La Classe Média au-delà des murs de Montaigne

L’année se termine pour les élèves de la classe média du lycée Montaigne. Ce n’est pas une fin définitive, mais un arrêt momentané, le temps des vacances. Avant de ranger les stylos et les journaux, les élèves ont effectué deux sorties qui les a enthousiasmés: l’une à Science-Po et l’autre à France Inter.

A Science-Po, nous avons assisté à une remise des prix. Il s’agit d’un prix de Cartographie des controverses organisé par le programme Forccast qui a eu lieu en deux temps, les 13 et 30 juin. Les objectifs de la cérémonie restent toujours les mêmes : rassembler les meilleurs groupes d’étudiants des institutions partenaires, mettre en valeur les travaux de ces groupes, célébrer l’engagement des élèves et des équipes enseignantes des différents cours et partager sur les méthodes d’analyse des controverses au cours d’un événement convivial !
Le mardi 13 juin, la cérémonie s’este déroulée à Sciences Po de 16h30 à 18h30. Elle a rassemblé des groupes du lycée Germaine Tillion (Le Bourget), de Sciences Po, de Télécom ParisTech et de Ponts ParisTech. (Extrait du texte de Nicolas Benvegnu).

La deuxième sortie a eu lieu à France Inter. Nous étions invité par Sonia Devillers, notre marraine, à assister à la retransmission de son émission, L’Instant M. Notre mâtinée ne s’est pas déroulée comme prévu. Nous devions être de simples spectateurs, mais, devant le retard de l’invitée du jour, Sonia Devillers a décidé de profiter de la présence des élèves dans le studio pour les interroger sur leurs activités au sein de la classe média. Ils ont ainsi occupé l’antenne pendant quelques minutes. Nous pouvons le dire, ils ont été à la hauteur et fait preuve d’un grand professionnalisme.

    

Je vous invite à les écouter: http://www.franceinter.fr/emissions/l-instant-m/l-instant-m-15-juin-2017

Nous souhaitons remercier Nicolas Benvegnu et Sonia Devillers pour leur l’accueil chaleureux. Nous attendons avec impatience l’année prochaine pour revivre des instants aussi passionnants, mais, pendant ce temps, gardez les yeux grands ouverts.

La classe média

La soirée média du lycée Montaigne

Le jeudi 1er juin, les élèves de la classe média avec l’aide de leurs professeurs, Mme Violeta Peralta et M. Didier Le Gall, ont organisé une soirée pendant laquelle ils ont présenté leurs travaux à leurs parents, à leurs enseignants, au responsable du Clémi de Paris, Mme Marianne Acquaviva, M. Le Proviseur du lycée Montaigne, Joël Bianco, et à Madame L’inspectrice, Emilie Noubadji.

Deux élèves de la classe ont animé la soirée. Ils ont tout d’abord présenté une série d’articles significatifs des thèmes abordés tout au long de l’année comme sur le cinéma, le sport, l’actualité politique, la littérature… Puis, ils ont structuré le débat qui tentait de répondre à la question: « médias et argent: un mariage de raison ? » Trois personnes ont été invités à répondre à cette question: Yoann Gillet, documentariste qui a travaillé avec Serge Moati pendant de longues années, Benjamin Sabbah, économiste des médias et travaillant actuellement à l’AFP et Mme Sonia Devillers, journaliste à France Inter et présentatrice de l’émission « L’Instant M. » (https://www.franceinter.fr/emissions/l-instant-m

Il est utile de rappeler que, cette année, Sonia Devillers a été la marraine de notre classe média; j’en profite encore pour la remercier d’avoir accepté. Enfin de soirée, des prix ont été aux élèves dont les articles ont été jugés les plus enthousiasmants ou plus intéressants. Nous avons effectué une sélection et les élèves ont voté. Seul le « prix spécial du jury » a été décerné par les professeurs.

  

        

https://1drv.ms/p/s!AnM7Hh6d_rYaaoki6XVll0ZXdMk

Avant de conclure, nous tenons à remercier les élèves qui fait un travail exceptionnel. Chaque année les articles et les travaux gagnent en qualité, et ils mettent ainsi la barre de plus en plus haut. Nous souhaitons remercier M. Bianco et Mme Emilie Noubadji pour leurs encouragements qui ont formulés aux élèves et nous-mêmes, mais aussi à nos invités qui ont répondu présents. Leurs diagnostiques sur le monde des médias nous ont encore éclairé et, surtout, Sonia Devillers, une journaliste enthousiaste, passionnée et abordable.

A l’année prochaine et gardez les yeux grands ouverts…

La classe média.

La question noire : deux regards

Récemment deux films américains très différents sont sortis, ils parlent d’un sujet commun le racisme et la lutte des noirs aux Etats-Unis pour l’égalité des droits.

« I am not your negro » est un documentaire de Raoul Peck sorti le 10 mai en France.  Il s’appuie sur le livre de James Baldwin, lui même écrivain afro-américain. Celui ci raconte la vie de trois personnes de couleur qui lui ont été chères et qui ont été assassinées par haine à cause de leur combat pour l’égalité civique. Il s’agit de Martin Luther King, de Malcom X et de Medgar Evers, militants des droits de l’homme. Dans ce film, nous voyons le combat de ces personnages pour que leur communauté soit traitée comme des citoyens, à une époque où la ségrégation est encore la règle. Grâce aux images d’archives, nous pouvons mieux nous rendre compte de la violence de cette période et de la résistance des blancs face aux lois qui vont interdire les discriminations raciales et imposer l’égalité.

Ce film est profond car il questionne aussi les conséquences du racisme dans la psychologie des blancs américains et dans la constitution de la nation américaine.

 

Une autre variation est proposée dans le film d’épouvante Get Out réalisé par Jordan Peele, lui aussi afro-américain. Ce film dénonce le racisme d’une toute autre façon à travers la fiction. Dès le début du film, on apprend que des noirs disparaissent  : on suit alors l’histoire d’un jeune noir prénommé Chris qui sort depuis quelques temps avec Rose Armitage, une jeune femme blanche. Cette dernière décide de le présenter à ses parents lors d’un weekend. Inquiet par la réaction des-dits parents au sujet de sa couleur de peau, il accepte. Mais l’atmosphère du week-end est étrange, nous comprenons bien vite que quelque chose ne va pas bien dans cette famille.

La tension est grandissante, nous la partageons de même que les angoisses et les interrogations de Chris. Ce thriller dénonce le racisme qui persiste dans la société américaine au sein d’une famille qui pourtant déclare voter Obama.

Ces deux films nous montrent que ce débat autour de la question raciale est toujours d’actualité aux Etats-Unis. On sait aussi qu’après la mort de plusieurs jeunes noirs tués par des policiers blancs restée impunie, un mouvement civique s’est constitué intitulé Black lives Matter (« la vie des noirs comptent).

Bérénice Cahen

 

Voyage en terre sicilienne du 3 au 10 mai 2017

Regards personnels sur un voyage chaleureux et passionnant
Grâce à la détermination et à la gentillesse de Mme Roti-Roti-Lacombe, professeur d’Italie, notre classe de troisième et, plus particulièrement, les élèves d’italien sont partis pendant une semaine en Sicile, une île au sud de l’Italie.

Premier jour et deuxième jour :

J’ai assisté à un cours de maths. Celui-ci était très différent des cours habituelle français : les élèves peuvent faire ce qu’ils veulent dans la classe pendant que le professeur se répare. Les discutions élèves/professeurs avaient l’air presque familière. Leurs locaux et matériaux sont beaucoup plus pauvres et en mauvaises état que ceux de Montaigne. Exemple, on peut trouver sur les tables des bouteilles de coca-cola, des papiers, les paquets de gâteaux… Après avoir assisté au cours pendant environ 30 minutes, tous les français sont allés visiter une école primaire. Nous avons pu parler avec eux. Par la suite, nous avons été conviés à « una colazione ».

Suite à cela, nous sommes allés au musée des traditions populaires. Une femme nous a d’abord parlé pendant environ une heure de la Sicile et de l’Italie. Ensuite, nous avons fait une visite du musée. A midi, nous sommes retournés au collège ou nous avons été mandés à un buffet d’accueil préparé par les familles.
L’après-midi, les Français avec leurs correspondants sont allés à la « Riserva Naturale Capo Rama ». Dans cette réserve naturelle, nous avons juste visité le circuit 1. Nous avons commencé par visiter « La Torre ». Celle-ci servait à voir les ennemis arriver par la mer. Nous avons continué la visite en marchant sur la côte et en observant les diverses plantes et fleurs présente sur ce territoire.
Luca Bellet et Tom Baratoux

Troisième jour
Lors du troisième jour, nous sommes allés pour la première fois dans le centre ville de Palerme. On remarque rapidement la richesse culturelle de cette ville. En effet, de nombreux peuples comme les Phéniciens, les Romains, les Arabes et les Normands ont profondément marqué l’architecture de Palerme. Notre première visite fut celle du Palais des Normands. Conçue à la base comme un fort puis Palais, le “Palazzo dei Normanni” est aujourd’hui le lieu de rassemblement de l’Assemblée régionale. On y trouve également la fameuse Chapelle Palatine. Cette basilique à trois nefs fut édifiée à la demande de Roger II; elle est également célèbre pour son plafond en bois. Après cette première visite, nous avons déjeuné dans un petit parc avant de reprendre notre excursion au cours de laquelle nous avons pu observer des lieux historiques tel que la Place Bologna.
Loucas Chabot

Quatrième jour :
Le dimanche était une journée libre. Pas de visite, pas de « marches forcées » sous un soleil de plomb… Et, pour moi, la journée avait parfaitement commencé, car j’avais passé toute la matinée à la plage. Une matinée à la plage avec toute la classe, que demander de plus ? Entre le match de football et l’eau azurée (à 15°C, mais nous passerons, si vous le voulez bien, sur ce détail), je ne savais plus où donner de la tête.
Bref, tout allait bien. Trop beau pour être vrai ? Et bien oui. C’était sans compter que nous allions déjeuner chez le correspondant de Thomas. Je n’ai rien contre Thomas, mais son correspondant était le neveu de la professeure de français avec laquelle était organisé l’échange. Vous commencez à comprendre ?
L’après-midi, nous sommes donc allés chez la professeure en question. Mais qui d’autre qu’elle aurait pu héberger nos propres professeurs dans sa magnifique villa avec piscine ! L’aboutissement de cette journée fut donc une baignade dans la piscine… devant nos professeurs. Non, mais vraiment, vous vous voyez faire trempette en maillot de bain sous le regard de ce professeur auquel vous n’avez toujours pas rendu le devoir de la semaine dernière ! Et bien, c’est à peu près ce qui m’est arrivé. Mais allez donc en parler à Thomas qui a passé toute la semaine comme ça ! D’ailleurs, il paraît qu’il aurait rassemblé un sacré dossier et… Enfin bref, tout ça pour dire que j’étais plus que soulagé de rentrer chez mon correspondant pour faire une partie de fifa.
Lilo Chiche

Cinquième Jour :
Nous avons fait la vallée des temples en commençant par le temple d’Héraclès. C’est le plus ancien de tous ceux situés près de la muraille sud, remontant au début du Vème siècle. Son plan est conforme à celui de la plupart des temples de Sicile. Son péristyle de 6 × 15 colonnes est toutefois plus allongé que d’habitude, ce qui a permis de ménager aux extrémités un espace égal à la largeur de deux colonnes, aussi bien devant le pronaos qu’en arrière de l’opisthodome.
Le temple de la Concorde est, avec l’Héphaïstéion (Théséion) d’Athènes et le temple de Poséidon à Paestum, l’un des temples les mieux conservés de l’antiquité grecque. Son appellation arbitraire n’est due qu’à une inscription romaine trouvée à proximité, où figurait le mot latin concordia. Il a été construit dans les années-440 à -430.

Son plan correspond à la forme la plus classique des temples d’Agrigente : pronaos, noas, opisthodome et péristyle de 6 × 13 colonnes.
Le temple de la Concorde est, de tous ceux d’Agrigente, celui qui a été réalisé avec le plus de précisions. Les recherches ont également montré que les parties inférieures du temple étaient ornées de stucs blancs, tandis que les frises, métopes et parties hautes étaient peintes de couleurs vives. Le toit était couvert de tuiles de marbre.
En 597, l’évêque Grégoire d’Agrigente a fait du temple une basilique chrétienne consacrée aux apôtres Pierre et Paul.
Après l’abandon de la cité, l’église fut à nouveau remise en usage, jusqu’au XVème siècle. Elle fut désaffectée en 1748. Depuis, le temple fut restauré dans son état initial.

Puis, nous avons visité d’autre temples mais je n’en parlerais pas, car sinon il faudrait faire un livre de 300 pages je ne parlerais donc que du temple de Zeus. Il fut construit par le tyran Théron en -480, après sa victoire sur les Carthaginois à la bataille d’Himère, à la gloire des Grecs vainqueurs des barbares. Les dimensions de ce temple tout simplement exceptionnelles de 54,74 × 110,10 m font de l’Olympien d’Akragas le plus grand de tous les temples doriques.
Thomas Dumain

Sixième jour

Nous sommes partis à Trapani visiter le musée de sel à île d’origine phénicienne appelée « Mozia ». Arrivé à Trapani, on s’est arrêté devant un petit marchand de sel pour nous acheter quelques souvenirs car, la plus part d’entre nous n’ont pas encore acheté grand chose. Après nos petites dépenses, et après avoir acheté une boite de sel que j’ai fini par le trouver tout renverser dans mon sac le lendemain, on s’est mis en marche pour monter dans le bateaux pour partir à Mozia, car ce bateaux était très vide et, comme on était presque les seuls avec environ 4 à 8 autres touristes à bords, on se croyait que le bateau nous appartenait.

Arrivée à Mozia, on est amené visiter les jardins. Après on a eu 3 quarts d’heures pour manger et puis on s’est mis à marcher vers les musée sur le travail du sel sel, mais il était fermé. Heureusement pour nous, on a eu la chance de visiter, un autre musée sur le travail du sel de sel un peu plus loin hors de Mozia.

Le travail du sel

À l’époque, le travail du sel est un travail très dur et physique, mais, au fil du temps, la technologie simplifie les choses. À cet époque, on a trouvé un moyen d’amener une grande quantité d’eau plus rapidement facilement grâce à la vis d’Archimède qui permet de faire monter facilement l’eau quand on la tourne. A ce temps, c’était à la main mais, aujourd’hui, c’est grâce à l’électricité. Avant, pour transporter le sel, il fallait faire des aller-retours avec un grand sots de sel chaque fois qu’il est remplis. Aujourd’hui, c’est le tapis roulant qui fait cette tâche, on a juste besoin de verser le sel sur le tapis roulant et il l’amène dans les hangars. Même si la technologie a simplifié les choses, le travail du sel reste un travail dur où il fait 40° dans l’ombre.

Tuan Le

Bilan du voyage :
Ce voyage d’une semaine en Sicile s’est déroulé dans de très bonnes conditions (climatiques et l’ambiance était excellente) et nous a permis d’apprendre beaucoup de choses sur cette région si particulière. En effet, la Sicile a un très grand intérêt historique, elle a été influencée par de nombreux conquérant qui la désiraient pour sa position géographique idéale sur la mer Méditerranée. C’est non pas moins de six conquérants qui ont faits de la Sicile ce qu’elle est aujourd’hui (Phéniciens, grecs, romains, arabes, normands et les espagnols.). Aussi la Sicile est peut-être la seule région au monde à avoir eu deux rois qui ont fait vivre ensemble, les trois religions monothéistes (Roger II et son petit-fils Frédérique II), ce qui a permis aux peuples siciliens de bâtir d’incroyables monuments comme la chapelle du Parlementaire sicilien.

Durant tout le long de notre voyage, nous avons vu le résultat de ces différentes influences culturelles en une seule région à travers la quasi-totalité de tous les lieux que nous avons visité (La cathédrale de Palerme qui regroupait des techniques architecturales musulmanes et judaïques, La vallée des temples où l’on peut voir des temples romains et d’autres grecs, le château arabo-normand de Palerme et plus encore). Pour résumé, le voyage en Sicile fut très intéressant et nous a permis de découvrir un autre moyen sur lequel se fonde une culture. En effet contrairement à la culture française qui s’est fondée sur un régime dominant, la culture sicilienne est née d’un « mixage » de la culture de différents régimes dominants.
Seigan Kôji

Ce merveilleux voyage nous aura donc permis de découvrir les charmes de la Sicile. Nous auront vu de nombreuses choses qui n’existent qu’en Sicile et n’ont pu exister que grâce à la paix qui a régné entre les religions qui se sont entraidées et associées et grâce à la succession de peuples qui ont envahi tour à tour cette île. Nous avons découvert de délicieuses spécialités que nous avons goûtées. Nous avons découvert d’anciennes civilisations analysées et restaurées par des archéologues et des historiens.

Nous devons aussi souligné le formidable accueil des familles qui nous ont superbement accueillis. Nous avons pu apprécier leur gentillesse et leur dévotion à notre égard. Encore un grand merci à Maria, notre guide, et à Mme Roti-Roti. Elle nous a raconté l’histoire de son île. Pour tout ce qui nous a été donné de découvrir et pour tous ces efforts, je n’ais qu’une chose à dire : Merci…
Titouan Pressig

 

BILLET D’HUMEUR

 

Législatives : opération abstention

Le mot d’ordre est le suivant : abstention

Ne bougez pas de vos fauteuils, l’émission est trop intéressante ; ne quittez point vos WC, la détente qui vous y est proposé est respectable ; ne sortez pas de votre lit, le rêve en est beaucoup trop enivrant et n’abandonnez surtout pas le nouveau livre de Fred Vargas, l’intrigue est reine. Bref, l’urne peut bien attendre. C’est sans doute ce que se sont dits les nombreux électeurs qui ne sont pas allés voter dimanche dernier et qui n’iront pas voter ce dimanche. Ils restent chez eux, partent en week-end ou laissent tout simplement faire la logique de la Vème République, ils attendent. Macron aura, au grand malheur de beaucoup, la majorité absolue que nombreux disaient impossible. Dès cet instant, les journalistes de droite et de gauche, surtout de gauche, expliquent qu’il y a une « vague macroniste » ou encore une « France macronisée », à croire que les français dans leur totalité sont tombés amoureux de Macron. L’abstention n’existe même pas pour eux. Le fait que les députés d’En Marche ne représentent que 7 millions des inscrits n’est pas une preuve acceptable pour que cette Chambre qui se dit proche des gens sera en réalité proche du rien ou du peu.

Cette élection a également le don de nous rappeler le temps où les Français ne votaient pas, le temps où les bonapartistes écrasaient le débat politique jusqu’aux scores, arrivant à des chiffres jamais vus, le temps des plébiscites où l’empereur était sûr de gagner car c’était lui qui, de toutes les manières, décidait du résultat. Staline expliquait : « Ce qui compte, ce ne sont pas les bulletins que l’on met dans l’urne, mais les bulletins qui en sortent ». Le meilleur allié de Macron n’est pas le PS ou le MODEM mais l’abstention.

Le score est encore plus frustrant car, au vu des derniers sondages,  nous savons de source sûre que la majorité du corps électoral est en opposition claire avec le nouveau président. La victoire macronienne n’est que l’arrivée de la bourgeoisie dans la chambre, les CSP+. Le prolétariat s’est tu. Marx doit se retourner dans sa tombe, lui qui avait espérer la dictature du prolétariat par la révolution n’a obtenu que silence et têtes baissées.

Le pouvoir en place ressemble à celui du Second empire où les assemblées portaient la couleur des arbres et où le souverain dirigeait le pays selon sa pensée et selon ses besoins. Ce gouvernement s’appuie également sur une sociologie de députés bien particulière : une sorte de France bourgeoise envahissant les murs rouges tapissés de l’hémicycle et les grandes salles dorées. La nouvelle composition de cette chambre relève d’un vote de classes aisées, serions-nous revenus à un suffrage censitaire, un scrutin où seuls les bourgeois votent ? Nous voulons bien ne pas y croire.

Macron joue à Bonaparte mais les rouflaquettes de Louis-Philippe apparaissent, Edouard Philippe veut être Caulaincourt, il ne sera que Guizot. Le nouveau président veut être empereur, encore faut-il en avoir l’allure. Cette victoire écrasante est le fruit au goût acide de nos institutions. Nous sommes spectateurs de la fameuse « logique de la Vème », mais celle-ci n’est-elle pas à bout de souffle ? Nous pouvons, il est vrai, dire la chose suivante : cette logique marche et marche très bien mais elle transparait un manque de représentation de l’ensemble des électeurs (pas sur le plan sociologique mais sur le plan idéologique).  Nous aurons assis sur les bans de cette assemblée des bourgeois centristes, libéraux et pro-européens alors que 40% de l’électorat votent pour Mme Le Pen et M Mélenchon.

Président, vous êtes roi ! Faites ce que bon vous semble, les pouvoirs vous sont donnés avec honneur. Ordonnez, gueulez, tapez, vous serez entendu, acclamé. Marchez vite et marchez bien, quoi que vous fassiez on ne peut que vous le pardonner. Hollande est mort, vive Macron.

Corentin Masson

 

 

Photographie de la semaine

Un jeune garçon ramasse un objet dans l’immense décharge située à Guwahati en Inde, le 4 juin 2017.

(c) BIJU BORO / AFP

Une spectatrice embrasse une policière à Manchester, le 4 juin 2017 à la sortie du concert « One Love Manchester », organisé pour les familles des victimes de l’attaque terroriste de l’Arena du 22 mai 2017.

AFP PHOTO / Anthony Devlin

 

Des personnes recherchent des objets personnels sur la Piazza San Carlo après un mouvement de panique dans la « fanzone » où des milliers de supporters de la Juventus regardaient sur un écran géant, le match de football de la finale de la Ligue des Champions entre Juventus et Réal Madrid, le 3 juin 2017 à Turin.

/ AFP PHOTO / MASSIMO PINCA

(c) MASSIMO PINCA / AFP

Astenza Brun

UN CASQUE AUTONOME

  

Google a annoncé le développement d’un casque virtuel en partenariat avec Qualcomm, HTC et Lenovo qui devrait sortir avant la fin 2017. Contrairement à HTC Vive qui a besoin d’une multitude de capteurs, équipements et autres dans  la pièce, ce casque serait complètement autonome. Afin de déduire et calculer la position de la personne, le casque VR s’appuiera sur les rebords des meubles et autres objets naturellement présent. Une technologie qui pourrait être un bond dans le futur si la firme parvient à le faire aussi précis qu’un HTC dans des salles spécialement aménagées.

Source : Clubic

Thyl Mouchet