Musique et Netflix.

Comment la série « Emily in Paris » fait « cartonner » Edith Piaf aux Etats Unis.

La série « Emily in Paris », disponible sur Netflix depuis le 2 octobre 2020 partout dans le monde, connaît un succès fulgurant depuis sa sortie.

Cette série raconte l’arrivée d’une américaine à Paris et met en scène tous les stéréotypes de la vie parisienne. La musique française y est également à l’ ‘honneur, notamment avec les chansons d’Edith Piaf qui y sont présentes à plusieurs reprises,  comme « La vie en rose » et « Non, je ne regrette rien ».

Décédée depuis 57 ans, la chanteuse française connaît donc aujourd’hui un nouveau succès Outre-Atlantique grâce à cette série. En effet, aux Etats Unis, d’après le magazine Billboard, « Non je ne regrette rien » a dépassé les 680 000 écoutes au mois d’octobre et se place dans le top 10 des chansons de série les plus écoutées. Mais « Emily in Paris » n’est pas la seule série Netflix à avoir révélé ou fait renaître des chansons.

Le tube de 1982 « should I stay or should I go » de The Clash a également connu un nouveau succès lors de la sortie de la série « Stranger Things ». De même, la série « 13 reasons why » en utilisant les chansons de Billie Eilish, a été une étape importante dans la carrière de la chanteuse.

La plate-forme Netflix deviendrait-elle donc une nouvelle machine à tubes ?

sources: Le Figaro (23/11/2020) , Le Point (23/11/2020)

Gaïa

Donald Trump, mauvais perdant.

Une transition difficile

Le 7 novembre, Joe Biden était déclaré vainqueur de l’élection présidentielle américaine, 4 jours après le début du décompte des votes. Malgré cela, Donald Trump, président sortant et finaliste, ne semble pas décidé à laisser sa place à la Maison Blanche (il n’a d’ailleurs toujours pas officiellement reconnu sa défaite), fera tout ce qu’il pourra pour organiser un recompte des votes, ou au moins gêner le mandat de Biden.

Nous vous proposons donc un petit aperçu des méthodes de Trump pour pourrir la vie de son successeur à la Maison-Blanche.

Mais intéressons nous d’abord à une transition normale entre deux présidents et leurs administrations : normalement, les trois mois de battement entre l’élection des grands électeurs sont mis à profits par les administrations entrantes et sortantes (notons tout de même que les grands électeurs peuvent retourner subitement leur veste lors de l’élection finale, mais que c’est très, très peu probable) pour transmettre 4 à 8 années (si réélection il y a eu) de renseignements intérieurs et extérieurs, de budgets, et de mesures ; avec pour but final de permettre au nouveau chef de l’Etat de gouverner dans les meilleures conditions possibles, et ce, dès le premier jour de son mandat.

Donald Trump, 20minutes.fr

Mais Trump suit (et ce n’est pas une nouveauté) un chemin tout à fait différent de celui qu’ont emprunté ses prédécesseurs. Pour commencer, en refusant d’admettre sa défaite, il empêche les fonctionnaires démocrates d’accéder à des informations cruciales dans la préparation d’un mandat, ainsi qu’à plusieurs millions de dollars de budget permettant de payer le salaire des employés de l’administration sortante ; et bloque, accessoirement, l’allocation de fonds fédéraux à des structures cruciales dans la lutte contre le covid.

Et ce n’est pas tout ! L’ex-présentateur de téléréalité, d’après un fonctionnaire de l’administration Trump, compte “allumer tellement de feux qu’il sera difficile pour l’administration Biden de tout éteindre”. Donald T. veut donc user des droits d’un président (car il l’est encore pour trois mois) pour prendre ou interrompre une série de mesures dans le but d’offrir, en cadeau de bienvenue, un début de mandat plus que difficile à Biden. Il a donc drastiquement réduit le nombre de soldats américain présents à l’étranger, notamment en Afghanistan, en Irak et en Somalie (pratique, pour lutter contre le djihadisme !) ; interrompu le Programme de Soutien à l’Économie (génial, pour relancer une économie déjà bien impactée par le covid-19!) ; vendu des chasseurs furtifs F-35 à tour de bras aux Emirats Arabes Unis (super, pour l’équilibre des forces dans une région déjà sacrément instable !) ; interdit l’investissement dans certaines sociétés chinoises ; piétiné allègrement le droit international en envoyant son secrétaire d’Etat en Cisjordanie ; et à viré tout un tas de hauts responsables, notamment dans le domaine de la Sécurité.

En bref, Donald Trump fait (encore fois) étalage de ses talents de mauvais perdant, mais, cette fois, c’est avec la première puissance mondiale et donc la démocratie dans le monde qu’il joue.

Sami CHAABAN
Yanis WARNIER
Daniel BIROS

Laissez-les casser les codes

Un homme grand, musclé, cheveux tenus au gel, costume chic. L’homme parfait quoi.

Eh bien, plus depuis quelques temps.

De nombreuses célébrités hommes, ont bousculé ces « masculinity rules » (qu’on peut traduire en français par l’idéal masculin) comme le chanteur Harry Style, l’acteur Timothée Chalamet ou encore le chanteur Lil Nas X. Comme eux, de nombreux hommes ont rangé leur jean basket et ont sorti leur plus beau costume coloré et leur robe de soirée.

Mais d’où vient cette nécessité de toujours « casser les codes » de la société ?

C’est impératif de « casser les codes » est aujourd’hui universel, il concerne tous les domaines de la vie sociale : la politique (remise en question des principes de commandement), la cuisine (les produits, les goûts et les façons de s’alimenter) et même la mode…. Casser les codes est une remise en question de ce qui semblait établie, de nos modes de vies. C’est une course à la remise en cause des habitudes, tout doit être revus, et pour les plus extrémistes, c’est un prétexte pour oublier l’histoire et tout effacer.

Une explication se rapproche du phénomène lié à ces célébrités : il faudrait casser les codes parce que les codes seraient mauvais. Dans une culture du « c’est mon choix » et « je fais comme je le sens parce que c’est mon projet », les codes ne peuvent être que des empêcheurs de choisir en rond pour soi. Dans cette vision du tout-ce-qui-ne-vient-pas-de-moi-m’est-forcément-imposé-et-je-dois-donc-m’en-libérer, casser les codes devient un impératif, une voie de libération.

Si un homme souhaite mettre une jupe, il faut tout simplement le laisser faire. Nous devons normaliser ce style vestimentaire qui casse encore une fois les règles. A défaut de rayons non genrés dans les boutiques, nous devons nous même encourager ce mouvement en acceptant de croiser des hommes dans les rayons femmes et des femmes dans les rayons hommes.

En adoptant ce style vestimentaire, les célébrités montrent l’« exemple » : le chanteur Harry Style est le premier homme à faire la couverture du magazine Vogue vêtu d’une robe de grand couturier (en photo), l’acteur Thimothée Chalamet se rend à l’avant-première des filles du docteur March vêtu d’un costume d’un rose fuchsia éclatant. Ces célébrités montrent qu’il est possible et normal de s’habiller comme on le souhaite sans s’inquiéter du jugement que porte la société et par conséquent d’être le seul maître de sa personne.

Source : Faut-il vraiment casser les codes ? (adp.com)

Louise

Star Wars : quand la fiction devient réalité.

Aujourd’hui, l’espace est devenu un marché comme un autre dont l’activité estimée pourrait atteindre 170 milliards de dollars en 2045. En 60 ans d’activité spatiale, plus de 42 000 objets ont été mis sur orbite autour de la Terre, selon l’agence spatiale européenne. En 2019, un satellite par jour a été mis sur orbite autour de notre planète, en 2025 ce chiffre pourrait passer à 3 par jour. Des dizaines de lanceurs de fusées, comme Firefly, offrent à celui qui le veut, la possibilité de placer son satellite dans le ciel. SpaceX enverra dans l’espace 12 000 petits satellites d’ici 2027 pour proposer l’internet à haut débit dans le monde entier. L’organisation américaine Aerospace Corporation prévoit plus de 67 000 alertes au crash par an dans un avenir proche. Certains milliardaires ont des projets, comme amener des touristes dans l’espace ou faire des randonnées lunaires avec le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos.

Ces chiffres illustrent bien l’exploitation de l’espace comme un espace d’affirmation de la puissance d’un pays, de tension et de conflits mais également d’enjeux commerciaux. Ce qui paraissait hier comme de la pure fiction est devenu une réalité. L’espace est devenu un territoire de conflit entre les pays qui disposent de satellites. En 2020, plus de 1500 satellites civils ou militaires tournent autour de la Terre. Si ces satellites sont détournés de leur trajectoire ou perturbés, ils peuvent menacer le fonctionnement de nos sociétés ou des opérations militaires. La Russie a déjà mené des opérations d’intimidation envers la France dans l’espace qui devient un territoire disputé et contesté. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a créé un grand commandement de l’espace rattaché à l’armée de l’air qui devient l’armée de l’air et de l’espace. Le général Philippe Lavigne est devenu depuis le mois de juillet 2020, le premier chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace. Dans un article du Monde daté du 24 novembre 2020, il explique que des pays comme l’Inde, la Russie et la Chine ont la capacité de détruire un satellite depuis le sol. La France doit donc être à la hauteur pour faire face à ces menaces. 

L’accès à l’espace devient de plus en plus facile, pour les opérations militaires comme pour les entreprises et acteurs privés, ce qui amène l’espace à être saturé. Les applications spatiales sont nées en Allemagne et en URSS dans les années 1950. L’URSS a mis en orbite le premier satellite artificiel de la Terre, Spoutnik, en 1957, puis dans les années 1970 des stations spatiales habitées (stations Saliout). Les applications spatiales commerciales se sont développées dans les années 1960 avec les télécommunications par satellite. L’observation depuis l’espace s’est banalisée avec l’apparition des premiers opérateurs commerciaux dans les années 1980 et devient indispensable à notre quotidien : météorologie, visualisation gratuite en ligne…

Aujourd’hui, l’espace est à tout le monde, ne connait pas de frontières et n’appartient à personne. Le président américain, Donald Trump, veut dominer l’espace pour en faire un terrain militaire. La Chine souhaite mettre sur orbite une première centrale à énergie solaire pour alimenter la Terre en énergie verte. L’Inde veut explorer le pôle sud de la Lune avec une station spatiale habitée dans quelques années.

« Si nous perdons la guerre dans l’espace, nous perdrons la guerre tout court », a dit devant l’Assemblée nationale le général Philippe Lavigne. La « guerre des étoiles » est devenue une guerre silencieuse mais une réalité.

Sources :

Le Monde, mardi 24 novembre « Défense, il nous faut conserver notre supériorité » entretien avec le général Philippe Lavigne.

L’Echo, « l’espace, zone de non-droit » janvier 2020.

France Culture : « L’Espace : un milieu toujours plus conflictuel et encombré »

Mathilde HEMERY

La société du sans contact.

En ces temps de re confinements répétés, on peut dire que le livre de François Saltiel La société du sans contact : selfie d’un monde en chute paru le 30 septembre 2020, arrive à point nommé. Journaliste et chroniqueur dans le 28 mn d’Arte, réalisateur et producteur, François Saltiel nous plonge dans un monde inquiétant, voire terrifiant, où des écrans ont monopolisé notre attention et notre vie, à tel point qu’il détruit ce qui nous relie aux autres. Non, ce n’est pas le scénario d’une nouvelle série dystopique de style orwellienne mais bien ce qui devient peu à peu une réalité qui, si nous ne prenons pas garde, confisquera ce qui nous reste de liberté.

Les nouveaux empereurs de la Silicon Valley façonnent un monde à leur image, celle d’une société sans contact repliée sur soi, défiant la souveraineté des Etats, au nom d’une philosophie libertarienne, prompte à détruire ce qui fonde nos démocraties. Ainsi des mécanismes d’ assujettissement se mettent en place comme le télé travail à vie avec le risque de se faire licencier en ligne comme cela s’est produit pour 3 500 employés d’Uber via la plate forme Zoom, la surveillance permanente par des caméras qui décèlent la moindre émotion grâce à une reconnaissance faciale particulièrement élaborée, dont les débuts sévissent déjà en Chine. Mais aussi, sur un plan plus personnel, les âmes solitaires pourront rencontrer leur âme sœur et dialogueront… avec une machine ou encore les personnes inconsolables pourront entrer en contact avec un être cher disparu via un avatar. Pis encore, pour les plus fortunés, pouvoir ne jamais mourir par un jeu de transfert de l’esprit et par l’encodage des souvenirs. Bienvenue dans le monde d’après !

Comment s’en sortir ? L’auteur exhorte le lecteur à s’arrêter, réfléchir au pourquoi du geste compulsif et addictif de taper sur un écran, de lever les yeux et de les diriger vers le monde qui l’entoure, privilégier le contact humain à la fausse promesse d’échanges virtuels, reconstruire les liens avec les autres et une société plus solidaire.

Je dirai également, développer l’éducation au numérique et aux médias à l’Ecole pour former des individus libres de leur choix en gardant les yeux grands ouverts….. hors écrans.

Les élèves de la Classe Média vont rencontrer très prochainement François Saltiel au Lycée Montaigne dans le cadre de leur formation. Les échanges seront sans nul doute riches et instructifs et feront l’objet d’un reportage filmé sur le blog. A bientôt, donc !

La Classe Média

NUIT CAUCHEMARDESQUE

Situation :

Pendant la nuit du 23 Novembre 2020, avec l’aide d’associations, des réfugiés installent leurs tentes place de la République. En effet, ils ont été chassés avec des bombes lacrymogènes par des policiers de leur ancien campement, situé Porte de Paris à Saint-Denis. Les associations contribuant à cette installation, en profitent pour montrer à l’Etat les conséquences de leur choix. Rapidement, la gendarmerie rapplique et n’hésite pas à employer la manière forte. Les gendarmes passent de force à travers les allées de tentes, marchent sur des réfugiés, retournent leurs tentes pour les faire sortir puis entreposent dans des camions ce qui leurs servaient de maison. Malheureusement, ce n’est que le début du cauchemar… Forcés de se déplacer pour trouver un autre lieu afin d’y passer la nuit, les réfugiés traversent tout Paris, poursuivis par la gendarmerie et leurs bombes lacrymogènes. Vers 1h00 du matin, certains ont réussi à atteindre Aubervilliers, où étaient présents des bénévoles pour prendre en charge les rescapés.

Sur les réseaux :

Sur les réseaux sociaux, indignation. Enormément d’utilisateurs repostent la story de Rémy Buisine, journaliste de Brut, qui a filmé toute la soirée. Ce traitement inhumain suscite la colère. Brut met en ligne le lendemain matin une publication avec ceci d’écrit : « Notre journaliste Rémy Buisine a été molesté à plusieurs reprises par un policier cette nuit alors qu’il couvrait pour Brut, l’évacuation violente de personnes migrantes par les forces de l’ordre. Nous allons demander des explications à la Préfecture de Police et au Ministère de l’Intérieur ». Avec la loi de la sécurité globale est-ce que ce genre d’image pourra continuer d’être publier ? Est-ce que le Ministère va fermer les yeux sur ces actes ?

Sources : Brut, Rémy Buisine

Ella Léger

Dans la cour des très grands.

Tout le monde en parle en ce moment. 2m20 à 16 ans! Vous ne rêvez pas, je vous parle bien de Victor Wembanyama, basketteur du club français de Nanterre 92.

Victor Wembanyama évoluera aussi au Pôle France », FFBB (fédération française de Basketball », 10/09/2020, Kévin Bosi

Né le 4 janvier 2004 au Chesnay, il commence le Basketball à l’Entente Le Chesnay-Versailles, avant de rejoindre le club de Nanterre 92 à 10 ans. Après avoir gagné de nombreux trophées (mondial minibasket de Bourbourg U11, champion de France U15…), il intègre le centre de formation du club. Après avoir fortement impressionné avec l’équipe espoir (10,1 points en moyenne par match, meilleur contreur de la phase aller du championnat espoir 2019-2020), l’imposant ailier fort est convoqué à deux reprises par l’entraîneur de l’équipe professionnelle, Pascal Donnadieu, mais ne joue que quelques secondes en fin de match.
Mais Victor Wembanyama n’impressionne pas seulement en club. En Août 2019, il participe à l’Euro U16 avec l’équipe de France en Italie. Il montre son talent tout au long de la compétition grâce à ses grandes performances, notamment en demi-finale de la compétition contre l’Italie. La France s’incline en finale contre l’Espagne, mais ramène tout de même une médaille d’argent. Au terme de la compétition, il fait partie des 5 meilleurs joueurs du tournoi.

Capture d’écran : « Rudy Gobert sur Victor Wembanyama: “c’est le plus grand talent, loin devant moi, que j’ai vu” », Basket Europe, 11/11/2020, Sacha Rutard

Forcément, ce talent indéniable a attiré l’œil des grandes écuries de NBA, qui comptent déjà 8 français, comme l’affirme le journaliste Keith Smith : «Il serait déjà le premier choix de la draft s’il se présentait cette année », « Un dirigeant m’a dit que le ‘tanking’ qu’il y aura pour le récupérer sera du jamais vu » (Eurosport, « Victor Wembanyama, le jeune prodige français qui fait (déjà) rêver la NBA », 30/10/2020, Antoine Pimmel).

Mais pour l’instant, ce prodige du Basketball continue de faire les beaux jours de l’équipe professionnelle du club de Nanterre 92 et le monde du Basketball a hâte de le voir évoluer.

Source : https://fr.wikipedia.org, https://www.eurosport.fr, http://www.ffbb.com

Adrien Da calva

LE FOOTBALLEUR AU GRAND CŒUR

Découvrons-en un peu plus sur lui :

Marcus Rashford (leparisien.fr)

Marcus Rashford est un footballeur international anglais de 23 ans, qui évolue au poste d’attaquant au club de Manchester United. Malgré son jeune âge, il a déjà battut des records comme celui du plus jeune butteur de Manchester United en Coupe d’Europe ou encore celui du plus jeune de l’histoire de la Première League (important championnat d’Angleterre) à inscrire un doublé. Ce dernier a grandit dans la pauvreté, d’où l’origine de son combat.

Ses combats de bienfaiteur :

Ce dernier mène un lourd combat contre la pauvreté infantile, c’est-à-dire la situation de grande pauvreté dans laquelle se trouve certains enfants. Voici quelques chiffres :

« Un enfant sur cinq vit dans les formes de pauvreté les plus extrêmes (avec moins de 1,90 $ par jour) et presque la moitié des enfants dans le monde vivent dans une pauvreté dite modérée (avec 3,10 $ par jour) » d’après l’ONU

En 2019, 30% des enfants vivraient sous le seuil de pauvreté en Angleterre

Avec la COVID-19, 32% des familles ont perdu des revenus

En Angleterre, des « free meals », autrement dit des repas gratuits, sont distribués aux plus démunis, notamment à la cantine pour les enfants. Pour certains, c’est le seul moment où ils pourront manger dans la journée. Rashford a réussi à maintenir cette aide pendant les vacances d’été mais, suite à la crise sanitaire ainsi qu’au problèmes économiques, Boris Johnson a refusé de la prolonger. Grâce à une campagne lancée sur les réseaux sociaux et à une pétition d’un million de signatures, le gouvernement a cédé et réattribué cette aide. Un sondage a révélé que cette compagne avait suscité 71% d’opinions favorables sur l’ensemble du pays.

Quel est le résultat de cet engagement ?

Grâce à lui et aux 190 millions d’euros débloqués pour financer le programme, un million d’enfants anglais pourront bénéficier de repas gratuits pendant les vacances de Noël mais également pendant les vacances de Pâques, celles d’été ainsi que de Noël 2021. Pour saluer le dévouement de Marcus Rashford, la reine Elizabeth II l’a fait membre de l’Ordre de l’Empire.

Ella Léger

Sources : Loopsider, France TV slash, leparisien.fr, Wikipédia, ONU.

A vos bateaux, le neuvième Vendée Globe est lancé !

Larguez les amarres.

Overfalls Foundationwww.overfalls.org

La dernière édition du Vendée Globe a été lancée le dimanche 8/11/2020 ; cette course mythique à la voile consiste à effectuer le tour du monde, en solitaire, sans escale, et sans assistance. Elle se déroule tous les 4 ans, avec un départ et une arrivée aux Sables d’Olonne depuis 1989. Cette compétition regroupe des imocas, bateaux de 60 pieds – de 18,28m de long pour 5 à 6 m de large. Cette année, le Vendée Globe fête ses 30 ans et pour cette 9ème édition, 33 skippers ont été sélectionnés dont 19 foilers. Les foilers sont les bateaux de dernière génération comportant des foils, appendices qui leur permettent de voler au-dessus de l’eau.

A 14h20, après avoir attendu plusieurs heures la tombée de la brume, le départ du Vendée Globe est donné par Ives Auvinet avec ses mots : “A vous toutes, et tous, amis, skippers, au nom de la SAEM organisatrice du Vendée Globe, je vous souhaite, très sincèrement un beau et un bon tour du monde ; et au plaisir de vous retrouver. Bon vent !! ». La météo est parfaite, le temps ensoleillé et une grosse dépression est annoncée pour cette première nuit.

En raison de cette année spéciale, c’est la première fois que les navigateurs remontent sur leurs voiliers depuis le reconfinement. Pour cette année, nous comptons plusieurs nouveaux bateaux de dernière génération tous sortis entre 2018 et 2020 : Charal, Apivia, Arkea Paprec, DMG Mori, Hugo Boss, Corum l’Epargne, et Advens Linked Out.

Le jeu a été créé en 2006, pour permettre aux passionnés de toutes nationalités de se confronter aux aventuriers…depuis leur salon. Il a toujours connu un succès fulgurant, mais avec plus d’un million de joueurs actifs pour cette 9ème édition, c’est bien au-dessus des attentes des spécialistes qui en espéraient 50.000. Le jeu est gratuit et disponible sur Internet comme sur mobile. Chaque joueur élabore une stratégie et dirige son bateau afin de trouver la trajectoire idéale selon les vents pour réaliser le tour du monde le plus rapidement.

Jean Le Cam (lacroix.fr)

Cette course est extrêmement difficile et seulement 300 marins ont effectué le tour du monde. D’abord les skippers ont peu de répits : ils doivent naviguer, réparer les fréquentes avaries techniques …et dormir ! Depuis le départ, les navigateurs ont rencontré 4 dépressions, des grosses accélérations des vents, avec des rafales jusqu’à plus de 40 nœuds. La première est arrivée lors de la première nuit, la deuxième dans la nuit du 9 au 10. Les deux suivantes ont été plus violentes : Thêta, la troisième s’est approchée des premiers bateaux le 13, tandis que la plus récente, l’anticyclone de Sainte-Hélène a été contournée le 21. Ces vents violents causent de nombreux dégâts sur le pont. Les marins ont deux solutions qui s’offrent à eux : les affronter ce qui leur permet d’accélérer mais éprouve le bateau, ou bien les contourner pour préserver le bateau. Ainsi, Newrest Art & Forest et Charal ont été contraints de retourner vers les Sables d’Olonne, pour réparer des avaries importantes. Ils parviennent à repartir mais comble de malchance, c’est au tour de Corum de rentrer, il démâte, et malheureusement il abandonne la course.

Quelques jours plus tard, le 18 novembre, les marins s’approchent du fameux « pot au noir ». Aussi dénommée zone de convergence intercontinentale, c’est un lieu où le vent peut s’arrêter soudainement comme de gros orages apparaitre violemment. Les navigateurs redoutent cette zone assez périlleuse, mais pour les leaders, ce pot au noir a été assez calme, plus compliqué pour les derniers.

10 jours et 20 minutes après le début de cette course, Alex Thomson sur Hugo Boss franchit l’équateur en premier. Par la suite les autres marins traversent cette ligne imaginaire et quelques-uns rendent hommage à Neptune en lui versant un peu d’alcool afin d’être protégé par le dieu des océans. Nous sommes maintenant à 14 jours de traversée et les trois premiers de cette course, sont Advens Linked Out, suivi par Apivia puis Hugo Boss. Le premier, le jeune dunkerquois Thomas Ruyant sur Advens Linked Out, a parcouru 9 910 km, en ce 22 novembre, il lui reste donc 36 600 km. La route est encore longue et semées d’embûches, notamment à cause des OFNI : nul ne peut savoir qui sera de retour en premier aux Sables d’Olonne.

Valentin Brogi

Sources:

http://www.lessablesdolonne-tourisme.com

http://www.vendeeglobes.org

La pauvreté progresse fortement chez les jeunes…

22%

Il s’agit du taux de pauvreté chez les jeunes, le double de celui de la population générale. Cette sombre réalité avait déjà été révélée en novembre 2019 lorsqu’un étudiant s’était immolé par le feu devant le CROUS de Lyon pour dénoncer ses difficultés financières et la précarité dans laquelle vit un nombre croissant de jeunes durant leurs études. Selon le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, 37% des étudiants bénéficient d’une bourse sur critères sociaux. Une étude de l’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) montre également que près d’un tiers des étudiants renoncent à des soins pour des raisons financières.

En 2015, l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) a publié un rapport sur le plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale , c’est-à-dire avec moins de 60 % du revenu médian, soit 987 euros par mois à cette date.

Cette proportion évolue donc défavorablement dans un contexte où, selon un rapport de l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), le coût des études ne cesse d’augmenter depuis 10 ans. Les étudiants qui ont besoin de travailler pour financer leurs études sont les plus concernés par la pauvreté. et dans 19 % des cas, l’activité rémunérée est considérée comme concurrente aux études. Lorsqu’on est obligé de travailler plus de 20h par semaine, cela pénalise durablement la réussite des études. Pour une partie de cette jeunesse, celle qui ne peut pas bénéficier de la solidarité familiale, c’est l’apprentissage de la précarité qui peut avoir un impact durable. Parmi ces étudiants travailleurs, 54 % d’entre eux estiment que leur emploi est indispensable pour vivre. Et plus le fait de travailler devient une nécessité, plus les étudiants sacrifient leurs chances de réussite. Le rapport de la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE) publié le 18 août démontre que le coût de la rentrée 2019 est en hausse de 1,96% par rapport à la rentrée 2018 pour s’établir à 2 285,26 euros par étudiant.

Cette situation alarmante précède la crise de la Covid mais le confinement a eu un effet grossissant sur cette réalité méconnue ou ignorée. Pour de nombreux analystes, nous n’avons jamais vécu une situation aussi dégradée depuis la seconde guerre mondiale.

Avec la crise sanitaire, la France semble ouvrir les yeux sur cette réalité: des familles, des personnes seules, des jeunes ont besoin de l’aide alimentaire pour ne pas avoir faim. En 2020, 8 millions de personnes ont à subir cette humiliation, soit 12% de la population.

Aujourd’hui en France, 1 jeune sur 4 ne dispose ni d’aide ni de soutien familial et vit sous le seuil de pauvreté. La jeunesse est-elle sacrifiée ?

Sources:

Rapport IGAS 2015

Le monde, les décodeurs, article publié le 19 juin 2020

France Inter, émission « le téléphone sonne » le jeudi 19 novembre 2020

Mathilde HEMERY