Iran : Un pays en état de choc

Ce lundi 20 mai a été annoncée la mort du président iranien, Ebrahim Raïssi, dans un accident d’hélicoptère.

Dimanche 19 mai dans l’après-midi, les médias de l’État avaient d’abord évoqué un « atterrissage difficile » mais après de nombreuses heures de démentis et d’informations contradictoires, ils ont fini par évoquer un « crash ». L’hélicoptère transportant le président de 63 ans et huit autres personnes a disparu alors qu’il survolait une région montagneuse et peu habitée du nord-ouest du pays. L’appareil faisait partie d’un convoi de trois hélicoptères qui transportait la délégation du président vers Téhéran. Parmi les victimes figurent également le ministre des Affaires étrangères, le gouverneur de la province d’Azerbaïdjan oriental, le principal imam de la région, le chef de la sécurité du président ainsi que trois membres d’équipage. L’épave a été découverte lundi matin à l’aube dans la région de Jolfa, près de la ville de Varzaghan. Peu avant, le président iranien avait inauguré un barrage à la frontière accompagné de son homologue azerbaïdjanais, à la frontière entre les deux pays.

Le gouvernement iranien a confirmé un peu plus tard dans la matinée la mort du président dans un communiqué officiel et assuré que celle-ci n’allait pas entrainer « la moindre perturbation dans l’administration » du pays car le prochain président doit être élu dans un délai maximum de 50 jours. Dans l’intervalle, il est remplacé par le vice-président Mohammad Mokhber. Le pays va observer un deuil national de cinq jours. Certains médias internationaux ont évoqué la rumeur d’une implication d’Israël dans cette disparition, accusation démentie par le gouvernement israélien.

Le président Raïssi, un des plus conservateurs de l’histoire iranienne, occupait un rôle d’exécutant chargé des affaires courantes, mais le véritable maître du pays est, depuis 1989, l’ayatollah Ali Khamenei. Le Guide suprême de la République islamique iranienne et chef des armées est considéré comme « l’un des dix principaux ennemis de la presse et de la liberté d’expression » par le Comité pour la protection des journalistes.

Marnie

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