Un devoir de mémoire
Deux élèves nous racontent leur sortie:

Les 3e4 et 3e5 sont allés à Caen le 20 mars pour visiter le Mémorial de la ville, ainsi que des bunkers et le cimetière américain d’Omaha Beach. Le 20 mars était également le jour de l’éclipse. Malheureusement, nous n’avons pas vu ce phénomène en raison du temps nuageux de Normandie. Mais cela n’a pas empêché les élèves des classes de garder la bonne humeur et de chanter aussi bien à 7h00 du matin qu’à 21h00. C’est dans cette joyeuse ambiance que nous sommes arrivés au Mémorial de Caen vers 10h30.
Une jeune femme nous a procuré des petits fascicules permettant de suivre la visite. Nous avons ensuite vu une vidéo nous présentant le Mémorial. Celui-ci est divisé en deux parties : une partie avant 1945 et l’autre après 1945. Lorsque la vidéo s’est terminée, nous nous sommes divisés en deux groupes pour éviter d’être trop nombreux au même endroit dans le musée. Ainsi, les 3e4 sont partis en premier. Malheureusement, ils furent très vite rattrapés par les 3e5 à cause d’un documentaire qu’ils avaient regardé durant la visite. C’est donc ensemble que nous avons continué la visite. Celle-ci commençait par une spirale qui nous emmenait peu à peu vers la guerre. Le mur s’assombrissait en même temps que l’on descendait, c’est à dire au fur et à mesure que la paix était menacée. L’entrée de la spirale était la fin de la Première Guerre Mondiale, tandis que la fin était le début de la Seconde. On arrivait ensuite dans un long couloir noir qui nous guidait vers la suite de la visite qui fut une succession de salles, représentant les différentes périodes de la guerre : la défaite française, la France de Vichy, la vie quotidienne sous l’Occupation, la résistance… Toutes sortes d’objets étaient exposés pour illustrer ces périodes comme des affiches, des photos…et également des films. Il y avait après l’espace « Guerre Mondiale Guerre Totale » qui montrait les persécutions et les exterminations. C’est à partir de ce moment-là que tous les élèves se sont éparpillés, allant chacun à son rythme. La plupart avaient arrêté de remplir le petit fascicule qui nous guidait.
Nous nous sommes tous retrouvés à la sortie de la partie « avant 1945 » pour nous diriger vers la deuxième, en attendant de voir un documentaire sur le débarquement, réalisé par Jacques Perrin. Certaines personnes ne sont pas allées au bout de la deuxième partie car nous devions aller voir le film. Celui-ci n’était pas ordinaire. En effet, l’écran était divisé en deux : d’un côté les alliés et l’autre les allemands. De cette manière, nous avons pu voir ce qui se passait au même moment dans les deux camps opposés. Puis l’heure tant attendue du déjeuner est arrivée. Nous nous sommes installés dans des grandes tentes qui se trouvaient non loin du Mémorial et dans lesquelles il y avait des tables de pique-nique.
Après cette pause, nous sommes retournés vers le car où nous attendait notre guide, Cécile. Elle était très gentille et intéressante, en revanche elle prononçait bizarrement certains mots. Elle nous a expliqué en détails le débarquement en Normandie des alliés et elle nous a emmené au cimetière d’Omaha Beach. Ce dernier se trouvait juste au-dessus de la plage. Lorsque nous sommes arrivés, il faisait tellement froid que nos mains étaient gelées. De plus, il y avait beaucoup de vent. Malgré ce temps, nous avons quand même pu admirer l’immense cimetière américain constitué uniquement de croix blanches, placées géométriquement. A l’entrée, se trouvait un monument aux morts qui était une statue représentant un soldat jeune, un grand mur où étaient inscrits tous les noms des soldats disparus. Il y avait également de part et d’autre du monument, des cartes gigantesques du débarquement du 6 juin 1944. Au centre du cimetière s’élevait une chapelle pour les morts.
Le car nous a ensuite déposé devant quatre bunkers allemands qui furent utilisés lors du débarquement. Nous sommes allés les visiter : ils y avaient d’énormes canons qui pouvaient tirer sur 20 km. C’est à cet endroit que la guide nous a laissé. De là, nous sommes directement partis pour Paris. Bien que nous étions fatigués, le trajet du retour fut très animé par les chansons des élèves du fond du car. C’est vers 21h00 que nous sommes arrivés devant le Lycée Montaigne et que cette belle journée fut terminée.
Albane Le Hagre 3e4
Le vendredi 20 mars, les classes de 3e4 et de 3e5 du collège Montaigne partent pour Caen en Basse-Normandie, le jour de l’éclipse partielle du soleil. Tout le monde est équipé de lunettes, mais le temps, très nuageux, nous empêche de voir le rare phénomène.
Les trois heures de trajet passent rapidement. Il y a une belle ambiance dans le car. Notre premier arrêt de la journée est le mémorial de Caen, un grand bâtiment, impressionnant au premier regard, puis on peut apercevoir cette phrase sur l’édifice : « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté ». Il y a aussi une sculpture de très
grande taille représentant un couple qui s’étreint, un symbole de la paix. On remarque une autre sculpture, plus discrète, qui représente un pistolet dont le bout est noué. Certains d’entre nous la connaissent car nous la travaillons pour notre oral d’histoire des arts, c’est une œuvre pacifiste, contre la guerre.
Nous rentrons dans le mémorial et on nous y distribue des fascicules qui nous accompagnent tout au long de notre visite. L’exposition débute par un film qui présente le mémorial de Caen, puis les deux classes se divisent et les 3e4 partent en tête. L’exposition sur la seconde guerre mondiale est
organisée en deux parties : avant 1945, et après 1945. Nous commençons par parcourir une spirale qui s’assombrit au fur et à mesure que nous nous rapprochons du début de la guerre en 1939. L’exposition est prenante, bouleversante pour certains. Tous les documents présentés : journaux, carnets intimes, affiches, vidéos, photographies, témoignent de la très dure réalité de la guerre.
Après deux heures très denses en émotions, nous nous rendons une nouvelle fois dans une salle de projection où est projeté un film sur le 6 juin 1944, le jour du débarquement. Un film sans paroles où l’on entend juste le bruit assourdissant des obus ou des mitraillettes. Un film qui retrace toute cette journée et alterne les images des plages d’hier et d’aujourd’hui.
L’heure du déjeuner arrive, et nous nous retrouvons tous sous des tentes pour pique-niquer. Une conférencière nous rejoint et nous reprenons le car pendant une quarantaine de minutes pour nous rendre au cimetière américain de Colleville-sur-Mer. Il se trouve juste à côté de Ohama Beach et beaucoup d’entre nous ont froid avec le vent qui souffle.
Le cimetière de l’armée américaine est très bien entretenu et les croix des Américains morts pendant le jour du débarquement sont bien trop nombreuses.
Nous entamons ensuite notre dernière visite de la journée. Nous sommes perdus dans la campagne et trouvons quatre bunkers que les Allemands utilisaient lors du 6 juin 1944, les canons pouvaient tirer jusqu’à vingt kilomètres.
Et, avec grand regret, nous prenons une dernière fois l’autocar pour rentrer à Paris, où nous arrivons vers 21 heures. Le trajet du retour est particulièrement agité, et nous chantons à tue-tête pendant trois heures, tout en appréhendant la fin de cette journée mémorable.
Liv Forsans