Du 31 octobre au 12 novembre derniers, plus de 100 chefs d’Etat ou de gouvernement se sont réunis à Glasgow en Ecosse dans le cadre de la COP 26, avec pour président Alok Sharma. Chaque année a lieu une conférence (cette année, la 26ème édition) où les dirigeants sont amenés à prendre des décisions pour le climat, devenant de plus en plus urgentes. Celle de 2021 a été organisée par le Royaume-Uni qui a accueilli la conférence. Les pays participant sont membres des Nations Unies et sont tous concernés par les changements climatiques, ils ont en effet signé la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. Des associations et des ONG étaient également présentes, comme par exemple CARE France.
Une conférence internationale, un important nombre de nations réunies, presque deux semaines d’échanges… mais pour quel bilan ? Quelles décisions ? Quels changements ?
L’objectif central des pays et de la conférence est évidemment de limiter le réchauffement climatique. Pour cela, ils ont notamment signé le Pacte de Glasgow. Parmi les nations réunies, 150 pays se sont engagés à limiter encore plus leurs émissions de gaz à effet de serre pour ne pas dépasser une augmentation de 1,5°C d’ici la fin du siècle. Dans le domaine du transport, des pays, des régions et des constructeurs automobiles se sont engagés à ne vendre que des voitures neuves zéro émission d’ici 2040. Aussi, l’Inde et le Nigéria se sont engagés à “atteindre 0 émission nette d’ici 2070 et 2060 respectivement”. Pour ce qui est de la France, elle s’est engagée à stopper toute exploitation d’énergies fossiles sans techniques de capture de carbone d’ici 2022. On retrouve aussi une limite de la déforestation entre autres des Etats-Unis, une aide plus ou moins prometteuse des pays du Nord pour les pays du Sud, ou encore une réduction de 30% d’émissions de méthane d’ici 2030.
Mais cette conférence et ce pacte ont énormément été critiqués. Comment faire confiance aux pays pour qu’ils réussissent leur objectif d’1,5°C alors que cette décision avait déjà été prise lors de la COP 21 à Paris ? Dans le texte, on retrouve aussi une exception pour les pays qui seraient victimes d’une phase de “circonstances nationales particulières”, c’est-à-dire un pays dans la nécessité d’émettre plus de gaz à effet de serre au profit de son économie. Totalement contradictoire avec les promesses faites dans le cadre du pacte !! Les Nations Unies prennent des engagements qui ne seront que très peu tenus, vu les “quelques” exceptions écrites dans le texte dont ils pourraient profiter…
Théa DENIS