Par les liens forcés du mariage….

Chaque année , dans le monde, 12 millions de mineures sont mariées de force. Cela représente près d’une fille toutes les 2 secondes….

Mais alors que se cache-t-il réellement derrière ce terme?

D’après Wikipédia, “le mariage forcé est le fait de marier une personne contre sa volonté. Il s’agit d’un mariage arrangé où la famille impose le mariage à un enfant.

Considérée comme une atteinte aux droits de l’Homme par l’ONU, cette pratique est particulièrement répandue en Afrique, au Proche-Orient ou encore dans certains pays d’Asie. Néanmoins, attention! Ne blâmons pas trop vite ces pays-là: nous sommes nous-mêmes concernés par ce phénomène. En effet, selon le Groupe de femmes pour l’abolition des mutilations sexuelles (GAMS) plus de 70 000 jeunes filles seraient menacées par des mariages forcés en France. Sur moins de 270 000 mariages par an, ce chiffre est plus que conséquent… Les filles, souvent âgées d’une quinzaine d’années à peine, en sont les victimes les plus communes et se voient privées de leur liberté au nom de la fierté familiale, du souhait des parents ou par obligation sociale.

Les conséquences de ces mariages imposés sont terribles… violences conjugales, viols conjugaux entraînant souvent des grossesses non désirées, perte d’autonomie, de liberté, séquestration, déscolarisation, chantage affectif, précarité, dépendance économique tout ceci n’est qu’un bref aperçu de ce que peuvent subir ces femmes au quotidien.

De plus, le taux de mortalité dans les mariages forcés est très élevé. Effectivement, les violences physiques ou sexuelles peuvent souvent causer la mort et les grossesses précoces de ces jeunes filles connaissent parfois une fin tragique. Contracter le VIH est, en outre, courant dans le cadre des mariages forcés: en 2013 en Afrique, 74 % des adolescents atteints du VIH étaient des jeunes filles qui avaient été mariées de force.

Cependant, malgré ce que l’on peut penser, de nombreux hommes sont également mariés de force. On note par exemple que dans certaines ethnies comme les Hmong au Vietnam, la tradition du mariage forcé pour les garçons reste très forte même si ce n’est qu’après 18 ans.

En 2010, Stephanie Sinclair a photogaphié au Yémen, Tehani, 8 ans 
et Majed, 27 ans. A l’époque ils étaient mariés depuis déjà deux ans.
Au second plan Ghada, 8 ans également, et son mari.

Mais alors, que faire pour lutter contre ce fléau?

Partout dans le monde de nombreuses lois existent déjà et condamnent sévèrement le mariage forcé. A titre d’exemple, en France l’article 222-14-4 du code pénal le punit de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. L’annulation du mariage est également prévue en cas d’absence de consentement.

Toutefois, pour appuyer ces mesures une chose est essentielle, particulièrement dans les pays en développement: un meilleur accès à l’éducation. En effet, dans son rapport « Why Invest in Adolescent Girl », la Fondation des Nations Unies met en évidence le fait que ces mariages mettent un terme à la scolarisation des fillettes et des adolescentes. C’est pourquoi l’organisation demande l’amélioration de l’accès à l’éducation pour les filles comme pour les garçons. Cela permettrait d’ouvrir les esprits et les mentalités par la culture ainsi que l’instruction et peut-être de constituer une voie d’échappatoire pour ces jeunes mineures en détresse. Autre suggestion : mettre en place des actions préventives afin de détecter et rendre nuls les mariages forcés en commençant par s’assurer que les auditions des futurs époux, devant les autorités consulaires, soient séparées .

Depuis quelques années, le nombre de mariages forcés connaît un déclin, notamment en Inde où il a pratiquement été divisé par 2 : un progrès énorme.

Or, sans nouveaux avancements, d’ici 2050, 1,2 milliards de filles seront mariées avant leurs 18 ans

A voir également:

https://youtu.be/5GRVvuEwiaI, témoignage poignant de 3 jeunes femmes victimes de mariage forcé

Sources: – – – – –https://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_forcé#:~:text=Le%20Mariage%20forc%C3%A9%2C%20gravure%20de%201682.%20Le%20mariage,la%20famille%20impose%20le%20mariage%20%C3%A0%20un%20enfant.

https://www.sudouest.fr/2018/03/06/unicef-les-mariages-forces-diminuent-dans-le-monde-4256808-4803.php

https://www.topito.com/top-a-avoir-mariage-force

https://www.elle.fr/Societe/News/Dix-millions-de-mariages-forces-chaque-annee-dans-le-monde-2226606

Sources photo : Elle.fr

Inès Rousseaux

UNE TRANSITION IMPORTANTE

La transidentité est le fait que pour une personne transgenre, le sexe assignée à la naissance soit différent de l’identité de genre. Autrement dit, le ressenti personnel d’une personne transgenre et son sexe attribué à la naissance sont contradictoires. Il ne faut pas confondre identité de genre et identité sexuelle, qui fait alors référence au(x) genre(s) au(x)quel(s) est attiré un individu vis à vis d’autres personnes (hétéroséxualité, homoséxualité, bisexualité, panséxualité…). Les transgenres découvrent ce paradoxe à n’importe quel âge et moment de leur vie. Certains le découvre très jeune, d’autres non.

C’est l’exemple de Lillie, 8 ans, qui se rend compte que ses pronoms ne sont pas lui/il mais elle. En vu de son jeune âge, un changement hormonal et chirurgical ne peut pas être encore effectué. Vers ses 10 ans, elle pourra prendre des bloqueurs d’hormones puis à ses 16 ans, recevoir un traitement hormonal du sexe opposé. Tout l’entourage de la jeune fille a pris en compte ce changement sans aucun soucis. Cependant, biologiquement, elle est encore un garçon, ce qui n’affecte absolument pas la jeune fille et ses proches. Cette transition sociale est énormément aidée par le soutien des amis, de la famille…

D’autres personnes se rendent compte de leur transexualité beaucoup plus tard, comme l’acteur canadien Elliot Page, qui a fait son coming out transgenre ce premier décembre 2020, à l’âge de 33 ans. Il est connu pour avoir joué dans de nombreux films et séries comme Inception, X-men, Juno, Umbrella Academy… Elliot a pu profité d’un soutien très important, à la fois de la part de ses proches comme sa femme mais aussi par Hollywood et le monde du cinéma. Pourtant, même bien entouré, il a fait part de ses inquiétudes dans un message publié sur les réseaux à propos du regard de la société et de certaines personnes qui n’acceptent pas cette transition et qui violentent la comunauté transgenre (85% des trans disent avoir déjà subi des violences physiques et morales transphobes et même, plus de 58% d’entre-eux ont subi une discrimination liée au changement administratif).

Souvent la transidentité est confondu avec la transsexualité et pourtant, ce n’est pas la même chose et il faut y faire attention (comme à beaucoup d’autres choses que le genre)

Comme nous l’avons expliqué plus tôt, être transgenre, c’est affirmer une identité de genre différente que celle attribuée à la naissance. Ce genre que la personne exprime peut être féminin, masculin, mais pas seulement. C’est donc le cas de Elliott, qui n’a pas effectué d’opération.

Etre transexuel c’est avoir subi une opération de changement de sexe pour faire correspondre son corps à son identité de genre. Prenons l’exemple d’une personne née avec des organes génitaux féminins se faisant opérer pour les changer en organes masculins. Elle sera considérée comme un homme transsexuel. Ce sera le cas de Lillie si elle decide, à l’âge requit, de procéder à une opération.

Pour en savoir plus nous vous proposons de consulté deux sites très interessants et qui nous ont beaucoup aider :

“Transsexuel, travesti et transgenre : quelles sont les différences ?” – Vivre Trans (vivre-trans.fr)

Soutenons les personnes Trans – Inter LGBT (inter-lgbt.org)

Source : https://articles.cafeyn.co/455d71/marianne/2020-10-15/ces-enfants-qui-changent-de-sexe

https://fr.wikipedia.org/wiki/Transidentit%C3%A9

https://fr.wikipedia.org/wiki/Identit%C3%A9_de_genre

https://fr.wikipedia.org/wiki/Elliot_Page

Ella Léger

Louise Martin-Vandeweghe

À propos de La bonne épouse…

À une époque lointaine, quand on pouvait encore aller au cinéma (c’est-à-dire il y a une dizaine de jours), est sorti le film La bonne épouse. Cette comédie retrace la vie d’une école ménagère pour adolescentes à la fin des années 60 et les doutes de sa directrice, jouée par Juliette Binoche sur sa propre existence et sur celle de l’établissement qu’elle dirige.

smart

Dans la vraie vie, les premières écoles ménagères de niveau primaire ont été créées à la fin du XIXe siècle pour l’éducation des filles. Ces écoles se sont ensuite développées et tous les niveaux d’enseignement, du primaire au supérieur, ont été concernés à partir des années 1920. Pour la formation des agricultrices, des écoles particulières ont vu le jour. En 1923, une école ménagère d’enseignement supérieur agricole, l’école nationale d’agriculture pour jeunes filles de Coëtlogon, est créée à Rennes.

Elle recrute ses élèves sur concours, après le bac, dans toute la France. L’école à pour mission la formation d’enseignantes en arts ménagers et agricoles de niveaux primaire et secondaire. Dans les années 1950, l’école de Coëtlogon est si réputée qu’une bande de jeunes femmes s’y retrouve et se surnomment le clan des P : la Pomme venue du Morbihan, la Poire venue du val de Loire (en plus ça rime…) et la Prune venue de la région Agen. L’enseignement qu’elles reçoivent permet la diffusion de principes d’hygiène (peut-être un peu oubliés ces derniers temps…), et de nutrition qui s’avère essentielles pour la santé de générations d’enfants et pour l’amélioration de la santé de la population. De plus, l’enseignement ménager se transforme en enseignement de la comptabilité, de la gestion et des sciences économiques à la fin des années 60. Les enseignantes bénéficient ainsi d’une évolution de carrière d’autant plus intéressante, que, sans leur formation, elles seraient sans doute restées femmes au foyer ou épouses d’agriculteurs.

Ironie de l’histoire : l’une des élèves de Coëtlogon connaît un destin exceptionnel en tant qu’ « épouse de ». Colette Hubert, née en 1925, se marie en 1957 avec Léopold Sédar Senghor (1906-2001), président de la République du Sénégal, poète et membre de l’Académie française. Elle est malheureusement décédée le 20 Novembre 2019.

Sources : L’enseignement agricole, 150 ans d’histoire par T. Charmasson, M. Duvigneau, A-M. Lelorrain et H. Le Naou, Dijon, Educagri éditions, 1999, pages 82-83.

Témoignage oral d’une ancienne élève de Coëtlogon.

Photo : Un manuel de cuisine, collection particulière,

cliché : Jade Souleyreau

Jade Souleyreau

Monsieur le Procureur de la République de Paris # II

Lors du dernier épisode sur l’intervention du Procureur de la République de Paris dans le cadre des rendez-vous de Montaigne, nous avions évoqué le rôle qu’exerce notre procureur sur les affaires qu’il mène depuis le début de la prise de ses fonctions, sur son rôle sur notre société, les affaires auxquelles il a participé, et son rôle dans les tribunaux. Mais comme évoqué au dernier article peu de personne connaissent vraiment notre procureur actuel et pensent que François Molins occupe toujours ses fonctions.

Alors qui est Remy Heizt un procureur peu connu de ses habitants !!!

Monsieur Heizt est né le 26 octobre 1963 à Nancy dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand-Est actuelle. Lors de ses études, Monsieur Heizt a passé deux concours celui d’avocat et de magistrat pour avoir la certitude de travailler dans la juridiction comme font plusieurs journalistes de nos jours en passant parfois par 5 concours de journalisme. Il démarre sa carrière en 1989, durant ses débuts il a pu passer par les deux types de magistrature (du siège, du parquet). Il finira par décrocher le rôle de substitut1 du procureur au tribunal de Pontoise (95 IDF), rôle qu’il assurera pendant cinq ans avant de se rapprocher du politique en devenant chef du cabinet de Pascal Clément (chargé des relations avec l’Assemblée Nationale pendant la période du gouvernement d’Edouard Balladur).

En 1995, Monsieur Heizt décroche un de ses premiers grand rôle en tant que Procureur de la République du tribunal de grande instance de Saint-Malo où il devra gérer médiatiquement une affaire importante des années 90, l’affaire Godard. C’est en 2001 que notre procureur actuel se rapprochera de Paris en devenant vice-procureur de la République de Paris jusqu’en 2001. Il a finalement fait un passage assez rapide en tant que vice-procureur car six mois après son arrivée, Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre, l’appelle pour devenir son conseiller technique chargé de la justice. Monsieur Remy Heizt finira par abandonner totalement la juridiction pour s’orienter vers des choix politiques qui l’étiquèteront de droite (UMP2) pendant le gouvernement de Jacques Chirac. Il sera recruté en tant que délégué interministériel à la sécurité routière durant son mandat, il a participé à la mise en place des radars automatiques qu’il verra faire casser pendant la crise des gilets-jaune cette fois en tant que procureur. Sous son mandat, le taux de mortalité est passé de 7000 à 5000 morts sur nos routes, nous retiendrons, bien sûr, que ce dispositif aura participé à la baisse des morts sur les routes de France. Cela lui a valu d’avoir une distinction en public du président Jacques Chirac, quelques anciens collègues continueront de dire du bien de Monsieur Heizt.

Après la sécurité routière, il rejoindra le ministère de la justice avec le rôle de directeur de l’administration générale et de l’équipement. En 2008, il fera un grand retour dans le monde juridique en devenant procureur de la République de Metz et deviendra par la suite deux ans après, Président du Tribunal de Grande Instance de Bobigny où il marquera à nouveau les esprits par la qualité du travail fournit par celui-ci. Durant sa carrière, notre procureur a été : Premier Président de la Cour d’Appel de Colmar Substitut du procureur1 au tribunal de Pontoise Chargé des relations avec l’Assemblée Nationale, Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Saint-Malo, vice-Procureur de la République de Paris, conseiller technique chargé de la justice pour Matignon, délégué interministériel à la sécurité routière, Procureur de la République de Metz, Président du Tribunal de Grande Instance de Bobigny, Procureur de la République de Paris

La carrière de Remy Heizt est une carrière exceptionnelle qui me prendrai jusqu’à Noël à l’écrire en un article. Notre procureur aura marqué les esprits dans le monde juridique et politique.

Mais monsieur Heizt continuera-t-il de marquer les esprits à Paris ? Seules les affaires nous le dirons.

Substitut du procureur1 : un magistrat professionnel placé sous l’autorité du procureur de la république, qui lui délègue une partie de ses compétences.

UMP : Ancien nom du parti Les Républicains avant le changement du parti en 2015

Sources photo : 1ère photo : caradisiac.com ; 2ème photo : Jean Christophe Verhaegen, AFP.

Didi Yves-Lorice

Une nouvelle rubrique: politique, économique et société.

Cher(e)s lectrices, lecteurs
Je me nomme DIDI YVES-LORICE à la tête de la rubrique politique, économique et société du blog Classe Média du lycée Montaigne. J’écrirai différents articles sur l’actualité politique, économique et sociétale comme les différents procès marquants qui animent l’actualité en compagnie de mes collègues journalistes en herbe. Durant cette année, nous essaierons de vous garantir la qualité de nos supports pour bien vous informer.

Voici un article sur la visite exceptionnelle de Remy Heitz, Procureur de la République. Je vous présenterai à travers plusieurs articles la fonction et le rôle du procureur. J’essaierai également de mieux vous faire connaître le Procureur actuel de Paris.

Monsieur le Procureur de la République de Paris # I


Il y a maintenant un mois dans le cadre des rendez-vous de Montaigne notre établissement a accueilli le Procureur de la République de Paris, Remy Heizt. Mais une question se pose à nous élèves qui ne connaissons pas forcément la fonction et le procureur: qu’est-ce qu’un Procureur de la République ?

Le Procureur de la République de Paris est une figure importante du monde judiciaire et du jeu politique. C’est une fonction qui requiert le concours de magistrat car le procureur est avant tout magistrat du parquet. C’est un métier qui demande de travailler au service de l’intérêt général et pour la société. Il possède une forme de violence légale pour enfermer les personnes qui nuisent à la société et protéger la population. Le rôle qu’il incarne s’oppose aux avocats car les avocats travaillent pour l’intérêt particulier et personnel.

Le Procureur traite des affaires de viols, crimes et délits de récidives. Il peut arriver que le Procureur intervienne aussi dans de grandes affaires qui ne touchent pas Paris comme par exemple l’affaire sur l’incendie de Rouen. L’importance de l’affaire et les moyens, qui doivent être mobilisés, entraînent la réquisition du parquet de Paris qui possède des moyens financiers plus importants que ceux de Rouen. Cela permet d’avoir de meilleurs moyens pour poursuivre d’éventuels suspects. Quand Remy Heizt traite des affaires de première importance dans ou hors de Paris, il est à la tête du service d’enquête qu’il a lui-même choisi. Il poursuit alors en justice un prévenu, quand lui et son équipe ont rassemblé assez d’éléments à charge pour le présenter devant un juge. Pour pourvoir être sûr de condamner le suspect, il faut plusieurs preuves. Le procureur demande des perquisitions du domicile du prévenu ainsi qu’une réquisition d’objets personnels pouvant aider à trouver des éléments pour inculper le suspect. M. Heizt s’appuie sur les lois pour protéger les citoyens français.

Autre que son rôle dans les affaires juridiques, le Procureur possède un rôle médiatique. Il est chargé de mettre en lumière le portrait, la personnalité du suspect et les faits commis dans de grandes affaires. Nous avons pu l’observer pendant les périodes d’attentats en la personne de François Molins (ex Procureur de la République de Paris). Les fonctions que Monsieur Rémy Heizt possèdent aussi, sont des compétences aussi bien locales que nationales; cela lui vaut d’être le Procureur du parquet le plus important de France.

LA SUITE AU PROCHAIN NUMÉRO

DIDI YVES-LORICE

Soldes: la période des prix barrés

soldes– 30 %, – 40 % ou encore – 50 %, les traditionnelles étiquettes indiquant les réductions des soldes investissent les rayons du mercredi 11 janvier au mardi 21 février.

En effet, elles ont lieu deux fois par an, et pendant des périodes fixes de six semaines (soldes d’été et d’hiver). Durant les soldes, les prix sont exceptionnels, la durée pour en profiter est limitée et les quantités sont moindres, il n’y en aura donc pas pour tout le monde.

De plus, elles permettent aux commerçants de vider leur stock.

Les enseignes mettent aussi en place des codes promo et autres réductions cumulables avec les soldes (ou pas) afin d’inciter l’internaute à augmenter son panier d’achat.

Les soldes apparaissent pour la première fois à la fin du XIXème siècle grâce à la grande distribution.

C’est Simon Mannoury, fondateur du premier grand magasin parisien (1830) qui deviendra « Le Bon Marché » en 1852 qui met en place un système de prix fixes et affichés et il organise les premières soldes pour écouler des stocks d’invendus de la saison précédente.

Aujourd’hui, le recours aux soldes est une pratique qui concerne plus de la moitié de la population (56%) mais un quart est exclu. Les familles avec des enfants sont les cibles privilégiées des achats en soldes.

Faire les soldes est devenu une nécessité première pour le budget des consommateurs plutôt qu’un plaisir.

Les gens recherchent d’abord de l’habillement (pour 74,3% d’entre eux), mais aussi des articles de sport (39,8%), d’hygiène-beauté (27,6%), de culture (27,1%), d’ameublement / décoration (26,9%) et high-tech (25%). Et ce serait les hommes qui dépensent plus que les femmes!

Pour ceux qui ne veulent pas être confronté au monde dans les magasins, il existe internet. Cela fait gagner du temps, vous n’avez pas besoin de vous déplacer dans une boutique ou bien encore d’essayer des vêtements par exemple.

KUITCHOU Laëtitia

Foodora,Deliveroo, quels sont les emplois créés ?

De nouveaux emplois, pour une nouvelle économie ?

Depuis quelques années de nouveaux métiers dans la restauration rapide ont été créés : Les coursiers à vélo. Ils travaillent pour les grandes plateformes de livraison à domicile (Foodora, Deliveroo) et sont de plus en plus nombreux. Mais que se cache derrière ces nouveaux emplois ? Pourquoi séduisent-elles autant ? Sont-elles aussi bien qu’on ne le pense ?

1 Une activité très organisée

Le métier de coursier consiste à livrer des plats préparés dans des restaurants en un certain temps chez les clients qui les ont commandés via une application mobile. Ils doivent disposer d’un vélo qui leur appartient, d’un sac pour mettre les plats, d’une tenue et d’une application sur leur smartphone pour savoir où et quand ils doivent travailler (tous les trois fournis par l’entreprise). Le poste de coursier est facile d’accès puisqu’il suffit juste de créer son autoentreprise, de remplir un questionnaire, d’indiquer la plage horaire qui leur convient puis ils peuvent directement aller chercher le matériel, suivi d’une formation d’une demi-heure. Dans ce métier, tout tourne autour du smartphone, qui sert à accéder à l’application pour connaître chez qui prendre les plats et chez qui les livrer.
Cette application contient un agenda on-line où les livreurs ont accès à ce qu’ils appellent un « shifts » (une tranche horaire de la journée). Dans le cas de Take it Easy, les « shifts » sont renouvelés tous les lundis à 23h mais les shifts partent très vite car tous les gens se connectent. Les meilleurs coursiers son favorisés car les 20 meilleurs de l’entreprise ont droit à aller sur les shifts à 23h puis les 30 prochains à 23h10 et le reste à 23h15. Il ne suffit pas juste de savoir faire du vélo, il faut être aussi très performant ! Les coursiers sont notés par les restaurateurs, les clients et sont pénalisés en cas de retard ou de non présentation à un « shift ».
Une fois le « shift » attribué, il faut se rendre dans ce créneau horaire sur la zone indiqué (normalement près de chez soi) et effectuer les missions attribuées. Certaines plate-formes laissent les coursiers dans la zone, d’autres font évoluer les zones selon le parcours du coursier. Ils sont rémunérés à l’heure, à la livraison ou un mélange des deux selon les entreprises. D’après les témoignages, cela correspond à un peu plus que le SMIC (entre 15 et 20 €).
En dehors des misions, les relations avec la plate-forme se fait via des groupes fermés sur facebook ou wechat. Il y a peu de contacts physiques.
Les coursiers sont en général des hommes, étudiants et sportifs. On les appellent les « slashers ».

2 Travailler librement …

Le fonctionnement proposé par ces plateformes est différent des autres entreprises utilisant des travailleurs intérimaires comme les fast-food ou des grandes marques vestimentaire (Mac Donald, H&M…). En effet, les employés peuvent choisir leur horaires, qui sont souvent décalés par rapport aux cours de beaucoup d’étudiants (en soirée ou le week-end). Par ailleurs, l’activité est complètement flexible et permet de travailler selon ses envies. On peut s’arrêter quand on veut (sauf les « shifts » déjà pris) et recommencer très facilement.
C’est donc une activité idéale, payée un peu plus que le SMIC selon les témoignages, pour avoir un complément de revenu afin de financer des études ou pour des personnes en manque de revenus qui peuvent combiner plusieurs activités en même temps. Cela permet aussi à certains de concrétiser des projets personnels (start-up, projet artistique) tout en gardant une sécurité financière. En 2013, selon l’INSEE, 8,5 % de la population française exerçait plusieurs emplois simultanément.
De plus, ces plate-formes recrutent sans se soucier des diplômes ou des origines ethniques comme peuvent le faire certaines entreprises. C’est une véritable porte d’accès à l’emploi. Ainsi Take eat Easy a employé 2 500 coursiers en France après seulement 2 ans d’activité.
Les coursiers sont plus libres et il n’y a pas d’ambiance de concurrence direct avec d’autres personnes sur une même activité comme dans certaines entreprises. Par ailleurs, les missions données par ces plates-formes sont dans une zone proche de la position du coursier, ce qui limite les déplacements. Il n’y a donc pas de frais de transport à la charge du coursier pour aller travailler.

3 … mais sans protections

teecoursier-300x194-1Le principal défaut est que les coursiers sont travailleurs indépendants et pas salarié. Ainsi ils ne disposent d’aucune assurance en cas d’accident de travail ou de chômage. Comme cette activité est plutôt dangereuse, aucun revenu n’est prévu en cas de chute ou d’accident. De même, en cas d’arrêt de travail long, il n’y a pas d’assurance chômage prévu, puisque le coursier est son propre patron. Même dans une situation extrême, la faillite de la plate-forme, comme c’est arrivé à Take eat easy cet été, les coursiers n’ont pas de garantie de salaires en cas de faillite comme c’est le cas pour les salariés.
De plus en plus de coursiers demandent que leur statut soit redéfini. Des procès ont donc été intentés contre ces plate-formes, qui ne veulent pas donner à leurs coursiers des assurances ou des garanties de salaires en cas d’accident.
Par ailleurs, la rémunérations de ces emplois peut se situer en dessous des minimaux sociaux. Par exemple, à Londres, Deliveroo a voulu changer le mode de rémunération en passant d’une rémunération par heure à une rémunération par livraison, ce qui était beaucoup moins avantageux pour eux et en dessous du salaire minimum vivable. Suite à cette annonce, des manifestations ont eu lieu devant le siège de Delivroo à Londres. Finalement, la startup a cédé et laissé le choix du mode de rémunération aux coursiers.
Enfin, les relations sociales, à distance via des groupes facebook, sont très froides et occasionnent des comportements très durs et sans état d’âme vis à vis des coursiers. Ainsi, le moindre faux pas peut être désavantageux sans possibilité de discuter. Par exemple, Take It Easy a mis en place un système de pénalités automatiques. Si un livreur se désinscrit d’un « shift » il reçoit une pénalité et au bout de trois pénalités, le coursier est convoqué par son manager. Les coursiers sont aussi constamment suivis et notés par les clients et les restaurateurs.
Le développement des plate-formes de livraison de plat a permis la création rapide de nouveaux emplois : les coursiers à vélo. Selon la Fedae, 80 000 personnes travailleraient pour ces plate-formes (y-compris Uber). Elles offrent un complément de revenu rapide et très flexible en terme d’horaires. Cependant, en imposant le statut d’auto-entrepreneur aux coursiers, elles contournent le statut classique de salarié. Cela pose de vrais problèmes aux coursiers qui peuvent se trouver démunis face à un accident ou une faillite.
Les coursiers commencent à s’organiser afin d’obtenir des protections équivalentes aux salariés, voir même à requalifier leur contrat de prestations de services en contrat de travail. Une autre solution pour les coursiers peut être de se regrouper en coopérative comme c’est le cas en Belgique afin d’avoir le meilleur des deux mondes : le salariat via la coopérative et la flexibilité de la plate-forme.

Sources :
http://www.devenircoursiervelo.com
– Plates-formes numériques : les droits sociaux en discussion – LE MONDE 17.10.2016 Par Sarah Belouezzane
– La double vie des « slashers » – LE MONDE ECONOMIE 13.09.2016 Par Audrey Tonnelier
– Livraisons de repas à domicile : les coursiers à vélo s’organisent pour obtenir des droits – LE MONDE ECONOMIE 12.09.2016 Par Francine Aizicovici
– Travail à la demande, un futur qui se casse la gueule. – Organises-toi – JeunesOrganisésCombatifs – Medium.com
– Travailleurs indépendants : le revers du modèle de l’économie collaborative – LE MONDE ECONOMIE 11.08.2016 Par Sarah Belouezzane
– Jérôme Pimot, le coursier qui court après le salariat – LE MONDE ECONOMIE 07.11.2016 Par Francine Aizicovici

Ludo Meulle et Lilou Mayaux Barbero