Tu vivras mon fils

Mercredi 13 Janvier 2021

Ce fut le tour de Lisa Montgomery : cette quinquagénaire, accusée de meurtre, a été exécutée après de nombreuses années de détention. C’est la première femme exécutée depuis 67 ans de justice et la 5ème depuis l’instauration de la peine de mort. Incarcérée en 2004 après avoir tuée une femme enceinte et avoir récupéré le fœtus, son exécution avait été reculée sur plusieurs années, notamment du fait de ses problèmes mentaux liés à son passé. La tribune dressée par la BBC à l’encontre de son exécution s’appuie justement sur ce passé : victime de trafic sexuel, de viol et de violence sexuelle et physique, elle aurait développé un syndrome post traumatique qui s’exprimait par l’impression d’être enceinte à chaque instant.

Ces avocats avaient même demandé la clémence du président à savoir la grâce présidentielle, symbole potentiellement fort à la fin du mandat de ce dernier. Celle-ci va être ignorée par Donald Trump.

Et pour cause, à la suite de la promesse de campagne de Joe Biden d’interdire la peine de mort à l’échelle fédéral (c’est-à-dire à l’échelle du pays et non des états ayant encore la peine de mort), Donald Trump s’est empressé d’accélérer les exécutions. De fait, 13 personnes ont été exécutés au niveau fédéral par injections létales en six mois, du jamais vu, le record étant 15 exécutions en 1977.

Mais à quoi bon ? Est-ce que son crime justifie la mort du criminel ?

Comme dans toute cause, il y a des partisans et des antagonistes.

Aux Etats-Unis, un récent sondage a montré qu’à ce jour moins d’un américain sur 2 est en accord avec la peine capitale. Ce chiffre étant encore élevé, il diminue de plus en plus, notamment à cause des décisions prises par Donald Trump. De plus, de nombreuses associations, comme Amnesty International, luttent activement contre la peine de mort au niveau fédéral comme au niveau des états, où les exécutions sont plus nombreuses. Elles remettent en cause la non prise en compte de pathologie des condamnés ou encore les discriminations raciales quant aux « choix » des condamnés.

Pour ce qui en est de mon avis, je ne peux trouver la raison pour laquelle tuer un.e criminel.le va effacer son crime, car là est le but de la peine capitale : faire disparaître le criminel efface toute preuve et toute horreur qu’il a commise. Et, lors de ces exécutions, nous ne sommes pas à l’abri de découvrir que l’accusé est innocent. J’espère grandement que le nouveau président Joe Biden tiendra sa promesse de campagne, pour laisser à chacun le choix de vivre et de se repentir d’une manière ou d’une autre.

Nos actions contre la peine de mort aux États-Unis (amnistiepdm.org)

Peine de mort : Lisa Montgomery, première femme exécutée aux Etats-Unis depuis 67 ans – Terrafemina

Louise Martin-Vandeweghe

Décrets de Biden

Alors que la cérémonie d’investiture touche à sa fin, Biden a pris la décision de signer 17 décrets. Voici ses 17 décrets répartis sur 7 thèmes différents:

Face au Covid19:

1. Lancer aux défis les américains de porter le masque pendant une période de 100 jours.

2. Réintégrer l’Organisation Mondial de la Santé.

3. Restructurer la coordination du gouvernement fédéral face à la pandémie.

Aide économique:

4. Moratoire sur les expulsions locales et les saisies.

5. Suspension du paiement des prêts étudiants prolongé jusqu’au 30 septembre 2021.

Climat et Environnement:

6. Revenir dans l’Accord de Paris sur le Climat.

7. Révoquer l’autorisation donné au projet d’oléoduc Kystone X, moratoire pour l’exploitation du pétrole en zone Arctique, lutter contre le réchauffement climatique.

Immigration:

8. Défendre le programme «Dreamers».

9. Mettre fin au «Muslim travel ban».

10. Suspendre la construction du mur à la frontière du Mexique.

11. Projet de loi sur l’immigration.

Droits Humains:

12. Lancer une initiative pour faire progresser l’équité raciale.

13. Révoquer le plan de Trump visant à exclure les non-citoyens du recensement américain.

14. Éviter et combattre la discrimination fondée sur l’identité de genre ou l’orientation sexuelle.

Réglementation:

15. Gel des décrets de dernière minute de l’administration Trump.

Éthique:

16. Rétablir et maintenir la confiance du public dans le gouvernement (engagement éthique pour es personnes nommés par le pouvoir exécutif).

(17.) Plan de relance économique de 1 900 milliards de dollars imaginé par Biden mais doit encore être approuvé par le Congrès.

Romane Malard

The queen’s gambit…

The queen’s gambit ou le jeu de la dame en francais est une série originale netflix, qui relate l’histoire d’une prodige des échecs, Beth, interprétée par Anya Taylor-Joy. Tout au long de la série, nous suivons le parcours de Beth, une orpheline, prodige des échecs.

Cette mini série de 7 épisodes ne traite pas que des échecs puisqu’elle aborde aussi le sujet de l’addiction.

Honnêtement si je devais donner un mot pour la définir je dirais « époustouflante »! TOUT était à mon goût, l’histoire captivante d’une jeune femme confrontée à un monde essentiellement composé d’hommes, un jeu d’acteur plus que parfait, et une ambiance sombre mais toujours avec cette petite touche d’humour.

J’ai trouvé cette série fascinante, pour tout vous dire, je ne suis originellement pas très intéressée par les échecs mais elle m’a fait découvrir ce nouvel univers que je ne connaissais que de nom. Alors même si vous n’êtes pas très fort.e.s aux échecs, n’ayez aucune crainte ce n’est pas un frein pour apprécier toute sa splendeur.

Je vais peut-être faire des malheureux.ses, mais vous ne pourrez regarder cette série que sur Netflix.

A regarder seul.e ou accompagné.é, a midi ou a minuit, un samedi ou un dimanche… Je vous la recommande!

J’espère vous avoir convaincu.

Borsali Mordjane

L’expression de la semaine

L’expression de la semaine : l’effet apéro…

Ce mercredi 13 janvier sur le plateau de BFMTV, Stanislas Guerrini, délégué général de la République en Marche, déclare que « l’intérêt du couvre-feu à 18h, c’est de contrer l’effet apéro […] »

Mais qu’est-ce que cet l’effet apéro ?

Sur l’antenne, S. Guerrini affirme que 1/3 des contaminations se font dans le cercle amical et familial. Avec cette mesure, le gouvernement veut donc limiter voire empêcher toutes interactions sociales que les français pouvaient encore avoir en sortant du travail. Cette expression a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux qui dénonce une incompréhension des élites dirigeantes vis à vis de la population.

La commensalité, le fait de manger à plusieurs, est-elle la prochaine victime des mesures du gouvernements ?

Sources :

https://www.franceculture.fr/emissions/lhumeur-du-matin-par-guillaume-erner/lhumeur-du-jour-emission-du-vendredi-15-janvier-2021

https://www.ladepeche.fr/2021/01/14/couvre-feu-a-18-h-quest-ce-que-leffet-apero-que-le-gouvernement-veut-limiter-9311039.php

https://www.lefigaro.fr/vox/politique/contrer-l-effet-apero-une-formule-revelatrice-de-la-deconnexion-dramatique-des-elites-au-pouvoir-20210115

https://www.gqmagazine.fr/pop-culture/article/l-effet-apero-avance-par-le-gouvernement-pour-justifier-le-couvre-feu-a-18h-provoque-la-colere-et-l-incomprehension-des-internautes

Oriane Frison

La phrase de la semaine

“Je serai le président de tous les Américains”

C’est avec émotion que Joe Biden, démocrate âgé de 78 ans, est devenu ce mercredi 20 janvier 2021, le 46e président des Etats-Unis.

Sur un ton solennel, Joe Biden s’est adressé, ce mercredi, au peuple américain.

Devant les marches du Capitol, il a prêté serment sur la bible, accompagné de sa vice-présidente, Kamala Harris.

Malgré les conditions inédites de cette cérémonie et la tension régnant dans le pays, le discours du nouveau président s’est voulu rassembleur et fédérateur.

“Je serai le président de tous les Américains”, a prononcé ce dernier. Un pas vers l’unité, pour un pays marqué par le racisme et menacé par le populisme…

Inès Rousseaux

Le « Purple Drank », une drogue légale… et létale ?

Au premier abord : un simple sirop contre la toux mélangé avec du soda, d’une jolie couleur violette, rose ou bleu… Inoffensif le « purple drank » ? Non, en réalité, consommée à forte dose, c’est une drogue très addictive, à base de codéine et de prométhazine, qui sont toute deux des molécules très souvent utilisées comme médicament contre la douleur, l’allergie et l’insomnie passagère.

Le « Purple drank »

Le « Purple drank » s’est démocratisé en France vers 2013, mais cette drogue est née aux Etats-Unis. Elle est très appréciée dans le milieu du rap américain, et fut popularisée dans les années 1990 par des rappeurs comme Lil Wayne, Ludacris, Juicy J, Future, Mac Miller, mais aussi par des artistes pop comme Justin Bieber.
Ses effets durent entre 2 et 3 heures et provoquent une euphorie, une impression de légèreté, comme si on volait, ainsi qu’un sentiment de bien-être grâce à la codéine. Certaines personnes détournent aussi la prométhazine, qui à haute dose peut donner lieu à des hallucinations. Mais cette drogue a aussi beaucoup d’effets secondaires bien moins « planants » : sécheresse buccale, maux de tête, nausées, vomissements, frissons, température élevée, état de somnolence, baisse de la fréquence respiratoire, effet anesthésiant. En cas de surdosage ou en combinaison avec d’autres antidépresseurs, elle peut provoquer des crampes d’estomac, de la constipation, et même conduire à une insuffisance respiratoire potentiellement mortelle. A long terme, l’accoutumance au produit développe des symptômes psychiques et physiques, comme la diminution du désir sexuel, la stérilité, les troubles du sommeil et l’anxiété.
Malgré ces effets nombreux et dangereux, cette drogue est totalement légale : le sirop pour la toux comme le soda s’achètent sans ordonnance ! Comparé au prix élevé des autres drogues, le « purple drank » est très peu cher. Les sirops pour la toux s’achètent aux alentours de trois euros et les boissons de type sodas ne coûtent pas plus de 1 ou 2 euros. Facile à se procurer et quasi gratuite, la tentation est forte pour les amateurs… Cependant, dans le monde, les opioïdes comme la codéine « sont responsables chaque année d’environ 70 000 décès par overdose », un nombre en constante augmentation selon des données de l’Organisation mondiale de la santé.
Comment lutter contre la tentation ? Une solution serait d’autoriser la vente des médicaments comme les sirops pour la toux uniquement sur ordonnance, afin de ne pas les vendre à n’importe qui mais à des fins purement médicinales. Une autre action possible serait de multiplier les centres régionaux d’addictovigilance, et bien entendu les interventions dans les lycées, car c’est là que la consommation de drogues commence très souvent.
Même si c’est très compliqué, on peut sortir de la drogue. Il ne faut pas hésiter à en parler à des proches de confiance, ou à votre médecin : ce n’est pas tabou ou du moins ça ne devrait pas l’être. Si de nombreux centres de désintoxication sont fermés actuellement, des suivis psychologiques, en personne ou par téléphone, sont toujours disponibles. Si vous êtes concerné.e, parlez-en, personne ne vous jugera !

Emma Debenedetti

Musique et politique pour un show à l’américaine.

Mercredi 20 janvier 2021, lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président des Etats Unis d’Amérique, la poétesse de 22 ans Amanda Gorman a coupé le souffle au public avec son poème « The hill we climb » (« la colline que nous gravissons »), écrit après l’intrusion violente des partisans de Donald Trump au Capitole.

Sacrée meilleure jeune poète du pays à 19 ans, Amanda Gorman, ancienne étudiante à Harvard, a captivé le public lorsque d’une voix charismatique elle a scandé des rimes fortes sans laisser percevoir le bégaiement qui l’a affectée dans son enfance, tout comme Joe Biden. Ce poème, dans lequel elle évoque « la démocratie qui ne peut être définitivement supprimée », a été récité avec un phrasé et une gestuelle dignes des plus grands rappeurs et un flow égal aux meilleurs slameurs.

Mais d’abord qu’est ce que le flow ? Le flow, c’est le rythme créé par les mots dans une chanson ou dans un poème et par la façon dont ils sont prononcés. La voix devient alors un instrument qui, maniée et articulée de différentes manières contribue à créer un rythme et à donner une atmosphère. Ensuite qu’est ce que le Slam ? Le Slam est une poésie, une narration scandée librement, de manière rythmée.

C’est donc avec un style qui vient essentiellement de la culture musicale noire que la cérémonie d’investiture du nouveau président des Etats Unis a débuté. Par la suite, d’autres artistes comme Lady Gaga, Katy Perry, Justin Timberlake ou Jennifer Lopez ont également participé à la cérémonie.

En espérant que la musique adoucisse les moeurs, bonne chance au nouveau Président Biden !

Gaïa

Invasion du Capitole : le symbole de la démocratie dévalorisé

L’élection présidentielle américaine du 3 novembre 2020 a donné la victoire au candidat démocrate Joe Biden sur le président sortant républicain Donald Trump avec  plus de sept millions de voix d’avance au niveau national.

Mais comment cette victoire a pu entraîner une invasion du Capitole, provoquant la mort de 4 personnes dont un policier ?

    Dans la nuit du 6 janvier 2021 (heure française), le capitole de Washington a été pris d’assaut par des milliers de partisans du président sortant Donald Trump, afin de bloquer la certification des résultats du vote de l’élection présidentielle américaine de 2020 et la victoire du président élu Joe Biden. En effet, Donald Trump avait, avant l’invasion, prononcé un discours incitant les “trumpistes” à agir pour conserver son mandat présidentiel. Les partisans de ce dernier se sont réunis pour la manifestation Save America autour ”d’allégations fallacieuses” répétées par Trump selon lesquelles “l’élection lui a été volée”. Par de multiples tweets, il annonce le rassemblement de ses supporters à Washington D.C. ce jour-là. Il déclare sur Tweeter « Soyez là, ce sera sauvage ! »

Les manifestants se sont d’abord réunis autour du parc The Ellipse, devant le Capitole afin d’écouter le discours des fils de Trump. Ce dernier les appelle à “marcher sur le Capitole”, en leur demandant de « se battre de toutes leurs forces », et en précisant : “Vous ne reprendrez jamais notre pays avec faiblesse. Vous devez montrer de la force et vous devez être forts”. Avant même la fin des discours, une foule de partisans de Trump part à l’assaut du Capitole, déborde violemment les forces de l’ordre et entre par effraction dans le bâtiment. Les forces de l’ordre sur place avaient pour ordre de tirer sur tout individu pénétrant dans le Capitole.

Les émeutiers débordent les forces de l’ordre et certains cassent des vitres et enfoncent des portes pour pénétrer à l’intérieur. Les sénateurs, membres de la Chambre des représentants et journalistes sont évacués. Au même moment, des émeutiers franchissent le périmètre de sécurité pour entrer dans le Capitole des États-Unis. Puis ces derniers investissent très rapidement les lieux, dont la Chambre des représentants où des affrontements ont eu lieu. Ce chaos a duré toute l’après-midi ainsi que le début de soirée.

Au lendemain des affrontements, le bilan est lourd. 4 morts sont à déplorer, dont 1 policier, battu par des émeutiers. 

Par ce fait, le président sortant Donald Trump a été mis en accusation pour « incitation à l’insurrection »  par la violence. Cette procédure de destitution a été décidée et votée par les membres du Congrès présents le 6 janvier 2021 au Capitole. Donald Trump est aujourd’hui le second président pour lequel un procès en destitution a été promulgué. Le dernier se nommait Richard Nixon.

Daniel Biros

Libertarianisme

Lors de l’interview de François Saltiel aux élèves de la classe média de Montaigne le 7 décembre 2020, le journaliste répond à une question sur les GAFAM en employant la notion de « philosophie libertarienne ». Ce concept est développé dans son dernier livre « Une société sans contact ». Mais que regroupe cette notion ?

Le libertarisme -aussi appelé libertarianisme- est une philosophie politique, développée dans les années 70, principalement aux États-Unis et dans quelques pays anglo-saxons. Selon les libertariens, une société juste est une société dont les institutions respectent et protègent la liberté de chaque individu d’exercer son plein droit de propriété. Ils entendent par propriété, la « possession » d’un bien meuble ou immeuble ou d’une production intellectuelle.

Ce schéma de société se rassemble autour de deux principes fondamentaux. Le premier est la liberté individuelle : les individus s’accomplissent en étant autonomes. Il n’existe donc pas de soutien de l’Etat. Le second principe est celui de la liberté économique qui correspond à la capacité qu’ont les membres d’une société de procéder entre eux à des échanges de nature économique : il s’agit donc pour un individu de trouver les meilleurs arrangements pour s’accomplir au sein de cette société. La société américaine affiche des traits communs à la philosophie libertarienne.

Murray Rothbard rappelle le principe de « non agression » qui est fondamental dans le concept libertarien : aucun individu, ni aucun groupe d’individus n’a le droit d’agresser autrui en portant atteinte à sa personne ou à sa propriété, en précisant que  » agresser » signifie « introduire » une contrainte. C’est donc contraire à notre conception européenne qui encadre les marchés et les comportements. Par exemple, la consommation de drogues n’est pas régulée par les libertariens puisqu’il s’agit d’un libre arbitre individuel et que l’individu ne vient pas « agresser ses compatriotes». Ainsi il apparait que sous ce schéma de société, chaque individu est « propriétaire » de lui-même, c’est-à-dire qu’il est responsable de ses actes et en assume ses conséquences. Par exemple, si un individu choisit de ne pas étudier, il n’attend pas de l’état le versement d’une quelconque allocation compensatrice s’il n’a pas de travail.

Par conséquent, la seule « entraide » existante se trouve entre les citoyens avec le concept de « compromis », très courant dans la société libertarienne : une transaction est conclue parce chacun a un avantage à l’effectuer. Par exemple, la Procréation Médicalement Assistée a été facilement autorisée parce qu’elle offre un avantage réciproque : une partie accueille un enfant, l’autre reçoit de l’argent. A contrario, cette loi a été promulguée en France seulement récemment (juillet 2020).

Comme évoqué précédemment, les libertariens réduisent la majorité des services de l’Etat : ils sont antiétatiques, souhaitent lui retirer ses fonctions régaliennes voire le supprimer totalement. Ils pensent que l’individu n’a pas besoin de l’aide d’un Etat castrateur car chacun cherche à s’accomplir individuellement. Pourquoi donc conserver cette institution qui n’apporte pas tant de services, alors qu’elle contrôle en permanence la société, l’individu et ralentit son accomplissement ?

François Saltiel évoque l’adoption de ce principe libertarien par les GAFAM -ces cinq géants américains Google, Apple, Facebook, Amazon, et Microsoft – qui contrôlent leurs marchés de référence. Ils sont devenus omniprésents au sein de nos sociétés et sont même incontournables avec la crise sanitaire de la Covid 19 : François Saltiel dit qu’ « Amazon est apparu comme le sauveur , celui à qui la population doit de pouvoir continuer à se vêtir, se nourrir et se divertir », ou bien que Zoom et Microsoft team ont été les solutions techniques pour assurer un enseignement à distance.

Saltiel explique que les GAFAM souhaitent acquérir davantage de propriétés, par exemple avec le projet d’îles flottantes dans les eaux internationales de Peter Thiel pour s’affranchir d’une régulation étatique ou encore les programmes de conquêtes spatiales de Jeff Bezos et Elon Musk ; évidemment, chacun instaurera ses propres règles sur le nouveau territoire conquis…

Pour l’heure, à chaque fois qu’un GAFAM cherche à se procurer davantage de propriétés, l’Etat est présent pour lui « mettre des bâtons dans les roues » en cherchant à le contrôler et lui imposer son autorisation. Les GAFAM restent encore les jouets de l’Etat et acceptent de lui communiquer les données qu’ils collectent savamment. En effet, en 2013, Edouard Snowden a démontré la surveillance de l’état américain par l’intermédiaire des données des GAFAM. Ce contrôle de la vie de la propriété des individus est pourtant contraire au principe cher libertarien des GAFAM.

Valentin Brogi, Sahel Benbrahem.