Jean-Michel Thénard du Canard Enchainé au Lycée Montaigne

Parcours d’un homme passionné

Mercredi 15 octobre 2014, Jean-Michel Thénard directeur adjoint du Canard Enchaîné a rencontré les élèves de la classe média pour échanger sur les particularités du métier de journaliste. Il a insisté sur le caractère spécifique de ce type de quotidien satirique et la place qu’il occupe dans la presse française. Les élèves ont effectué un certain nombre de travaux : une biographie de l’invité, un historique du Canard, un reportage photographique et vidéo ainsi que le making off de cette rencontre.

 

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Jean-Michel Thénard était enfant dans les années 70, époque de la guerre du Vietnam, et c’est dans ce contexte historique que son goût pour l’actualité s’est développé : « Le monde extérieur m’arrivait par la radio. Je trouvais génial […] d’avoir quelqu’un qui me racontait le monde ».

Il a fait un bac scientifique puis une hypokhâgne et une khâgne à Henri IV. Il a ensuite intégré le Centre de Formation des Journalistes (rue du Louvre). Il a réalisé un stage à France Inter et y a travaillé quelques temps. Puis, il a participé à la création d’une radio d’informations permanentes pour Libération (radio qui a été arrêtée avant son lancement pour des raisons économiques) et a continué de travailler pour ce quotidien pendant 22 ans au service politique et est devenu rédacteur en chef adjoint jusqu’en 2007. Il travaille désormais au Canard Enchainé. Il a donc exercé sur deux supports différents : « Mais ce qui compte c’est d’avoir de l’appétit pour l’actualité et de la curiosité intellectuelle pour avoir envie de rencontrer des gens, de raconter des histoires. »

Il a écrit trois livres : en 1989, Les Vingt-et-un jours qui ébranlèrent la droite, consacré à la tentative de rénovation de la droite ; en 2012, Comment j’ai sauvé le président ? ; et Récit ou chronique de la rénovation de la droite, avec Gilles Bresson.

Juliette Cagnac et Cléo Sakislian

BREF HISTORIQUE DU CANARD ENCHAINE

Le Canard Enchaîné est un hebdomadaire satirique français qui paraît le mercredi. Ce journal a été créé le 10 septembre 1915 pendant la Première guerre mondiale. Maurice et Jeanne Maréchal  en sont les fondateurs aidés par Henri-Paul Deyvaux-Gassier.

Le Canard Enchaîné fait allusion au quotidien édité par Georges Clémenceau  l’homme libre , qui critiquait le gouvernement de l’époque. Après s’être fait censuré, ce journal pris le nom de l’homme enchaîné. S’inspirant de ce titre, Maurice et Jeanne Maréchal décidèrent d’appeler leur propre journal Le Canard Enchaîné , « canard » nom familier de journal.

Il avait pour but pendant les deux Guerres mondiales successives de lutter contre la propagande appelée « bourrage de crâne ». Le Canard Enchaîné ne fait pas appel à la publicité, vit de ses ventes et affiche une santé financière exceptionnelle. Il a pour objectif de dénoncer les scandales politiques, économiques et juridiques.

Liza LERAY, Elischama HONRO

Des images au service de l’information

Les élèves de la classe en ont profité pour faire également un reportage photographique sur la visite de M. Thénard au lycée Montaigne. Ils ont retenu les moments de l’entretien et choisi les photographies les plus significatives.

Rubrique regards sur l’actualité

LA 4G SOUS LA MER

Bonne année 2013 maya

leparisien.fr

C’est une véritable prouesse technique et une première mondiale que les opérateurs téléphoniques ont réalisé ce vendredi 12 décembre 2014. 

 Depuis 2012, les clients de l’Eurostar profitent du réseau mobile dans le train, mais aujourd’hui, la 4G a débarqué. Désormais, plus de 21 millions de voyageurs qui empruntent chaque année le Shuttle ou l’Eurostar vers Londres, vont pouvoir naviguer sur leurs téléphones et leurs tablettes en 4G. En effet, ce réseau à très haut débit, a été inauguré et installé afin que les voyageurs profitent de leurs contenus et services, 5 fois plus rapide en moyenne que la 3G, afin de fluidifier les échanges entre la France et le Royaume-Unis dans les deux sens. 

 Pour promouvoir son lancement, la compagnie Eurotunnel a organisé un concert du groupe français Archimède qui a duré plus d’une demi heure dans la navette Shuttle, qui transporte habituellement les voitures. 

 Il s’agit d’une prouesse technique, celle de proposer un débit suffisamment constant pour permettre une retransmission en direct à 100 mètres sous le niveau de la mer et un train lancé à plus de 140 km/h. En France, le concert a été retransmis sur la chaîne LCI et sur la BBC au Royaume-Uni.

 L’opérateur de téléphonie mobile Bouygues Télécom s’est félicité d’être le seul opérateur français à pouvoir proposer la 4G dans le tunnel grâce à son choix de fréquence. 

Anissa El Mataam

 Rubrique Musique

Mais qui sont-t-ils ?

Les musiciens sans visage les plus célèbres de la planète, je parle bien sûr du groupe Daft punk, et oui, ces deux robots sont extraordinairement célèbres mais Thomas Bangalter qui a 38 ans, et Guy-Manuel de Homem-Christo qui a lui 39 ans sont loin de l’être. On raconte que la dernière fois que ces deux là ont retiré leurs casques, c’était en 1995 ! Ils sortirent 4 albums dont Hommework en 1997, Discovery en 2001, human after all en 2005 et pour finir Random Access memories en 2013. Homework est devenu le premier «chef d’œuvre» de la génération électro et le tremplin d’une nouvelle vague, bientôt baptisée « French touch ». Cela fait donc plus de 10 ans que ce groupe n’ait pas passé de mode ; en effet, toutes les générations l’écoutent.

Daft punk

Emmanuel Hugnot

La Palestine, un Etat dans l’attente d’être reconnu.

 Afin de replacer cet article dans son contexte, nous présenterons et résumerons la situation géo-politique de la Palestine .

Tout d’abord, il faut savoir que tout commence le 29 novembre 1947. A cette date, les Nations unies adoptent une résolution qui partage le territoire Palestinien en deux : un état arabe et un état Juif. Cette décision vivement contestée par l’ensemble de la communauté arabe a provoqué une succession de conflits.

L’Etat israélien étant dans une politique expansive depuis sa création, ponctionne régulièrement le territoire palestinien. La Palestine, dont le statut administratif est sujet à débats, est considérée comme un territoire occupé (bien qu’avant 1948, il fut une dépendance anglaise).

Le 15 novembre 1988, l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) proclame unilatéralement, c’est-à-dire autoritairement l’indépendance de la Palestine. Cette même année, 82 Etats reconnaissent officiellement ce « nouveau pays ». Parmi eux, une majorité de pays d’Afrique et du Moyen-Orient. De nombreux autres pays feront de même les années suivantes, comme le Brésil et l’Argentine en 2011, ou encore Haïti qui est le dernier pays à avoir reconnu officiellement la Palestine comme Etat, en septembre 2013.

C’est dans ce contexte que l’Assemblée nationale se prononce pour la reconnaissance de la Palestine en tant qu’Etat à part entière le mardi 2 décembre dernier par 339 voix pour et 151 contre. Dans la même foulée, le jeudi 11 décembre, le Sénat français vote à son tour une résolution demandant également au gouvernement la reconnaissance de l’État de Palestine par la France. Si cette reconnaissance n’est nullement officielle, elle reste fortement symbolique car le Parlement français détient désormais un moyen de pression sur le gouvernement. En effet, cette résolution pourrait servir à relancer des négociations mises entre parenthèses depuis l’opération «Bordure de protection» à Gaza datant de juin dernier. Et cela semble être efficace : le gouvernement a récemment déclaré qu’il soutenait un calendrier de deux ans pour relancer les négociations. Il propose même d’organiser une conférence internationale pour appuyer la dynamique de paix.

Certains pays comme l’Espagne ou le Royaume-Uni semblent avoir adopté une stratégie similaire. En effet, les députés de la Chambre commune, c’est-à-dire les membres du Parlement britannique, ont adopté le lundi 13 octobre, une motion plaidant pour la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État. Ce vote ne modifiera pas la politique étrangère du Royaume-Uni, mais représente tout de même une avancée symbolique. Car il ne faut pas oublier que cet Etat s’était abstenu lors du vote de la reconnaissance de la Palestine à l’ONU comme État observateur en 2012. Et on retrouve ce scénario en Espagne : le 18 novembre dernier, les Cortes ont voté à Madrid une résolution appelant le gouvernement espagnol à reconnaître l’État de Palestine. Cette motion n’avait qu’une pure portée symbolique et ce d’autant plus qu’il est y précisé que la reconnaissance ne pourra intervenir qu’une fois que Palestiniens et Israéliens seront parvenus à négocier une solution. Mais une réconciliation entre les deux camps est-elle envisageable ? Toujours est-il que l’Etat d’Israël estime que ce vote « va éloigner » la paix.

Léa Angelvy, Katia Bounghar, Simon Leluong Mong, Fanta Bah.

« Journorobots », une menace pour l’homme ?

« Un léger tremblement de terre d’une magnitude 4.7 a été signalé lundi matin à 5 miles de Westwood, Californie, selon the US Geological Survey. » C’est le début du premier scoop d’un robot journaliste, Quakebot, du « L.A. Times ».  Mais le terme robot est trompeur. C’est en fait un logiciel connecté en permanence à US Geological Survey (une organisation américaine qui publie des informations sur l’environnement et l’écosystème) qui extrait les données brutes et les transforme en un article de presse.

L’inventeur à l’origine de logiciels comme celui-ci n’est pas un journaliste. Il s’appelle Robbie Allen qui est américain et informaticien de profession. En 2007, il imagine une façon de mettre en relation la robotique et le processus mental de l’écriture. Avec cette idée, il crée Automated Insights, un logiciel d’extraction de données. Il ne lui reste plus qu’à mettre au point un logiciel qui traite les données pour les transformer en un article de presse : son but est atteint avec la plateforme Wordsmith.

Les logiciels de Robbie Allen commencent par se développer dans les statistiques sportives (à cause du style sec des articles), puis se diversifient : ces services sont vendus très chers à des sites de ventes qui veulent rédiger une courte annonce en ligne ou un bilan financier.

Actuellement, Associated Press (une agence de presse mondiale) mise beaucoup sur Wordsmith pour les informations financières. Ainsi, le journal peut se concentrer sur des reportages de plus grande ampleur. Leur objectif est d’atteindre 4400 articles sur l’économie par mois fin 2014 contre 300 auparavant.

Kris Hadmond, chercheur à Northwestern, une université américaine spécialisée dans les sciences, a estimé que d’ici 2025, 90% des contenus accessibles au grand public seront produits par des robots écrivains. Cela ne mènera pas forcément au remplacement des journalistes par des robots mais plutôt à l’augmentation du volume d’informations sur le Web.

Bien que les « journorobots » permettent un gain de temps et surtout une multiplication de la rédaction d’articles, on ne trouve aucune réflexion dans leurs dépêches contrairement à ceux rédigés par un humain. Il est donc peu probable que ces « robots » soient un réel danger pour les journalistes.

Cependant, arrivera-t-il un jour où un robot aura une capacité de réflexion égale à un humain, et deviendra une menace pour lui ?

robot journaliste

Kodomoroid, un androïde japonais créé par le professeur Hiroshi Ishiguro,

et qui, connecté en permanence à internet et à un logiciel d’informations, lit le journal télévisé.

Juliette Cagnac

Infanticide d’un policier à Cleveland

       tamir-rice

AP Photo/ Tony Dejak

Une nouvelle « bavure policière » a encore été commise ce samedi 22 novembre 2014 à Cleveland. Tamir Rice âgé a peine de 12 ans a été tué par Timothy Loehman, jeune policier encore inexpérimenté.

      A la demande de la famille de la victime, l’enregistrement de la vidéo tournée sur place , a été rendu publique par la police de Cleveland (https://www.youtube.com/watch?v=Vki8SU6Oz6Q). Cet enregistrement vient totalement contredire le discours que les deux policiers ont tenu.

       Le jeune enfant s’amusait avec une arme factice et faisait semblant de viser les passants. Quelques uns d’entre eux, pris de panique , ont contacté les autorités.

       L’appel téléphonique précisant que l’arme était probablement factice, a lui aussi été rendu publique. Selon les propos du policier arrivé sur le lieux où se trouvait Tamir Rice, il aurait demandé à l’enfant, à trois reprises, de lever les mains en l’air . Le voyant baisser ses mains vers la taille comme pour prendre quelque chose, il aurait tiré.

       La vidéo vient confirmer le discours de ce policier,  jusqu’au moment où les deux policiers arrivent sur le lieux. L’enregistrement montre alors la voiture des policiers rouler à vive allure et s’immobiliser sur la pelouse du parc. Le jeune garçon se dirige vers le véhicule, sans son arme en plastique en main. Il ne lève pas les bras et semble vouloir prendre quelque chose à sa ceinture quand il est froidement abattu par l’un des policiers, à peine sorti du véhicule. Vu la rapidité de l’action pourtant, difficile d’imaginer qu’il y a bien  eu ces trois sommations . Les deux policiers auraient été suspendus par « manque de preuves ».

 Cette nouvelle affaire très délicate intervient alors que les États-Unis sont toujours en proie à de vives tensions raciales qui refont surface. Faut-il croire que le racisme est toujours d’actualité et que le combat de Rosa Park n’est pas fini ?

Sources : twitter

Chronologie 1

Chronologie 2

Alexis Delalande, Henri Jung

Rubrique Musique

 

ET C’EST REPARTI !!!

bob geldof

Bob Geldof a réussi son pari.

Il y a trente ans de cela, naissait le projet Band Aid et la première version de « Do They Know it’s Christmas » afin de lutter contre la famine en Ethiopie avec notamment la participation des grands noms de la chanson de l’époque comme David Bowie, Sting, Paul McCartney, Phil Collins, Bono ou encore Georges Michael et de nouveau en 2004 afin de récolter des fonds au profit du Dafour.

Bob Geldof remet ça. Eh oui, en 2014 il revient avec le même titre et des artistes mondialement connus de la Pop britannique tels que Ed Sheeran, Rita Ora ou encore Ellie Goulding et Sam Smith. Pour l’occasion, les paroles du titre ont été changées pour sensibiliser les auditeurs sur l’épidémie qui ravage l’Afrique de l’ouest.

Dès sa sortie le 17 novembre 2014, le groupe Band aid 30 avait essuyé les critiques, malgré un succès commercial retentissant. En cause les paroles, tels « Qu’un monde de craintes et de peurs  » ou encore « Il y a un monde derrière la fenêtre » considérées condescendantes. Et du fait de son titre « Savent-ils que c’est Noël ?» jugé scandaleux. Sur la pochette, deux enfants squelettiques en noir et blanc greffés sur l’abondance rouge et or du Noël des enfants occidentaux qui n’avait rien fait pour améliorer les choses.

Malgré toute cette polémique, il n’a seulement fallu que quelques minutes, après la diffusion du clip sur la BBC dans l’émission X Factor, pour que le morceau récolte déjà plus d’un million de Livre Sterling, soit l’équivalant d’un peu plus d’ 1 million deux cents mille euros. Et depuis, les ventes ne cessent d’augmenter dans les charts.

Le projet Band Aid 30 ne s’arrête pas là puisque des versions allemandes et françaises du titre sont également en cours.

Anissa El Mataam et Mahé Droz-Bartholet

  Rubrique Cinéma

 

respire affiche du film

 

Respire  est un film français réalisé par Mélanie Laurent qui dure 1h31, sorti sur les écrans français le 12 Novembre 2014 .
C’est l’histoire d’une adolescente appelée Charlie, 17 ans, pleine de vie.  Un jour au lycée, arrive une nouvelle élève Sarah, qui va se lier d’amitié avec Charlie . Cette dernière lui voue une véritable fascination. Mais Sarah  consciente du pouvoir qu’elle exerce sur Charlie en abuse. Charlie, naïve, pense que cette amitié est plus forte que tout, elle a même abandonné son ancienne meilleure amie  Victoire. Son entourage ne comprend pas que Charlie soit  aveuglée par Sarah. Charlie s’ apercevra avec le temps que Sarah change de comportement  et devient méchante et manipulatrice. Charlie en souffre au point d’avoir des crises d’angoisses et des problèmes respiratoires.
Ce film  montre la naïveté que beaucoup d’adolescents peuvent avoir au sujet de l’amitié et leur vulnérabilité face à des êtres doués du pouvoir de manipuler les autres. On peut tirer une morale de ce film : c’est qu’il faut toujours être vigilant et éviter d’être trop  sûr de soi car on peut vite se tromper et être déçu. L’amitié peut être source de bonheur mais aussi de déception cela fait partie des expériences de la vie. « Il vaut mieux être seul que mal accompagné ». Même si ce choix est difficile.   


Liza LE RAY

 

Ces dernières semaines, une palette de films marquants étaient à l’affiche dans nos salles parisiennes, parmi eux, certains ont « fait le buzz grâce à internet entre autres, (notamment pour le très attendu Hunger Games), d’autres sont restés à l’affiche durant plusieurs semaines étant premiers du box-office ( Interstellar, de Christopher Nolan) ou ayant conquis bon nombre de spectateurs ( Respire, de Mélanie Laurent ).

Maintenant, je vais donc vous parler, lecteur, de l’actualité cinématographique du film français… BONNE LECTURE

« un illustre inconnu », UN FILM QUI PASSE « PRESQUE » INAPERCU

 

Un-Illustre-Inconnu-Affiche

 

Eh oui, bien loin de la rébellion des districts, des affrontements « grandioses » et des guerriers juvéniles d’Hunger Games, des films français sont sortis au cinéma cette semaine, l’un d’eux s’est démarqué et mérite sa place dans cette rubrique.

 L’illustre inconnu de Matthieu Delaporte

avec Matthieu Kassovitz , Marie-Josée Croze et Eric Caravaca

Le synopsis, rapidement : Sébastien Nicolas ou Nicolas Sébastien (à vous de voir) s’ennuie et a toujours rêvé d’être « quelqu’un d’autre », ayant une piètre imagination, il décide de copier, d’observer, de suivre et d’imiter les gens qu’il rencontre, il traverse leur vie, mais « certains voyages sont sans retour », il y a certaines situations où l’on ne peut revenir en arrière.

le synopsis est simple, efficace et ne dévoile pas l’ampleur que prend ce film, ce n’est pas un simple « thriller », c’est une plongée dans la psychologie d’un être dérangé. Semblable, à la base au « Caméléon » ( 2010 ) de J-P Salomé ou encore au bluffant  » homme qui voulait vivre sa vie » ( 2010 ) avec Romain Duris, c’est une réflexion autour de l’identité. Le réalisateur voulait saisir, je cite : « l’inadéquation entre l’intérieur et l’extérieur d’un individu »  un Kassovitz froid, énigmatique, ( La vie sauvage, 2014, le prénom, 2010) qui joue un rôle difficile, c’est une véritable révélation. D’une richesse étonnante pour certains, sans surprise pour d’autres, le « ventriloque qui est sa propre marionnette » conquiert une bonne partie de la presse et des spectateurs.

***** pour 20 minutes, Le Parisien, Libération, « un chef-d’œuvre », « saisissant, épatant » pour eux

**  pour Charlie Hebdo et le Nouvel Observateur

* plus timide, pour Le Monde « très décevant »

 

Bien que quelques incohérences « irritent »  le film, les tonalités grisâtres, le décor gris de l’agence immobilière (car oui, Sébastien-Nicolas est agent immobilier), les vues en plongée oppressantes et le vide dont fait preuve le protagoniste autour de lui prodiguent parfaitement au spectateur l’une des raisons de vivre de l’illustre inconnu : « emprunter celle des autres »; Ce film est la métaphore du métier d’acteur, le fait d’être personne, si l’on n’incarne personne, c’est aussi une mise en abyme du rôle de comédien que Kassovitz a su interpréter, je trouve, de façon saisissante.

 

Ce film a su faire frissonner votre serviteur. Semblable à l’œuvre d’Almodovàr et son identité de genre et ses personnages haut-en-couleur, ses femmes qui jouent le rôle d’homme ou encore l’impossible désir d’être quelqu’un d’autre comme dans « ZELIG » (1983) du grand WOODY ALLEN, Delaporte livre un film fascinant et des gros-plans montrant les figures des « victimes » de l’inconnu très intéressantes.

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Voilà, c’est tout pour cette semaine, ayant peur de m’étaler et de perdre pied. je vous retrouve, ami lecteur, bientôt. d’autres articles vont s’ajouter à celui-ci et vont faire ressortir l’importance qu’à le cinéma dans notre vie contemporaine.

 ANTOINE BOURDERIE

 

Après-Séance…

Night Call de Dan Gilroy

Nightcrawler

 

 

 

 

Titre : « Nightcrawler » (Night Call dans la version française)

Réalisateur : Dan Gilroy

Rôles Titres : Jake Gyllenhaal (Lou), Rene Russo (Nina), Riz Ahmed (Rick)

Date de sortie : 26 Novembre 2014

Budget : 8 000 000 $

 Synopsis

 Branché sur les fréquences radio de la police, Lou parcourt Los Angeles la nuit à la recherche d’images chocs qu’il vend à prix d’or aux chaînes de TV locales. La course au spectaculaire n’aura aucune limite.

 L’après-séance

 Anecdotes

 Pour débuter cette chronique, il est important de rappeler que ce film a longtemps été un projet cher aux yeux du réalisateur Dan Gilroy. Il a même fait appel à ses 2 frères Tony et John Gilroy qui se sont respectivement occupés de la production et du montage (et René Russo, Nina, est la compagne de Gilroy, c’est ce qu’on peut appeler une affaire familiale !). Quand à l’acteur Jake Gyllenhaal, il fut tellement motivé par ce film qu’il en abandonna sa place dans le prochain Disney « Into The Woods »

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 Avec Night Call, Dan Gilroy passe pour la première fois derrière la caméra. En effet, scénariste de profession, Gilroy avait déjà écrit plusieurs scénarios (dont « Jason Bourne : l’héritage » et « Real Steel ») mais jusqu’à là, il n’avait jamais réalisé de long métrage. Pour l’excellente bande originale du film il faut féliciter James Newton Howard (aussi compositeur attitré des quatre « Hunger Games »).

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Ce film a été un déclic pour Jake Gyllenhaal, en effet, depuis l’échec commercial total qu’a été « Prince of Persia », l’acteur semble privilégier un cinéma plus sombre et moral. Après avoir joué dans les très bons « Prisoners » et « Enemy » de Denis Villeneuve, l’acteur confirme son orientation en incarnant le journaliste cynique, sociopathe adipeux qu’est Lou.

 Les Thématiques abordées

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Dans ce film, Gilroy a cherché à se centrer sur ces  médias « à sensation » qui capitalisent sur la criminalité et la violence dans la ville. Le voyeurisme malsain des chaînes de télévisions qui entretiennent la peur pour mieux  vendre de l’espace publicitaire est un sujet qui intéresse grandement le réalisateur. Le personnage de Nina en est d’ailleurs l’incarnation parfaite. Elle dépasse constamment les bornes pour obtenir ses scoops. « Elle n’hésite pas à violer les règles de déontologie jusqu’au point de non-retour et pousse Lou toujours plus loin pour lui rapporter  les vidéos les plus trash qui soient » indique le réalisateur. Ces propos sont très bien illustrés dans une scène où Lou n’hésite pas à bouger un cadavre pour un meilleur rendu graphique (image ci contre). Mais il se trouve que la véracité du film soit remise en jeu par les deux consultants Austin et Howard Raishbrook, eux-mêmes journalistes de l’extrême. Ils affirment que « le personnage de Lou reste un personnage de fiction tant il transgresse les lois et reste impassible vis-à-vis de la violence dont il est témoin ».

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Sur le plan esthétique, Gilroy a cherché à donner à la ville une identité particulière en faisant ressortir le côté sauvage de Los Angeles et traduire son  immensité à l’écran. Robert Elswit (Chef opérateur) a donc privilégié les objectifs grand angle et une palette de couleurs vives pour donner l’impression que Los Angeles est une immense oasis où l’homme est un intrus.

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Impressions personnelles

 Pour ma part je trouve que Night Call est une belle fresque violente et crue de l’infinité du pouvoir de ces médias à sensation auquel même la loi ne peut rien faire. En outre j’ai aussi été séduit par l’incroyable bande son et par l’esthétique du film plaçant le spectateur aux première loges de ces tragédies.

Virgile GARDEUX

Rubrique Séries TéléviséesRTRO-T~1

 

Une série inoubliable

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 Ce premier article permettra de se rappeler une série marquante des années 90 devenue aujourd’hui incontournable : Friends.

Elle est diffusée pour la première fois le 22 septembre 1994 et a captivé en moyenne 26 millions de téléspectateurs chaque semaine pendant dix ans.

Racontant les aventures d’une bande d’amis new-yorkais, l’histoire commence avec Rachel et Monica, d’anciennes camarades de lycée qui se retrouvent et deviennent colocataires. Un groupe d’amis se forme alors : Ross, le frère de Monica, Chandler, le meilleur ami de ce dernier, Joey, et enfin Phoebe, la déjantée du groupe.

La série raconte leurs conquêtes amoureuses et leurs itinéraires de vie durant dix saisons. La série prendra fin le 6 mai 2004. Les thèmes abordés tout au long de la série ont su créer une sorte de représentation de la société moderne à laquelle chacun peut s’identifier.

Le café fictif « Central Perk », où les six amis passent la plupart de leur temps libre,  a été recréé sur le modèle des studios de la série et a ouvert ses portes en septembre dernier, à l’occasion du 20 ème anniversaire de Friends. Des fans viennent du monde entier et se ruent à ses portes pour y boire un café ou encore prendre des photos sur l’emblématique canapé dans lequel les six amis se retrouvaient.

Ainsi, en seulement deux heures, plus de 250 personnes ont pu s’y rendre, témoignant de l’incroyable univers de cette série qui ne vieillit pas. Par la suite, d’autres villes ont essayé de reproduire le même schéma mais « Friends » reste une des séries  les plus emblématiques de tout les temps et son humour semble perdurer sur les générations avec le temps.

Mona Labo et Armand Roberts