
Chaque année , dans le monde, 12 millions de mineures sont mariées de force. Cela représente près d’une fille toutes les 2 secondes….
Mais alors que se cache-t-il réellement derrière ce terme?
D’après Wikipédia, “le mariage forcé est le fait de marier une personne contre sa volonté. Il s’agit d’un mariage arrangé où la famille impose le mariage à un enfant.”
Considérée comme une atteinte aux droits de l’Homme par l’ONU, cette pratique est particulièrement répandue en Afrique, au Proche-Orient ou encore dans certains pays d’Asie. Néanmoins, attention! Ne blâmons pas trop vite ces pays-là: nous sommes nous-mêmes concernés par ce phénomène. En effet, selon le Groupe de femmes pour l’abolition des mutilations sexuelles (GAMS) plus de 70 000 jeunes filles seraient menacées par des mariages forcés en France. Sur moins de 270 000 mariages par an, ce chiffre est plus que conséquent… Les filles, souvent âgées d’une quinzaine d’années à peine, en sont les victimes les plus communes et se voient privées de leur liberté au nom de la fierté familiale, du souhait des parents ou par obligation sociale.
Les conséquences de ces mariages imposés sont terribles… violences conjugales, viols conjugaux entraînant souvent des grossesses non désirées, perte d’autonomie, de liberté, séquestration, déscolarisation, chantage affectif, précarité, dépendance économique tout ceci n’est qu’un bref aperçu de ce que peuvent subir ces femmes au quotidien.
De plus, le taux de mortalité dans les mariages forcés est très élevé. Effectivement, les violences physiques ou sexuelles peuvent souvent causer la mort et les grossesses précoces de ces jeunes filles connaissent parfois une fin tragique. Contracter le VIH est, en outre, courant dans le cadre des mariages forcés: en 2013 en Afrique, 74 % des adolescents atteints du VIH étaient des jeunes filles qui avaient été mariées de force.
Cependant, malgré ce que l’on peut penser, de nombreux hommes sont également mariés de force. On note par exemple que dans certaines ethnies comme les Hmong au Vietnam, la tradition du mariage forcé pour les garçons reste très forte même si ce n’est qu’après 18 ans.

et Majed, 27 ans. A l’époque ils étaient mariés depuis déjà deux ans.
Au second plan Ghada, 8 ans également, et son mari.
Mais alors, que faire pour lutter contre ce fléau?
Partout dans le monde de nombreuses lois existent déjà et condamnent sévèrement le mariage forcé. A titre d’exemple, en France l’article 222-14-4 du code pénal le punit de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. L’annulation du mariage est également prévue en cas d’absence de consentement.
Toutefois, pour appuyer ces mesures une chose est essentielle, particulièrement dans les pays en développement: un meilleur accès à l’éducation. En effet, dans son rapport « Why Invest in Adolescent Girl », la Fondation des Nations Unies met en évidence le fait que ces mariages mettent un terme à la scolarisation des fillettes et des adolescentes. C’est pourquoi l’organisation demande l’amélioration de l’accès à l’éducation pour les filles comme pour les garçons. Cela permettrait d’ouvrir les esprits et les mentalités par la culture ainsi que l’instruction et peut-être de constituer une voie d’échappatoire pour ces jeunes mineures en détresse. Autre suggestion : mettre en place des actions préventives afin de détecter et rendre nuls les mariages forcés en commençant par s’assurer que les auditions des futurs époux, devant les autorités consulaires, soient séparées .
Depuis quelques années, le nombre de mariages forcés connaît un déclin, notamment en Inde où il a pratiquement été divisé par 2 : un progrès énorme.
Or, sans nouveaux avancements, d’ici 2050, 1,2 milliards de filles seront mariées avant leurs 18 ans
A voir également:
https://youtu.be/5GRVvuEwiaI, témoignage poignant de 3 jeunes femmes victimes de mariage forcé
–https://www.topito.com/top-a-avoir-mariage-force
–https://www.elle.fr/Societe/News/Dix-millions-de-mariages-forces-chaque-annee-dans-le-monde-2226606
Sources photo : Elle.fr
Inès Rousseaux