Une année se termine. Comme souvent, elle a été riche en événements, en émotion et en découvertes. Des élèves se sont révélés, ils ont été curieux, passionnés et réactifs. Certains se sont découverts des qualités pour tenir toute une année une rubrique comme « La géographie par les drapeaux », d’autres ont écrit des articles militants comme celui sur les protections féminines. Il serait trop long d’énumérer tous les articles ou thèmes abordés. Les élèves ont su montrer de l’intelligence et de la pertinence. Ils peuvent être fiers d’eux.
Cette année, notre objectif était de montrer aux élèves les conséquences des fake news et de la désinformation sur notre démocratie. Pour tenter d’expliquer le contexte médiatique dans lequel nous vivons, nous sommes partis d’un numéro spécial de Courrier International sur l’ère de la désinformation.

Nous avons commencé l’année par la lecture de certains articles, puis nous leur avons expliqué et montré pourquoi les fake news et la désinformation étaient un véritable poison pour notre démocratie. Dans un contexte politico-philosophique où la post-vérité règne en maître, il est de plus en plus difficile de faire comprendre aux élèves que la méfiance est de mise et qu’il ne faut pas se laisser berner par des informations dont la provenance apparaît comme douteuse.
Pour étayer notre démarche, nous avons invité plusieurs journalistes qui ont montré la dangerosité non seulement de la désinformation, mais aussi de la mal-information. Tout d’abord, Daniel Schneidermann, qui a accepté d’être notre parrain, nous a montré la mécanique ancienne des fake news, mais aussi Arnaud Mercier, Philippe Zygel, Nicolas Bourcier, Géraldine Woessner, Grégoire Lemarchand.
Nous ne les remercierons jamais assez d’avoir accepté notre invitation. Leurs analyses et leurs regards critiques sur l’univers des médias nous ont aidé à comprendre leur importance et la nécessité de défendre leur indépendance et leur liberté.
L’année prochaine, notre Classe Médias fait peau neuve. Elle va renaître sous la forme d’une option de deux heures en classe de seconde. J’espère que de nombreux élèves curieux nous rejoindrons pour une nouvelle aventure médiatique. Nous voudrions remercier M. Bianco, Proviseur du lycée Montaigne, d’avoir permis à notre projet de trouver une place dans la réforme du lycée et de l’inscrire dans le temps.
« Gardons les yeux grands ouverts »… Cela devient une urgence citoyenne.
La Classe Médias