Jour : 28 janvier 2018
Quand YouTube va trop loin
Depuis un certain temps, certains influenceurs de YouTube au grand nombre d’abonnés, dépassent les limites morales dans le seul but de faire du buzz et de l’argent.
Parmi eux, Logan Paul, un « Youtubeur » américain de 22 ans suivi par 16 millions d’abonnés et célèbre sur Internet pour ses vidéos humoristiques, a publié le 31 décembre dernier une vidéo qui a choqué le monde de Youtube.
Celui-ci a filmé une forêt du Japon tristement connue pour ces nombreux suicides et à un moment de la vidéo on y voit une personne pendue à un arbre. Il aurait pu choisir de couper ce passage au montage, mais il a préféré en rigoler en blaguant sur la situation puis poster la vidéo sur la plateforme. Celle-ci a été retirée par l’auteur lui-même quelques jours après, suite à de nombreuses réactions négatives des internautes. Malheureusement le mal était déjà fait, car la vidéo a été visionnée plus de 6,2 millions de fois et a donc choqué des millions d’utilisateurs.
Grâce à cette vidéo, Logan Paul a gagné 100 000 abonnés sur sa chaîne et a même réussi à gagner de l’argent sur sa vidéo d’excuses vue plus de 45 millions de fois, c’est-à-dire quatre fois plus que la moyenne de vues sur ses autres vidéos !
Youtube, qui n’a pas réagi sur le coup alors qu’elle aurait pu supprimer la vidéo, a ensuite reçu de nombreuses critiques de la part de ses utilisateurs. Elle a par la suite annoncé sur son compte Twitter que les mesures nécessaires allaient être prises pour que cet événement ne se reproduise plus.
Quelques semaines plus tard, la plateforme vient de passer à l’action en lançant un investissement de 5 millions de dollars pour promouvoir les vidéos positives. Ainsi, les youtubeurs mettant en avant la tolérance et l’empathie recevront une bourse. Et même si cette réaction pourrait empêcher ce genre d’événement, rien n’est si sûr ces temps-ci sur Youtube compte tenu de certains youtubeurs prêts à tout pour le buzz et l’argent.
Sources photo : Motive4you.com
Thomas Maurin-Bourdil, Leocàn Parada, Noam Brand