LES PHOTOS DE LA SEMAINE

Jordan Horowitz, le producteur de « La La Land » montre la carte du meilleur film « Moonlight » à côté de l’acteur américain Warren Beatty, après que ce dernier ait lu par erreur « La La Land » durant la 89ème cérémonie des Oscar, le 26 février à Hollywood.

(c) MARK RALSTON

Un homme sourit en participant au 31ème carnaval de boue « Bloco da Lama » à Paraty, au sud de Rio de Janeiro au Brésil, le 25 février 2017.

(c) ARIEL SUBIRA / AFP

David Kodat, coiffeur qui travaille habituellement dans son salon et lors de défilés de mode donne un peu de son temps libre pour coiffer les personnes précaires, vivant dans la rue à Strasbourg.

(c) Fréderick Florin
Astenza Brun

La face cachée de Mehdi Meklat

Mehdi est un brillant jeune homme de 24 ans, né dans la banlieue parisienne et d’origine maghrébine, qui s’est fait connaître par le Bondy Blog, un site d’information en ligne qui donne la parole aux quartiers « populaires » et à la jeunesse qui y habite.

Outre une chronique sur France Inter, il a aussi écrit deux romans « Burt out » et« Minute » et a eu plusieurs fois les honneurs d’articles dans la presse écrite qui lui ont été consacrés comme Libé, ou les Inrocks.

Il était en quelque sorte le chouchou des médias car il incarnait un certain modèle d’intégration. Or le 16 février dernier, on découvre que les très nombreux tweets racistes, antisémites, homophobes, sexistes et islamistes, publiés sur twitter depuis 2011 et signé sous le pseudo de Marcelin Deschamps ont en fait été écrits par le même Mehdi Meklat. Il s’ensuit de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et des débats dans la presse.

Après que l’affaire eut éclaté Mehdi Meklat s’est excusé sur les réseaux sociaux ; il a aussi expliqué que Marcelin Deschamps était un personnage de fiction… Mais ses explications n’ont pas convaincu. L’affaire reste à suivre ; il est à craindre qu’elle soit récupérée par des tendances politiques. Plus largement, ce fait divers pose aussi la question de l’anonymat si répandu sur les réseaux sociaux qui peut-être un problème vu leur rôle dans l’information des citoyens.

Bérénice Cahen

 

RIVERDALE

 

Ce 26 Janvier 2017, CW la chaine américaine à lancé sa nouvelle série Riverdale disponible sur la plateforme de streaming Netflix chaque semaine. Elle a été adaptée des comics Archie crées par Vic Bloom et Bob Montana.

Au premier abord cette série semble revisiter les clichés des séries « adolescentes » le héros beau gosse, l’amie réservée et la jeune fille populaire et méchante. Mais ensuite a l’inverse de Gossip Girl ou The Vampire Diares, aussi produits par CW la série semble plus sombre et  plus recherchée.

Elle raconte l’histoire de lycéens habitant la petite ville de Riverdale qui sous ses airs de ville tranquille cache de nombreux secrets. Suite a la mort de Jason Blossom le quotidien des héros sera bouleversé. Entre amour, secrets qui ressortent et enquêtes plus rien ne sera comme avant à Riverdale…

Excepté Cole Sprouse (Jughead dans la serie) qui est connu pour avoir joué dans « Zack et Cody » de Disney Channel, une majorité du reste du cast tient avec cette série son premier rôle important.

La saison 1 comportera 13 épisodes et le 6ème sort d’ailleurs ce vendredi  3 mars

Nina Bernard

12 mauvaises habitudes néfastes pour votre cerveau 

Le cerveau est un organe mystérieux, fascinant mais qui s’avère très fragile. On doit en prendre soin et d’ailleurs la plupart des gens adoptent de mauvaises habitudes qui endommagent leurs capacités mentales, augmentent la fatigue et endommagent le cerveau.

Voici 12 mauvaises habitudes qui nuisent à votre cerveau :

  1. Le tabagisme : En général, et vous le savez tous, fumer est mauvais pour la santé mais surtout pour le cerveau. La cigarette peut réduire la masse encéphalique et l’apport en oxygène dans le cerveau. De plus, le tabac est le premier facteur de maladies neurovégétatives comme l’Alzheimer. D’ailleurs, les amines hétérocycliques libérées lors de la combustion de la cigarette peuvent interférer dans les séquences d’ADN, et entrainer par la suite des mutations qui cancérisent les cellules.
  2. Les boissons alcooliques : La consommation d’alcool est mauvaise pour tous les organes mais surtout pour le cerveau. En plus, l’alcool tue les neurones et diminue la transmission de ceux-ci.
  3. Se passer du petit-déjeuner : Comme tout le monde le dit, le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée. Pourquoi ? Parce qu’il influence sur l’état physique et émotionnel de notre corps. Le cerveau a besoin de nutriments pour fonctionner normalement et diriger les processus physiologiques. Si on ne mange pas le petit-déjeuner, il puisera dans les réserves et fera un effort supplémentaire pour continuer son travail. Cela provoque une fatigue générale, un manque de concentration, des trous de mémoire et de la mauvaise humeur.
  4. Manquer de sommeil : Normalement, il faut dormir environ 8 heures pour que le cerveau puisse se reposer et aussi pour que les transformations métaboliques se passent de façon normale pour produire de l’énergie nécessaire et pour permettre aussi le bon renouvellement des cellules. Donc souvenez-vous que le manque de sommeil favorise la mort des cellules cérébrales à court terme et qu’il faut donc complétez son quota de sommeil.
  5. Manger trop de sucres : Manger trop de sucres raffinés, de farines ou encore de fritures favorise l’accumulation de substances nocives dans le corps et le développement de tumeurs, et surtout dérègle le système immunologique. Résultat ? Il y a malnutrition et ralentissement du développement neurologique.
  6. Manque de stimulation et d’activité mentale : Le cerveau est comme un muscle, il faut le travaillez pour qu’il soit fort. Donc, pour stimuler votre cerveau, lisez des livres, écrivez, ayez des discussions intelligentes. Ces activités vont augmenter votre mémoire, votre vitesse de réaction ainsi que votre capacité d’apprentissage.
  7. Trop manger : Manger des aliments dont notre corps n’a pas vraiment pas besoin peut causer une accumulation de substances excédentaires sous formes de graisses. Cela va provoquer le durcissement progressif de vos artères cérébrales et donc votre cerveau ne pourra plus fonctionner correctement.
  8. Trop s’exposer à la pollution : Notre cerveau a besoin en permanence d’apport en oxygène mais la pollution peut interférer son bon fonctionnement et réduire sa capacité cérébrale. Alors mettez un masque dans les endroits pollués si possible ou ne sortez pas.
  9. Le stress : Le stress occasionne de multiples réactions dans le système nerveux et réduit les capacités mentales. Mais surtout, il augmente le risque de crise cardiaque et d’AVC. Alors peu importe la situation, apprenez à gérer votre stress pour le bien de votre cerveau.
  10. Couvrir la tête la nuit : Si vous vous couvrez la tête en dormant, vous augmenterez la concentration en dioxyde de carbone et diminuerez l’apport en oxygène dans votre cerveau.

Mes conseils :

Ayez une alimentation saine et équilibrée en mangeant des légumes et des fruits riches en fibres pour stimuler l’activité cérébrale, mais n’oubliez pas les poissons riches en oméga 3 et en acides gras qui favorisent la communication entre les neurones. Bannissez les drogues, l’alcool et le tabac, et pratiquez des activités physiques régulières. Dormez suffisamment et ayez des pensées positives.

Mohamed HATTNA

Split

Trois adolescentes, un homme, 23 personnalités…

Kevin (interprété pas James McAvoy) atteint de trouble dissociatif de la personnalité possède 23 personnalités différentes. Longuement suivie en psychiatrie, l’une de ses nombreuses personnalités, depuis longtemps enfouie au plus profond de lui, fait subitement surface et prend de plus en plus d’importance, influant même sur ses autres personnalités.

Malgré son combat contre celle-ci, Kevin est contraint de kidnapper trois adolescentes.

Enfermées dans une cave, la mort paraît inévitable…

Film de M. Night Shyamalan

Sortie en salle le mercredi 22 février

Agathe DUSZKO

LES PHOTOS DE LA SEMAINE

Des fidèles attendent qu’un prêtre lance des bâtons sacrés pendant le festival annuel de l’homme nu ou «Hadaka Matsuri » au temple Saidaiji à Okayama dans l’ouest du Japon, le 18 février 2017
© BEHROUZ MEHRI / AFP

Des palestiniens grimpent sur le mur de séparation controversé situé à Bil’in près de Ramallah en Cisjordanie, le 17 février 2017.

 
© ABBAS MOMANI / AFP

 

 

 

 

 

 

 

Des jeunes gens prennent des « selfies» alors que des policiers anti-émeute se mettent en garde lors d’une manifestation contre la brutalité policière à Rennes, le 18 février 2017.

 
© JEAN-FRANCOIS MONIER /AFP
Astenza Brun

 

 

 

LOST de J. J. Abrams, Damon Lindelof et Jeffrey Lieber

Lost est une série américaine apparue en 2004 aux Etats-Unis et en 2005 en France. L’histoire est prenante et extrêmement complexe ce qui la différencie de nombreuses séries.

Le vol 815 de la compagnie Oceanic Airlines qui reliait Sydney à Los Angeles explose en plein vol au-dessus d’une île du Pacifique inconnue. Le cockpit, l’avant, ainsi que la queue de l’appareil tombent à des endroits différents de l’île, où les rescapés vont apprendre à cohabiter et survivre. Mais dès les premiers jours, ils se rendent compte qu’ils ne sont pas seuls sur ce bout de terre qui est le théâtre d’événements étranges : activité magnétique intense, apparitions de revenants, monstre inconnu rôdant dans la jungle ou encore indigènes hostiles surnommés Les Autres qui agissent sous l’influence d’un certain Jacob, un leader mystique.

C A S T I N G

L’histoire met en scène de très nombreux personnages tout au long de la série. Des personnages très importants font des apparitions et des disparitions plus ou moins longues, mais quelques-uns sont présents de manière permanente durant les 6 saisons :

Naveen Andrews : Sayid Jarrah

Daniel Dae Kim : Jin Kwon

Matthew Fox : Jack Shephard

Jorge Garcia : Hugo Reyes appelé Hurley

Josh Holloway : James appelé Sawyer

Kim Yoon-jin : Sun Kwon

Evangeline Lilly : Kate Austen

Terry O’Quinn : John Locke

De nombreux personnages importants ne sont pas mentionnés dans cette liste.

Le souci du détail est prédominant dans la série. Malgré les mystères de l’île, l’intrigue est principalement reliée aux personnages comme si l’île les confrontait à leur peur, à leur différents, à eux-mêmes.

Avec la complexité et la longueur de la série, on pourrait vite se perdre et de nombreuses personnes lâcheraient le fil très vite mais un récapitulatif très bien fait des épisodes précédents précède les débuts de chaque nouvel épisode : on reste accroché. Chaque épisode nous laisse sur une nouvelle intrigue, un nouveau mystère. On est alors facilement emporté dans la série et toujours poussé à regarder l’épisode suivant par l’envie de connaître le sort des rescapés.

La série a changé plusieurs fois de producteur ou autre ce qui parfois laisse quelques confusions chez le spectateur ; des intrigues sont lancées puis totalement abandonnées mais on oublie rapidement. Tout au long des 121 épisodes, le mystère est maintenu . On comprend tout seulement à la toute fin.

La série n’est pas de ma génération et a été oubliée de nos jours mais elle a été la première série à avoir eu un succès monumental comme connaissent certaines séries de nos jours. On pourrait presque dire qu’elle a lancé la mode des séries. Ce succès a été surtout appuyé par le tragique accident du vol Flash Airlines 604 survenu quelques temps auparavant faisant 148 morts. La série racontant la survie de passagers ayant survécu à un crash d’avion, des millions de téléspectateurs se sont intéressés à la série.

Je conseille absolument cette série qui vous accaparera immédiatement et ne vous relâchera pas avant le dernier épisode. Et je la conseille à n’importe quel âge ; la série convient autant à un adolescent qu’à un adulte. Il est impossible de ne pas aimer. Bon visionnage !

Thyl Mouchet

Billet d’humeur

La fin d’une partition politique ?

Depuis des décennies, notre scène politique était constituée de deux composants, de deux atomes inséparables marqués par une opposition idéologique (aujourd’hui disparue) qui s’est vue à chaque second tour des présidentielles (ou presque). Mais il semblerait, et ce n’est qu’une hypothèse, que l’échéance à venir n’offre pas cette opposition. Nous observons avec attention que les deux partis qui étaient jusque-là rois de ces élections puissent devenir de simples figurants. Les deux partis s’effondrent ; Les Républicains et son candidat se détruisent avec le « Pénélopegate » pendant que le Parti Socialiste est encore au plus bas dans les sondages.
Après l’observation de ces deux problématiques, une question doit être, à mon sens, posée : comment en est-on arrivé là ?
Pour que vous compreniez toute la complexité de l’affaire, il serait nécessaire de développer et de présenter tous les points principaux de cette fin de règne. La fin d’un pouvoir séparé et partagé entre la droite et la gauche.
L’objectif de ce texte est d’expliquer ce qui compose les deux plus grands camps politiques. Et de répondre à de nombreuses questions : qu’est-ce que la droite ? Qu’est-ce que la gauche ? Pourquoi les deux camps, majoritaires pourtant, semblent-ils épuisés aujourd’hui ?

La droite : son origine, ses idées et son égarement.
A l’origine, le nom même de « droite » fait référence au placement des députés pendant la Révolution : celui qui était pour la mort du roi se positionnait à gauche du président de l’assemblée, et celui qui était contre l’exécution du monarque se plaçait à droite. C’est donc sur ce point que la première différence s’est faite.

Au cours du XIXème siècle (car c’est sous ce siècle que l’idéologie politique s’est formée avec insistance), la droite semble dominer le débat politique : nous assistons, en effet, à la naissance de trois courants qui forment l’origine, le noyau de la droite française. Ces trois mouvances exposent trois idées bien précises : tout d’abord, ce qui constitue presque le fondement de la droite traditionnelle, c’est le royalisme, le monarchisme : dans cette thématique, deux courants se construisent, l’orléanisme et le légitimisme. Ce dernier est la branche sans doute la plus conservatrice, car elle tient sur un principe simple : la monarchie absolue. Le catholicisme est bien entendue la religion d’Etat, le roi a bien sur tous les pouvoirs ; il n’y a que le Christ qui s’élève au-dessus du monarque. Ce royalisme acharné semble représenter la branche la plus conservatrice, la plus radicale de la droite ; et s’est illustré d’ailleurs, sans grand succès, par l’accession du Comte d’Artois sur le trône de France. Mais le légitimisme se met en opposition avec l’orléanisme ; à l’inverse ce courant expose une vision d’un pouvoir plus libérale, au niveau de l’économie et des mœurs (à une certaine échelle néanmoins). Les maîtres mots de cette mouvance sont : libéralisme, modération et bourgeoisie. L’orléanisme est issu du nom Orléans (une branche de la famille royale). Cela a une réelle signification car lorsque Louis-Philippe d’Orléans est appelé à gouverner la France, il intègre, au grand bonheur des libéraux, républicains et jacobins, les idéaux de la Révolution et de l’Empire (il se fait appeler « Roi des Français », accepte le drapeau tricolore…) mais, au grand malheur des légitimistes, dénature le rôle même du roi. C’est donc au cours de ce siècle que ces deux mouvements ne cesseront de s’affronter.

D’autre part, la droite française contient, en ses rangs, une racine profonde qui existe et perdure encore et encore : le bonapartisme. Né du nom de l’empereur Napoléon Ier, il est essentiellement construit sous le règne de son neveu : Louis Bonaparte, dit Napoléon III. Cette pensée politique présente plusieurs caractères : premièrement, le pouvoir de l’Etat est essentiel (surtout au niveau économique), le libéralisme à caractère modéré est inclus et l’avancée sociale est primordiale au beau fonctionnement de l’économie du pays. D’un autre point de vue, et sur une vision constitutionnelle et institutionnelle, le bonapartisme accepte et intègre les idées de 1789 et, oserais-je dire, utilise la démocratie. Si nous prenons l’exemple de Napoléon III : l’exercice du pouvoir est, dans un premier temps, autoritaire. Mais la légitimité populaire reste au centre de la politique de l’Empereur (les plébiscites ont été nombreux).

On retrouve aujourd’hui, quelques résidus de ces courants. Mais il en est ainsi ; la droite s’est modifiée, transformée, métamorphosée : le bonapartisme est resté très puissant au début de notre Vème République (Mitterrand aimait à dire que le général de Gaulle était bonapartiste). En effet, il semble, et avec assurance, que le vieux général présente tous les points pour être qualifier de tel. Mais le courant qui, à mon sens, a persisté, c’est l’orléanisme. Devenu le centre droit de la politique moderne, il se range dans la nouvelle droite, modérée, ouverte, tolérante.

Aujourd’hui, je ne sais plus où la droite est ; où se range-t-elle ; est-elle pro-européenne, eurosceptique ; est-elle libérale, ultra libérale ? C’est dans cette incompréhension latente et durable que les électeurs sont appelés à voter. Où est la droite ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Elle parait perdue entre LR, Rassemblement Pour la France, Mouvement Pour la France, Debout la France, UDI et le MODEM. Entre tous ces partis, entre tous ces mouvements, lequel est gaulliste, lequel est libéral, lequel est souverainiste… Je me sens perdu, comme les millions d’électeurs je ne fais plus la différence. Car en effet, et c’est triste à dire, la droite s’est égarée ; il faut qu’elle se retrouve ; qu’elle retrouve sa nature première. Elle est même rejoint par la gauche, au centre, dans l’idéologie libérale ; mais nous reviendrons sur ce point.

La gauche, la déception d’un siècle.
Descendez, demandez, interrogez les gens : demandez-leur ce que veut dire la gauche ? La gauche, à l’inverse de la droite, repose sur des principes beaucoup plus républicains, beaucoup plus démocratiques. On résume généralement le mot gauche à la laïcité, l’égalité, la justice sociale, et d’autres expressions. Mais elle est plus complexe que cela ; plus contradictoire. Elle se mélange entre le libéralisme, le marxisme, le socialisme, l’anarchisme, le socialisme libertaire, le socialisme radical, le socialisme autoritaire… Mais si la gauche a pu exister, c’est grâce à ces trois mouvements de départ : le républicanisme, le jacobinisme et le libéralisme. Elle s’est également formée grâce à des penseurs, grâce à des personnages etc…

La gauche depuis trois siècles s’est constituée autour de trois grands atomes, formant une molécule compacte. A la grande différence de la droite, l’idéologie dite de gauche a su persister. Trois pensées qui se rejoignent sur un même point : la république a tout prix. Mais cette course perpétuelle qui n’a pour seul but un pouvoir républicain, offre une manière de gouverner différente pour chaque parti.

Le XIXème siècle connait une vague libérale. Les monarchies sont ainsi, soient balayées, soient transformées, modifiées. La France en paye le prix fort avec la monarchie de juillet. Les libéraux deviennent presque les maîtres de ce temps ; ils arrivent à se faire entendre, grâce notamment à de nombreux intellectuels, et grâce également aux combats de l’époque. Les libéraux se basent sur des principes simples : les libertés individuelles, le libéralisme économique et enfin la diminution du rôle de l’Etat. Le libéralisme se met dans une position très ambiguë ; il est à la fois l’ennemi du socialisme mais il est aussi son ami, il est le combattant du conservatisme mais est également son allié. Le libéralisme est la doctrine la plus malsaine et la plus contradictoire de notre temps. Elle se place au centre mais pactise avec la gauche et la droite. Les libéraux sont bien sur des démocrates, leur modèle le plus cher est celui d’un système parlementaire, c’est le règne de la dictature de la majorité comme l’expliquait Tocqueville. Les libéraux sont inclassables, ce sont les « marchandeurs » du pouvoir ; ils pactisent avec tous ; la Nation pour eux n’existe pas, la patrie n’est plus, le marché prend le dessus sur tout. Le rêve du libéralisme, et il s’est bientôt accompli, réside dans la fin de l’Etat.

Les jacobins, cette branche de la gauche, la plus radicale de toute, retient un principe qui se dresse en opposition avec le libéralisme : le pouvoir excessif de l’Etat. Les jacobins présentent une idée bien précise : une République autoritaire, qui assume son ordre, puis, surtout, le pouvoir doit être centralisé ; la République est à Paris. Cet autoritarisme assumé s’est vu à l’œuvre : il a donné les heures les plus sombres de la Révolution : la Terreur (1793-1794). Les massacres se multipliaient au nom d’un processus révolutionnaire ; toute cette barbarie dirigée par le comité de Salut public où l’on compte Robespierre (le chef), St Just, Collot d’Herbois, et tant d’autres. Pas de pitié pour les ennemis de la Révolution ! Dans cette période, les massacres, les pillages sont fréquents : les clercs, les nobles, les vestiges de la monarchie sont détruits, bafoués, violés soient par des Sans Culottes suivis par les Montagnards, soient par les mouvements populaires pris dans le feu de l’action, emportant avec eux des centaines et des milliers de mort. Sous la Terreur, l’anarchie (dans le sens de désordre) est reine, on laisse les tueries se propager sans les arrêter, et même, elles sont encouragées ; mais comme l’expliquait Platon : l’anarchie est liée à la Tyrannie (plus précisément, la démocratie mène à l’anarchie, et celle-ci conduit à la tyrannie), du fait que le pouvoir jacobin a combiné ces deux poisons, créant un mélange de non-droit et de barbarie légale ; tout le contraire de la pensée même de la Révolution s’est produit. De plus, ce processus ultra-révolutionnaire a donné le premier exemple du totalitarisme ; rappelons tout de même que cette période n’est qu’un avant-gout de la grande terreur stalinienne produite à la fin des années 1930. Mais cette idéologie semble s’être imposée dans la gauche, car cette culture jacobine est restée ; l’ADN jacobin a persisté : Paris est le centre de tout, la République est toujours présente, et l’héritage politique de cette pensée s’est transmise notamment dans la gauche de la gauche, celle de Mélenchon.

Un autre mouvement marque les monarchies post-révolutionnaires : c’est le républicanisme, en clair les républicains. Ce sont avant tout des modérés, des progressistes proches des libéraux, ils représentent une grande majorité de la gauche. Les républicains ont toujours été une force à gauche : notamment dans les débuts de la IIIème République. Ainsi, les républicains se divisent, à travers l’histoire, en deux catégories : il y a en effet, les républicains libéraux et les républicains socialistes. Les républicains remplacent politiquement et non idéologiquement les jacobins. Ces derniers cesseront d’exister pendant un certain temps.

La gauche s’est également renforcée par le nombre d’intellectuels : Marx, Proudhon, Bakounine, Blanc, Michel, Hegel, Jaurès… Car tous ces grands penseurs ont fondé l’idéologie socialiste (l’anarchisme également), et par-delà, bâti la gauche d’aujourd’hui. Car quel est le parti de la gauche aujourd’hui ? C’est le parti socialiste, même s’il se meurt. Bien que le parti communiste fût devenu (dans les années 60) le premier parti de France, il convient de dire que la gauche moderne s’est présentée aux yeux des Français sous la forme d’un parti appelé socialiste.

Le libéralisme : un bain mortel.
La gauche n’existe plus, la droite s’est égarée : voilà le constat qui est dressé. Aujourd’hui, nous observons, avec effroi, que les deux partis majoritaires de ce pays se sont noyés, pendant 30 ans, dans une idéologie libérale portant le nom singulier d’Europe. Car il est dit que le Traité de Maastricht en 1992, encouragé par Mitterrand, était une porte beaucoup trop ouverte sur la mondialisation. Laissant naître un ultralibéralisme, consumant les souverainetés des pays et la puissance de l’Etat : la droite et la gauche ont offert la France au libéralisme. Mais avant de procéder à cette offrande honteuse, plusieurs plans de réformes, plusieurs décisions ont bâti le libéralisme ambiant.

Privatisation par privatisation, nouveaux impôts se succédant, la France vit avec une complexité puissante : elle est soit trop sociale, soit trop libérale, ce qui nous range dans une problématique économique immense. Que le gouvernement soit de gauche ou de droite, le résultat est le même : la montée des extrêmes. Ce bain mortel appelé libéralisme ne fait naître que des fruits malades, presque pourris. Le centrisme européen est devenu roi : centre droit, centre gauche se sont rejoints pour prier le Dieu européen. Mais là où la gauche a perdu la partie, c’est qu’elle s’est trahie sur des principes qui relèvent d’une pensée strictement démocratique. Souvenons-nous qu’en 2005, le NON l’emporté à 55%. Un NON massif qui a été pourtant effrontément gommé.
Croire que la France sortirait de la crise sans l’Europe ; croire que la France pourrait s’imposer dans le monde de demain sans l’Europe serait idiot, inconscient et non réfléchi. L’UE est une organisation qui doit être gardée mais modifiée. Il faut créer une assemblée européenne qui n’aurait pour seul but que de protéger les peuples de notre belle Europe. Car il est certain qu’aujourd’hui, et demain, le débat démocratique se fera entre un pro-européen et un eurosceptique.

Corentin Masson

Les violences policières…

Justice pour Théo

La violente interpellation de Théo jeudi dernier à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) n’en finit plus de faire réagir. En effet, lors de cette arrestation plus que musclée dans la Cité des 3000, le jeune homme de 22 ans a été victime de violence inqualifiable de la part des forces de l’ordre. Il a également été insulté par ces derniers qui lui ont proféré des propos humiliants et racistes. Dimanche soir, un policier a été mis en examen pour viol et trois de ses collègues pour violences volontaires en réunion. Les quatre fonctionnaires ont été suspendus de leurs fonctions. Gravement blessé au niveau de la zone rectale, le jeune homme, qui a dû être opéré, est toujours hospitalisé. Il s’est vu prescrire par un médecin de l’hôpital 60 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Viol ou violences ? Une semaine après l’interpellation de Théo, les défenseurs du jeune homme et des fonctionnaires s’opposent sur la qualification des faits.
Selon l’article 222-23 du Code pénal, « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol ». Le viol est un crime jugé en cour d’assises qui peut être puni jusqu’à quinze ans de réclusion. Si le policier mis en examen pour viol est jugé, il est passible d’une peine de vingt ans pour viol aggravé du fait de sa qualité.
Plusieurs centaines de personnes ont participé à une marche, lundi, à Aulnay-sous-Bois, scandant « Justice pour Théo ».

Les habitants, parmi lesquels de nombreux jeunes vêtus d’un tee-shirt blanc réclamant « justice », se sont rassemblés au pied de l’immeuble où vit le jeune homme, dans la cité des 3.000 puis ont commencé à marcher, vers l’antenne du commissariat située au cœur de cette vaste cité, en chantant La Marseillaise.
Beaucoup d’incompréhension de la part des manifestants qui ne s’insurgent contre le fait que l’on puisse dire que l’affaire Théo soit un accident.

Après son témoignage et la visite de François Hollande, président de la République, à son chevet, Théo a reçu le soutien de nombreuses célébrités, les messages se sont multipliés sur la toile autour du mot d’ordre «Justice pour Théo». Des messages revenaient souvent, comme la référence à l’affaire Adama Traoré en juillet 2016, décédé dans des circonstances encore obscures après un contrôle de police, ou encore aux décès de Zyed et Bouna, déclencheur des violences urbaines de 2005.

En guise de conclusion, je dirai que quelque soit le motif d’interpellation, la dignité de tout être humain doit être préservée si nous ne voulons pas qu’un fossé de haine et de défiance se creuse entre les forces de l’ordre et la jeunesse des quartiers populaires.

#JusticepourThéo #Justicepourtous #JusticepourAdama

Laetitia K.