3 ans

Le Centre d’Art contemporain Georges-Pompidou va fermer ses portes durant 3 ans à partir de fin 2023, pour réaliser des travaux. Beaubourg, inauguré en 1977 sur le projet de l’ancien président Georges Pompidou, n’a jamais connu de travaux de cette ampleur. Cet édifice, aujourd’hui largement connu de tous les français a déchainé les passions lors de sa construction. Quinze mille tonnes de métal au cœur du vieux Paris ! Georges Pompidou, élu président de la République en 1969, après la démission du Général de Gaulle, exprime dès le début de son mandat son ambition de « doter Paris d’un ensemble architectural et urbain qui marque notre époque ».Pour lui, il est essentiel de renforcer le rayonnement de Paris, distancié par New York dans le domaine de l’art contemporain.

Dans un discours prononcé en 1972, il livre son projet « Je voudrais passionnément que Paris possède un centre culturel qui soit à la fois un musée et un centre de création où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle… »
Pompidou veut soutenir la création française et l’ouvrir à un public plus large.

Le 11 décembre 1969, le président trouve le terrain localisé sur le « plateau Beaubourg », un espace situé près des halles, abandonné au stationnement automobile sauvage. Un concours international est alors lancé, et plus de 600 projets sont reçus. Ce sera finalement, celui très étonnant de l’Italien Piano et de l’Anglais Rogers qui sera retenu et suscitera immédiatement de vives critiques. On le surnommera même parfois « Notre-Dame de la Tuyauterie » et son coût, environ un milliard de francs à l’époque sera également critiqué.

©Archives Centre Pompidou

Mais le président Pompidou a réussi son pari même s’il meurt avant l’ouverture. Lors de l’inauguration le 31 janvier 1977, Jacques Chirac, alors premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing rend hommage au défunt président en s’adressant à Mme Claude Pompidou : « L’art et la culture porteront désormais, Madame, le nom de votre mari » ….  « Voilà la cendre et la semence de Georges Pompidou ».

Espérons que les travaux de modernisation et désamiantage intégral qui vont débuter prochainement donneront un nouveau souffle à la culture française.

Sources :https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/01/25/le-centre-pompidou-va-fermer-pour-travaux-pendant-trois-ans-entre-2023-et-2027_6067570_3246.html

https://information.tv5monde.com/info/40-ans-beaubourg-pompidou-152216

Mathilde HEMERY.

Le village de Jublains résiste encore et toujours à l’envahisseur…

Dans mon dernier article, je vous ai parlé de Pompéi. Mais il existe aussi en France de très beaux sites archéologiques romains, y compris non loin d’un village peuplé d’irréductibles gaulois.

Peut-être imaginez-vous la campagne bretonne ou normande paisible avec ses vaches mais d’un ennui profond sans wi-fi… Et bien pas du tout ! En plus des rillettes du Mans, vous pouvez découvrir des cités cachées qui n’ont rien à envier à Pompéi.

Le Massif Armoricain culmine au Mont des Avaloirs (416m) dans le nord de la Mayenne. Tout près, le village de Jublains, capitale des Diablintes (qui lui a donné son nom) au temps de J. C. (pas Jésus-Christ, Jules César !) n’a en fait pas résisté à l’envahisseur. Conquise par les romains, la région était alors surtout soumise à l’autorité de l’oppidum celte de Moulay. Le village de Jublains était déjà peuplé, comme en témoigne une stèle découverte près de l’église et datant de l’époque du deuxième Age de Fer (entre 450 et 25 av. J-C, pas Jules César, Jésus-Christ !), mais n’avait pas d’importance militaire ou administrative. A l’époque d’Auguste, les choses changent. Le village prend le nom de Noviodunum et devient la capitale de la région.

À partir d’environ 20, l’urbanisation se développe. Les romains construisent des thermes que l’on peut encore voir sous l’église actuelle, un forum, un temple, un théâtre puis, à la fin du 2ème siècle, à l’époque de Dioclétien où les ennuis commencent, une imposante forteresse que l’on peut aujourd’hui visiter. Par la suite, Noviodunum perd son statut de capitale et le territoire des Diablintes est rattaché à celui des Cénomans (qui ont donné leur nom à la ville du Mans).

À son apogée, la petite cité est citée par l’astronome grec Claude Ptolémée (100-168), et figure sur la Table de Peutinger, une carte géante de l’empire romain de l’Angleterre jusqu’à la Chine, sans doute établie au 4ème siècle. Elle tombe peu à peu dans l’oubli sous les mérovingiens qui construisent la première église sur les thermes. Et au 10ème siècle, les ruines de la forteresse fournissent des matériaux pour la construction du château de Mayenne.

Ce n’est qu’au 18ème siècle qu’on redécouvre une mosaïque. Les fouilles archéologiques du site commencent au 19ème siècle. Au 20ème, dans les années 1970, et surtout à partir des années 1980, les travaux des archéologues René Rebuffon et Jacques Naveau donnent une nouvelle vie à la cité romaine. La forteresse est restaurée, le forum est fouillé, et un musée archéologique voit le jour.

Prenez votre potion magique, et venez découvrir cet endroit d’où l’on peut découvrir tout le bocage environnant !

sources : https://fr.wikipédia.org/wiki/Site_archeologique_de_Jublains

www.museedejublains.fr

photo : https://guideete.ouest-france.fr/mayenne/2018/07/03/jublains-ville-romaine-na-revele-secrets/

Jade Souleyreau

Ces derniers-jours à Pompéi

Je sais, ce n’est pas un scoop : la cité romaine de Pompéi a été engloutie sous 3 mètres de cendres le 24 août 79. La date précise est connue grâce à l’historien Pline Le Jeune. Ce n’est qu’en 1748 que la ville a été redécouverte. En 1915, l’archéologue italien Vittorio Spinazzola découvre et fouille un édifice exceptionnel de 2 étages, l’académie des Gladiateurs. Mais en 2010, celle-ci s’effondre. Les dégâts sont occasionnés par la fragilité du bâtiment mais aussi et surtout par celle de la cité en générale et du manque de soin pour la conservation des vestiges.

Un mal pour un bien : depuis l’incident, les découvertes se multiplient à cet endroit, à l’angle de la rue des Noces d’Argent et de la rue des Balcons. On a notamment découvert en 2018 de magnifiques fresques dans la demeure des Dauphins et dans la maison de Jupiter : de très belles peintures murales sur fond rouge vif, sur fond jaune, une fresque de 1,12 m sur 1,5 m représentant un combat de gladiateurs particulièrement réaliste, une fresque intitulée Léda et le cygne (en réalité Jupiter métamorphosé pour séduire Léda), le portrait d’une patricienne dans un grand médaillon parfaitement conservé. Plus surprenant, on a aussi trouvé un graffiti portant la date d’octobre 79 (même à l’époque, il y avait des tags).

L’explosion du Vésuve aurait donc eu lieu au cours de l’automne 79 et non en été. La confusion pourrait venir des passages successifs du calendrier romuléen, pour lequel octobre est le 8eme mois de l’année, au calendrier julien puis au calendrier grégorien à la fin du XVIème siècle. Dans ce calendrier, août est précisément devenu le 8éme mois. La confusion a peut-être été faite au XVIIème ou au XVIIIème siècle quand l’œuvre de Pline a été publiée.

Pompéi est vraiment un site archéologique extraordinaire, loin d’avoir révélé tous ses secrets. Pour les fans d’Indiana Jones, il y a peut-être un trésor à découvrir ! Mais Pompéi est fragile. Il faut le préserver à la fois d’un tourisme parfois dévastateur et des intempéries. Et il ne faut pas oublier Herculanum et Stabies.

Rendez-vous au Grand-Palais du 28 mars au 8 juin 2020 où une exposition proposera un parcours immersif dans la cité et présentera les dernières fouilles !

Sources texte : franceinfo.tv ; franceculture.fr ; lefigaro.fr ; grandpalais.fr

Source image : © Kontrolab – Getty

Jade Souleyreau

Les 7 merveilles du monde

2. Le phare d’Alexandrie

C’ était un phare situé à Alexandrie, en Egypte. Il était considéré dans l’Antiquité comme la septième des sept merveilles du monde. Il a servi de guide aux marins pendant près de dix-sept siècles (du IIIe siècle av. J.-C. au XIVe siècle). Sa construction aurait débuté entre -299 et -289 (la date exacte est inconnue) et duré une quinzaine d’années.

Cette septième merveille du monde antique vit le jour sous Ptolémée II, près de la célèbre cité d’Alexandre le Grand, Alexandrie. Monument entouré d’un voile de mystère, il a inspiré de nombreuses légendes. Son aspect exceptionnel pour l’époque lui conféra une aura particulière, peut-être tout simplement car le phare d’Alexandrie était alors le reflet d’un travail architectural phénoménal pour l’époque, avec une sobriété et une élégance éclatante. Considéré comme la plus haute construction du monde durant l’Antiquité, et d’une finesse technologique rare, les scientifiques étaient nombreux à venir l’admirer car le miroir reflétait le foyer lumineux jusqu’à plusieurs kilomètres. Sa particularité tient également du fait que ce fut la seule merveille du monde à avoir une utilisation pratique.

On situe sa construction vers l’an 297 avant Jésus-Christ. C’est Ptolémée Ier qui en est l’initiateur. Le monument prend plusieurs années à se construire et il ne verra jamais l’œuvre finie. C’est son fils, Ptolémée II qui poursuivra sa construction et verra son achèvement. Représentation ultime de la puissance grecque qui s’était installée dans le pays, le phare fut à l’image de la ville d’Alexandrie, démesuré et impressionnant.
Pendant des siècles, le phare sera le point de repère pour tous les marins d’Egypte. Mais des tremblements de terre éreintent considérablement le monument, notamment au IVe et au XIVe siècle. Il sera complètement détruit au XVe siècle lorsque l’un des derniers souverains mamelouks du pays décida d’y construire à la place une citadelle pour protéger la ville des invasions ottomanes. La petite histoire veut que le Fort Qaitbay, qui est désormais sur l’emplacement du phare, ai été construit en partie avec des blocs du phare récupérés.
Même si le phare a été détruit bien avant que les historiens s’y intéressent, on a pu retrouver de nombreux documents attestant de son existence et apportant une description assez précise du monument. Sa base carrée serait légèrement pyramidale, sa colonne octogonale, et une tour ronde distale surmontée d’une statue aurait été placée au sommet du phare (son identité porte à réflexion, certains parlent de Zeus, le Dieu des Dieux, d’autres de Poséidon, le dieu des mers). De plus, on peut estimer que le phare comptait trois étages distincts. Le phare d’Alexandrie, comme la ville qui l’accueille, était si admiré à l’époque qu’on a même retrouvé des objets en Afghanistan le représentant. Il a été source de nombreux textes et légendes, dont les historiens ne savent plus discerner le vrai du mystifié.

En 1995 débute la plus grande campagne de fouilles jamais entreprise en Égypte, au pied du fort de Quaitbay, sur l’emplacement du premier phare du monde. La mission archéologique est menée par Jean-Yves Empereur, directeur du Centre d’études alexandrines. On y découvre de nombreux blocs de pierre et une statue d’Isis. Cette recherche sur le phare à même permis de faire remonter à la surface des colonnes datant de Ramsès II et Séthi Ier.
Le phare d’Alexandrie restera longtemps un mystère. Même si de nombreuses hypothèses se succèdent pour discerner ce à quoi il ressemblait à l’époque, il sera difficile d’avoir une représentation exacte de ce qu’il fut.

Sources texte : https://documystere.com/histoires-legendes/le-phare-d-alexandrie/https://fr.wikipedia.org/wiki/Phare_d%27Alexandrie

Sources photos : merveilles du monde.com/ voyage.fr.

Maxime Mauron

Les 7 merveilles du Monde Antique

1- La Pyramide de Khéops

Cette « mini-série » va vous présenter les 7 merveilles du monde antique: vous verrez l’histoire des monuments, leurs architectures, et tous les mystères qui planent autour d’eux.

Commençons en Egypte avec la pyramide de Khéops autrement appelée l’horizon de Khéops. Commanditée par le pharaon Khéops pour y avoir son tombeau, il y a plus de 4 500 ans, cette pyramide est la plus grande du plateau de Gizeh à quelques kilomètres du Caire. Durant des millénaires, elle fut la construction humaine de tous les records:

  • La plus haute (150m de hauteur et 230 de côté)
  • La plus massive (5 millions de tonnes)
  • La plus volumineuse (2,6 millions de m3)

La pyramide est plutôt simple à décrire, elle a une base carré d’élévation symétrique à 4 faces. Le monument est construit avec 2 millions de blocs de calcaire et avait initialement à son sommet un pyramidion qui a disparu.

Une question que beaucoup d’historiens se posent : Comment les égyptiens ont-ils pu construire de tels édifices sans nos moyens modernes ?

Sachant que cette pyramide a été construite avec 2 millions de blocs de 2,5 tonnes chacun, avec un angle d’inclinaison des 4 côtés est presque parfait alors que les égyptiens n’avait pas de moyens de mesure aussi précis, on ne sait toujours pas comment ils sont parvenus à bâtir ces constructions.

Source: www.merveilles-du-monde.com

Eliot Esmerian Maxime Mauron

La discrète cité Maya

Cachée depuis tout ce temps, une cité maya est découverte

au milieu de la jungle !

Jeudi 1er février 2018, la revue National Geographic a annoncé qu’un consortium d’une trentaine de chercheurs avait découvert une multitude de maisons, de fortifications et de palais sous la jungle de la région de Petén, au nord du Guatemala, formant une cité maya de 2 000 km². Selon le magazine, plus de 60 000 structures ont été découvertes à l’aide d’une technologie connue sous le nom de LiDAR pour « Light detection and ranging », qui signifie « détection et télémétrie par ondes lumineuses ». Grâce à cette technologie, il n’y a plus besoin de pratiquer la déforestation afin de découvrir de nouveaux sites historiques. En effet, elle cartographie le paysage et les mouvements de l’eau à l’aide de drones équipés de capteurs thermiques et capables de passer au travers des branchages. Son unique but est de découvrir les secrets qui se cachent au milieu de la jungle et de le restituer aux chercheurs en trois dimensions.

Ce procédé a donc permis de découvrir les ruines d’une cité maya sans avoir recours à la déforestation. Selon l’archéologue à la tête du projet, Thomas Garrison, « ces recherches représentent l’aboutissement le plus important de l’archéologie Maya en l’espace d’un siècle ». En effet, les experts en ont déduit que ce n’était plus 2 à 5 millions d’habitants qui vivaient dans les plaines lors de la période de la civilisation maya, de 200 à 900 après J-C, mais bien 15 à 20 millions d’habitants. Une pyramide, qui avait jusqu’alors été considérée comme une colline naturelle a été identifiée près du centre de la cité maya. De plus, une autre structure considérée comme « naturelle » pourrait être le tombeau, encore intact, d’un riche roi maya. Les résultats laissent donc penser que l’Amérique Centrale abritait une civilisation beaucoup plus avancée qu’on ne le pensait. Selon des scientifiques à l’origine de ces recherches, il y a 1200 ans, à son apogée, le fonctionnement de la civilisation maya aurait été comparable aux cultures sophistiquées de la Grèce ancienne ou de la Chine antique. Les chercheurs ont prévu de se rendre sur place afin de faire des recherches plus approfondies sur cette cité antique.

Source photo : Minute News

Paul Compain

Les murs peints de Philadelphie, une initiative originale.

Philadelphie (Philly) est située au Nord-Est des Etats-Unis dans l’Etat de Pennsylvanie, entre l’immense ville de New York et la capitale Washington DC. C’est une ville artistique, culturelle, musicale, …

Cette cité devient capitale des premiers Etats-Unis dès le début de la guerre d’Indépendance et le reste jusqu’à 1790. Mais après l’émergence de New York comme nouveau centre commercial, culturel et industriel, Philly décline : les activités économiques se déplacent vers New York, les usines ferment progressivement, les emplois ouvriers disparaissent. Le chômage est à son apogée, des quartiers tombent en déshérence, les graffitis se multiplient et émaillent les murs de la ville.

C’est alors qu’en 1984 le maire de Philadelphie décide de mettre en place un programme de lutte contre le vandalisme, il embauche alors Jane Golden, une jeune artiste convaincue que « l’art change la vie ». Pour répondre à sa mission elle propose un programme artistique pour orienter la créativité des jeunes et des populations marginalisés pour le bien commun. En 1996, ce projet pourtant utopique voit le jour sous le nom du Mural Arts Program (MAP).

Le principe est le suivant : une communauté d’habitants travaille avec un artiste qui est rémunéré par la ville. Celui-ci les encadre pour réaliser une fresque grand format sur un des murs de la ville, qui est en général donné par les habitants. Le thème est choisi par le groupe sur un sujet qui les concerne et souvent en relation avec l’environnement immédiat.

Ce qui est intéressant est aussi la dimension sociale du MAP. Car les artistes ne font pas que transformer la ville, ils se transforment aussi par cette action collective, positive, créative, reconnue. Ce processus collaboratif est un outil puissant pour produire du dialogue, construire des relations sociales et donner du pouvoir à des communautés.

« Together, we create art that transforms places, individuals, communities, and institutions. »

Depuis le lancement de ce programme plus de 2000 murs ont été peints dans le centre de Philadelphie mais surtout dans sa périphérie, avec une moyenne aujourd’hui de 50 à 100 projets par an.

Plutôt réticente au début la population est ravie de la présence de ces œuvres au cœur de la ville, transformée en une véritable galerie d’art en plein air. Désormais inséparable de l’image de la ville de Philadelphie ces murs sont aujourd’hui un de ses attraits touristiques à côté du quartier touristique qui comprend tous les bâtiments liés à la fondation des Etats-Unis et à sa Constitution.

Ainsi Philadelphie, devenue la première ville au monde pour le Street Art, se voit sollicitée par de nombreuses villes qui veulent suivre son exemple, dont Paris, pour lancer une démarche similaire.

Il est particulièrement agréable de se balader dans les rues et de se laisser surprendre et émouvoir dès qu’on pose son regard sur un mur peint.

Source :

https://www.muralarts.org/programs/

Source photo : photo personnelle prise en avril 2017

Bérénice Cahen


	

ETRE A SENANQUE

img_5575Située près du village de Gordes dans le Vaucluse, l’Abbaye Notre-Dame de Senanque a été construite il y a près de 900 ans (848 ans en réalité), en juin 1148.

Le monastère est situé entre deux collines, avec au-devant un immense champ de lavande et un petit sentier d’entrée. Se dire que ce bâtiment est légèrement plus vieux qu’un de nos monuments les plus connus de Paris, Notre Dame, et qu’il a une histoire, un passé. Les moines subviennent à leurs besoins notamment grâce à la vente de leurs produits artisanaux.

Cette Abbaye est un Monastère Cistercien, c’est-à-dire que les moines vivent dans la simplicité et sont rattachés à la règle de Saint Benoit, qui définit leur vie monastique (les temps de prière, de travail, de détente, la nourriture, la façon de s’habiller, le silence…) et à laquelle les moines doivent obéir. Cette Abbaye est toujours active et composée d’une quinzaine de moines.

img_5569L’Abbaye, construite au XIIe siècle dans un style roman, est uniquement composée de pierres, ce qui intensifie la fraicheur des pièces. Le monastère est isolé pour favoriser une plus grande immersion dans la prière et la réflexion dans ce lieu calme et pur que la belle campagne provençale offre. D’ailleurs, il est vivement demandé aux visiteurs de respecter le silence de l’Abbaye.

Tout au long de la visite du monastère, on entre dans des pièces diverses telles que le dortoir des moines de l’époque (ce n’est plus là qu’ils dorment, ils sont aujourd’hui dans des chambres individuelles appelées cellules), le cloitre, qui est une cour intérieure avec au centre un jardin qui représente le jardin d’Eden, bordé de quatre couloirs qui donnent sur d’autres salles, nous avons ensuite le chauffoir, qui est la seule pièce chauffée du monastère en dehors de la cuisine, l’église où la communauté monastique se rassemble pour célébrer les temps de prière, et enfin la salle du chapitre où se réunissent quotidiennement les moines pour une lecture de la règle de Saint-Benoit.

img_5610Les moines de l’Abbaye de Senanque ont des journées toutes semblables, qui se partagent entre les offices (les temps de prière), la lecture, le travail manuel (ils font pousser des légumes qui constituent principalement leurs repas, cultivent de la lavande qu’ils vendent…) et les heures de repos (environ 7 heures). Ils sont vêtus d’une tunique blanche.

Ce silence, la beauté du lieu inspire une certaine réflexion, une remise en question sur soi-même. La vie des moines est faite de simplicité et de dénuement ; ces derniers sont en opposition à notre société où accumuler signifie exister. Le choix de vie qu’ils ont fait m’a touchée. C’était un moment de pause, de tranquillité hors du temps, bien rare de nos jours dans une société ou « avoir » s’est substitué à tout simplement « être ».

Léonor Berche

Le château de Champ de Bataille

Un château peu commun…

Le château de Champ de Bataille se situe à Neubourg dans l’Eure. Il date du 17 ème siècle et appartient actuellement à Jacques Garcia qui bien qu’étant une propriété privée, l’a transformé en musée. Ses somptueux jardins et son intérieur entièrement restauré par Jacques Garcia le rende unique en son genre. Il a été redécoré comme au XVIIe siècle. Quand José Garcia a récupéré ce château en piteux état, personne n’aurait pu imaginer ce qu’il en a fait aujourd’hui.

En se promenant dans les jardins, il est difficile d’imaginer qu’ils sont récents et qu’il a fallu procéder à un terrassement de plus d’un million de mètres cubes de terre pour restituer les niveaux originaux du 18 éme siècle. Les jardins taillés avec telle précision et les fontaines nous laissent sans voix.

Histoire du château de Champ de Bataille

Origine du nom :

En 935, deux grandes familles auraient livrés une grande bataille sur les lieux du château : la famille régnant sur le Cotentin contre la famille de Guillaume Longue Epée. Ce dernier l’emporta et la Normandie s’en trouva donc confortée.

Plusieurs hypothèses furent avancées mais celle-ci reste la plus évoquée.

Origine de la construction :

En 1651, Alexandre de Créqui qui était frondeur et ami du prince de Condé, fut exilé par le Cardinal Mazarin qui gouvernait la France alors que le roi Louis XIV était enfant. Alexandre de Créqui, alors condamné à résidence, décida de se faire construire un palais qui lui rappellerait les fastes de la cour des rois de France qu’il n’allait plus jamais connaître. Les travaux commencèrent en 1653 et finirent en 1665.

Seuls deux plans du château sont connus mais les deux sont attribués à l’architecte Le Nôtre (1613-1700), jardinier du roi Louis XIV.

Mais faute d’une charge à la Cour, Alexandre de Créqui mourut ruiné. Le marquis de Mailloc, hérita du château et de ses dettes. Ce dernier peu intéressé par le château, n’y résida jamais et ne fit aucun travaux. Il le légua à sa mort au duc de Breuvon.

Le château du XVIIIe siècle à 1981 :

Au XVIII ème siècle, Le duc de Beuvron et gouverneur de Normandie, fit du château du Champ de Bataille sa résidence principale. À cette époque, le château était très délabré et les décors étaient irrécupérables. Le duc entreprit alors d’énormes travaux. Mais cette gigantesque tâche fut interrompue par la Révolution Française. Les travaux furent suspendus et la restauration resta inachevée.

En 1795, comme beaucoup de propriétés appartenant à l’aristocratie, le château fut pillé, puis abandonné pendant de longues années.

Au retour de la monarchie, le château fut vendu. Il connut, ensuite, six propriétaires tout au long du XIX ème siècle.

Au XX ème siècle, il servit d’hospice puis de camp de prisonniers de guerre en 1944 et enfin de prison pour femmes.

En 1947, le château fut acquis par un duc d’Harcourt en compensation de la ruine du château de Thury-Harcourt lors de la bataille de Normandie de 1944.

En 1947, le domaine fut repris par le duc François d’Harcourt, qui restaura façades, toitures, charpentes, replanta la propriété, qui compte 110 hectares de bois avec 50 km d’allées tracées « en étoile » et 15 hectares de jardins « à La Française », ce qui l’empêchera de s’occuper de l’intérieur des bâtiments.

Aujourd’hui :

En 1992, le château fut vendu au décorateur et architecte Jacques Garcia né en 1947.

Jacques Garcia, déjà architecte d’intérieur reconnu, acquiert le château de Champ de Bataille dans l’Eure à Neubourg et souhaite le restaurer selon le style de sa construction. Pendant plus de douze ans, Jacques Garcia entreprit ces immenses travaux qu’il prévoyait depuis son plus jeune âge. Les travaux du château et des jardins furent une réussite complète et en plus de la médaille d’or de la ville de Paris, commandeur dans l’ordre des Arts et Lettres, officier dans l’ordre de la Légion d’honneur ; il reçu l’ordre du mérite Agricole pour ses travaux de restauration du château de Champ de Bataille et de ses jardins.

Anecdote :

Le hall du château a été construit de façon à laisser entrer directement les voitures dans le château. Ainsi, en cas de mauvais temps, on pouvait sortir de sa voiture et rentrer dans le château sans prendre le risque d’être mouillé.

Commentaire

Je n’étais pas vraiment enchantée par l’idée d’aller visiter un vieux château avec mes parents pendant les vacances… Mais en arrivant sur place, la fascinante histoire du château et surtout ses INCROYABLES jardins m’ont laissé sans voix. Jamais je n’avais été autant captivé par un château. Sans l’investissement fou de Jacques Garcia, ce château serait resté délabré et sans vie. Il faut absolument aller le visiter et en particulier ses jardins. Il faut le voir pour y croire. De plus, vous pouvez toujours faire un petit tour au salon de thé se trouvant à l’accueil du château !

Thyl Mouchet