Comme chaque année, un thème est retenu pour guider les élèves dans leur réflexion sur la place des médias dans notre société. Mme Peralta et moi-même avons retenu le thème suivant : « les médias et l’esprit critique ». Notre objectif est de les questionner sur le positionnement des médias dans l’espace public : Influence-t-il l’opinion publique ? En quoi le choix des sujets des thèmes abordés par les médias peut modifier le regard des personnes ? Toutes ces questions sont l’objet de réflexion et de débat. Nous sommes partis de l’article d’ Yves-Charles Zarka, philosophe et politologue, publié dans Le Monde en 2012, dans lequel nous pouvons lire une analyse pertinente sur les relations entre les médias et la démocratie. Les élèves de l’option « Education aux médias » du lycée Montaigne (Paris, VI°) ont eu à répondre la question suivante : en quoi les médias sont-ils critiquables ?
Nous vous invitons maintenant à lire leurs analyses.
Article de Céleste Batteur
En quoi les médias sont-ils critiquables ?
média : [medja] n.n. : Tout support de diffusion de l’information (radio, télévision, presse imprimerie, livre, ordinateur, vidéo…) constituant à la fois un moyen d’expression et un intermédiaire transmettant un message à l’intention d’un groupe
critiquable : [kritikabl] adj. : Qui mérite d’être critiqué
Les médias permettent la diffusion d’informations et de divertissements ainsi que l’élargissement de la culture et des débats.
On nomme souvent les médias comme le quatrième pouvoir (après les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire). Les médias obtiennent autant de pouvoirs grâce à la confiance et la crédulité que les gens placent en eux. Mais cela ne s’arrête pas là, il y un pouvoir économique, les médias produisent des emplois et des richesses.
Les médias sont critiqués pour ses différentes raisons :
La détention par des groupes industriels et le pouvoir des annonceurs poussent parfois les médias à se taire suite à la double dépendance du pouvoir économique et politique.
Le pouvoir des annonceurs crée une dépendance économique des chaines qui peut mener à l’autocensure et à l’absence d’informations.
Les médias ont besoin du financement des annonceurs afin d’exister, ils ne peuvent donc pas critiquer les annonceurs ce qui décrit une forme d’autocensure.
La détention par des groupes industriels des journaux ou chaines de radios/ télévisés mène au même type d’autocensure qui enlève l’idée d’information transparente et qui conduit parfois à un silence médiatique.
Les médias ont pour intérêt principal d’obtenir l’audience (l’Audimat) la plus large possible afin d’acquérir les plus de revenus, ils vont donc se diriger vers ce qui intéresse la majorité du public avec le divertissement (football) au lieu d’essayer d’informer au maximum.
La négligence du journaliste souvent par la faute de temps, les sujets restent superficiels. L’objectivité ou le manque d’objectivité qui peut mener à la révélation d’opinion, qui élimine une partie de la neutralité et de l’objectivité nécessaires.
Le pluralisme (ou plutôt le manque de pluralisme) le système d’organisation politique qui reconnaît et accepte la diversité d’opinions. Pour favoriser la liberté d’expression et l’indépendance de la presse.
On retrouve de moins en moins de médias indépendants et pluralistes.
Les médias sont des moyens des s’exprimer essentielles pour les acteurs démocratiques et dans la libre circulation des opinions et leur confrontation.
En janvier 2018 le Président de la République Emmanuel Macron avait annoncé l’arrivée prochaine d’un texte de loi annonçant « faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles ».
Cette loi chercherait à lutter contre les fakes news, permettre plus de transparence sur les contenues sponsorisées ainsi que l’identité publique des annonceurs et de ceux qui les contrôlent. Cette adoption de loi fut repoussée suite aux nombreuses oppositions.
Les médias sont donc des éléments essentiels dans la construction d’une opinion publique. Ces problèmes lés à la place des médias peuvent être s’atténués, mais ils ne peuvent pas totalement disparaître. Si l’on veut avoir des informations de qualité, effectivement les médias sont indépendants de l’économie.
Les médias sont donc critiquables et le seront toujours car l’on ne peut pas retrouver de la neutralité, mais cette prise d’information est indispensable.
Les plateformes par laquelle sont transmises les informations changent et évoluent de jour en jour. On a donc le droit et le besoin des médias pour s’informer, et la démocratie a besoin des médias pour exister. Il y a un manque d’objectivité et de neutralité qui peut enlever aux lecteurs/spectateurs la possibilité de se forger sa propre opinion.
« Les individus se soumettent sans se rendre compte » Yves Charles Zarka
Mais existera-t-il un jour une forme de média qui ne sera pas critiquable ?
Céleste Batteur
Article de Sarah Foulquier
Les médias aujourd’hui: faut-il s’en méfier ?
Aujourd’hui, les médias existent sous différentes formes comme les informations à la télévision le soir sur différentes chaînes, sur les réseaux sociaux ou encore au format papier. Mais parfois, les médias relatent une vérité tronquée ; il faut donc parfois se méfier de leur contenu.
En quoi les médias sont-ils critiquables? Avant de répondre à cette question, il est important de présenter les différentes formes de médias, puis le comportement à adopter face à eux, et enfin de montrer en quoi ils sont critiquables.
Les médias sont des moyens de diffuser des informations à un grand nombre de personnes à l’aide des moyens de communication modernes. Ils sont utilisés pour nous informer sur le monde qui nous entoure et également pour nous divertir. Il existe différents types de média comme la presse, la radio, les réseaux sociaux, la télévision, etc.
La presse existe sous plusieurs formes comme les journaux, les magazines, les revues.
La radio est un moyen plus ancien permettant de diffuser plus facilement tous types d’informations dans divers lieux comme en voiture, en voyage ou dans toutes les pièces de la maison par exemple. L’absence d’images permet certainement de se concentrer davantage sur le contenu des informations.
La télévision est souvent regardée le soir pour nous permettre d’être informés sur ce qu’il se passe dans le monde, mais elle est désormais moins regardée car la plupart des gens s’informe sur Internet.
Enfin, les réseaux sociaux permettent d’accéder plus facilement aux informations que l’on recherche et sont de plus en plus utilisés.
Les médias sont très souvent regardés. Chaque soir, plusieurs chaînes présentent l’actualité à différents horaires en essayant d’avoir le plus d’audience possible. Si nous prenons l’exemple du journal de 20 heures de France 2, les présentateurs développent les grands titres en début de journal, et vers 20h15, abordent les sujets qui intéressent moins les téléspectateurs tentés de « zapper » vers la concurrence sur les autres chaînes qui proposent des courtes séries comme «Plus belle la vie»…
Lorsque nous écoutons des informations qui sont dites ou écrites, il faut faire preuve d’esprit critique. Il faut se questionner sur les informations données et réfléchir en confrontant les différentes médias et sources. Il faut se forger son avis personnel, avoir sa propre opinion. Parfois, l’opinion publique, quand elle s’exerce avec violence, peut influencer le pouvoir et ainsi fausser les règles de la démocratie ; on parle alors de tyrannie de l’opinion publique selon Yves-Charles Zarka.
Malheureusement, aujourd’hui, il faut s’interroger sur les propos tenus pas les médias car ils peuvent annoncer de nouvelles incomplètes.
Les médias sont parfois critiquables car ils peuvent donner de informations imprécises, juste pour attire le lecteur et faire le plus possible de chiffres d’affaires. Lorsque vient le temps de nous créer notre propre avis, nous sommes submergés d’informations diverses. Les informations peuvent venir de notre expérimentation directe (nos cinq sens), et d’ autre part, de notre expérimentation indirecte c’est-à-dire nos voisins, notre famille et dans la plupart des cas des médias. Notre cerveau prend alors en compte toutes ces informations et pense que tout ceci est la réalité. Mais vient alors une question importante qui est «Sommes-nous sûr que c’est bien la réalité, que les faits sont vérifiés?». Tous les sujets sur lesquels se forme notre opinion proviennent le plus souvent des médias.
Il est impératif de savoir ce qui se passe dans le monde et donc, de se fier à cette source intermédiaire. Mais malheureusement, nous ne savons pas, pour la plupart des cas si ce qui est dit est juste et vérifié. Et c’est donc ainsi que «profitent» les médias et que cela peut devenir grave car ils peuvent faire croire à la population tout et n’importe quoi.
Les médias sont donc capables de mobiliser l’opinion publique à des fins mercantiles.
Au final, les médias peuvent être critiquables car ils captent l’opinion publique, mais ils sont aussi importants car ils nous permettent de nous informer sur ce qu’il se passe dans le monde et ils peuvent aussi nous permettre de mieux le comprendre.
Sarah Foulquier
Article de Lise Junique
Comment les médias nous informent-ils ?
Un média a pour fonction d’informer les gens. Seulement un seul média ne peut pas assurer à lui tout seul la communication de tous les faits et de toutes les opinions. C’est pour cela qu’il existe une pluralité de médias qui se caractérisent chacun par un positionnement politique, un thème, un genre…
Il existe plusieurs types de médias, les réseaux sociaux, les journaux papiers, la radio, la télévision, et encore d’autres. On les consulte tous les jours pour s’informer, se documenter sur ce qui se passe partout dans le monde. Mais cependant, remettons nous souvent en cause les informations qu’ils nous donnent, réfléchissons nous à la façon dont ils les présentent et ce qu’il y a derrière ? Posons-nous régulièrement la question pour savoir pourquoi ils nous parlent de tel fait et pas d’un autre et pourquoi est-ce toujours les mêmes personnes interviewées ? Je vais essayer de répondre à ces questions très complexes et de vous faire comprendre en quoi les médias sont critiquables ? Comme le dit Zarka, les médias sont devenus un pouvoir, un très grand pouvoir.
Ils sont tous d’abord un support de référence pour se renseigner sur l’actualité. On estime qu’ils disent la vérité, et qu’ils rapportent les faits : qu’ils sont dignes de confiance. Seulement maintenant, ils ne s’intéressent plus à renseigner leur public mais plutôt à l’attirer. Ils ne s’intéressent plus à la profondeur ni à l’objectivité du sujet mais plutôt au scoop, au scandale. C’est pour cela qu’ils préfèrent copier plutôt que de se diversifier. Par exemple, les journaux de TF1 et France 2 sont pratiquement les mêmes exceptés le journaliste qui les présente. Cela ne veut pas dire pour autant qu’ils mentent, mais juste que les sujets sont traités de plus en plus superficiellement et les points de vue sont uniformisés. Pour attirer le plus de personnes possible, ils vont soigner la forme et mettre moins d’importance dans le fond. Par exemple, le journal de 20h sur TF1 est plus attrayant visuellement que le journal du Canard Enchainé : il y a des couleurs, ça bouge, il y a moins de texte à lire… Je trouve d’ailleurs qu’une phrase de Zarka résume assez bien tout ceci : «Ils deviennent un pouvoir lorsqu’ils se détournent de cette vocation initiale d’information et de critique pour devenir autoréférentiels, lorsqu’ils recherchent avant tout l’accroissement de leur audience. ».
Mais ce n’est pas tout, pour accroître leur audimat, les médias (principalement la télé), racontent aux gens « ce qu’ils veulent entendre ». Pour que les gens ne zappent pas sur une autre chaîne, ils donnent l’opinion qui conforte l’auditeur dans ses croyances. Prenons un exemple : le téléspectateur devant TF1 préfère qu’on lui dise que dans la banlieue il n’y a que de la violence car ça le réconforte dans ce qu’il croit et il pense ainsi avoir raison car les médias le lui confirment. Cependant, on ne lui a montré qu’un seul point de vue, alors TF1 l’a-t-il réellement informé ? Telle est la question !
En France, les médias ont omniprésents, mais nous ne les connaissons et ne les consultons pas tous. Nous les choisissons en fonction de nos sensibilités et de nos envies. Seulement les choix et les envies de chacun sont aussi guidés par les mêmes médias, en cela ils représentent un double pouvoir : ils influencent individuellement notre opinion, notre pensée et l’opinion publique, à l’influence à laquelle chacun est soumis. Et comme dit précédemment, ils préfèrent la reproduction de l’identique et donc ne présentent qu’une seule opinion. Tous ces éléments mènent à une tyrannie de l’opinion. Cette tyrannie de l’opinion est assez vicieuse car c’est une tyrannie sans tyran et on s’y soumet sans s’en rendre compte. Cette tyrannie se définit par le fait que l’opinion publique se « censure » et qu’une seule opinion est présente.
La deuxième partie de ce devoir va être consacrée à la véritable indépendance des médias, vis-à-vis principalement de l’argent. Pour ce faire il est important de placer les liens qui existent entre le client, le média et son financier. Dans le paragraphe précédent on a surtout parlé de la relation entre le lecteur/client/auditeur et le média ; quant à l’argent, les principaux fournisseurs des médias dépendent de la publicité et des ventes. La plupart d’entre eux appartiennent à de grands groupes industrielles : Bernard Arnault (propriétaire du groupe LVMH et l’homme le plus riche de France) est propriétaire du Parisien, des Echos et de Radio Classique. Deuxième exemple, le patron de Bouygues, Martin Bouygues est propriétaire de TF1, LCI et TMC. Il y a quelques médias indépendants tels que le Canard Enchaîné ou Fakir. Ainsi en 2015, le Parisien a censuré la couverture du film « Merci Patron » qui critiquait les méthodes de Bernard Arnault, patron du Parisien. De plus, avec la baisse des ventes de journaux, la publicité devient une grosse partie des revenus. En 2012, le groupe LVMH a refusé de faire de la publicité dans le journal Libération qui avait mis en couverture l’inscription « Casse toi riche c** », avec la photo du propriétaire de LVMH. Cette opération leur a coûté près de 500 000 euros. Les médias sont ainsi critiquables et sont parfois obligés de censurer certains articles en désaccord avec leur financier.
Finalement les médias remplissent-ils leur rôle qui est d’informer la population ?
Avant tout, les médias sont souvent dépendants de leur actionnaire ce qui les conduisent parfois à s’autocensurer. De plus, les médias sont aussi de plus en plus dans la recherche du scoop et moins dans la profondeur des sujets qu’ils abordent. Enfin, la tyrannie de l’opinion, qu’ils alimentent pour certains, est aussi le fruit de la faiblesse humaine qui a la paresse d’aller chercher plusieurs opinions. Donc, oui, je pense que les médias remplissent leur rôle malgré les nombreux obstacles qu’ils doivent franchir et les nombreux reproches que l’on peut leur faire.
Lise Junique
Article d’Emma Bonnard
En France, il existe plusieurs types de médias : tout d’abord la presse écrite (on y compte des journaux comme le Monde, le Figaro ou encore le Canard Enchaîné), il y a aussi les radios (on pourrait cette fois-ci citer France Inter ou France Info), puis la télévision (on compte dans les chaînes françaises les plus regardées TF1, France 2 ou encore Arte). Les réseaux sociaux peuvent aussi être considérés à leur manière comme un média plus moderne, récent, innovateur. Ces médias nous divertissent et surtout nous informent des actualités dans le monde, nous tiennent au courant, nous permettent également de mieux comprendre la société dans laquelle nous vivons.
Mais alors, en quoi ces médias sont-ils critiquables ? C’est la question à laquelle nous allons essayer de répondre aujourd’hui.
Tout d’abord, il faut savoir que les médias ont pour objectif principal d’obtenir l’audience la plus large possible afin de capter le plus de revenus, c’est donc en quelque sorte « la course à l’audience ». Le problème c’est qu’à cause de cette volonté d’amasser le plus de gens possible devant leurs programmes, les chaînes télévisées ne donnent aux gens que ce qu’ils souhaitent voir et ce qui donc leur assure un bon chiffre d’affaire (on peut le voir avec l’omniprésence du foot ou encore le développement du « sensationnalisme » sur nos écrans). Cela ne permet donc pas la mise en lumière, à la télévision, d’autres sports moins connus ou d’autres informations moins centrées sur les faits divers.
On pourrait ensuite reprocher aux médias leur manque d’honnêteté et de transparence vis-à-vis des informations/avis donnés sur des marques avec lesquelles ils ont des contrats. En effet, en France les groupes industriels « collaborent » beaucoup avec les médias et en détiennent une part importante. Afin donc de conserver ces contrats importants, les médias ont tendance à manquer d’objectivité quant à leur publicité.
On pourrait aussi leur reprocher leur manque de pluralisme. En effet, hormis sur les plateaux de débat, les médias ont tendance à ne pas faire connaître la pluralité des points de vue sur un sujet donné en choisissant systématiquement des experts idéologiquement proches à se prononcer sur ce même sujet.
Ensuite, il est vrai que les médias orientent l’opinion publique, fixent les modes de pensées de la société. Leur influence leur permet de nous orienter sur des choix politiques, économiques ou sociaux (lors des élections par exemple où des chaînes mettent certains candidats plus en avant que d’autres afin d’inciter les téléspectateurs à voter pour eux). Ces pourquoi, les citoyens ne doivent pas se laisser guider aveuglement par l’opinion des médias, mais se forger leur propre opinion personnelle et conserver leur esprit critique. Cependant, ce n’est pas pour autant qu’il faut voir cette influence comme quelque chose de linéaire ( médias sur société ) mais plutôt comme un ensemble d’interactions entre les médias, un contexte social et une pluralité d’acteurs.
Car oui, notre société influence aussi les médias !
Puis, les cas de scandales journalistiques, des cas assez rares où des journalistes ou médias ont fait preuve de fautes professionnelles en partageant des informations fausses ou du moins non certifiées (comme une erreur sur la mort d’une personnalité publique ou encore une information non vérifiée sur une grosse entreprise pouvant entraîner la chute de leur chiffre d’affaire). Or cela peut causer de lourds dégâts lorsque ces « fake news » sont relayées par des grandes chaînes, à haute réputation, en lesquelles les gens ont confiance.
On peut aussi brièvement aborder des cas de « silence médiatique », des cas où les médias n’ont pas relayés des faits considérés comme importants ( récemment on pourrait évoquer le cas de l’Amazonie qui brûlée pendant des mois avant que cela ne soit médiatisé ).
Au terme de notre analyse, il apparaît que les médias nous permettent de nous divertir, mais surtout de nous informer et de mieux comprendre ce qui nous entoure. Même si, comme de nombreux domaines, ils peuvent encore s’améliorer sur certains aspects, ils nous permettent d’affirmer notre liberté d’expression et d’opinion. Nous avons également la chance d’avoir des informations assez honnêtes contrairement à des pays comme la Chine où la presse est contrôlée par les politiques.
Ayant pris une place importante dans notre quotidien, sans eux, celui-ci serait sûrement bien plus compliqué.
Emma Bonnard
Article de Sarah ALI YAHIA
En quoi les médias sont-ils critiquables ?
La vérité des médias est-elle la vérité vraie ?
Les médias quelque soit le support (radio, presse, télévision…pour citer les principaux) ont pour objectif d’informer et d’apporter au public des informations objectives. Depuis maintenant quelques années, ils se sont pourtant détournés de leur fonction première.
Pour répondre à la problématique « en quoi les médias sont-ils critiquables », il convient dans un premier temps d’énumérer les points principaux qui répondent à celle-ci.
Tout d’abord, l’indépendance des médias disparaît de plus en plus, du terme quatrième pouvoir, et de l’uniformisation du traitement de l’actualité.
L’indépendance des médias est de moins en moins effective. Les principales chaines de télévision privées ont toujours appartenu à des grands groupes industriels (par exemple le groupe TF1 dont le principal actionnaire est le groupe industriel Bouygues ou encore le Groupe Canal+, propriété de Bolloré.) Quant à la presse écrite, face à la perte de ses lecteurs, elle a été contrainte à l’entrée dans son capital de grands groupes industriels (Le Point, L’Express, Le Monde…).
Le traitement de l’information n’est donc plus objectif et libre, les journalistes s’auto-censurent. Ils ne traitent pas de sujets qui peuvent aller à l’encontre des intérêts de leurs propriétaires. Mais aussi vis-à-vis de l’Etat, qui aide ces journaux financièrement. Il n’y a plus d’indépendance des médias. Par ailleurs, en ayant fait leur travail d’investigation et en rapportant au public des affaires qui touchaient le pouvoir exécutif, les médias ont gagné la confiance de la population. C’est pourquoi, on parle des médias comme du « quatrième pouvoir », car ils ont acquis une grande place dans la société. Ils ont un grand pouvoir probablement, le plus grand des pouvoirs, puisqu’ils jouent un très grand rôle dans l’orientation de l’opinion publique, par exemple. Pourtant aujourd’hui, les médias ne sont plus dans l’objectivité ou dans la diversification, mais dans la recherche constante de scoop pour augmenter leur audience. L’économie l’emporte sur l’information. Les sujets d’actualités sont vus sous le même angle, ce qui fait que le public sera orienté dans une certaine direction voulue par les médias. Ils conduisent à une limitation de l’esprit critique et démocratique.
Ceci s’explique par le fait que les médias se retrouvent dans une course effrénée, les informations doivent êtres disponibles très rapidement pour qu’ils soient les premiers à diffuser l’information, les faits ne sont même plus prouvés ou, dans le meilleur cas, à peine vérifiés, ce qui entraîne parfois la divulgation de fausses informations, reprises aussitôt par les autres médias sans aucune vérification. Ils sont devenus autoréférentiels.
Les médias conservent une place importante dans notre société. Toutefois, ce qui est regrettable, c’est qu’ils ne s’en servent plus pour éclairer l’opinion publique mais pour imposer leurs opinions.
Ils se sont donc éloignés de leur vocation initiale et sont par conséquent critiquables comme le dit Yves-Charles Zarka.
Sarah Ali Yahia
Article de DIDI YVES-LORICE
Depuis maintenant un certain moment, les médias occupent une place importante dans notre société. Les nombreuses affaires qui touchent le monde et la France permettent aux médias d’acquérir une certaine confiance aux yeux du public qui les regardent, écoutent et lisent. Mais d’autres personnes s’opposent aux idées de la presse alors : en quoi les médias sont-ils vraiment critiquables ?
Dans les pays occidentaux comme la France, il y a différents types de médias. Il y a les presses écrites, radios, télévisuels, web sont les principaux moyens d’acquisition de l’information pour la population. Ces différentes presses ont des méthodes différentes d’informer et leurs pertinences varient selon le statut de cette presse et la chaîne ou le journal.
Une bonne partie de la population s’informent grâce à la télévision, l’impact médiatique donner par celle-ci est très grand vu le nombre de personnes qui regardent les chaînes d’infos. Les informations données toucheront beaucoup plus de personnes comparé à d’autres médias moins regardés, lus et écoutés. Cela crée un effet de groupe dans notre société car l’information est donnée de sorte à faire entendre ceux que le téléspectateur veut entendre.
Dans le monde médiatique, certains médias sont rachetés par des entreprises, groupe ou encore milliardaires (TF1 racheté par Bouygues, Le Monde Xavier Niel et Daniel Kretinsky milliardaire, Canal plus par Vincent Bolloré milliardaire). Tout cela interdit la critique des affaires juridiques. De plus , il devient alors difficile pour le journaliste de dévoiler des affaires liées au propriétaire du journal. On parle alors d’autocensure et une dégradation de la qualité de l’information.
Le type d’information pose probléème: le choix systématique du scoop attire les téléspectateurs (lecteurs et auditeurs), c’est cette même information qui crée un effet de groupe « effet moutons » derrière l’information citée par les médias. Avec ceci s’ajoute la manipulation du spectateur avec la publicité et l’audimat. La presse en général constitue alors un pouvoir dans notre démocratie.
Comparer au pouvoir temporel que nous avons, les médias ne possèdent aucun contre-pouvoir et cela les amènent à devenir autoréférentiel. Au fil des années, la presse s’éloignent de plus en plus de leurs fonctions principales : informer et critiquer. Mais en quoi les médias sont devenus un quatrième pourvoir en France.
Dans notre démocratie nous avons plusieurs pourvoir qui forme les pouvoirs temporelle : le pouvoir exécutif, pouvoir législatif et pouvoir judiciaire. Mais le 4eme pouvoir a pris place dans la société Française. La presse est un pourvoir qui contrôle indirectement les trois autre pouvoir français en faisant pression sur l’actualité du gouvernement et de la vie culturelle, politique, juridique, législatif, économique du pays.
Les médias deviennent incontournables et omniprésents. Ils peuvent censurer sans que cela soit vraiment contesté. Notre démocratie voit donc une tyrannie s’installer peu à peu, celle de l’audimat comme le dit Yves-Charles Zarka. Si cela arrive, cette tyrannie s’exercera sans tyran mais juste menée par les médias. C’est pour cela que certaines personnes le dénoncent et demandent aux citoyens d’être vigilant et d’être critique. C’est un procédé qui consiste à s’auto questionner pour mieux comprendre la société dans laquelle nous vivons. L’esprit-critique permet de remarquer qu’aujourd’hui la démocratie est soumise aux médias.
Ce sont tous ces évènements qui détournent les médias de leurs principaux objectifs informer et critiquer. Cela remet en question l’importance d’un type de médias et confirme que les médias sont critiquables.
DIDI YVES-LORICE