« Une expérience cinématographique. »

The Whale, adapté de la pièce éponyme de Samuel D Hunter est un film américain réaliser par Darren Aronofsky connu notamment pour avoir réaliser Black Swan avec Nathalie Portman ou encore Mother avec Jennifer Lawrence. Dans ce drame fictif, on suit l’histoire de Charlie un homme atteint d’obésité morbide pesant près de 272kg. Incapable de bouger et dépendant des autres, il continue cependant d’enseigner à des universitaires. Il n’allume jamais sa webcam par peur d’être jugé et refuse même d’ouvrir au livreur de pizza. Seule son amie Liz passe lui rendre visite pour s’occuper de lui, elle souhaiterait qu’il se fasse hospitaliser pour son insuffisance cardiaque. Sa pression artérielle est catastrophique. Charlie est catégorique, il ne veut pas y aller car il « n’a pas les moyens ». Un missionnaire de l’église (Ty Simpkins) lui rend visite afin de le démarcher et sauver son âme. Charlie n’est pas intéressé, lui ne souhaite plus qu’une chose, renouer avec sa fille Ellie (Sadie Sink). Fille qu’il a abandonné après avoir fait son coming out et entretenu une relation avec un de ses étudiants. Son compagnon de l’époque s’était suicidé se sentant en faute. Ellie ayant une haine profonde envers son père décide quand même d’aller le voir en échange d’argent, et il lui fasse ses devoirs pour qu’elle obtienne ses examens. Il espère qu’Ellie puisse lui apporter la preuve qu’il a fait au moins une chose de bien dans sa vie. “I need to know that I’ve done something right with my life”. Après un ultime épisode boulimique, sa mauvaise santé se détériore rapidement. Ellie lui rend visite, furieuse car le devoir écrit par son père n’a pas eu la moyenne. En l’occurrence, il a rendu une ancienne copie que sa fille avait écrit elle-même sur Moby Dick, et que son père considère comme le texte le plus honnête qu’il ait jamais lu. Avant de rendre son dernier souffle, il réclame à Ellie de lui relire ce passage: “In the amazing book Moby Dick by the author Herman Melville, the author recounts his story of being at sea. In the first part of his book, the author, calling himself Ishmael, is in a small sea-side town and he is sharing a bed with a man named Queequeg, and I felt saddest of all when I read the boring chapters that were only descriptions of whales, because I knew that the author was just trying to save us from his own sad story, just for a little while.”
The Whale dénonce la dépression et ses ravages comme il y en a eu énormément sur la drogue et l’alcool. Peu importe les excès, tous mènent à de terribles conséquences. Il démontre en outre que la grossophobie est une discrimination encore trop peu prise au sérieux. Un film parfois grossier a l’image du personnage principale. Là encore, Darren Aronofsky a suivi la même direction artistique, il joue ainsi avec les espaces, déforme les perspectives afin d’alourdir chaque effet, tout cela soutenu par une bande son oppressante mettant en valeur le caractère malsain de la situation. Tout y est pour se sentit mal à l’aise. Jugé excessif et caricaturale ce film ne plait pas à tout le monde car il est en effet assez difficile à regarder de part la représentation du morbide et de la déchéance mais également l’autodestruction d’un personnage brisé par la vie. La grande force du long-métrage est de pouvoir se reposer entièrement sur la performance de Brendan Fraser. Il a su porter toute la force dramatique du récit et son jeu pur et simple permet de nous faire oublier tous les excès du personnage. Le parcours intime et tragique de l’acteur lui a permit de marquer son grand retour grâce a une interprétation plus que sincère. Brendan Fraser a dû affronter ses démons passés, en jouant un homme profondément déprimé et traumatisé par un évènement tragique. C’est grâce à cette performance qu’il obtiendra l’Oscar su meilleur acteur en 2023.
The whale restera dans la filmographie de Darren Aronofsky comme une œuvre grandiose, signant le grand retour de Brendan Fraser, qui porte le film à la perfection. Avec cependant un scénario balourd qui manque de douceur et une mise en scène toujours juste qui apporte de la substance.
Inès
Camille
Sources articles The Whale :
20 minutes : https://www.20minutes.fr/cinema/4026401-20230308-the-whale-brendan-fraser-livre-prestation-enorme-darren-aronofsky
The Guardian: https://www.theguardian.com/film/2022/sep/04/the-whale-review-darren-aronofskys-latest-is-a-hectoring-invitation-to-blubber
The Guardian: https://www.theguardian.com/film/2023/mar/10/lindy-west-on-the-whale
Radio France : https://www.radiofrance.fr/franceinter/the-whale-un-brendan-fraser-emouvant-dans-un-film-etouffant-selon-le-masque-8576896
Eran large : https://www.ecranlarge.com/films/critique/1470585-the-whale-critique-du-grand-retour-de-brendan-fraser
Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Whale
Libération : https://www.liberation.fr/culture/cinema/the-whale-darren-aronofsky-a-mauvaise-baleine-20230308_D2OMF64AF5CRJCECYM2EBJ3J2Y/