Entretien exclusif avec Veronique Corgibet, auteure de livres pour les jeunes.

Véronique Corgibet, auteure d’ouvrages documentaires pour les jeunes, journaliste et ancienne rédactrice en chef de magasines Dysney, nous parle de son dernier livre « Ados, le guide indispensable » qui apporte des conseils concrets à la plupart des difficultés rencontrées par les jeunes, dans cette période de découverte de soi qu’est l’adolescence.

Bonjour Véronique et merci d’avoir accepté de répondre à mes questions.

– Pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel?

Mon parcours professionnel s’est toujours centré autour de l’enfant et l’adolescent. Études de sciences de l’éducation ( Psycho, philo, sociologie), professeure des écoles puis journaliste en radio (France Inter) et presse pour enfants ( magazines Disney). En parallèle, j’ai écrit plus de vingt livres pour enfants : romans, encyclopédies, documentaires.

– Pourquoi avoir choisi de traiter de l’adolescence ?

Les années adolescentes sont des années pendant lesquelles les grandes questions existentielles explosent : émotions, quête d’identité, amour, amitié, avenir, choix de vie… Ce sont des problématiques passionnantes car elles sont au cœur de la vie.

– Parmi tous les sujets abordés dans votre guide, lequel à été le plus compliqué à traiter ?

La laïcité a été pour moi un sujet délicat à traiter. Je n’avais à ma disposition que deux pages pour évoquer les religions et leur pluralité. Le choix qu’a fait l’Etat français de poser la laïcité comme principe républicain a soulevé des polémiques. Je me suis attachée à en faire un exposé factuel et non partisan.

– Quel témoignage vous a le plus étonnée ?

Le témoignage d’un adolescent qui évoquait ses TOC ( troubles obsessionnels compulsifs) qui le contraignent à sortir du système scolaire classique. Il suit avec succès son enseignement à distance, le temps de mieux maîtriser ses TOC.

– Quelles différences avez-vous remarqué entre les adolescents d’aujourd’hui et ceux de la génération précédente ?

Mais la grande différence entre ces deux générations est la présence des réseaux sociaux qui n’existaient pas dans la génération d’avant. Et aussi le rapport au temps est différent : l’immédiateté des informations, des échanges, des actions/réactions.

– Avez-vous un message optimiste pour les adolescents en 2023 ?

Jamais dans l’histoire de l’humanité, on n’a constaté autant d’adolescents concernés par l’avenir du monde et prêts à renverser les comportements dangereux des adultes, en matière d’écologie et de sauvegarde de la planète.

– Avez vous d’autres projets en préparation et pouvez vous nous en parler ?

Je travaille sur un autre projet de livre pour adolescents avec cette fois l’objectif de présenter des questions existentielles des années adolescentes et de demander : es-tu pour ou contre? Je m’appuierai sur des pensées de philosophes spécialisés dans la jeunesse et la pop culture qui partageront avec nous leurs réflexions.

– Une question pratique : comment devient-on auteure ?

Il n’y a pas qu’une seule voie pour devenir auteure. Des études de littérature peuvent aider à maîtriser les principes de la langue mais cela ne peut suffire. Il faut avoir en soi une envie de partager ce que l’on écrit. Quand on sait qu’un-e Français -e sur deux écrit (poèmes, journaux intimes, pensées, nouvelles), on devient un-e auteur-e le jour où l’on ose envoyer ce qu’on a produit à une maison d’édition. Si on écrit tous les jours et qu’on est capable le lendemain de relire ce qu’on a écrit la veille avec distance et objectivité, alors on pourra devenir un jour écrivain.

Alba Rouvrais.

Vente record pour le livre du Prince Harry.

Apres son éviction de la famille royale, le prince Harry refait surface en 2023 avec son nouveau livre intitulé « Le suppléant ».

  • Les mémoires du prince Harry sont sur les étals des librairies et autres depuis le 10 janvier 2023.
  • Le mari de Meghan Markle s’en prend à peu près à tout le monde dans son livre.
  • Le duc de Sussex explique comment son père, le roi Charles III d’Angleterre, a prétendu ne pas pouvoir financer une personne de plus.

Le prince Harry se livre à des révélations plus inédites et fracassantes les unes que les autres. Sans oublier les confessions amusantes sur certains épisodes de sa jeunesse. Ses mémoires, Le Suppléant, sortis le 10 janvier 2023, abordent le sujet épineux du rapport du roi Charles III avec Meghan Markle. Dans son livre, le duc de Sussex, 38 ans, raconte cette fois où son père lui a annoncé qu’il n’avait pas les moyens de supporter une personne de plus. Charles III d’Angleterre, 74 ans, parlait de Meghan Markle, l’ancienne actrice de Suits, qui s’apprêtait à faire son entrée dans la famille royale. Mis à part cet épisode dans son livre, le duc de Sussex semble vouloir régler ses comptes une fois pour toutes avec quelques membres de sa famille depuis que l’ancienne reine d’Angleterre n’est plus de ce monde. Son livre s’écoule en France a plus de 85 000 exemplaires vendus en…. 5 jours , tout juste après sa sortie ! Malgré sa cote de popularité en France, elle ne cesse de baisser du côté des Etats Unis. Elle a baissé aux Etats-Unis depuis les multiples révélations du couple, selon un sondage de Redfield & Wilton commandé par le magasine Newsweek.

Selon ce sondage effectué six jours après la parution des mémoires de Harry, le prince a perdu 45 points de popularité et Meghan 35 points en un peu plus d’un mois.

Breston

La consécration ultime pour une femme de lettres :

17 femmes contre 101.

Cette année, le prix Nobel de littérature 2022 a été décerné à l’écrivaine française Annie Ernaux. Cette récompense fait d’elle la première lauréate française à recevoir le prix Nobel de littérature depuis sa création en 1901 et décerné par l’Académie suédoise.  Le palmarès du Nobel de littérature compte 118 lauréats dont 17 femmes seulement. 

Ce prix est en effet créé par l’inventeur Alfred Nobel qui a confié dans son testament la mission à l’institution suédoise de récompenser chaque année “l’auteur de l’ouvrage littéraire le plus remarquable d’inspiration idéaliste”.

Parmi les 16 prix Nobel touchant plusieurs domaines et décernés par l’Académie suédoise, le prix Nobel de littérature attribué au mois d’octobre est le plus connu et le plus doté. Il a été refusé une seule fois, en 1964 par le philosophe français Jean-Paul Sartre et rien n’était prévu dans le testament Nobel en cas de refus. Il reste donc lauréat sans avoir touché l’argent du prix.

La France compte le plus de prix dans cette discipline par rapport aux autres pays et les lauréats étaient uniquement des hommes, le dernier était Patrick Modiano, en 2014. La récompense attribuée ce 06 octobre 2022 à Annie Ernaux est un symbole de son activisme dans la société et de sa liberté en tant que femme.

Après des années de travail acharné et de nombreuses autres récompenses, la romancière française Annie Ernaux devient à 82 ans la deuxième prix Nobel la plus âgée parmi les français. Elle était incrédule en entendant son nom.  Elle déclare « j’étais dans ma cuisine et j’écoutais la radio quand j’ai appris que j’avais le Nobel, mais je ne vous dirai pas avec qui j’étais ni comment j’étais habillée ».

Avec cette récompense, le comité de l’Académie suédoise a voulu saluer « le courage et l’acuité clinique avec laquelle elle découvre les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ».

La romancière qu’elle est, a publié plus de 24 livres depuis 1974. A chaque fois, elle impressionne les lecteurs avec des mots, inspirés de sa propre vie, issus de ses expériences en sociologie. Ce prix récompense la pudeur avec laquelle elle nous fait part de ses expériences dans ses écrits.

Mais qui est Annie Ernaux ?

Annie Ernaux, née à Duchesne en 1940, a grandi en Normandie à Lillebonne, puis elle déménagera à Yvetot avec sa famille. Élève à l’école privée catholique, elle côtoie des filles de milieux plus aisés que le sien. Suite à cela, elle fait l’expérience de la honte sociale.

Mais d’où lui vient ce sentiment de honte sociale qu’elle a ressenti cet été en 1952 ? La honte est née de ce constat par la petite Annie de 1952 : en voyant son père battre sa mère, elle a découvert que ses parents et donc elle-même, n’étaient pas des gens corrects au regard de la société. Annie Ernaux a fait de sa vie la matière de ses œuvres qu’elle a toujours hésitée à nommer. Avec ses romans, nous nous asseyons toujours à notre place de lecteur, lors de la lecture, à la frontière de sa biographie et de l’époque qu’elle a vécues.

Annie Ernaux fait son entrée en littérature en 1974 avec Les Armoires vides, un roman autobiographique. Elle décrit dans ce roman les deux mondes incompatibles dans lesquels elle évolue au cours de son adolescence. D’un côté, l’ignorance, la crasse, la vulgarité des clients ivrognes. De l’autre “la facilité, la légèreté des filles de l’école libre” issues de la petite bourgeoisie.

En 1984, elle obtient le prix Renaudot pour un autre de ses ouvrages à caractère autobiographique, La Place. La plupart de ces romans font référence à son passé et ce qu’elle a vécu. Son roman “la honte” fait référence à son ressenti sur tout ce qui lui fait honte.

Ce choix suscite les éloges de la presse internationale qui salue les combats politiques et sociétaux de l’écrivaine normande, et souligne l’originalité de son écriture. Le journal régional Paris-Normandie parle « d’une fierté normande », « même si elle eut parfois des mots durs à l’endroit de sa région natale ». Son œuvre l’Evénement, récit d’un avortement clandestin qui deviendra le film éponyme de Audrey Diwan, raconte de nouveau sa propre expérience.

Annie Ernaux est ovationnée, saluée de partout dans le monde en obtenant cette distinction qui récompense l’ensemble de son œuvre hautement symbolique pour la parole des femmes. Mais une phrase porte le symbole de son engagement quand elle déclare à la télévision suédoise que le Nobel était “un grand honneur” et une “responsabilité”.

Lionel Lawson et Clément Chen

Sources :

https://www.letelegramme.fr/soir/qui-sont-les-laureats-francais-du-nobel-05-10-2022-13193818.php

https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/cinq-choses-a-savoir-sur-le-prix-nobel-de-litterature_3649749.html

https://www.tf1info.fr/culture/annie-ernaux-prix-nobel-litterature-2022-ecrivaine-francaise-primee-2234521.html

https://www.annie-ernaux.org/fr/

https://www.neonmag.fr/annie-ernaux-recoit-le-prix-nobel-de-litterature-une-distinction-autant-historique-que-symbolique-559502.html.

La société du sans contact.

En ces temps de re confinements répétés, on peut dire que le livre de François Saltiel La société du sans contact : selfie d’un monde en chute paru le 30 septembre 2020, arrive à point nommé. Journaliste et chroniqueur dans le 28 mn d’Arte, réalisateur et producteur, François Saltiel nous plonge dans un monde inquiétant, voire terrifiant, où des écrans ont monopolisé notre attention et notre vie, à tel point qu’il détruit ce qui nous relie aux autres. Non, ce n’est pas le scénario d’une nouvelle série dystopique de style orwellienne mais bien ce qui devient peu à peu une réalité qui, si nous ne prenons pas garde, confisquera ce qui nous reste de liberté.

Les nouveaux empereurs de la Silicon Valley façonnent un monde à leur image, celle d’une société sans contact repliée sur soi, défiant la souveraineté des Etats, au nom d’une philosophie libertarienne, prompte à détruire ce qui fonde nos démocraties. Ainsi des mécanismes d’ assujettissement se mettent en place comme le télé travail à vie avec le risque de se faire licencier en ligne comme cela s’est produit pour 3 500 employés d’Uber via la plate forme Zoom, la surveillance permanente par des caméras qui décèlent la moindre émotion grâce à une reconnaissance faciale particulièrement élaborée, dont les débuts sévissent déjà en Chine. Mais aussi, sur un plan plus personnel, les âmes solitaires pourront rencontrer leur âme sœur et dialogueront… avec une machine ou encore les personnes inconsolables pourront entrer en contact avec un être cher disparu via un avatar. Pis encore, pour les plus fortunés, pouvoir ne jamais mourir par un jeu de transfert de l’esprit et par l’encodage des souvenirs. Bienvenue dans le monde d’après !

Comment s’en sortir ? L’auteur exhorte le lecteur à s’arrêter, réfléchir au pourquoi du geste compulsif et addictif de taper sur un écran, de lever les yeux et de les diriger vers le monde qui l’entoure, privilégier le contact humain à la fausse promesse d’échanges virtuels, reconstruire les liens avec les autres et une société plus solidaire.

Je dirai également, développer l’éducation au numérique et aux médias à l’Ecole pour former des individus libres de leur choix en gardant les yeux grands ouverts….. hors écrans.

Les élèves de la Classe Média vont rencontrer très prochainement François Saltiel au Lycée Montaigne dans le cadre de leur formation. Les échanges seront sans nul doute riches et instructifs et feront l’objet d’un reportage filmé sur le blog. A bientôt, donc !

La Classe Média

Entre chiens et loups, Malorie Blackman.

Imaginez un monde où tout est noir ou tout est blanc…

Entre chiens et loups est un livre que j’ai eu l’occasion de lire pendant les vacances.

C’est le premier tome d’une trilogie écrite par l’auteure Malorie Blackman et traduite de l’anglais par Amélie Sarn. Publié en 2001, au Royaume-Uni, il s’est très vite inscrit comme best seller et a reçu de nombreux prix, notamment celui de Gr’Aisne de critique en 2010.

Dans ce livre, Malorie Blackman raconte l’histoire poignante de Sephy et Callum, deux adolescents à l’amour impossible. Pour comprendre pourquoi, il vous suffit d’imaginer un monde divisé en deux races, un monde où les Primas et les Nihils se font la guerre depuis longtemps. Les Primas ont la peau noire, sont riches, puissants et contrôlent le pays. Les Nihils ont la peau blanche, ils sont méprisés, opprimés et pauvres. C’est dans ce monde où les deux races n’ont pas le droit de se mélanger que les deux jeunes essayeront de s’épanouir et surtout de faire triompher leur amour…

Réussiront-ils?

J’ai, sincèrement, adoré ce livre. Il y a, derrière cette histoire bien plus qu’une simple “romance”. En effet, à travers cet ouvrage, où la ségrégation raciale est inversée, Malorie Blackman passe un réel message politique. La ségrégation raciale, l’existence du racisme sont des faits. Ils ont d’ailleurs été ou sont toujours au cœur de notre société. En réinventant l’histoire, l’auteure nous fait donc d’autant plus réfléchir.

Je me suis moi-même beaucoup remise en question en lisant ce livre, j’ai pris conscience de nombreuses choses. Colère, tristesse, dégoût mais aussi compassion: ce livre m’a submergée d’émotions du début à la fin! C’est un ouvrage dur certes, mais il n’en est que plus poignant; je ne regrette absolument pas de l’avoir lu. De plus, je me suis beaucoup attachée aux personnages.

Je ne vous en dis pas plus, mais comme vous l’avez compris, je vous recommande vivement ce livre!

Inès

La France a sa J.K Rowling.

La Passe-miroir (Livre 1) - Les Fiancés de l'hiver par [Christelle Dabos, Laurent Gapaillard]
La Passe-Miroir est un roman de fantaisie écrit par Christelle Dabos.

La Passe-Miroir est un roman de fantaisie écrit par Christelle Dabos. Ses trois premiers tomes ont énormément plus ! À ce jour, c’est plus de 300 000 exemplaires vendus en France pour les trois seuls premiers tomes. C’est en 2019 que le quatrième tome est sorti.

C’est l’histoire d’une jeune fille, Ophélie, qui cache des dons singuliers. Elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Lorsqu’elle est de fore fiancée à Thorn, qui habite au Pôle, elle doit quitter l’endroit où elle a vécu. Mais sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel…

A l’instar de J.K Rowling, quand elle envoie son premier manuscrit, Christelle Dabos se trouve un peu au au bord du précipice. La jeune femme alors âgée de 32 ans est une bibliothécaire au chômage, mais surtout, elle sort tout juste gagnante d’un long combat contre un cancer de la mâchoire. L’écriture se révèle alors comme une échappatoire.

Je vous conseille fortement ce livre car il est très absorbant. On a tout le temps envie de savoir la suite. Ses personnages sont très attachants, et on ne s’attend jamais à la suite.

Sarah Foulquier

Source :
Photo 1 : Marine Le Breton / Huffpost
Photo 2 : Chloe Vollmer / Ed. Gallimard

UNE HISTOIRE VRAIE

Butterfly est une histoire vraie écrite par Yusra Mardini.

C’est l’histoire d’une jeune réfugiée syrienne qui adore la natation. Son rêve : participer aux jeux olympiques. Son père l’entraîne, ainsi que sa sœur, à la natation depuis leur plus tendre enfance. Yusra est alors âgée de 16 ans. Lorsqu’elle  décide de partir loin de la Syrie avec sa sœur Sara, c’est pour s’assurer un avenir, pourquoi pas dans la natation…C’est alors qu’un incroyable périple va commencer.

Aujourd’hui à 22 ans, elle est l’ambassadrice de l’ONU. Ce livre est reconnu par Barack Obama.

Je vous recommande vivement ce livre car c’est un récit plein d’émotions et une leçon de vie et de courage !

Source : HCR/Susan Hopper

Sarah Foulquier

Petit pays de Gaël Faye

Critique littéraire d’un livre qui m’a (encore) fait pleuré.

Mon dieu ! Je suis de retour avec une nouvelle critique littéraire… Et devinez quoi ? C’est un livre qui m’a fait pleurer !!! Nan c’est pas une blague, je sais je sais, c’est toujours la même chose blablabla ‘’ en fait tous les livres que tu lis ils te font pleurer c’est ça ? ‘’ bah…oui. Mais c’est même pas ma faute en plus, à chaque fois c’est la même chose, je m’attache aux personnages et y a des morts inattendues, des cœurs brisés, des destinées que j’avais pas prévu ainsi et du coup bah je me retrouve à chialer dans mon lit à tourner les pages d’un livre… C’est un peu pénible parce que de base c’est pas des livres tristes (genre même devant un livre d’enfant qui parle de voyage dans le temps, de goofus et de fées grincheuses j’arrive à pleurer) … Mais j’suis trop émotive devant des personnages qui existent même pas que ça en devient fatiguant… je pleure pas devant les films mais alors en lisant des livres wow, je suis plus la même haha… *sourire gêné*

Brefffff (changement de sujet parce que c’est intro inutile est trop longue), bonjour bonsoir et bienvenue à tous dans mon coup de pub pour le livre Petit Pays de Gaël Faye ! Asseyez-vous tranquillement, buvez de l’eau (c’est important de rester hydraté toute la journée n’oubliez pas !) et bonne lecture !

De base Gaël Faye, il s’est lancé dans une carrière musicale qui mélange rap et des musiques traditionnelles d’Afrique parce que c’est de là qu’il vient. Il est d’origine du Zaïre et plus précisément du Burundi. Ses musiques sont tout simplement géniales, il y aborde des sujets différents dans des textes bien écrits, travaillés avec de belles paroles. (Je vous recommande d’aller écouter Irruption, tôt le matin et petit pays qui sont magnifiques)

C’est lui Gaël

Il est né à Bujumbura, au Burundi (c’est un tout petit pays à côté du Rwanda, près du Congo) en 1982, il est franco-rwandais. Mais à cette époque-là au Burundi en 1993, il y a une guerre civile qui a éclaté entre les Tutsis et les Hutus (les deux populations qui habitent le pays). Il y a de nombreuses tueries et des génocides qui éclatent partout, le système politique est complètement désagrégé et Gaël est obligé de fuir le pays pour la France (pays natal de son père).

Et 23 ans après la guerre civile, il décide d’écrire un roman du nom de Petit Pays. Son roman est partiellement autobiographique parce qu’il y raconte ce qu’il a vécu pendant cette période alors qu’il n’avait que 10 ans mais du point de vue d’un garçon du même âge du nom de Gabriel.

Voici le résumé au dos du livre :

Avant Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l’harmonie familiale s’est disloquée en même temps que son ‘’petit pays’’, le Burundi, ce bout d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de cœur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d’orage, les jacarandas en fleur… L’enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.

Gabriel décrit tous les évènements avec l’innocence d’un enfant qui commence tout juste à se rendre compte de l’horreur que peux habiter ce monde. C’est intéressant à lire parce qu’il n’y a pas des tonnes de descriptions, que c’est écrit de manière à représenter la vision d’un enfant.

Donc le livre, au début c’est marrant, le petit il s’amuse avec ses copains, il va se baigner à la rivière, il va cueillir des mangues dans les arbres de ses voisins… Mais après, entre sa mère qui pète un câble et ses copains qui veulent intégrer un gang, et la politique du pays qui part en cacahuète… bah wow ça en devient vite très émouvant et bah moi… (mais non je pleure pas, c’est mes yeux ils pleuvent !)

Pour tout dire, j’ai fini de lire le livre en cours de français après avoir fini un contrôle un peu en avance, comment j’étais pas bien après !

Tous les personnages sont intéressant, en passant de Innocent le chauffeur à Francis son rival (mention spéciale à Prothé qui est le meilleur personnage). Gabriel les décrit super bien et ont peut bien voir les liens qu’il a tissé avec eux et la manière dont il tient à eux.

Donc voilà merci à Gaël Faye de m’avoir fait pleuré avec ton livre qui est en quatrième position de mon top 11 mes livres préférés. Merci à ma meilleure amie de me l’avoir offert. Merci à ma documentaliste de mon collège de m’avoir conseillé de le lire mais plus tard parce que j’étais trop petite pour le lire en 4e (et je vous comprend).

Je vous recommande à tous de le lire, c’est fort en émotions, mais c’est très beau, ça mêle poésie, humour, violence et drame. Il est bouleversant, quand on le lit on rentre dans un univers et quand on y ressort on a envie de s’y replonger, deux jours m’ont suffit à le finir et j’ai pas dormi (bise à mon anticerne) …

C’est tout pour mon petit article, ciao les gens

Flore (qui vous aimes tous)

Into the water

Pour relancer cette rubrique qui consiste donc à vous faire une fiche de lecture d’un livre que j’ai aimé pour vous inciter à le lire, j’ai choisi comme premier livre ‘’Au fond de l’eau’’ de Paula Hawkins.
Titre original : Into the water

Au fond de l’eau raconte l’histoire de Julia alias Jules Abbott. Elle a grandi dans un village du nom de Beckford traversé par une rivière qui débouche sur le bassin des noyées. Ce surnom vient du fait que plusieurs femmes y sont mortes, et la dernière est Nel Abbott, photographe et écrivaine, la sœur de Julia avec qui elle était en froid. A-t-elle sauté ou l’a-t-on poussé ? Obligée de revenir dans la ville qu’elle maudit, Julia est terrifiée. Elle doit s’occuper de sa nièce, Lena, qu’elle ne connaît pas et affronter son passé qu’elle a toujours fui…
Pour connaitre la cause de la mort de Nel, l’histoire retrace la mort de plusieurs autres femmes décédées dans le bassin et des événements du passé de Julia. La personnalité atypique de Nel, pousse les policiers à croire qu’elle s’est suicidée, cette dernière prenant uniquement des photos de ponts ou de falaises, était fascinée par les morts mystérieuses et par les eaux glaciales du bassin des noyées.
Phrase clé de cette histoire ‘’le bassin n’est pas un lieu à suicide, c’est un lieu où l’on se débarrasse des filles à problèmes’’ . J’ai adoré ce livre car le suspense est là jusqu’à la dernière ligne de la dernière page (et c’est vrai !). Le livre change de point de vue à chaque chapitre, parfois d’un point de vue omniscient et parfois subconscient, on voit alors les points de vue de nombreux personnages comme Julia, Lena, Sean, Patrick, Mark, Louise ou Erin.
Le livre aborde des sujets importants tel que le viol, les violences conjugales, la « grossophobie », le meurtre, le suicide et d’autres… évidemment ne lisez pas ce livre si vous avez moins de 13 ans, certains passages pourraient vous choquer, où lisez le si vous pensez être suffisamment grand… Mais vous êtes prévenus.
Paula Hawkins est une auteure d’origine anglaise qui a vécu au Zimbabwe, en France et en Belgique. Elle a été journaliste pendant 15 ans avant de se consacrer à la fiction. En 2015, elle sort son premier roman‘’La fille du train’’, Dreamworks en a acquis les droits et le film est sorti en 2016. ‘’Au fond de l’eau’’ est son second roman, paru en 2017.

C’est un super polar qui nous tient subjugué du début à la fin, accroché au livre jusqu’à même le lire en cours, oups ! (Je ne dirais pas lequel). Paula Hawkins arrive à nous transformer en junkie aussi majestueusement qu’une bonne série Netflix qui nous empêche de dormir sans avoir fini de lire. La fin nous laisse notre imagination se faire sa propre idée de ce qui aurait pu se produire. Je vous recommande donc fortement d’ajouter ce fantastique roman à votre bibliothèque (et au CDI, aussi please), vous n’en tirerez que du bénéfice.
On se retrouve dans deux semaines, si tout va bien, où je vous parlerais d’un des rares livres à m’avoir fait pleurer, un livre de mon auteure anglaise préférée : Inséparables de Sarah Crossan.

Flore H.

Pars vite et reviens tard

Et si un grand 4 noir inversé apparaissait mystérieusement, de nuit, sur la porte de votre appartement ? La scène se passe justement dans notre quartier, près de Montparnasse. Graffiti d’artiste incompris, menace de gang ? Rassurez-vous, ce phénomène étrange n’est rapporté que dans le roman de Fred Vargas, Pars vite et reviens tard.

Cet inquiétant polar, je ne suis pas la seule à l’avoir adoré : il a reçu le prix des libraires et le grand prix des lectrices du magazine Elle en 2002, un an après sa publication.

Au lieu d’adopter le pas pressé du Parisien moyen boulevard Edgard Quinet pour vous engouffrer dans le métro, vous pourriez vous arrêter écouter Joss Le Guern, le marin breton reconverti et devenu crieur public, au carrefour Edgard Quinet – rue Delambre – rue de la Gaîté – rue d’Odessa. Joss a sous son bras la boîte où chacun peut déposer un message à lire. Mais ces derniers temps, de mystérieux messages annoncent le retour de la peste à Paris. Inquiet et comprenant que leur auteur n’est certainement pas un farceur, Joss décide d’en parler à la police. Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, alerté plus tôt par ces 4 si énigmatiques, prend l’affaire en main et ne tarde pas à faire un lien entre ces événements. Quel concours de circonstances dans un quartier habituellement si calme… Rancune personnelle, vandalisme, prémices d’un cataclysme ?

Je passe souvent par là et involontairement, je cherche du regard Joss et Adamsberg. Si ce livre m’a tellement marqué, c’est d’abord par l’ambiance qui se dégage de l’intrigue, dans une nuit sombre, à peine éclairée par les lampadaires dont la lumière se reflète dans l’eau des caniveaux. Il faut dire aussi que les personnages, quels qu’ils soient, sont plus attachants les uns que les autres. Il n’y a pas de héros, pas de « gentils » ni de « méchants », juste des êtres humains qui agissent en fonction de ce qui leur semble le plus juste.

Plus qu’un roman policier, Pars vite et reviens tard possède aussi une petite touche historique, à vous de découvrir pourquoi. Le suspens est au rendez-vous, enfilez votre pardessus et ne soyez pas en retard !

Jade Souleyreau