Des nouvelles de Montaigne !

Vous attendiez impatiemment des nouvelles de Montaigne : heureusement, le blog Médias est là ! Michel de Montaigne (1533-1592) est mort il y a plus de quatre siècles mais il n’en finit pas de faire parler de lui et se trouve depuis quelques mois au cœur d’une passionnante énigme.

Tout commence fin 2018, dans les sous-sols (comme à Poudlard) du musée d’Aquitaine, à Bordeaux. Totalement par hasard, on découvre presque la Chambre des secrets, en fait un mystérieux caveau mortuaire. Le musée d’Aquitaine est un bâtiment ancien, dont les origines remontent à la fin du XVIe siècle, et qui a d’abord abrité le couvent des Feuillants. Sous Napoléon, en 1802, le couvent devient un lycée impérial. Puis au cours du XIXe siècle, le lycée fait place à la Faculté des Sciences et des Lettres avant d’accueillir beaucoup plus récemment le musée d’Aquitaine. La direction du musée décide alors de tout fermer par précaution et de confier l’enquête à une équipe d’archéologues, qui doivent se plonger dans les archives.

On ne tarde pas à redécouvrir que le cercueil de Michel de Montaigne, auteur des Essais et maire de Bordeaux, décédé dans son château de Saint-Michel-de-Montaigne, a été installé un an après sa mort dans la chapelle du couvent des Feuillants.  En 1603, sous Henri IV, il est déplacé, avec son cénotaphe (un tombeau ornemental qui ne contient pas de corps), dans l’église du couvent qui a été rénovée. Ensuite : il faut suivre, accrochez-vous. En 1803, l’ensemble est transféré dans la chapelle du lycée, qui brûle en 1871. Les restes de Montaigne auraient alors été provisoirement déposés au cimetière de la Chartreuse, toujours à Bordeaux, avant de retrouver, le 24 décembre 1880, leur lieu de conservation d’origine, devenu Faculté, dans un nouveau cercueil en bois. Mais s’agit-il bien des restes de Montaigne en 1880 ? Il n’y a aucune certitude là-dessus. Et depuis, on avait totalement oublié cette histoire.

Les archéologues établissent tout de suite le lien avec la découverte au musée d’Aquitaine. Ils introduisent une micro-caméra dans le caveau qui leur permet de voir un cercueil en chêne portant les inscriptions « M. de Montaigne » et « 24/12/80 ». Tout semble coller ! D’autant que le cercueil est de longueur plutôt modeste (1 m 60) et que Montaigne lui-même s’est décrit comme « d’une taille en dessous de la moyenne ». Les 18 et 19 novembre 2019, le caveau est enfin complètement ouvert, puis c’est au tour du cercueil en bois…

Et c’est là que l’affaire se corse. À l’intérieur du cercueil en bois se trouve un autre cercueil, plus petit, en plomb, assez abimé, un cylindre de verre contenant une lettre, et des ossements, un crâne et des dents. Par un interstice du cercueil en plomb, on devine d’autres ossements. À qui appartiennent tous ces restes ? On sait que Montaigne souffrait de calculs rénaux, ils ne se sont pas évaporés et les archéologues devraient pouvoir les retrouver. Il va surtout falloir réaliser des tests ADN pour déterminer s’il s’agit bien de lui. Mais il faut aussi pouvoir les comparer avec une descendante ou un descendant avéré du philosophe. Une généalogie ascendante de Montaigne existe déjà, mais il faut maintenant réaliser une généalogie descendante complète, un cabinet spécialisé y travaille déjà. Michel de Montaigne a épousé Françoise de La Chassaigne : ils ont eu une fille, Léonor, née en 1571. Montaigne avait aussi trois sœurs et deux frères : Jeanne, née en 1536 ; Thomas, né en 1537 ; Léonor (la marraine de sa fille), née en 1552 ; Marie, née en 1554 et Bertrand, né en 1560.

Alors, si vous voyez s’afficher un numéro inconnu sur votre téléphone, décrochez, on ne sait JA-MAIS !

Sources : www.bordeaux.fr et www.sciencesetavenir.fr

Jade Souleyreau

#7 Le manga de la semaine : Haikyu !!

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 Haikyu est un manga écrit et dessiné par HaruichiFurudate. Il est publié depuis février 2012 dans le magazine Weekly Shōnen Jump, un magazine de prépublication de mangas hebdomadaire de type shōnen. Il est compilé en quarante-trois tomes en novembre 2019 au Japon. La version française est éditée par Kazé depuis janvier 2014 et ne compte que trente-cinq tomes.

Une adaptation en animé produite par le studio Production I.G est diffusée entre avril et septembre 2014, suivie d’une deuxième saison entre octobre 2015 et mars 2016 et une troisième saison entre octobre et décembre 2016. Une quatrième saison est diffusée depuis janvier 2020. La quatrième saison devait reprendre ne juillet 2020 mais la diffusion a été suspendue à cause du coronavirus.

Nous suivons l’histoire de HinataShoyo, un collégien féru de volleyball, depuis le jour où il a vu un garçon de sa taille (1m 60), surnommé le petit géant, jouer au poste d’attaquant, qui joue son tout premier match contre une équipe reconnue. Durant ce match, il y rencontre KageyamaTobio, un génie du volley surnommé le  « tyrannique roi du terrain ». Après une défaite écrasante, nous retrouvons Hinata au lycée prêt à entrer au club de volley du lycée Karasuno. A sa grande surprise, il y revoie Kageyama qui lui aussi a intégré le lycée Karasuno : à présent ils sont donc coéquipier. Hinata malgré son peu d’expérience, arrive à sauter aussi haut que ses camarades de grande taille ce qui fait sa force sur le terrain.

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Haikyuc’est l’histoire de ces deux garçons et de leur équipe à travers leurs matchs, leurs entraînements, et leurs vies personnelles.

Vous pouvez voir toutes les saisons gratuitement sur Wakanim.

Qui pourrait croire qu’un animé sur le volley pourrait être aussi passionnant ? Nous vous le conseillons pour diverses raisons : tous les personnages sont attachants même s’ils sont dans l’équipe adverse, les matchs sont épiques et vous laissent bouche bée et pour finir cet animé vous fera bien rire avec son humour simple mais efficace.

Lise JUNIQUE et Charlotte GOURDIN

CORONA’S WARS 2

Episode 2 : La guerre des Clonefinements

Pendant que La République découvrit l’existence de L’empereur séparatiste Palpatrump, E. Skycron décida de mettre en place un confinement, où personne ne pouvait sortir sans une attestation dérogatoire de déplacements. Tous les confinés formaient les troupes du confinement. Mais E. Skycron ne pensait pas que la méthode de confinement se propagerait partout dans l’Europe et même dans le monde.

 Alors que E.Skycron pensait, grâce au confinement, avoir réussi à se débarrasser des séparatistes et pouvoir enfin s’attaquer au Covid-19, L’Empereur Palpatrump ainsi que tous ses alliés décidèrent d’instaurer un faux confinement appelé clonefinement. Ce faux confinement reprend les principes du confinement sauf qu’il n’a pas pour but de limiter la propagation du virus mais de faire passer des lois de plus en plus contraignantes sur la vie privée. De plus les séparatistes, détestant la guilde des journalistes, voyaient un autre avantage à  ce clonefinement : confinés chez eux, ils n’enquêteraient plus sur les affaires en cours de malversations des dirigeants politiques et économiques, mais parleraient plutôt de sujets intéressant le public comme par exemple : pourra-t-on s’allonger sur la plage cet été ? 

Alors que Edouard Kenobi se rendait en banlieue inspecter les troupes du confinement, il fit une rencontre avec Jango Le Pen Fett. Comme elle se révéla être une espionne séparatiste au compte de Palpatrump, Edouard Kenobi la prit en filature jusqu’à l’usine de fabrication des troupes du clonefinement. Mais malheureusement il tomba nez à nez avec le comte J. Dookunaro qui le séquestra.

Prochain épisode La revanche de stop-covid

Les 5 événements sportifs de la semaine

1- La course à pied en montagne, l’Ultra Trail du Mont-Blanc, est annulée cette année à cause du Covid-19. La 18ème édition devait pourtant battre des records de participation avec plus de 10 000 coureurs venant du monde entier, attendus par 100 000 spectateurs.

2- Le coureur américain Zach Bitter a établi le record du monde des 100 miles (environ 160 kilomètres) sur tapis roulant. Celui ci les a parcouru en 12h09, le tout diffusé sur YouTube afin de lever des fonds pour une association aidant une tribu pygmée du Congo.

3- La prochaine saison de Ligue 2 de football pourrait se jouer à 22 équipes au lieu de 20. La Ligue de Football Professionnel a pris cette décision pour permettre à Orléans et Le Mans d’éviter la rélégation au niveau inférieur, et d’accueillir Pau et Dunkerque. La FFF peut encore s’y opposer.

4- Le président du Comité International Olympique, Thomas Bach, a déclaré que si les JO ne pouvaient avoir lieu à l’été 2021, il faudra les annuler. Il a précisé qu’il fallait « être prêt à différent scénarios ».

5- Les Championnats du monde 2020 de natation en petit bassin (25 m) sont reportés d’un an, du 13 au 18 décembre 2021. La raison : « L’incertitude liée à l’évolution de la pandémie» selon la Fédération Internationale de natation.

Ian Auger

La photo de la semaine

Cette semaine le New York Times (grand quotidien américain) a dédié sa Une aux 100 000 victimes en listant mille noms, prénoms et âges d’américains décédés à cause du Covid-19.

Une choisie pour marquer le passage imminent du cap des 100 000 morts aux Etats-Unis et comme l’a expliqué Marc Lacey, le rédacteur en chef du journal car « Je voulais quelque chose que les gens puissent relire dans 100 ans pour comprendre le poids de ce que nous traversons ».

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Cette Une a même été détourné plusieurs fois avec un Donald Trump golfant ….

…..qui plus est sur un paillasson (photo 3) : parabole d’un président méprisant et dans le déni.

Céleste Batteur

LE GOUFFRE AUX CHIMÈRES – BILLY WILDER –

Billy Wilder.

Voilà un nom qui évoque le prestige hollywoodien, voilà un nom qui nous replonge dans les folles années du cinéma américain, un âge gravé dans nos mémoires, dans un coin de l’imaginaire collectif, qui nous aura tous fait rêver de près ou de loin.

L’homme derrière ce nom est surtout connu pour avoir réalisé une poignée de chefs-d’œuvre comme « Assurance sur la mort », « Sunset Boulevard » ou encore « certains l’aiment chaud » que je vous recommande tous au passage.

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Mais ici, le film qui va nous intéresser est paradoxalement très peu évoqué lorsqu’on aborde la filmographie du monsieur, malgré le fait qu’il se classe, selon moi sur le podium de ses meilleures réalisations, il s’agit du gouffre aux chimères de 1951.

Il y a une raison bien précise pour laquelle j’ai décidé de parler de ce film en particulier, bien que j’adore les autres : c’est par ce qu’il prend en son sein le thème des médias et de leurs dérives comme sujet principal et pour le coup la démarche est très réussie.

Pour résumer rapidement, on suit un journaliste opportun du nom de Chuck Tatum (joué par l’excellent Kirk Douglas) qui rêve du jour où il dégotera le scoop le plus sensationnel de la décennie qui permettra à sa carrière de prendre son envol. Se retrouvant embauché à un journal d’Albuquerque, il tombe par hasard en voiture avec un de ses collègues, sur un petit village perdu. Il se trouve qu’un homme vient de s’y faire ensevelir par un éboulement dans une grotte. Alors, sentant que l’occasion est entre ses mains, Tatum fait en sorte d’avoir l’exclusivité sur l’affaire et scrupuleux comme il est, fait du mieux qu’il peut pour garder le pauvre homme le plus longtemps sous terre et ainsi produire ses articles à sensation en plus grand nombre possible.

Et alors là, c’est le chef d’œuvre incontestable.

Le film est incroyablement en avance sur son temps par rapport aux thématiques qui y sont abordées, et est d’autant plus d’actualité aujourd’hui. Le thème principal que le film développe au fur et à mesure porte sur la presse à sensation qui est d’ailleurs symbolisée par le personnage de Chuck Tatum qui serait prêt à tout pour avoir de l’information intéressante en premier.

Le film propose une vision de l’Homme très pessimiste dans la mesure où quasiment tous les personnages principaux vont, à un moment ou à un autre être corrompus. Par exemple, le shérif de la ville est promis à un second mandat par Chuck (c’est à dire qu’il va l’exposer positivement dans ses articles) si il lui accorde l’exclusivité médiatique sur l’affaire. Parallèlement, la femme de Léo, l’homme au fond du gouffre est favorable au prolongement de l’enfer de son mari car, l’événement, ayant fait tellement de bruit, a provoqué un grand rassemblement autour du lieu avec notamment des fanfares et des fêtes foraines, ce qui a fait décupler les recettes de son magasin.

Mais en soit le récit sait accrocher le spectateur en renouvelant à chaque fois ses enjeux qui sont appuyés par des personnages biens construits, mais il faut dire que le film est aussi touchant. Lorsqu’on voit l’état de la victime de ce coup médiatique purement dans le but de générer du buzz se détériorer, personnellement, j’ai réellement ressenti une forme de haine envers cette société basée sur l’intérêt personnel avant tout. Mais ce film appuie également sur le fait que le malheur des uns fait le divertissement des autres, à travers un public voyeur qui va jusqu’à créer tout un événement festif autour de ce pauvre homme pendant qu’il se meurt dans son trou, et ça, on nage en plein dedans avec les challenges sur les réseaux sociaux dans lesquels on se met en avant en train de faire nombre de choses souvent qui méritent d’être qualifiées de stupides qu’on n’a pas l’habitude de faire au quotidien. En fait, je pense surtout que, comme il l’a fait tout le long de sa carrière, Billy Wilder expose les failles de l’humain, et comme on le voit dans ce cas là, ça génère tout un système qui part de la production d’information à caractère choquante, surfant donc sur le voyeurisme des gens, jusqu’à leurs consommation qui peuvent donner lieu à des événements improbables en passant donc par la souffrance qui est produite par l’information en elle même.

Et d’ailleurs, la phrase qui m’a marqué lors du visionnage est prononcée par, encore une fois, le personnage le plus avide de l’œuvre, Chuck Tatum qui dit « les mauvaises nouvelles se vendent mieux »  et il a complètement raison comme on l’a dit précédemment, on pourrait même résumer le propos du film à cette phrase unique je pense.

Ensuite pour finir dans un autre registre, la réalisation est assez classique même si très efficace, c’est à dire qu’on ne reconnaîtrait pas l’auteur dans ses choix de découpages ou ses choix visuels à la manière d’un Tarantino ou d’un David Lynch puisque Wilder s’est surtout imposé de part son écriture qui place généralement des personnages là où ils ne devraient pas être, créant d’ailleurs dans ses comédies un humour un peu particulier.

Alors, on pourrait résumer « le gouffre aux chimères » comme une œuvre ambitieuse et visionnaire dans les thèmes qu’il aborde même si dans les années 50, la télévision commençait à s’installer dans les foyers américains on pouvait voir arriver ce qui allait se passer, même si les informations passaient surtout par écrit et par radio, mais sinon le propos général du film sur les défauts de l’Homme, en l’occurrence ici, le voyeurisme est intemporel.

Voilà j’ai fini, j’aimerais quand même ajouter que je n’ai volontairement pas dévoilé la fin parce que j’encourage vraiment à découvrir ce film qui se regarde encore très bien aujourd’hui mais aussi plus généralement que je pense qu’il est bien de s’ouvrir à d’autres types de cinéma qu’on n’a peut être pas l’habitude de regarder. Le gouffre aux chimères est sorti il y a près de 70 ans et je suis persuadé que si on rentre dedans, on va en tirer les mêmes choses que les spectateurs de l’époque.

Amine

1917: une prouesse technologique ?

Le 15 janvier 2020 est sorti dans les salles de cinéma 1917, un film réalisé par Sam Mendes.

La particularité de ce film ? Il est vendu par la presse comme un grand plan séquence de 2h. Mais est-ce vraiment le cas ? Désolé de vous décevoir mais la réponse est non, la plus longue prise est de 8 min et 30 secondes ce qui est loin des 2h annoncées précédemment.

Première guerre mondiale. Schofield et Blake, deux soldats anglais, ont pour mission d’amener une lettre à des alliés au delà du front ennemi pour les prévenir d’une embuscade imminente. Schofield hésite, mais Blake apprend que son frère, dont il n’a pas eu de nouvelles depuis longtemps, fait partie du régiment mis en danger par le piège tendu par les allemands, et convainc donc son ami. S’ensuit pendant plus de 2h un périple fort en émotions à travers les tranchées et les no man’s land…

L’attention apportée aux détails de la reconstitution historique est ce qui marque en premier. Dès le début, l’immersion est impressionnante. La violence de la guerre nous marque donc bien plus que si on regardait un film tourné de façon classique.

Sam Mendes, le réalisateur, est un habitué des prouesses techniques ; ses précédentes réalisations étant les James Bond Skyfall et Spectre qui avaient déjà étés remarquées grâce à leur réalisation spectaculaire. Le film a demandé entre 40 et 50 prises, pour des scènes avec des durées variables, pouvant aller de deux minutes à 8 mn 30. Des milliers de figurants ont été réquisitionnés pour le film (la scène finale est vraiment époustouflante), et le travail sur la photo par Roger Deakins vient sublimer le travail de chorégraphie soigneusement orchestré. Sam Mendes raconte que pendant le tournage, lui et son équipe avaient le sentiment de tourner une multitude de courts-métrages, qu’ils allaient ensuite raccorder entre eux grâce à la magie du montage et des effets spéciaux.

Somme toute, un très bon film à voir d’urgence si vous êtes amateurs de sensation fortes et de réalisation virtuose !

Eliot Esmerian et Léo Lavigne

Les 5 événements sportifs de la semaine

1-Les joggeurs parisiens peuvent à nouveau courir dans les bois de Boulogne et de Vincennes, depuis le mardi 11 mai. La mairie de Paris a autorisé la réouverture des bois de la capitale dans le cadre du déconfinement,

2-La course autour du monde du Vendée Globe débutera bien le 8 novembre à partir des Sables d’Olonne. Le report envisagé à cause de l’épidémie n’aura finalement pas lieu, a confirmé le Conseil départemental de la Vendée.

3-Pour savoir si la NBA devait reprendre ou non, les basketteurs auraient été consultés par SMS. D’après des médias américains, 30% des joueurs de la ligue seraient contre une reprise.

4-Le championnat de football portugais va bientôt reprendre, à partir du 4 juin. Les joueurs seront testés 2 fois par semaine et devront limiter les interactions sociales avec leurs proches.

5-Le pilote monégasque Charles Leclerc va devenir numéro 1 chez Ferrari, après le départ de Sébastien Vettel en fin d’année. Le jeune homme de 22 ans, victorieux du Grand Prix de Belgique en 2019, a fait ses débuts en Formule 1 il y a seulement 2 ans.

Ian Auger

La photo de la semaine

Cette photo a été prise à l’école maternelle Jacques Prévert de Tourcoing par le journaliste de BFM TV Lionel Top. Cette photo d’illustration sur la rentrée déconfite dans les écoles a beaucoup fait réagir les réseaux sociaux. Certains y ont vu de la maltraitante. Les enfants concernés ont répondu qu’il ne s’agissait pas d’une punition mais des respects des gestes barrières lors de la récréation.

Photo : @lioneltop (twitter)

Céleste Batteur

On est tous des larves.

Ah ! qu’il fait beau, c’est l’été, il y a des abeilles, des papillons, des moustiques aussi, regarde les plantes, le ciel bleu, sans avions, sent l’air chaud, l’ombre froide, écoute le chant des oiseaux, les enfants qui jouent, regarde cette fleur, cueille là, approche la de ton nez…et éternue. Maintenant te voilà victime d’allergie aux pâquerettes mais aussi de commentaires et regards méfiants de la part de toute la France.

Synthétiser cette crise sanitaire n’est pas simple travail ; réussirais tu à synthétiser en quelques lignes le choléra, réussirais tu à synthétiser la peste, réussirais tu à synthétiser la seconde guerre mondiale ? Comparer à une guerre mondiale semble un peu extrême…, et bien figure toi que c’est exactement ce que font nos chers amis politiques, nos francs médias et notre puissant Macron.

Dans cette crise sanitaire tu noteras que les médias marchent toujours, et fonctionnent toujours, et qu’ils sont depuis le début de l’épidémie Covid, les Marathon de la France. Il ne suffit que d’allumer la radio et écouter de quoi parle France Info, allumer la télé sur n’importe quelle chaîne d’information  pas trop indépendante, lire un journal numérique aux grands titres, écouter tes voisins à travers les murs et les fenêtres. Penses-tu que les médias ont une part de tort ou de raison, à avoir propagé le virus, pas dans les poumons, mais dans les têtes ? Un mois avant que l’épidémie arrive, les chaines d’informations en continu comme la radio s’étaient emparés du Covid Chinois, puis devenu Italien, puis Espagnol, puis Français. Chaque jour la radio montrait le danger, donnait des chiffres les faisait monter, leur donnait une couleur et un bilan. Ce qu’ils ont fait c’est donner l’alerte, le cri. Début mars il s’est fait entendre, le 12 le Président parle. Il faut savoir que jusque-là tous les médias ne parlaient que du futur de la France, et de la réaction du gouvernement face au Covid-19. Finalement le discours est fait, drastiquement la jeunesse, les travailleurs et le futur de la France s’en vont chez eux et le 17, c’est le premier jour de confinement. Personne ne sait quoi faire le commerce chute, les gens s’ennuient et te voilà là où tu es gros, endormi, sans rien à faire : devenu une larve.

Ça c’est pour nous, nous on est les larves, we are the larves. Et voici notre salade : les médias.

La radio, qui te dit : « le coronavirus, méchant, méchant, éternue dans ton coude, Sandrine Haute Savoie cherche à cuisiner tout cuit… » C’est ce que j’appelle l’introduction ou les préliminaires ; ensuite les reportages en Angleterre, avec les médecins, des témoignages, j’appelle ça les étapes ; puis vient l’annonce des morts, et les morts de fameux (on pense fort à William Stern, Joachim Yhombi-Opango, Patrick Francfort, Maurice Barrier, Luis Sepulveda, Sarah Maldodor, Christophe… et tout le monde en fait) ce que j’appelle la tragique conclusion. En se basant sur cette logique la radio est capable de repasser en boucle les mêmes interviews pendant 3 jours, car maintenant que plus rien ne se passe dans le monde physique il ne reste plus que le monde spirituel et le monde des morts, ou bien il ne reste plus qu’à répéter aux gens 24 heures sur 24 que c’est la fin, qu’il faut rester enfermés, que sinon la police vous arrête et qu’il faut consommer telle chose pour aider l’économie. Les chaines TV font exactement, identiquement la même chose, sauf qu’on y trouve un petit plus : les chaines d’information passeront des émissions le soir, des feuilletons, des séries pour bien t’engraisser. Bien entendu c’est l’euphorie pour la télé, les larves ont besoin de nourriture : on la leur donne ! Besoin de se sentir fier de ne pas sortir de toute la journée, de mettre un masque, d’acheter bio. La même mélodie résonne. Toujours les mêmes notes. Puis après tu peux faire un zapping, et Oh ! Des animaux, la nature, des reportages! Tu te sens intelligent deux secondes puis tu reviens à la lobotomie du chaos et les feuilletons à deux balles. Dis comme ça c’est pathétique, mais la réalité n’est pas aussi sélective et carrée. Et avant, qui regarde la télé encore ? La meilleure salade pour la fin : les réseaux sociaux. Enfermez un jeune 2 mois sans sortir avec son téléphone et du wifi : une larve connectée. Je te laisse imaginer la quantité de ‘’memes’’, de photos, de vidéos, de post qui courent de plateforme en plateforme pour venir faire rire, faire passer le temps et dédramatiser le coronavirus. Instagram, Snapshat, TikTok, jeux en ligne, c’est EUX qui sont les gagnants de ce confinement. Et pourquoi ? C’est simple : c’est la manière la plus efficace de rester connecter à un monde extérieur qui n’est plus. On partage avec ses amis, on essaye d’apprendre des choses, ou simplement de rire. Et c’est là où on en vient à un monde moins carré.

Tous ces médias c’est eux qui nous ont averti de la crise, c’est eux qui nous rappellent que c’est barbant, mais qu’on n’est pas seuls, c’est eux qui nous informent de la suite, qui au fond nous rappellent que l’un des principes de la République Française, est ici parmi nous, la fraternité. Le choix tu dois le faire : tu regardes ce confinement avec la publicité qui le suit d’un avis pessimiste, ou tu te dis qu’au fond c’est une chance de pouvoir communiquer, et c’est une chance de vivre dans un monde d’humain qui comme toi nécessite orgueils et passions pour, pour une fois, se soutenir et s’aider par la parole et l’électricité, dans une situation compliquée et alors exclusive.

Faudrait-il que je te fasse remarquer à ce stade qu’à la radio les émissions changent, varient, et maintenant tu pourras retrouver TSF jazz, FIP, musique classique, Nostalgie, France culture, même Sud Radio… ou des émissions sympas mais aussi informatives ont compris qu’il était temps de changer un peu de discours et profiter du confinement pour se développer. Un ancien président t’aurait dit « le changement c’est maintenant », peut-être pas pour les mêmes raisons et objectifs, mais la logique y est, à échelle nanométrique. Et puis on nous prévient et on nous montre ce monde sous confinement, que ça reste la Terre et qu’on l’aime tous. La télé et les plateformes de streaming légales proposent des rediffusions de match cultes pour les amateurs de sport, des documentaires sortis d’archives (on pense à Arte), des films des bonnes époques que les plateformes ressortent (on pense à Canal+), des émissions musicales… Le temps ne manque pas pour certains, place à la culture. Les réseaux sociaux participent à ce processus, mais ils sont plus essentiels encore pour la communication, se voir en vidéo avec ses amis ou sa famille. Rire un peu en s’envoyant des vidéos, et en apprendre plus via des vidéos ou créer son propre jeu en ligne. Le Covid-19 ce n’est pas une catastrophe loin de là. Et les médias sont là, c’est tout. Ils ne font que dire, comme à leur habitude, le paroxysme présent des actualités de notre société actuelle.

Finalement c’est à toi de choisir ici, soit tu restes une larve, soit tu deviens papillon. Mais je peux t’aider en te conseillant qu’il y a une option plus agréable que l’autre à croire, et une option qui ne servira qu’à t’empêcher de voir grand, et t’envoler plus haut.

Magdalena