L’Équateur : Un pays en marche vers le Narco-État
Depuis quelques années, l’Équateur vit des moments difficiles. Avant très paisible, le pays a sombré dans le chaos avec une série d’événements tragiques, dont des assassinats et des évasions de grands criminels, plongeant ainsi dans le trafic de drogue et la violence. L’équateur est rapidement tombé dans le narco trafic et sombre de plus en plus donc dans le narco-état.
Du « paradis à l’enfer »
Il n’y a pas si longtemps, en 2010, l’Équateur était considéré comme l’un des endroits les plus sûrs d’Amérique latine avec un des taux de criminalité les plus faibles. Les gens y vivaient paisiblement, épargnés par les graves problèmes de criminalité qui touchaient d’autres pays de la région. Mais depuis cela, les choses ont changé.
L’arrivée des cartels mexicains (mexicanisation) en Amérique latine a changé la donne. L’Équateur est devenu un lieu de passage pour le trafic de drogue, en particulier la cocaïne destinée à l’Europe et aux États-Unis. Cette présence a alimenté la montée de la violence et du crime dans le pays.
En 2019, un nouveau gouvernement de droite après des années de gouvernement de gauche a été élu avec des idées d’austérité. Ils ont fermé plusieurs ministères importants (justice, intérieur), augmenté les prix des biens de premières nécessités et réduit les aides sociales, ce qui a entraîné une hausse de la pauvretée et de la colère parmi la population qui s’est donc révoltée.
Cette colère s’est manifestée à travers le plus grand mouvement social de l’histoire du pays et un décret d’état d’urgence. Les gens sont descendus dans les rues pour exprimer leur mécontentement face à la situation économique difficile et ont exigé des changements.
Une montée en flèche de la violence
Depuis 2018, les rues sont devenues plus dangereuses que jamais(hausse de 800%). La pauvreté a augmentée ce qui a entrainé l’arrivée de nombreux gangs et une influence en constante aumentation. Le nombre d’assassinats a augmenté de manière anormale, faisant de l’Équateur l’un des pays les plus violents d’Amérique latine. En 2022, le pays a même enregistré son année la plus meurtrière.
En 2023, des scandales de corruption ont secoué le gouvernement. Le président a été menacé de destitution et a dissout l’assemblée pour espérer retrouver du soutien. Des politiciens ont été accusés de fraudes fiscales et de trafic d’influence, réduisant donc la confiance du peuple.
Des assassinats politiques ont également eu lieu, suscitant la peur et l’incertitude parmi la population.
Une situation qui tourne mal
Le 15 Octobre, Daniel Noboa, le fils de l’homme le plus riche du pays est élu président de l’Equateur, durant cette élection un des candidats avait été assassiné par les hommes de main de Fito après avoir dénoncé des menaces de la part du chef des Choneros. Les assassins ont tous été retrouvés puis assassiné en prison par d’autres membres du gang. Fito fut arrête par la suite et mena une vie de luxe en prison, il pouvait naviguer comme il le souhaitait et était également respecter par tous. Les prisons deviennent rapidement des repères pour les gangs.
Le 7 janvier 2024, le chef redouté des Choneros, Fito l’ennemi public numéro 1, s’est échappé de prison, semant la terreur dans tout le pays. Les membres du gang de Los Lobos rivaux des Choneros dont le chef s’était échappé de prison peu après Fito ont pris en otage un plateau de télévision à Guayaquil pour montrer leur force, provoquant ainsi un état d’urgence déclaré par le président et « un conflit armé interne.
L’avenir semble incertain. Les gangs continuent de prospérer, les évasions de prisonniers se multiplient et la violence ne montre aucun signe de ralentissement. Le pays a besoin de solutions urgentes pour sortir de cette spirale de chaos. On espère donc une remise en place du pays même si nous pensons que ça risque de continuer à aller vers le fond en prenant en compte les nombreux gangs en liberté et le gouvernement assez fébrile.
Charlotte et Julien
La Tribune de Montaigne 