Pour commémorer les 40 ans de la mort de René Goscinny, le musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, dans le Marais à Paris, propose une exposition temporaire sur sa vie et ses œuvres.
Cette exposition retrace ainsi la vie du scénariste de bandes dessinées le plus célèbre de France, depuis son arbre généalogique, jusqu’à ses dernières productions, et est émaillée d’hommages vidéos de différentes célébrités. De nombreuses photographies et des documents originaux illustrent la vie multiculturelle et de globe-trotter de ce génie, et permet de comprendre ainsi la diversité de ses influences. On découvre par exemple le prix d’excellence qu’on lui a décerné en 6ème, au lycée français de Buenos Aires, en encore son bureau de travail et la machine à écrire sur laquelle sont nés tant de personnages de notre culture contemporaine.
Cette exposition permet également de découvrir de nombreux dessins originaux qu’il a réalisés : en effet, avant de se consacrer exclusivement aux scénarios de bandes-dessinés, il était lui-même dessinateur (caricaturiste plus précisément, notamment durant la seconde guerre mondiale). Nous pouvons également suivre son parcours de journaliste/directeur de diverses publications de magazines (dont le célèbre « Pilote », berçeau d’Astérix).
Enfin, l’exposition met en lumière quatre de ses principales collaborations : avec Uderzo, bien sûr, notamment pour Astérix, Morris pour Lucky Luke, Tabary pour Iznogoud, et enfin Sempé pour le petit Nicolas. Nous pouvons ainsi admirer de nombreuses planches originales de ces auteurs.
J’ai beaucoup aimé cette exposition car elle m’a permis d’apprendre plein de choses sur la vie de René Goscinny, de découvrir la vie de l’auteur derrière des œuvres si emblématiques de la BD franco-belge, et plus globalement de notre culture. L’exposition met notamment en lumière le fait que nombre de phrases nées sous la plume de René Goscinny sont aujourd’hui passées dans le langage courant (« tomber dans la marmite », « calife à la place du calife », « tirer plus vite que son ombre », etc). J’ai également été particulièrement impressionnée par le niveau de détails de ses scripts (chaque case de BD est minutieusement préparée et décrite), ainsi que par la profusion de ses œuvres, sur une vie malheureusement aussi courte.
C’est pourquoi je vous invite à aller voir cette exposition : elle dure jusqu’en mars et c’est une bonne sortie à faire entre amis ou en famille (en plus, c’est gratuit pour les moins de 18 ans !)
Salomé Preissig