SwissLeaks, des célébrités mises à mal…

Une banque au service de la corruption

Rappel des faits : Dimanche 8 février, le journal Le Monde révèle au grand public l’escroquerie organisée menée par la filiale Suisse de la banque anglaise HSBC. C’est le résultat de nombreux mois d’enquête menée par le quotidien à ce sujet. Sont impliquées des personnalités étrangères et françaises comme la fille de l’ancien premier ministre Chinois Li Xiaolin ou encore Mohammed VI, régent du royaume du Maroc.

emmanuel -hsbc- Emmanuel Hugnot, février 2015.

La réaction est immédiate en vue des sommes mises en jeu ; le Maroc est impliqué avec plus de 1,6 milliard de dollars dans cette affaire et les plus hautes autorités telle la Commission des comptes publiques britannique qui ouvre l’enquête.
Depuis 2006, HSBC est soupçonnée de fraude fiscale et des journalistes du monde entier travaillaient sur l’affaire. C’est Hervé Falciani, informaticien chez la banque qui révéla les noms aux fiscs Français. En ce qui concerne la France, des figures comme l’humoriste Gad Elmaleh, le chef d’entreprise Jacques Dessange ou encore l’héritière de la fondation Nina Ricci, Arlette Ricci, sont impliqués dans l’affaire, même si ceux-ci prétendent avoir régularisé leur situation régularisée. On sait également qu’un grand nombre de chirurgiens francophone place leurs honoraires non déclarés dans la banque helvètes pour ne pas payer d’impôt sur ce type de revenu.
Quelles seront les mesures prises à l’encontre de ces nombreuses personnalités, au niveau judiciaire et fiscal ?
On sait déjà que les États-Unis envisagent des poursuites à l’encontre d’HSBC et on peut désormais dire que la banque est dans une situation de perte de crédibilité qui lui sera préjudiciable à l’avenir. En matière fiscal, 2300 contrôles on été menés à ce jour.

Guillaume Kaczmarek, Emmanuel Hugnot, Simon Le Luong.

Rubrique Cinéma : Whiplash , « un bon coup de fouet »

photo whiplash

 

La passion, tout un art …
– La passion, c’est tout ce qui caractérise l’état d’esprit d’Andrew Neyman, 19 ans…

Mordu de batterie depuis son plus jeune âge, pendant lequel il accomplissait déjà des « merveilles », Andrew a depuis continué sur cette voie et a intégré l’une des plus grandes écoles de jazz de New-York. « Du pays » tout d’abord, peu « apprécié » par les professeurs et les autres étudiants, un déclic aura lieu lorsqu’un professeur de renom, Terence Fletcher, le remarquera, et le choisira, le faisant entrer dans son propre cursus de jazz, où il règne en véritable tyran sur ses élèves . Clairement, la route sera longue avant qu’Andrew ne puisse prétendre se démarquer dans le milieu…

Fletcher est un perfectionniste. S’il y a un problème, il le fait savoir sans gêne et sans retenue aux élèves sous sa tutelle, les affublant de surnoms portés sur le physique comme « le gros », « gonzesse », à leur mettre des claques et à leur lancer des objets, la plupart du temps des instruments de musique, voire même à tout casser, briser, lancer autour d’eux sous l’influence de la colère, pour les forcer à se concentrer et à jouer juste. Cela peut leur prendre des heures, mais le résultat y est à chaque fois. Il ressemble, sous certain aspects, à l’instructeur Hartman de « Full Metal Jacket » (Stanley Kubrick, 1987)

Le rapport élève/professeur qu’entretiennent les deux personnalités les plus marquantes du film est intense, oppressant et va CRESCENDO jusqu’au final, mené dans le sang et la sueur, où l’atmosphère moite d’un auditorium fait lieu de champ de bataille, dans lequel les deux protagonistes se confrontent, où la tension est à son paroxysme. L’intensité émotionnelle est oppressante, dérangeante, le physique fait place au mental, il ne suit plus sans l’esprit. Les coups portés sur la batterie ressemblent à de réels coups de poing, et, quand tout semble perdu, le rapport élève/chef d’orchestre s’inverse et à l’issue d’un monumental solo, pur, imprévu, découle l’un des plus beaux moments de complicité, un sourire qui prouve que l’objectif du maître est atteint, c’est-à-dire pousser ses apprentis au-delà de leurs limites et faire d’eux des personnes d’exception, les nouveaux prodiges de la musique contemporaine .

Acclamé par les critiques, « jouissif » pour la majorité, et déjà détenteur de nombreuses récompenses, c’est un film d’une grande ampleur, poignant, violent, qui prend aux tripes. Le réalisateur, Damien Chazelle voulait aussi montrer la pression que doit supporter le batteur avant chaque concert, chaque concours , comme si sa vie en dépendait. L’acharnement d’Andrew à toujours persévérer, maculant de sang sa batterie à chacun de ses entraînements, renonçant à des sorties, à sa petite amie, bref, à sa vie sociale, portera-t-il ses fruits ?

photo whiplash

Antoine Bourderie

Le Monde de Plantu

La vie d’un dessinateur de presse, Plantu

Plantu, de son vrai nom Jean Plantureux, est un dessinateur de presse et caricaturiste français, né le 23 mars 1951 à Paris. Il suit sa scolarité au Lycée Henri-IV et obtient son baccalauréat en 1969. Ses parents l’inscrivent dans une école de médecine, mais lui, souhaite étudier le théâtre ou la bande dessinée. Deux ans plus tard, en 1971, il se rend alors à Bruxelles pour suivre les cours de dessin de l’école Saint-Luc.

De retour à Paris, Plantu propose ses dessins à plusieurs quotidiens avant d’être engagé au Monde. Ceux ci prennent alors une place de plus en plus importante dans le journal et l’actualité : occasionnellement en 1972, puis un chaque samedi en 1982, et enfin quotidiennement de 1985 à aujourd’hui. Selon le directeur de la publication du Monde, André Fontaine, il va ainsi « rendre sa place à la tradition française des dessins politiques ».

En parallèle, il va également collaborer avec le journal Phosphore, pour lequel il dessinera jusqu’en 1986, va participer jusqu’en septembre 1987 à l’émission de Michel Polac, Droit de réponse, diffusée sur TF1. Depuis 2006, avec l’aide du Prix Nobel de la Paix et ancien Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, Cartooning for peace présidée par Plantu, rassemble des dessinateurs de presse internationaux afin de défendre la liberté d’expression dans le monde entier.

Le dessinateur est connu et reconnu en France, mais aussi dans le monde entier. Il reçoit de nombreux prix, tels que récemment le 2e prix du Porto Cartoon World festival 2006 ou encore le premier prix du concours du comité canadien pour la liberté de la presse en 2011.

 

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Dessins politiques de Plantu publiés dans Le Monde

Anne Chpakowski

 

Fiche méthode: le dessin de presse.

Mercredi dernier, nous avons pu voir une présentation sur le dessin de presse faite dans le cadre d’une exposition sur Plantu par l’ARC en 2014.

Cette présentation souligne l’ancienneté de cette pratique pour dénoncer la politique des gouvernants. En effet, ce procédé existe depuis le Moyen-Age et a obtenu ses lettres de noblesse au XIX° siècle avec les caricatures de Daumier.

La caricature est avant tout un langage politique. Par exemple, l’affaire Dreyfus constitue un autre temps fort de l’histoire de la caricature : la presse satirique s’engage dans la bataille avec du côté antidreyfusard, L’Intransigeant de Rochefort, La Libre parole de Drumont et le Rire auquel s’oppose Le Grelot.

Le Canard Enchainé, hebdomadaire satirique, a illustré ses propos de nombreux
dessins de presse et caricatures; le journal est fondé à Paris par Maurice et Jeanne Maréchal, et Henri-Paul Deyvaux-Gassier. Il est publié pour la 1ère fois le 10 septembre 1915 en riposte à la censure de la presse, à la propagande officielle et au bourrage de crâne imposés par la guerre. Il fustige par ses pamphlets et ses caricatures les milieux politiques et financiers aussi bien que littéraires et artistiques. Il refuse toute publicité, par souci d’indépendance.

Au XX° siècle, les nombreux événements permettent aux dessinateurs de laisser libre court à leur imagination. La politique du général De Gaulle, Mai 68 et les religions sont autant de prétextes pour dessiner et dénoncer.

La classe média

Une élection importante pour les Français

Pierre Moscovici est un homme politique français socialiste. Ancien ministre de l’Économie et des Finances sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ; il a démissionné de son mandat de député Parti Socialiste suite à sa nomination de Commissaire Européen. Une élection législative partielle a donc été prévue dans sa circonscription électorale du Doubs.

Lors de la précédente législative dans cette circonscription (en juin 2012 ), Pierre Moscovici avait été élu avec 49% des voix dans une triangulaire face à l’Union pour un Mouvement Populaire (26%) et au Front National (24%). En vue de ces résultats parlants, on peut constater la montée bien réelle du FN, qui suscitent une inquiétude dans les rangs de l’UMP comme dans ceux du PS.

Des incertitudes qui se sont avérées fondées puisque, lors du premier tour des élections législatives partielles le 1er février dernier, le FN a fini en tête (avec 32,6% des suffrages) devant le PS (28,8%), éliminant l’UMP (26,54 %). En effet la candidate du Front national, Sophie Montel, et celui du Parti Socialiste, Frédéric Barbier, se sont qualifiés dimanche dernier pour le second tour de la législative partielle dans la 4e circonscription du Doubs.

Face à cette situation, une question s’est naturellement posée : comment faire front à une nouvelle montée de ce parti d’extrême ? Rapidement, une idée générale de coalition a été soumise et a ensuite suscité nombre de réactions. Si le Premier ministre, Manuel Valls, semble adopter cette idée , selon un de ces tweets Frédéric Barbier est « désormais le candidat de tous les républicains » ; le député UMP Henri Guaino, la considère comme étant « une folie parce qu’elle exprime un double mépris : celui des électeurs ».

Et tout est là ! Faut-il que les adhérents à l’UMP votent pour un député socialiste pour barrer la route à la candidate du FN ? Ou faut-il qu’ils votent blanc pour ne pas laisser place au FN sans pour autant adhérer aux idées du PS ?

Ces interrogations trouveront leurs réponses lors du vote de dimanche prochain. Il ne faut pas oublier que ce vote pourrait permettre au FN d’avoir un troisième siège à l’Assemblée nationale.

Fanta Bah et Julie Kang

DES ENLEVEMENTS AU NOM DE DIEU

 

Boko Haram, est une organisation qualifiée de terroriste, basée au nord du Cameroun et au Niger. Fondée par Mohammed Yusuf en 2002, l’organisation cherche à établir un état «pur» islamique régi par la charia, mettre un terme à ce qu’il considère comme l’occidentalisation. Le groupe est connu pour attaquer les chrétiens, les musulmans et les objectifs du gouvernement, de bombarder des églises, des mosquées, des écoles et des postes de police, et l’enlèvement des touristes, mais il a aussi assassiné des membres de l’établissement islamique qui ont condamné leurs opérations au cours des années. La violence liée à l’insurrection Boko Haram a fait 10.000 morts entre 2002 et 2013.


Le groupe Boko Haram, le 31 octobre 2014 AP/SIPA

Le 10 janvier 2014, dans le nord-est du Nigéria dans le marché deMaiduguri, une petite fille d’une dizaine d’années a explosée provoquant une vingtaine de bléssés et une dizaine de mort rapporté par la milice d’auto-défense locale. Le groupe terroriste de Boko Haram est soupçonné d’avoir planifié cet attentat car il sévit dans cette région,


En novembre dernier, il a kidnappé une cinquantaine de femmes et adolescentes à Damasak à la frontière du Niger.
Certaines ont réussi a s’échapper et gagner le camp des réfugiés de Chetimari.

Lors du conseil de paix de l’Union Africaine le jeudi 29 janvier 2015, les chefs d’état africains se sont réunis et ont décidé de combattre Boko Haram en mettant en place une force multinationale mixte incluant le Cameroun, le Bénin et le Niger.

Elischama, Anasthasie, Liza

« C’EST PAS GRAVE QU’ELLE SOIT ENTENDANTE, ON L’ÉLÈVERA COMME UNE SOURDE »

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Louane Emera est une jeune fille de 16 ans qui passe son bac. C’est une jeune femme gaie et spontanée qui n’a peur de rien. Elle a été candidate (et une des chouchou) de la saison 2 de The Voice à 15 ans. La famille Bélier était son « baptême du feu », sa première entrée dans le monde du cinéma. Cette étudiante n’est pas seulement en train de réviser son bac pendant le tournage mais elle s’est ajoutée un autre challenge : elle a dû « dire » la moitié de ses répliques en langage des signes. C’est ce mélange de spontanéité et de charme, presque de candeur qui donne au film cette ambiance si particulière.

La famille Bélier est une comédie amusante et triste ponctuée d’un fond musical rythmé de chorales et de chants de Michel Sardou. C’est l’histoire d’une jeune fille entendante élevée dans une famille de sourds qui va s’extraire de son milieu grâce au chant. Paula interprétée par Louane est une jeune fille un peu perdue dans son monde qui va se reconstruire grâce à un prof de chant sarcastique. C’est l’émancipation d’une fille entendante au cœur d’une famille d’agriculteurs sourds. C’est la rencontre d’une adolescente et de son mal-être, c’est la sensation d’être exclue par les autres, condamnée par l’école, mis en échec dans une société où les sourds n’ont « pas leur place » : un sourd ne peut être maire, il ne peut être agriculteur (citation du film). C’est un film sur apprendre à lâcher prise et à se laisser emporter.

La famille Bélier a été écrite par Victoria Bedos à la demande de Mars films, puis a été ensuite remise au réalisateur Éric Lartigau. Les acteurs principaux sont Karin Viard, qui joue le rôle de Gigi la mère de Paula, François Damiens le père de Paula appelé Rodolphe, Eric Elmoniso son professeur de chant nommé Monsieur Thomasson , Roxanne Durand, Mathilde, la meilleure amie de Paula, Luca Gelberg, qui interprète son frère Quentin et, enfin, Gabriel, joué par Ilian Bergala qui est son coup de cœur, puis devient son copain. Le film est sorti le 7 Décembre en France et participera au Festival international du film d’Arras. Louane Emera est considérée comme « la nouvelle révélation du cinéma français » et est préselectionnée pour le César du meilleur espoir féminin.

Lou Gournay