QAnon : le poison de la démocratie ?

Tout commence en novembre 2016, à la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une théorie conspirationniste : « Le Pizzagate ». Cette théorie prétend que John Podesta, l’ancien directeur de campagne d’Hillary Clinton, serait au cœur d’un réseau pédophile qui sévirait notamment dans une pizzeria réputée de Washington. Des emails privés, révélés par le site Wikileaks, font apparaitre les mots « pizza » et « pasta » répétés à plusieurs reprises. Les complotistes en déduiront qu’il s’agit de messages codés :« pizza » pour filles, « pasta » pour garçons. Pour les extrémistes, il s’agirait de preuves de l’existence du trafic d’enfants. L’un d’entre eux, Edgar Maddison Welch fait alors le trajet depuis la Caroline du Nord jusqu’à la pizzeria « Comet Ping Pong » armé d’un fusil d’assaut où il menacera des employés pour pouvoir inspecter l’endroit. En l’occurrence, il ne trouva aucune preuve d’enfants enfermés ou d’un quelconque trafic. Il se rend alors à la police et explique avoir voulu « mener sa propre enquête ». Il sera condamné à 4 années d’emprisonnement. Les complotistes, persuadés de la réalité de ce réseau pédophile, déclareront par la suite qu’Edgar Maddison Welch n’était qu’un acteur payé pour enterrer la polémique.

Plus d’un an après les évènements du « Comet Ping Pong », la théorie complotiste continue d’alimenter les fantasmes. Dans ce contexte, un internaute qui a pour pseudonyme « Q »(la lettre « Q » désignant l’habilitation secret défense aux Etats-Unis), lance le 28 octobre 2017 une discussion sur le forum 4chan intitulée « The calmbefore the storm » (le calme avant la tempête), titre faisant référence à une déclaration du président Donald Trump aux journalistes. Il s’agit en réalité d’un mouvement complotiste et anti-démocratique déterminé à maintenir Trump, « sauveur de l’Amérique », au pouvoir face à des agents du « Deep state » (l’Etat profond), de pédophiles voir de satanistes. Cette théorie tend à discréditer les élus et les médias officiels, tous corrompus, et prétend que des forces supérieures régentent le monde.

« Q » se targue d’évoluer dans les plus hautes sphères du gouvernement américain et entend révéler des informations secrètes. Il alimente la discussion sur les réseaux avec des questions évasives (appelées « drop ») incitant les internautes à identifier des liens occultes et des complots. L’une des théories centrales de « Q » tend à prouver que la « tempête » annoncée est en réalité la dissolution d’une organisation criminelle internationale de trafics d’enfants et de pédophilie dans laquelle seraient impliqués Barack Obama, Hillary Clinton, des stars hollywoodiennes… Une communauté se forme rapidement autour de cet internaute et se fait appeler « QAnon » (contraction de « Q » et de Anon : abréviation de Anonymous). Ces derniers débattent et analysent autour d’indices disséminés par « Q » diffusant des théories du complot toujours plus farfelues. En quelques mois, la communauté QAnon fait de plus en plus d’adeptes qui relayent ces théories à travers divers réseaux sociaux. Au cours de l’été 2018, lors des élections de mi-mandat américaines, les QAnon n’hésitent plus à se montrer publiquement aux meetings de leur héros, Donald Trump, arborant des tee-shirts à son effigie, sur lesquelles sont écrits « We are Q », des pancartes avec la lettre Q ou encore l’inscription « Wher ewe go one, we go all » qui sont les signes de ralliement de la communauté QAnon.

Le président Trump n’a jamais pris officiellement position sur ce sujet et ne le condamne pas, considérant que ce mouvement lui est favorable. Pourtant, le mouvement ne cesse de s’accroitre et face à ces théories complotistes, des voix s’élèvent, notamment celle du FBI, qui qualifie le mouvement comme dangereux et représentant un risque de violence, certains des membres étant mêlés à des altercations avec la police, des violences et des tentatives d’enlèvements. Les partisans de QAnon ne cessent d’augmenter, ils seraient plusieurs millions dans le monde.

A l’approche des prochaines élections présidentielles américaines de novembre 2020, Facebook a réagi en supprimant des centaines de pages, des groupes de discussion…Le 6 octobre dernier, toute référence à QAnon a été bannie de la plateforme, ce qui est une mesure rarissime prise en catastrophe dans la perspective de la campagne présidentielle américaine. Dans le contexte de pandémie, le mouvement prônait une théorie alambiquée mêlant pédophilie satanisme et élus qui a même convaincu des candidats républicains au Congrès américain.

AFP/ Rick Loomis

Au fil des années, la théorie est devenue plus globale et englobe d’autres sujets conspirationnistes comme le refus du port du masque ou les vaccins. Par exemple les mouvements protestataires extrémistes allemands ont manifesté contre le port du masque en arborant des pancartes au sigle de « Q ». QAnon a également diffusé des rumeurs concernant la pandémie du Covid qui serait un complot des élites destinés à éliminer des milliers de personnes pauvres.

Ce groupe conspirationniste pourrait être qualifié de « douxdingues » s’il ne représentait pas un réel danger pour les démocraties qui reposent sur la confiance envers les institutions et entre les citoyens.

Dans un pays comme les Etats-Unis, où les citoyens sont armés, le risque de réactions violentes si Trump échoue aux élections présidentielles est réel. QAnon et le président Trump pourraient arguer de fraudes électorales pour justifier cet échec.

Il faudrait une autorité indépendante qui supervise et surveille davantage l’Internet et tout ce qu’il comporte de rumeurs complotistes. Surtout quand les rumeurs proviennent du plus haut niveau de l’Etat et qu’elles sont alimentées par des puissances étrangères telles que la Russie, la Chine ou l’Iran qui cherchent la déstabilisation par la désinformation et veulent semer le trouble et créer le chaos dans nos régimes libéraux. Mais comment concilier surveillance et liberté d’expression ?

Sources :

 « Le tour du monde des idées », France Culture 

« La fabrique du mensonge – les fake news au pouvoir » France 5

« QAnons : aux racines de la théorie conspirationniste qui contamine l’Amérique » Le Monde

Mathilde Hemery

Entre chiens et loups, Malorie Blackman.

Imaginez un monde où tout est noir ou tout est blanc…

Entre chiens et loups est un livre que j’ai eu l’occasion de lire pendant les vacances.

C’est le premier tome d’une trilogie écrite par l’auteure Malorie Blackman et traduite de l’anglais par Amélie Sarn. Publié en 2001, au Royaume-Uni, il s’est très vite inscrit comme best seller et a reçu de nombreux prix, notamment celui de Gr’Aisne de critique en 2010.

Dans ce livre, Malorie Blackman raconte l’histoire poignante de Sephy et Callum, deux adolescents à l’amour impossible. Pour comprendre pourquoi, il vous suffit d’imaginer un monde divisé en deux races, un monde où les Primas et les Nihils se font la guerre depuis longtemps. Les Primas ont la peau noire, sont riches, puissants et contrôlent le pays. Les Nihils ont la peau blanche, ils sont méprisés, opprimés et pauvres. C’est dans ce monde où les deux races n’ont pas le droit de se mélanger que les deux jeunes essayeront de s’épanouir et surtout de faire triompher leur amour…

Réussiront-ils?

J’ai, sincèrement, adoré ce livre. Il y a, derrière cette histoire bien plus qu’une simple “romance”. En effet, à travers cet ouvrage, où la ségrégation raciale est inversée, Malorie Blackman passe un réel message politique. La ségrégation raciale, l’existence du racisme sont des faits. Ils ont d’ailleurs été ou sont toujours au cœur de notre société. En réinventant l’histoire, l’auteure nous fait donc d’autant plus réfléchir.

Je me suis moi-même beaucoup remise en question en lisant ce livre, j’ai pris conscience de nombreuses choses. Colère, tristesse, dégoût mais aussi compassion: ce livre m’a submergée d’émotions du début à la fin! C’est un ouvrage dur certes, mais il n’en est que plus poignant; je ne regrette absolument pas de l’avoir lu. De plus, je me suis beaucoup attachée aux personnages.

Je ne vous en dis pas plus, mais comme vous l’avez compris, je vous recommande vivement ce livre!

Inès

Liban: Après le chaos, comment se relever?

Déjà bien affecté par une grave crise économique subsistant depuis des années et l’avancée de la pandémie de Covid-19, le Liban a dû faire face, cet été, à une nouvelle épreuve. En effet, dans la soirée du 4 août , une explosion d’une violence inouïe avait dévasté la capitale du pays laissant derrière elle des images de chaos.

Aujourd’hui, presque trois mois après le drame, la reconstruction semble impossible pour les libanais. Beyrouth n’arrive pas à oublier ses 190 morts, ses innombrables blessés et surtout, est plongé dans un gouffre économique paraissant insurmontable.

D’après le premier ministre libanais, le coût de la reconstruction est estimé à plus de 15 milliards de dollars…

Néanmoins, ce “drame de trop” n’est que révélateur de l’état du pays. Ce dernier est effectivement marqué par un problème économique ainsi que politique profond et ancien ; Beyrouth n’en est d’ailleurs pas à sa première reconstruction !

Le Liban est en réalité un pays avec une histoire complexe. Cette ancienne colonie française a traversé une guerre civile extrêmement longue (1975-1990), extrêmement douloureuse, et est dirigée depuis des années par un système politique qualifié de “faible”voir “négligeant” ayant entraîné le pays dans une crise économique sans nom. De plus, ce pays est divisé en nombreuses communautés religieuses et est situé dans une zone aux multiples conflits.

Ainsi, actuellement, l’État ne parvient plus à financer les hôpitaux publics, les écoles, fournir de l’électricité à ses habitants et se voit obligé de leur octroyer des restrictions économiques… “J’ai perdu mes deux voitures, mon travail, ma maison, il ne me reste rien…” confie Nabil Nahed, un habitant de Beyrouth. Comme lui, des milliers de libanais se retrouvent aujourd’hui en grande difficulté: la monnaie libanaise a perdu presque toute sa valeur et 50% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté. Le Liban s’est inscrit comme le pays le plus endetté du monde…

Sources: –https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/liban/explosions-a-beyrouth/beyrouth-deux-mois-apres-lexplosion-la-crise-politique-complique-la-reconstruction_4120417.html

https://www.bing.com/videos/search?q=situation+du+Liban%3a+crise%2c+explosion%2c+comment+s%27en+sortir&docid=607996099020784735&mid=89D1CC0BE6FD0203C81289D1CC0BE6FD0203C812&view=detail&FORM=VIRE

https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/liban-un-pays-a-terre-apres-la-catastrophe-1228755#:~:text=Liban%20%3A%20un%20pays%20%C3%A0%20terre%20apr%C3%A8s%20la,lourd%2C%20et%20le%20pays%20tout%20entier%20est%20sonn%C3%A9.

https://www.20minutes.fr/monde/2838119-20200811-explosion-beyrouth-bilan-eleve-171-morts-plus-6000-blesses#:~:text=L%27explosion%20survenue%20dans%20le%20port%20de%20Beyrouth%20a,6.000%20bless%C3%A9s%2C%20selon%20le%20minist%C3%A8re%20de%20la%20Sant%C3%A9.

Ines Rousseaux

Samuel Paty: un professeur mort pour la République.

Le 16 octobre, Samuel Paty est mort décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de son cours. L’enquête révèle l’importance de la diffusion d’une vidéo dans le passage à l’acte et la radicalisation du tueur.

 Le vendredi 16 octobre vers 17h, un homme d’origine tchétchène s’est rendu à la sortie du collège du Bois d’Aulne dans la ville de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines, 78). Il aurait demandé à des élèves de lui montrer l’enseignant Samuel Paty qu’il recherchait et les aurait même payés contre l’échange de ces informations. Une fois sa cible identifiée, il l’a suivie puis l’a poignardé au niveau de l’abdomen puis l’a décapité à l’aide d’un couteau de cuisine de 35cm. L’assassin aurait ensuite revendiqué son crime sur Twitter. Alertée, la police criminelle est vite intervenue et a fini par le tuer. 

  La raison de cet acte barbare? 

 Samuel Paty avait donné un cours d’Éducation Morale et Civique (EMC) sur la liberté d’expression (prévu au programme) une semaine auparavant à une classe de 4ème. Durant ce cours, il a souhaité montrer les caricatures du prophète Mahomet parues dans Charlie Hebdo. Le professeur a proposé aux élèves pouvant être choqués par ces contenus de sortir de la classe. Suite à ce cours, des parents d’élèves ont manifesté leur vif désaccord et l’ont exprimé sur les réseaux sociaux. D’après les élèves une forte pression commençait à se faire ressentir dans l’établissement.  Le père d’une élève a en particulier posté une vidéo injurieuse à l’égard du professeur le traitant de “voyou”. Il s’est ensuite rendu directement au collège pour se plaindre auprès de la principale. Il était accompagné de Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste très actif  Fiché S (surveillé de près par les renseignements généraux car considéré comme radicalisé). Ce même parent d’élève réalise une seconde vidéo dévoilant l’identité de Samuel Paty et l’adresse du collège. L’évolution de l’enquête nous apprend qu’il est entré en contact avec le tueur. Toujours ce même parent d’élève porte plainte contre Samuel Paty pour diffusion d’images pornographiques.

 Le jeune criminel d’origine tchétchène, Abdoullakh Abouyezidovitch bénéficiait du statut de réfugié en ayant la nationalité russe. Il était inconnu des services de renseignement, « Sur un plan judiciaire, il n’a jamais été condamné tout en étant connu pour des affaires de dégradations de biens publics et de violences en réunion, alors qu’il était encore mineur », a précisé le procureur.

D’après des membres de la communauté éducative d’Évreux, qui connaissait l’assaillant, il est évoqué comme un jeune homme ultra-radicalisé. Certains le décrivent même comme “Un garçon effrayant”, « traumatisant »,ou encore « discret » et « plongé dans la religion ». 

 L’assassinat de Samuel Paty a suscité un très vif émoi car il a touché en plein coeur la République et ses valeurs ..

La France est un pays de libertés dont celle de la liberté d’expression. En assassinant cet homme, Abdoullakh Abouyezidovitch a violé ces principes fondamentaux. Emmanuel Macron a rappelé lors de son discours le 21 octobre, rendant hommage à Samuel Paty à la Sorbonne: “Nous défendrons la liberté que vous enseignez si bien et nous porterons haut la laïcité”.

Sources:

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/ce-que-l-on-sait-d-abdoullakh-abouyezidovitch-a-le-tueur-presume-de-samuel-paty_2136658.html

https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/les-infos-de-18h-enseignant-assassine-que-sait-on-de-l-assaillant-tchetchene-7800905930

https://fr.news.yahoo.com/replay-hommage-national-%C3%A0-samuel-182414218.html

L.R. 

Billet d’humeur (PMA pour toutes).

DES MERES HORS PERES.

Samedi 10 Octobre, 14H59, place Vendôme… La manifestation contre la PMA pour TOUTES se prépare à secouer tous les esprits. Les adhérents de la manif pour tous et du collectif d’associations Marchons Enfants se sont réunis pour manifester et exprimer leur refus de l’ouverture de la PMA pour toutes les femmes. Ce n’est pas la première manifestation contre la PMA pour toutes : depuis la promesse de campagne d’ Emmanuel Macron visant à permettre à toutes les femmes d’avoir un enfant, les manifestations se sont enchaînées, dans toute la France, relayées par des figures de la politique (Marion Maréchale, Rachida Dati, Louis Alliot, etc.)

Leurs arguments ? « Nous sommes là pour défendre l’enfant » d’après Ludovine de la Rochère, présidente de la manif pour tous. « Un enfant a le droit de connaître son père et sa mère », « avoir un père à ses côtés c’est important pour avancer », « il faut éviter avant tout que les enfants soient orphelins de père » (paroles de manifestants).

Un enfant a besoin d’amour et la quantité d’amour ne dépend pas de la situation de ses parents : couple homosexuel, mère ou père seul.e. Les personnes manifestant au nom de l’enfant se trouvent la plupart du temps dans des situations qui ne leur permette pas de parler en son nom : on peut trouver des profils très différents (ce qui est effrayant car il y a beaucoup de jeunes qui sont pourtant « l’espoir de demain ») mais qui sont souvent reliés par la religion, la catégorie sociale, l’orientation politique.

La manifestation est un acte sexiste, les femmes seules ne peuvent en aucun cas se débrouiller seule face à un enfant, le rôle du père ne pouvant pas être rempli par une seule femme. C’est aussi et majoritairement un acte homophobe envers les couples homosexuels. Beaucoup d’anti PMA sont religieux et ayant appris une représentation de la reproduction et de la famille très particulière, refusent de vivre dans un pays où « le péché court les rues »

Par ailleurs, les couples de femmes lesbiennes et les femmes seules attendaient ça avec impatience. Pour elles, avoir un enfant est une nécessité, pour prouver leur amour et pour réussir à construire une vraie vie de couple et de famille.

Ce qui m’affole, c’est de voir que la pride (manifestation joyeuse en l’honneur de la communauté LGBT+) a été annulée à cause de la situation sanitaire mais que la manifestation contre la PMA n’a pas été annulée. Les organisateurs de la pride ont été priés de ne pas organiser l’évènement et ont accepté, ayant pris conscience de la mise en danger des manifestants. Par ailleurs, la mairie de Paris n’a pas demandé que la manifestation contre le PMA soit annulée ce qui peut faire penser que la mairie a bien choisi son camp.

La manifestation contre la PMA pour toute a pris beaucoup d’ampleur mais je pense qu’il est bon de rappeler que près de 70% des français sont favorables à la PMA pour les femmes seules et 65% sont favorables à la PMA pour les couples de femmes lesbiennes.

Pour l’instant, ne nous affolons pas, le projet de loi n’est pas annulé et nous continuerons à nous battre, via les réseaux sociaux et les actes de « contre-vandalisme » (décrochage des affiches des manifestations), afin de lutter contre l’homophobie et le sexisme dans notre société. Nous nous devons d’être les piliers de l’égalité et du respect d’autrui.

En espérant qu’un jour moi aussi, je pourrais avoir un enfant avec la personne que j’aime…

Louise Martin-Vandeweghe

Le chiffre de la semaine

244

C’est le nombre de rencontres qui ont été disputées entre le Real de Madrid et le FC Barcelone au football masculin.

La dernière s’étant effectuée ce samedi 24 octobre et s’étant soldée sur une victoire 3 buts à 1 du Real de Madrid. Chacun de ces clubs a toujours été sur le podium du football européen. Leur palmarès est hallucinant :

  • 13 ligues des champions pour le « Real », Coupe la plus prestigieuse d’Europe (c’est le club le plus titré), 11 Supercoupe d’Espagne, 34 championnats espagnols et 4 Coupes du monde des clubs.
  • 5 ligues des champions pour le « Barça », 13 Supercoupe d’Espagne, 26 championnats espagnols et 3 Coupes du monde des clubs.

Outre son niveau exceptionnel et son importance pour le titre capital, ce derby, nommé « El Classico » existe depuis à présent 120 ans et donne lieu en plus d’une rivalité footballistique, une rivalité entre la capitale de l’Espagne et celle de la Catalogne, ce qui rajoute un enjeu politique.

Ces matchs ont vu germé des pépites telles Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, deux joueurs ayant les palmarès personnels les plus complets de l’histoire du football, Ronaldinho, Ronaldo, Zidane et bien d’autres encore…

Ce match a également un enjeu économique. En effet, lors du match de 2015, les chaînes de télévision à travers le monde ont enregistré le chiffre faramineux de 650 millions de téléspectateurs.

Daniel Biros

Qui sont les « Proud-boys » ?

Si vous avez regardé le débat qui s’est déroulé a Cleveland ce 29 septembre dernier vous en avez déjà peut-être entendu parler.

Alors que le débat opposant Donald Trump et Joe Biden battait son plein, le médiateur pose une question sur les milices aux États Unis et si l’actuel président des États Unis devrait les arrêter. Donald Trump répond qu’il n’y a aucun souci et qu’il les réprimerait dès qu’il y en aurait un. Il poursuit sa réponse en évoquant deux choses. Il demande dans un premier temps à ce que le médiateur cite le nom des milices de Droite présentant des problèmes. Puis rajoute que ces groupes extrémistes sont des problèmes de la Gauche « left wing problems », en visant Joe Biden. « Who do you want me to condamn ? The Proud Boys. Stand back and stand by.» étaient les mots de Donald Trump. Qui voulez-vous que je condamne ? Les Proud Boys. Ne faites rien et attendez.»

Alors qui sont-ils ?

Le groupe des Proud Boys apparait en 2016 à New York. Fondé par Gavin McInnes (cofondateur du magazine Vice) ce groupe composé principalement de suprémacistes blancs prônent des idées d’extrêmes droite. Ils se battent pour interdire l’immigration et ont le soutien de Trump.

Pour rentrer dans cette milice il faut remplir plusieurs critères. D’abord ce groupe est composé uniquement d’hommes. Par la suite, pour pouvoir l’intégrer il faut renoncer a la masturbation, se faire tatouer le nom des Proud Boys et combattre les anti-fascistes (groupe d’extrême gauche).

Les Proud-Boys deviennent un groupe de plus en plus grand et évolue d’années en années.

Depuis peu, les Proud-Boys accueille également des femmes, qui veulent se joindre a cette milice.

Jugés dangereux, les Proud-Boys sont maintenant sous la surveillance du FBI.

Sources : le Monde, Loopsider

Romane Malard

Démonstration de force en Corée du Nord.

Le 10 octobre dernier a eu lieu le 75ème anniversaire du Parti des Travailleurs en Corée du Nord.

Comme chaque année, un défilé militaire a été organisé sur la place Kim Il-sung situé dans la ville de Pyongyang. Un défilé presque ordinaire comparé aux mesures sanitaires actuelles. En effet, les accès à la place étaient restreints, mais ceux qui étaient présents ne portaient pas de masques.

Lors du discours de Kim Jong-un, celui-ci a exprimé « une bonne santé à toutes les personnes à travers le monde qui combattent les maux ». C’est un message qui vise directement le président des États-Unis, testé positif au Covid-19.

Lors du défilé militaire, Kim Jong-un a choisi de montrer un ICBM (missile balistique intercontinentale). D’après Ankit Panda, expert à la Fédération America Scientist, ce serait « le plus gros missile mobile à combustion liquide jamais vu a ce jour », en revanche nous ne savons pas si ce missile est fonctionnel puisqu’il n’a pas été testé. Cet ICBM est capable d’atteindre tout le territoire américain.

Cette démonstration de force vise a éprouver le système de défense anti-missile américain. Puisqu’en effet, afin d’intercepter ce mastodonte, il faudra aux Etats-Unis acquérir entre 12 et 16 missiles d’interception ce qui leur coûtera plus de 740 millions de dollars.

Le système dissuasif provenant de la Corée du Nord fonctionnera-t-il ?

Sources : Le Monde, LCI

Romane Malard

“C’est comme ça, que ça commence le communautarisme »

Ce mardi 20 octobre, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin déjà au cœur de nombreuses polémiques, déclare sur le plateau de BFMTV: « Ça m’a toujours choqué de rentrer dans un hypermarché et de voir qu’il y avait un rayon de telle cuisine communautaire et de telle autre à côté […] C’est comme ça, que ça commence le communautarisme ». Suite à ses propos, la plateforme twitter réagit, les internautes critiquent en masse le ministre. Cette polémique divise…

Et vous qu’en pensez-vous? C’est à vous de voir.

Mordjane Borsali

Un droit qui interroge: l’histoire de l’IVG.

A la suite du débat parlementaire du 8 octobre 2020 visant à allonger le délai d’accès légal à l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse, nous avons décidé de revenir sur l’histoire de ce droit fondamental.

Tout d’abord, qu’est-ce que l’IVG ?

L’interruption volontaire de grossesse est, en France, un avortement provoqué, décidé pour des raisons non médicales dans le cadre légal instauré par la loi Veil du 17 janvier 1975.

Cette pratique existe depuis que le monde est monde, opposant d’un côté les femmes et leur corps et de l’autre, le devenir des nations, des peuples, mais surtout la société religieuse. Depuis toujours, l’interruption volontaire de grossesse est un sujet tabou, un sujet qui divise.  L’un des plus anciens textes sur le sujet, le Code de Hammurabi (texte babylonien), date d’environ 1750 av. J.-C. et interdit l’avortement. Ainsi, dès l’Antiquité, les politiques ont tenté de contrôler la fécondité des femmes.

Dans la Grèce classique et la Rome antique, l’avortement est une pratique réprouvée (car elle prive le père de son droit de disposer de sa progéniture comme il l’entend) mais aucun texte législatif ne l’interdit explicitement. Ce n’est qu’au IIIe siècle, avec l’expansion du christianisme et le besoin de gérer l’équilibre démographique que les empereurs romains Septime Sévère et Caracalla punissent l’avortement (IVG) dans des écrits.

Au Moyen-Age, le christianisme interdit et sanctionne toujours l’avortement. Les idées  évoluent peu les siècles suivants, toujours marqués par le pouvoir de l’Église. Les lois rendent par ailleurs passible de peine de mort toute femme ayant avorté ainsi que tout individu l’ayant aidée.

Par la suite, le siècle des Lumières favorise l’évolution de la situation concernant l’avortement: la condamnation à mort est levée. Cependant, alors que certains y voit un bouleversement et que la dépénalisation de l’avortement semble s’imposer, un revirement s’opère au XIXème siècle.

L’article 317 du Code Pénal de 1810 condamne sans distinction : « Quiconque provoque l’avortement d’une femme enceinte avec ou sans son consentement au moyens d’aliments, de drogues, de médicaments, par violence ou d’autres remèdes, est puni de prison »

Il faut attendre 1955 pour que la législation autorise l’avortement thérapeutique. C’est un léger assouplissement de leur part, mais la bataille n’est pas encore gagnée… En décembre 1967, la loi Neuwirth, qui autorise la contraception, est votée à l’Assemblée.

Entre temps, de nombreuses associations se forment et le mouvement pro avortement prend de l’ampleur: le manifeste des 343 en 1971 puis le procès de Bobigny en 1972, tous les deux largement médiatisés, marqueront la présence forte du sujet dans le débat public.

C’est finalement le 17 janvier 1975, après des débat houleux, que l’Assemblée nationale adopte la loi Veil, permettant de légaliser et d’encadrer l’avortement. Celui-ci peut-être pratiqué par un médecin à la demande de la femme enceinte, avant la dixième semaine de grossesse. 

Sources : les Echos.fr

Au final, l’histoire de l’IVG est loin d’être linéaire.

La reconnaissance et l’accès à ce droit est le fruit d’un long combat pour le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes. Il connut cependant de nombreux revirements. En effet, les événements historiques et les régimes politiques en place sont deux grands facteurs responsables de ce phénomène d’aller-retour constant.

Ainsi, sous le régime de Vichy, dont la devise est Travail, Famille, Patrie,  ou encore de Napoléon 1er, l’avortement fut considéré comme “crime contre la sûreté” et “crime contre l’ordre des familles et de la moralité publique”. Enfin, avec les nombreuses guerre survenues au XXème siècle, l’avortement est perçu en qualité “d’aggravant  la dépopulation et la saignée démographique”.

Néanmoins, bien qu’interdit, les femmes ont, de tout temps pratiqué l’avortement (IVG)… dans des conditions souvent dangereuses et même mortelles. Au début du XXe siècle, on estime à 500 000 le nombre d’avortements clandestins par an et à 300/an le nombre de décès maternels.

L’histoire retient le terme de « faiseur-se-s d’anges » pour désigner les hommes et les femmes (le plus souvent non médecin) qui agissaient volontairement de façon à interrompre la grossesse non voulue d’une personne enceinte. Ces interventions se pratiquaient illégalement, dans la clandestinité, souvent par des méthodes dangereuses (injection d’eau savonneuse dans l’utérus, pose de sondes dans le col, aiguilles à tricoter, massages etc).

En France, le droit à l’IVG donne à la femme son statut de citoyenne: libre, émancipée et seule juge de son intimité. La citoyenne se définit par elle-même et non par sa capacité à avoir des enfants, à devenir “mère”.

Pourtant, ce droit n’est pas universel. De nos jours certains pays interdisent encore l’avortement, d’autres réfléchissent à limiter son accès… (Etats-Unis, Irlande).

Ines Rousseaux

Allongement du délai légal de l’intervention volontaire de grossesse (IVG) de 12 à 14 semaines.

Le 16 septembre les députées Marie-Noelle Battistel ( Parti Socialiste ) et Cécile Muschotti (La République en marche ) ont rendu leur rapport sur l’IVG en France au nom de la délégation aux droits des femmes de l’ Assemblée Nationale. La loi, qui a été votée par les députés le 8 octobre, consiste à allonger de 12 à 14 semaines le délai légal permettant aux femmes d’avoir recours à une intervention volontaire de grossesse (IVG). Cette loi a pour but de réduire le nombre d’avortements hors délai pratiqués à l’étranger. En effet, selon un rapport parlementaire publié en 2000, il y aurait chaque année entre 3 000 et 4 000 femmes « hors délai » qui partiraient avorter hors de la France.

L’ensemble de la gauche a soutenu la proposition de loi. A droite, les opposants ont critiqué des dispositions venant « déséquilibrer » la loi Veil, comme l’a souligné Jean-Christophe Lagarde (UDI).

Emma Debenedetti.