deuxième album est en préparation, quand sortira-t-il et quels en sont les thèmes ?

Mon deuxième album est censé sortir à la fin de cette année, il y aura comme d’habitude beaucoup d’amour à l’intérieur, du soleil, beaucoup de “mélancolie heureuse”, des airs nostalgiques. C’est un album assez personnel, à la fois très pop et teinté de sonorités rocks, parfois reggaes avec quelques jolies balades.

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps entre la sortie du premier single de l’album et la sortie de ce dernier ?

Nos emplois du temps ayant été très chamboulés, je ne me voyais pas sortir un album juste avec un seul single de présenté. Nous avons préféré prendre notre temps avant de sortir l’album dans son intégralité.

Avec qui as-tu travaillé sur cet album ?

Je travaille avec 3 réalisateurs différents : Hugo Lab, Valentin Marceau et Jules Jaconelli.  Concernant les textes, j’ai collaboré sur plusieurs chansons avec Mickael Miro et Sylvain Duthu de Boulevard des Airs. Sinon j’écris le plus souvent tout seul, comme un grand. 

Y aura-t-il des invités ?

Il y a deux duos sur cet album. Un avec Nea, une artiste suédoise et un avec Sylvain de Boulevard des Airs. 

Quels artistes influencent ta musique ?

Je suis un grand fan de musique folks des années 70, Bob Dylan, Neil Young, Les Beach Boys…

En France les auteurs/compositeurs qui m’inspirent énormément sont Matthieu Chedid, Gaetan Roussel, Ben Mazue, Christophe Maé…mais j’ai beaucoup appris aussi des classiques comme Georges Brassens, Serge Gainsbourg, Renaud…

Quels sont les indispensables de ta playlist ?

Dans ma playlist, il y a obligatoirement du Bob Marley, la musique du coeur, celle qui me fait sentir léger.

Retour en arrière, à quel âge as-tu commencé la musique ?

J’ai commencé à l’âge de 11 ans lorsque mon père me donna sa première guitare. Je suis tombé amoureux de l’objet et j’ai commencé à apprendre en autodidacte.

Comment t’es tu fait repéré sur Internet ?

En 2011 je me suis inscrit sur un site de financement participatif, MyMajorCompany. J’ai pu récolter 100 000 euros en un an grâce à 1640 producteurs et ainsi signer dans ce label.

Quels conseils donnerais-tu à des jeunes qui souhaitent se lancer dans la musique ?

De bien réfléchir avant ! Peser le pour et le contre.

Savoir si faire cela de sa vie vous rendra heureux. Il faut avoir quelque chose de “spécial” pour faire ce métier, ce n’est pas si facile. Il faut y vouer sa vie en se fixant des objectifs très précis et travailler.

Et enfin, as-tu un message optimiste pour 2021 ?

J’espère de tout coeur que 2021 sera l’année du renouveau, de la renaissance. Je serai toujours du côté de la joie. J’attends avec impatience que l’on puisse refaire la fête tous ensemble, se dire que l’on s’est manqué et pouvoir pleinement vivre à nouveau. »

Merci à Tibz de m’avoir accordé cette interview pour le Lycée Montaigne.

Nous attendons avec impatience le prochain album de Tibz, vous pouvez d’ores et déjà en écouter les deux premiers titres :

https://youtu.be/gm6ziKaPcAI (« Tout Au Bout Du Monde »)

https://youtu.be/dRjAMmgg0_o (« Au revoir »)

Et prêtez attention aux playlist de ce mois de Mars, vous tomberez sûrement sur « Don’t deserve this » !

Gaïa