The Whale : Une plongée émouvante dans un film démesuré.

« Une expérience cinématographique. »

The Whale, adapté de la pièce éponyme de Samuel D Hunter est un film américain réaliser par Darren Aronofsky connu notamment pour avoir réaliser Black Swan avec Nathalie Portman ou encore Mother avec Jennifer Lawrence. Dans ce drame fictif, on suit l’histoire de Charlie un homme atteint d’obésité morbide pesant près de 272kg. Incapable de bouger et dépendant des autres, il continue cependant d’enseigner à des universitaires. Il n’allume jamais sa webcam par peur d’être jugé et refuse même d’ouvrir au livreur de pizza. Seule son amie Liz passe lui rendre visite pour s’occuper de lui, elle souhaiterait qu’il se fasse hospitaliser pour son insuffisance cardiaque. Sa pression artérielle est catastrophique. Charlie est catégorique, il ne veut pas y aller car il « n’a pas les moyens ». Un missionnaire de l’église (Ty Simpkins) lui rend visite afin de le démarcher et sauver son âme. Charlie n’est pas intéressé, lui ne souhaite plus qu’une chose, renouer avec sa fille Ellie (Sadie Sink). Fille qu’il a abandonné après avoir fait son coming out et entretenu une relation avec un de ses étudiants. Son compagnon de l’époque s’était suicidé se sentant en faute. Ellie ayant une haine profonde envers son père décide quand même d’aller le voir en échange d’argent, et il lui fasse ses devoirs pour qu’elle obtienne ses examens. Il espère qu’Ellie puisse lui apporter la preuve qu’il a fait au moins une chose de bien dans sa vie. “I need to know that I’ve done something right with my life”. Après un ultime épisode boulimique, sa mauvaise santé se détériore rapidement. Ellie lui rend visite, furieuse car le devoir écrit par son père n’a pas eu la moyenne. En l’occurrence, il a rendu une ancienne copie que sa fille avait écrit elle-même sur Moby Dick, et que son père considère comme le texte le plus honnête qu’il ait jamais lu. Avant de rendre son dernier souffle, il réclame à Ellie de lui relire ce passage: “In the amazing book Moby Dick by the author Herman Melville, the author recounts his story of being at sea. In the first part of his book, the author, calling himself Ishmael, is in a small sea-side town and he is sharing a bed with a man named Queequeg, and I felt saddest of all when I read the boring chapters that were only descriptions of whales, because I knew that the author was just trying to save us from his own sad story, just for a little while.”

The Whale dénonce la dépression et ses ravages comme il y en a eu énormément sur la drogue et l’alcool. Peu importe les excès, tous mènent à de terribles conséquences. Il démontre en outre que la grossophobie est une discrimination encore trop peu prise au sérieux. Un film parfois grossier a l’image du personnage principale. Là encore, Darren Aronofsky a suivi la même direction artistique, il joue ainsi avec les espaces, déforme les perspectives afin d’alourdir chaque effet, tout cela soutenu par une bande son oppressante mettant en valeur le caractère malsain de la situation. Tout y est pour se sentit mal à l’aise. Jugé excessif et caricaturale ce film ne plait pas à tout le monde car il est en effet assez difficile à regarder de part la représentation du morbide et de la déchéance mais également l’autodestruction d’un personnage brisé par la vie. La grande force du long-métrage est de pouvoir se reposer entièrement sur la performance de Brendan Fraser. Il a su porter toute la force dramatique du récit et son jeu pur et simple permet de nous faire oublier tous les excès du personnage. Le parcours intime et tragique de l’acteur lui a permit de marquer son grand retour grâce a une interprétation plus que sincère. Brendan Fraser a dû affronter ses démons passés, en jouant un homme profondément déprimé et traumatisé par un évènement tragique. C’est grâce à cette performance qu’il obtiendra l’Oscar su meilleur acteur en 2023.

The whale restera dans la filmographie de Darren Aronofsky comme une œuvre grandiose, signant le grand retour de Brendan Fraser, qui porte le film à la perfection. Avec cependant un scénario balourd qui manque de douceur et une mise en scène toujours juste qui apporte de la substance.

Inès

Camille

Sources articles The Whale :
20 minutes : https://www.20minutes.fr/cinema/4026401-20230308-the-whale-brendan-fraser-livre-prestation-enorme-darren-aronofsky
The Guardian: https://www.theguardian.com/film/2022/sep/04/the-whale-review-darren-aronofskys-latest-is-a-hectoring-invitation-to-blubber
The Guardian: https://www.theguardian.com/film/2023/mar/10/lindy-west-on-the-whale
Radio France : https://www.radiofrance.fr/franceinter/the-whale-un-brendan-fraser-emouvant-dans-un-film-etouffant-selon-le-masque-8576896
Eran large : https://www.ecranlarge.com/films/critique/1470585-the-whale-critique-du-grand-retour-de-brendan-fraser
Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Whale
Libération : https://www.liberation.fr/culture/cinema/the-whale-darren-aronofsky-a-mauvaise-baleine-20230308_D2OMF64AF5CRJCECYM2EBJ3J2Y/

Le tapis rouge est de sortie…

Festival de Cannes 2023
Ce mardi 16 mai marque le début de la 76eme édition du festival de Cannes. Durant onze jours, des dizaines de films seront présentés aux publics et aux journalistes. Cette année, la croisette accueille Ruben Östlund, réalisateur suédois, qui a reçu la palme d’or l’année dernière avec son film Sans Filtre, en président de Jury des Long-Métrages. Il est accompagné de Julia Ducourneau, réalisatrice française qui a elle aussi reçu une palme d’or pour son film Titane en 2021, des acteurs Paul Dano, Brie Larson et Denis Ménochet et des réalisateurs Damìan Szifron, Atiq Rahimi, Rungano Nyoni et Maryam Touzani. Cette année la palme d’honneur est attribué à l’acteur américain Michael Douglas (Basic Instintc, Chute libre, Liaison Fatale, …). Pour cette édition, de grands noms viennent fouler le tapis rouge, et je vais donc établir une sélection des films par catégories qui retiennent mon attention.

Pour les long-métrages en compétition, le film le plus attendue par le grand public est sans doute Asteroïde City de Wes Anderson, très connue pour sa réalisation symétrique et ses films comme Grand Budapest Hotel (2014) ou Moonrise Kingdom (2012), et qui s’offre cette fois ci un casting solide avec entre autres Tom Hanks, Margot Robbie, Scarlett Johansson ou encore Edward Norton. J’attends beaucoup The Zone of Interest de Jonhatan Glazer, réalisateur qui s’est fait connaître avec le controversé Under The Skin (2013). The Zone of Interest nous raconte l’histoire de Rudölf Höss, commandant du camp d’extermination d’Auschwitz, et de comment lui et sa famille vivent avec comme voisin un camps d’extermination. Hirokazu Kore-Eda, le réalisateur japonais adapte du drame familial ayant signé de très bon film tel que Une affaire de famille (2018) ou Still walking (2008), revient cette année avec Monster, qui mérite l’attention. On peut aussi noter la participation de réalisateurs ayant signé par le passé des chef-d’œuvre, l’allemand Wim Wenders et l’talien Nanni Moretti.

Dans la catégorie Un certain regard, crée pour récompenser les réalisateurs inconnus ou peu connus, Hopeless, Only the River Flow et Les Colons paraissent intéressant. Dans la catégorie Hors Compétitions, le film le plus attendu est bien évidemment Killer of the Flower Moon de Martin Scorsese, avec en casting Leonardo Dicaprio, Robert De Niro et le très bon Jesse Plemons. Dans ce film de 3h30, Scorsese nous dépeint une série de crimes violents sur des membres de la tribu Osage, devenue soudainement riche grâce au pétrole, dans l’Oklahoma des années 20. Harisson Ford revient cette année avec Indiana Jones et le cadran de la destinée, cinquième opus de la saga réalisé par James Mangold, et la réalisatrice franco-algérienne Maïwenn présente son film Jeanne Du Barry avec en acteur phare Johnny Depp. Jeanne Du Barry fait parler pour les polémiques de son équipe, avec premièrement Johnny Depp qui revient sur le grand écran après son procès avec Amber Heard, et deuxièmement la réalisatrice Maïwenn, elle aussi au cœur d’une affaire ; alors que Edwy Plenel, créateur de Médiapart, enquêtait sur la liaison qu’avait la jeune réalisatrice avec Luc Besson, avec qui Maïwenn s’était marié à 16 ans, cette dernière l’aurait giflé et craché au visage lorsque les deux étaient dans la même pièce. Pour revenir au film de la catégorie, on retrouve Omar la fraise, avec l’excellent Benoit Magimel et Reda Kateb, Elémentaire, le dernier film du studio Pixar, ou encore Dans la toile, de Kim Jee-woon, réalisateur du très bon thriller J’ai rencontré le Diable (2010).

Dans la catégorie Cannes première, faite pour accueillir les films de grand réalisateur qui ne se conforment pas au critère de la Compétition, on peut remarquer Kubi, film sur le Japon du XVIeme siécle, tout dernier film du réalisateur/acteur légendaire japonais Takeshi Kitano. La catégorie Séance spéciales propose sept documentaires, dont Occupied City signé Steve McQueen, réalisateur de l’excellent Shame (2014), et un court-métrage du renommé Pedro Almòdovar, Extrana forma de vida, avec Pedro Pascal et Ethan Hawke.

Il ne reste plus qu’à attendre le 27 mai pour connaître le palmarès de cette édition.

Hélein Alexandre

Source : https://www.festival-cannes.com/

Better days

« Un très beau film rempli d’espoir avec un jeu d’acteur juste… »

Adapté du roman In His Youth, In Her Beauty de Jiu Yue Xi, le film Better Days suit l’histoire de Chen Nian (jouée par Zhou Dong Yu), une lycéenne victime de harcèlement scolaire qui rencontre un jour, brutalement, Xiao Bei (joué par Jackson Yee), un délinquant. Ils sont tous les deux totalement livrés à eux mêmes, pauvres, seuls et encaissent chacun les coups, Chen Nian de ses harceleurs et Xiao Bei des autres délinquants. On ne voit que très rarement la mère de Chen Nian, poursuivie par de nombreux créanciers et Xiao Bei a lui été complètement abandonné par sa mère suite à son remariage. Une relation de confiance, de soutien et d’entraide se crée alors entre eux, deux jeunes presque complètement seuls, avec des vies et qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

Sorti en 2019, le film a remporté de très nombreux prix entre 2019 et 2021 dont 8 aux Hong Kong Film Awards parmi lesquels on retrouve celui de la meilleure actrice, du réalisateur, du scénario, de la cinématographie, de la meilleure chanson originale ou encore du meilleur film.

C’est un film qui dénonce le système scolaire chinois et montre l’immense pression que les élèves subissent notamment pour rentrer dans les meilleures universités et les brimades et intimidations que vivent certains élèves, violences qui peuvent conduire à un suicide ou même à un meurtre. Le tout sans jamais embellir la réalité d’une quelconque manière et en rajoutant un peu de douceur et de légèreté au milieu de la violence avec la romance qui se développe entre les deux protagonistes.

Un très beau film rempli d’espoir avec un jeu d’acteur juste, sans aucune exagération, qui nous transmet de nombreuses émotions. La romance ne prend pas de place, elle reste en retrait dans l’histoire mais est quand même importante dans le développement de l’histoire et dans les choix que font les personnages. Peut-être manque-t-il simplement le point de vue des autres: ceux qui regardent, qui laissent faire sans jamais réagir, car le film montre surtout les harceleurs et la victime et pas toutes les autres personnes autour.

On peut voir avant le générique de fin, les nombreuses améliorations pour lutter contre le harcèlement qui ont eu lieu en Chine depuis 2012, comme la Loi de protection des mineurs qui est appliquée depuis avril 2013, ou les initiatives mises en place (prévention et punitions) pour lutter contre les différentes formes de harcèlement.

PRIVAT DIAWARA Lucie

Un film inoubliable…

After sun 

film de Charlotte Wells sortie en mai 2022 avec Paul Mescal et Frankie Coro séduit le public.

Ce film raconte les souvenirs de vacances de Sophie. Lors de ses 11 ans elle part en Turquie avec son père Calum.
A première vue, ce sont des vacances parfaites une belle piscine de splendides paysages un hôtel confortable. C’est l’occasion pour le père de passer des moments avec sa fille qu’il ne voit pas souvent depuis qu’il s’est séparé de la mère de Sophie.
Sophie rencontre un groupe de jeunes ados anglais avec qui elle passera la plupart de son temps mais aussi un jeune garçon qui deviendra son amoureux de vacances. Au fil du film, on découvre que le père est malheureux, il souffre de crise d’angoisses et a des réactions excessives envers sa fille. On comprend par la suite qu’il souffre de dépression. Les deux ont une relation fusionnelle. Sophie n’hésite pas à faire de petites surprises à son père tout au long du séjour. Dans un amphithéâtre, elle prévient tous les touristes qu’il s’agit de l’anniversaire de son père et ils chantent tous en cœur.

Des années plus tard on retrouve Sophie qui rêve qu’elle retrouve son père lors d’une fête, elle aimerait le serrer dans ses bras mais ce n’est qu’un rêve. 

Le film se termine par la fin des vacances, les adieux entre Calum et Sophie.

After sun remémore des vacances passées trop vite. C’est un film léger très bien réalisé et assez touchant grâce aux personnages.

Louna Maaoui

Prête à tout pour se venger.

The glory: La vengeance d’une vie

série coréenne The Glory est sortie en deux parties de 8 épisodes le 30 Décembre 2022 et le 10 mars 2023, sur la plateforme de streaming Netflix. Elle a été réalisé par Ahn Gil Ho et scénarisée par Kim Eun Sook ( Descendant of the sun, Goblin.. ). Elle a été, durant la première semaine de janvier la série non-anglophone la plus regardé et est actuellement, la troisième la plus regardée dans le monde.

Moon Dong Eun (Son Hye Kyo) à été victime de violence durant le lycée au point de devoir arrêter ses études. Après avoir préparé sa vengeance pendant 18 ans, elle passe à l’action et réapparaît dans la vie de ses anciens bourreaux Park Yeon Jin (Im Ji Yeon) , la personne qui l’a le plus persécutée ainsi que Jeon Jae Joon (Park Sung Hoon) , Lee Sa Ra (Kim Hi Eo Ra) , Choi Hye Jeong (Cha Joo Young) et Son Myeong Ho (Kim Gun Woo).

Dans les 8 premier épisodes, les personnages, l’histoire, la vengeance se mettent en place et dans les 8 suivants tout s’accélèrent manipulations et trahisons en tout genre s’enchaînent. On ne se lasse pas, les retournements de situations sont tous plus surprenant les uns que les autres et il faut vraiment rester concentré pour ne pas rater de détails importants ou certains personnage que l’on ne voit presque pas mais qui sont importants pour l’intrigue. C’est presque décevant qu’il n’y ait pas plus d’épisodes qui montrent la suite de la vengeance d’un autre personnage qui elle aussi promettait d’être intéressante.

Reste à savoir si The Glory sera nominée au Baeksang Arts Awards 2023 (la cérémonie des récompenses cinématographiques sud-coréennes) et si comme le pensent de nombreux internautes, Song Hye Kyo remportera le prix de la meilleure actrice. Même si Park Eun Bin pourrait se trouver face à elle pour avoir joué Woo Young Woo, une avocate autiste, dans Extraordinary Attorney Woo, et c’est une concurrente de taille.

PRIVAT DIAWARA Lucie

Un film décoiffant…

Babylon le film de début 2023 ?

Sorti en France le 18 janvier 2023 et réalisé par Damien Chazelle, Babylon est le nouveau film qui suscite de nombreuses réactions.

Ce film raconte l’ascension, puis la chute de différents personnages lors de la création d’Hollywood et la création des films parlants. Il raconte surtout le passage entre le cinéma muet et le parlant, entre une forme d’amateurisme et le professionnalisme. Dans ce film, on y retrouve Margot Robbie époustouflante et bluffante qui joue le rôle d’une jeune femme réalisant son rêve : devenir actrice. Elle devient une grande star d’Hollywood, mais malheureusement l’apparition des films parlant lui coûtera sa chute.
On y retrouve aussi Brad Pitt jouant un acteur sur le déclin ne parvenant pas à se remettre en question, qui malgré de nombreuses apparitions parait absent. Il a lui aussi le rôle d’une grande star d’Hollywood mais pour qui les films parlants signeront la fin de sa carrière.
Babylon retrace de manière très dynamique les débuts du cinéma, on y comprend énormément de choses surtout grâce aux scènes finales, mais malheureusement certaines scènes sont trop crues. En effet, certaines scènes sont limites vulgaires et choquent le public. On a une image assez trash de ce que pouvait être le quotidien des acteurs au début d’Hollywood, c’est-à-dire tournage, soirées et drogue.
Ce film divise énormément le public entre ceux qui ont adoré et ceux qui ont trouvé son contenu trop explicite. Par ailleurs, la qualité de la réalisation, de la production, des musiques et des performances des acteurs notamment Margot Robbie est à couper le souffle.


Pour conclure, Babylon reste un film absolument à voir pour mieux comprendre le cinéma, mais surtout pour se faire son propre avis.

Louna Maaoui

Une réadaptation « technorifique »…

La lignée des poupées tueuses perdure, avec une nouvelle histoire terrifiante possédant toujours la même situation de départ, une poupée offerte à un enfant, et tout ne se passera pas comme prévu pour le plus grand bonheur des amateurs de frissons. En effet après l’icône Chucky et sa grande famille, sa rivale dans l’horreur Anabelle, et la vieille Dolly ; une réapparition sensationnelle de ce classique était à prévoir… Voici le retour tant attendu des poupées tueuses et leurs crimes infâmes.

A la différence que, cette fois-ci, ce concept si connu est remis au goût du jour avec une pointe de technologie, et une technologie de pointe ! Eh oui car cette fois, la poupée en question n’en est pas tout à fait une, c’est en réalité un robot. Le monde change, et les cauchemars aussi ! 

M3gan est un robot, ayant l’apparence d’une poupée pour enfants. Cette intelligence artificielle est programmée pour être l’aide des parents et l’alliée des enfants. Elle est à la fois l’amie, la confidente, la professeure, et surtout la garde du corps très efficace de l’enfant qui lui est confiée. Un jour, Gemma, la créatrice de M3gan se voit confiée la garde de sa nièce de 8 ans, dont les parents sont morts ; mais elle ne sait pas s’en occuper et a trop de travail, alors elle confie cette enfant à son programme non achevé, M3gan. C’est ici que le film devient intéressant, mais je n’en dirais pas plus, pour savoir il faut le voir !

Mais ce film peut-être interprété différemment, car de tous les films d’épouvante de cette « «série », celui-ci semble être celui qui cache le plus de messages. En effet, la plupart des films de ce genre ont une morale, parfois assez difficile à saisir. Mais celui-ci en a en réalité une plus profonde et plus concrète ; en effet d’après ce que j’ai pu voir, ce film représenterai une sorte de critique sociétale. Accusant le monde d’aujourd’hui de privilégier le superficiel, au péril des relations interpersonnelles. Car comme nous le savons maintenant, dans le film, les parents de la petite Cady sont décédés, et elle est confiée à sa tante. Sauf qu’au lieu de la réconforter elle-même, cette dernière la confie à une intelligence artificielle, par manque de communication et de dialogue, l’enfant se rapprochera plus du robot que de sa tante, ce qui causera énormément de problèmes dans le temps. Ainsi dans ce film dont je le rappelle, le personnage principal est le robot, la tante joue le rôle de faire-valoir comparée à sa création aux capacités infinies, représentant ainsi l’humanité, soumise devant sa propre création.

Outre cette métaphore technologique, ce film est considéré comme un chef d’œuvre par beaucoup de critiques, soutenant que la présence d’empathie dans un film d’horreur ( ce qui s’était rarement vu ) poussait encore plus fort la sensation de terreur à la fin.

Personnellement ce qui m’a frappé, c’est la présence indéniable d’humanité de la part du robot et de froideur presque involontaire de la tante, une inversion des rôles qui perturbe l’enfant, la poussant à confondre l’humain et l’objet, ce qui la conduira à commettre plus d’une erreur fatale.

Sources :

Allociné.fr

Movierama.fr

Bande annonce : https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19599131&cfilm=266320.html

Lucas Meyer.

Le film « Tirailleurs » de Omar Sy au cœur d’une polémique.

Le Film.

Début 2023, Omar Sy sort le 4 janvier le film «Tirailleurs » qui se déroule en 1917. Bakary Diallo s’enrôle dans l’armée française pour rejoindre Thierno, son fils de 17 ans, qui a été recruté de force. Envoyés sur le front, père et fils vont devoir affronter la guerre ensemble. Galvanisé par la fougue de son officier qui veut le conduire au cœur de la bataille, Thierno va s’affranchir et apprendre à devenir un homme, tandis que Bakary va tout faire pour l’arracher aux combats et le ramener sain et sauf. Ce film nous raconte l’histoire des tirailleurs sénégalais en temps de guerre , la 1ère Guerre mondiale (1914-1918) dans laquelle ils ont eu un rôle crucial dans la lutte contres les Allemands.

La polémique

En pleine promotion de son film dans le journal Le Parisien, Omar Sy va se retrouver au cœur d’une polémique malgré lui causée par cette phrase :

 « Quand (la guerre) est en Afrique, vous êtes moins atteints ? ».

Une phrase pris hors contexte va lui attirer les foudres de nombreux/ses personnes qui pensent que l’acteur Français est un ingrat exilé a Los Angeles, un ingrat envers les Français ou encore, des personnes pensent que Omar Sy ne paie pas ses impôts en France ce qui est totalement faux. Des personnalités françaises comme notamment Nathalie Loiseau ancienne ministre chargée des Affaires européennes se mêle à l’histoire en tweetant  :

« Il y a 58 militaires français qui sont morts au Sahel en luttant contre les jihadistes. Non, Omar Sy, les Français ne sont pas « moins atteints » par ce qui se passe « en Afrique ». Certains ont donné leur vie pour que les Maliens cessent d’être menacés par des terroristes. »

Il répondra sur le plateau du Quotidien qu’il ne doit rien à personne et qu’il n’a pas à se justifier sur ses propos, car il est tout simplement Français. Selon lui ses détracteurs essaient de faire un « nuage de fumée autour de son film ». Aux dernières nouvelles, suite au film, 4 figurants ont reçu une obligation de quitter le territoire Français alors qu’ils habitaient dans l’Hexagone depuis quelques années.

Affaire a suivre…

Breston

Amitié et préjugés.

Le réalisateur belge Lukas Dhont a fait son retour cette année. Après le lauréat de la Caméra d’or qu’il avait obtenu en 2018 avec Girl, il a sorti son deuxième long-métrage, Close, pour lequel il a obtenu en mai dernier le Grand Prix du jury au Festival de Cannes.

Quand Rémi et Léo, deux amis inséparables, rentrent au collège, ils reçoivent des remarques de la part des autres élèves car ils sont considérés comme “trop” proches. Au fil du temps, Léo pour ne pas être exclu du groupe s’éloigne considérablement de son ami qui finit par commettre l’irréparable.

Leur relation n’a pas de vraie nature, ils sont amis et beaucoup plus mais pas amoureux, ils s’aiment, tout simplement. Mais ils sont trop complices, trop intimes, se tenir la main ou se faire des câlins est normal pour eux mais pas pour les autres élèves. Leur amitié n’est pas assez “masculine”, trop ambiguë, c’est suspect pour leurs camarades qui sont donc persuadés que Léo et Rémi sont ensemble.

Ils commencent alors à recevoir des commentaires désagréables sur leur relation ainsi que des insultes, à caractère homophobes pour certaines. Aucun mot n’est jamais dit entre les deux garçons sur leur éloignement, sur la séparation instaurée entre eux par Léo, tout n’est que non-dits et sous-entendus, ce sont leurs gestes et leurs regards qui parlent pour eux.

Le film est modelé sur les mouvements des personnages, les histoires que Léo raconte à Rémi avant de dormir, les bagarres, les entraînements de hockey sur glace, la clarinette de Rémi ou encore les courses dans les champs de fleurs.

Et puis plus rien, tout s’arrête, il ne reste que les remords, la culpabilité, la douleur, et la tristesse des personnages après la perte d’un être cher. Les saisons s’enchaînent et Léo reste seul avec ses regrets.

Un film magnifique, qui m’a bouleversée et que je conseille vivement d’aller voir.

La bande-annonce: CLOSE – Bande-annonce

Sources:https://fr.news.yahoo.com/film-semaine-close-%C3%A9loge-lamour-171422228.html

https://leclaireur.fnac.com/article/184450-close-de-lukas-dhont-a-bout-de-souffle/

https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=1000001029.html

https://www.ecranlarge.com/films/critique/1454132-close-critique-boys-dont-cry

Lucie PRIVAT DIAWARA

Blonde : la nouvelle production Netflix fait débat.

Le 28 septembre dernier, un nouveau film est sorti sur la plateforme Netflix : Blonde. Le film se présente comme une biographie « fictionné » de Marylin Monroe, directement adaptée du roman best-seller du même nom sorti en 2000. En effet, le film raconte la descente aux enfers du personnage de Marilyn Monroe ainsi que celle de son alter ego Norma Jeane, la femme se cachant derrière Marilyn Monroe. Ce dernier long métrage du réalisateur Andrew Dominik a cependant fait beaucoup de polémique, que ce soit sur la violence et la cruauté de l’œuvre ou sur le statut de biographie du film.

De la création à la sortie du film.

Après la sortie du livre Blonde de Joyce Carol Oates en 2000, le jeune réalisateur Andrew Dominik, débutant sa carrière, voit immédiatement dans l’ouvrage une adaptation possible pour le 7eme art. Pour raison de droit, il dû attendre 10 ans pour enfin se lancer dans le projet. En 2010, Blonde entre enfin en production. Pendant 9 années, le tournage est constamment reporté. Les producteurs rejoignent et quitte le projet, pour que finalement la plateforme de streaming Netflix vienne financer le long-métrage. L’acteur Brad Pitt s’intéresse aussi beaucoup au long-métrage, et vient participer au financement en se joignant à la production. L’interprète de Marylin Monroe varie aussi beaucoup : Naomie Watts est prévue au départ comme actrice principale, puis Jessica Chastain lui succèdera pour enfin laisser place à Ana de Armas, qui prit une année de cours de chant pour imiter l’ancienne diva. C’est en 2019 que le tournage commence enfin. La sortie est prévue pour 2021, mais elle fut décalée d’un an en raison de désaccord entre Dominik et Netflix : la plateforme veut couper des scènes de sexe jugées trop graphiques et violentes, mais le réalisateur laisse comprendre que ce n’est pas possible. Après un passage à la Mostra de Venise et au festival de Deauville, le film sort, sans récompense, sur Netflix le 28 septembre. Blonde est classifié NC-17, le plus haut palier de classification aux Etats-Unis, en raison des de scènes choquantes.

A la sortie du long métrage, la presse comme le public est extrêmement mitigée : un petit groupe voit le film comme extraordinaire, sortant du formatage habituel des productions Netflix, et l’autre grande partie comme un film insultant Marilyn Monroe, immoral et ne montrant que de l’horreur.

Mais qu’en est-il vraiment ?

D’un point de vue technique, le film est irréprochable. Que ce soit avec les lumières, le format (le film passe souvent du format 4/3 au 16/9 et inversement) ou encore les significations, chaque plan cache une recherche visuelle. Le film alterne de plus entre noir et blanc et couleur, ce qui laisse nombre interprétations à certaines scènes. Andrew Dominik s’amuse aussi à faire prendre vie des photos, en créant des scènes à partir d’anciens clichés. La BO (bande originale) du film est quant à elle enivrante, faisant passer d’une ambiance pesante a la joie en quelques notes ; une utilisation pertinente des musiques est aussi notable. Les acteurs se glissent parfaitement dans la peau de leurs personnages ; Ana de Armas est impressionnante dans son rôle de diva malheureuse : son interprétation en est même troublante tant sa ressemblance avec Monroe est forte.

C’est sur le scénario que le film provoque discussion : une grande partie du scénario est imaginée, notamment des scènes de viol ou de violences qui n’ont jamais eu lieu dans la vraie vie. Beaucoup voit cela comme un manque de respect, ou comme un film mensonger. En effet, le film se définit comme un biopic fictionné, et ce n’est pas en regardant Blonde que vous en apprendrez beaucoup sur Marylin Monroe. Le fim prend la liberté de s’imaginer la relation entre Norma Jeane, jeune femme innocente, et son alter ego entrant en scène sous les projecteurs, Marylin Monroe, la diva sexualisée. Cependant, c’est sur la promotion du film qu’il faut blâmer. Netflix vent le film comme une biographie de la vie de Monroe, et n’insiste pas sur la part de fiction du film. Alors qu’en réalité, le film se concentre sur un aspect de la carrière de la défunte, qui est sa sexualisation, son statue de femme objet et sa double vie en tant que Marilyn Monroe et Norma Jeane : « Pourquoi Marilyn Monroe est-elle la grande icône féminine du XXe siècle ? Pour les hommes, elle est un objet de désir sexuel qui a désespérément besoin d’être secouru. Pour les femmes, elle incarne toutes les injustices infligées au féminin, une sœur, une Cendrillon, condamnée à vivre parmi les cendres […] Je veux raconter l’histoire de Norma Jean en personnage central d’un conte de fées ; un enfant orphelin perdu dans les bois d’Hollywood, consumé par cette grande icône du vingtième siècle. » déclare Andrew Dominik. Les parties du scénario n’ayant jamais existé ne sont là que des éléments pour accentuer l’idée principale de l’œuvre. Le film est même féministe, a l’instar de certaines critiques criant l’inverse.

Personnellement, je pense que Blonde est un très grand film, marquant, créatif et proposant une vraie vision d’auteur. Il n’est pas parfait, il est vrai que certaines scènes de sexe auraient pu être moins explicite, mais cette violence participe tout de même à accentuer le message du film. Je pense que l’œuvre amène un vent frais dans le monde du cinéma, à une époque ou le septième art se formate pour toucher tous les publics ; Blonde est inclassable, mélangeant la fiction, la réalité et l’horreur. Je préfère sincèrement un film biographique proposant une certaine vision d’une célébrité en prenant des risques et en tentant de nouvelles choses qu’une biographie ne se contentant juste de raconter de manière neutre la vie d’une personnalité publique. Surtout dans le cas de Blonde, ou Marylin Monroe est une star internationale dont la carrière est connue de beaucoup.

J’invite donc, à toutes personnes averties par les scènes choquantes, à aller regarder Blonde et se forger un propre avis sur le film. Que se soit pour la performance bluffante d’Ana de Armas en Marilyn Monroe ou pour la réalisation exceptionnelle d’Andrew Dominik, ce film s’affranchissant des règles actuelles du cinéma est à voir.

Alexandre Hélein