Jeux Olympiques 2024 à Paris : est-ce vraiment une bonne nouvelle ?

Annonce de l’importante hausse du prix des tickets de métro, propriétaires qui souhaitent louer leur appartement à des prix exorbitants pendant les Jeux Olympiques de 2024 à Paris, que va-t-il se passer économiquement parlant pendant cette période de presque un mois à Paris ? Quelles en seront les conséquences pour les Parisiens ?

Les tickets de métro

Pendant les Jeux Olympiques à Paris, le prix du ticket de métro à l’unité va passer de 2,10 à 4 euros, et le carnet de 10 tickets passera lui de 16,90 à 32 euros, c’est presque le double !!

Pourtant, Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France avait promis aux Parisiens qu’ils n’auraient pas à payer le surcoût lié aux JO 2024, ce qui ne l’a apparemment pas empêché d’assumer ce doublement de tarif des transports en commun, qui aura lieu du 20 juillet au 8 septembre, soit bien au-delà de la période des Jeux Olympiques qui, rappelons-le, se dérouleront du 26 juillet au 11 août… Malgré la demande de la mairie de Paris, Valérie Pécresse n’a pas souhaité revenir sur sa décision et a appelé les Franciliens qui n’auraient pas de carte Navigo ou de Liberté+ (payant au mois ou à l’année, ceux-ci ne seront pas impactés) à acheter le nombre de tickets de métro nécessaires avant l’augmentation des prix. Pour elle, les Parisiens ne seront pas touchés, et se seront donc les touristes et les usagers occasionnels qui payeront le surcoût. A vérifier…

Quant aux touristes donc, loin de l’idée de la gratuité des transports en commun pendant les JO autrefois évoquée, ils devront privilégier l’utilisation d’un pass Paris 2024, qui revient presque au prix d’un Navigo pour un mois, avec 16 euros la journée et 70 euros la semaine pour se déplacer dans toute l’Ile de France.

Mais alors pourquoi une telle hausse ? Les autorités franciliennes la justifient par l’augmentation de l’offre des transports en commun (15%), en raison de l’affluence gigantesque qui aura lieu, alors même qu’aujourd’hui les transports sont déjà saturés aux heures de pointe… En effet, le déploiement du personnel et l’augmentation du nombre de trains entrainera un surcoût pour les exploitants du réseau ferré, estimé à 200 millions d’euros.

D’ailleurs, mis à part Rio, Paris est bien la seule ville à avoir, en plus de laisser les transports payants, augmenté fortement leur coût pendant les JO, puisque Londres (2012), Pékin (2008) et Athènes (2004) les avaient rendus gratuit. Mais même Rio n’avait pas rendu les transports aussi chers, avec un pass de l’équivalent de 7 euros la journée et 44 la semaine. De plus, ce dernier le devait aux grands travaux qui avaient dus être réalisés dans la ville de Carioca.

Cependant, il faut nuancer cette différence en tenant compte de l’offre des transports, bien plus importante à Paris.

Rappelons que la gratuité des transports à Paris pendant les JO avait autrefois été envisagée et même vantée (notamment lors de la candidature de la ville en 2015) mais que depuis, il a été décidé que Paris devait réviser ses équilibres financiers « afin de dégager des marges de manœuvre permettant de faire face aux surcoûts imprévus de l’inflation et de se concentrer vers les dépenses clés».

Alors, coût des tickets de métro justifiés ou pas ? Valérie Pécresse a-t-elle bien tenue sa promesse ? Paris est-elle légitime d’une telle augmentation ? A vous de voir…

Locations et profits des Parisiens

Aujourd’hui, à Paris, nous sommes 2 millions d’habitants (à Paris intra-muros seulement), pendant les JO, 11 millions de visiteurs sont attendus.

Face à ce tsunami de visiteurs, durant une période en plus très chaude de l’année, si ce n’est caniculaire, les Parisiens qui ne tiennent pas de commerce n’ont sûrement qu’une seule envie : s’enfuir ! Tous n’en auront pas la possibilité, obligés de rester à leur poste (c’est le cas notamment pour les pompiers), parce que tout le monde ne peut pas prendre ses vacances en même temps, ou encore simplement parce qu’ils n’en ont pas les moyens.

Quoiqu’il en soit, certains comptent bien compenser le désavantage de l’affluence des touristes en générant le maximum d’argent. Et pour cela, rien de plus simple que de louer son appartement à des prix exorbitants aux 2,3 millions de touristes qui seront en quête d’un logement durant la période des Jeux Olympiques.

Cette opportunité concerne principalement les propriétaires, les locataires ne pouvant sous-louer leur appartement à moins d’un accord avec le propriétaire. D’autant plus que contrairement aux propriétaires qui peuvent louer leur appartement au prix qu’ils souhaitent (et ils en profiteront assurément), les locataires ne peuvent le louer à un prix supérieur au loyer.

Aujourd’hui, avec les diverses plateformes de mise en location d’appartements telles que Airbnb (pour ne citer que la plus connue), il est très aisé de louer son appartement ou sa maison.

Cette initiative peut cependant faire débat, moralement parlant : certains peuvent y voir un concept quelque peu capitaliste et profitant, tandis que d’autres y voient quelque chose de parfaitement légitime, surtout compte tenu de la situation et du désagrément occasionné.

Réels profits économiques ?

Accueillir un événement tel que les Jeux Olympiques demande un investissement considérable, afin d’assurer ne serait-ce que les épreuves des Jeux, en mettant en place les infrastructures nécessaires. Mais si les villes du monde entier candidatent pour les accueillir, c’est bien parce que finalement, ça devient rentable. Mais alors, quelles retombées économiques pour les JO à Paris ?

En effet, accueillir les JO demande une organisation monstre et n’est pas toujours agréable pour les habitants des villes concernées. Ainsi, le COJO et les représentants gouvernements n’ont cessé de mettre en avant, pour justifier cet événement à Paris, les retombées économiques qu’il avait.

Mais les inquiétudes quant aux risques budgétaires demeurent malgré la présence des assurances de maîtrise des coûts. Selon une étude du cabinet Asterès, les JO devraient engendrer 116 000 emplois et une valeur ajoutée de 9,8 milliards d’euros liée aux dépenses d’organisation, le budget total s’élevant actuellement à 8,8 milliards d’euros. Ces chiffres vous semblent significatifs ? Ils ne représentent en réalité que 0,4% du PIB français, c’est très peu.

En réalité ces dépenses ne se concentrent pas uniquement sur l’année 2024, avec des effets économiques ayant lieu avant et après l’événement. Si les retombées économiques restent difficiles à quantifier, les JO auront bel et bien un impact positif sur le tourisme. En revanche, certains visiteurs préféreront éviter la ville à cette période, en raison de la hausse des prix, des commerces, des logements et des transports, ces derniers qui seront en plus saturés. Mais la conséquence de l’événement sur l’image et l’attractivité de la ville sont surtout liés à la réussite de l’événement, et seront donc observables une fois les JO passés.

Mais ce n’est pas qu’une histoire de retombées économiques pour l’Etat. Les habitants seront très impactés, que ce soit, d’un côté, les commerces et les entreprises privées qui récolteront des bénéfices incroyables, profitant de l’activité touristique démultipliée ; ou d’un autre, les habitants eux-mêmes qui subiront la hausse des prix des commerces alentours (surtout pour l’alimentation…), hausse qui risque de ne pas baisser de si vite même après la fin des JO, alors même que le contexte de l’inflation pose déjà grand problème pour bon nombre de foyers.

Alors, l’investissement que sont les Jeux Olympiques vaut-il réellement le coup ? A qui profite-il ?

Sources : Sortir à Paris, Libération, Generali, Capital

Alixe Pinot

La presse sans papier est l’avenir ou utiliserons-nous toujours le support papier ?

De nos jours, le monde évolue rapidement grâce aux avancées technologiques, et la presse n’est pas épargnée par ces changements. L’utilisation croissante des appareils électroniques tels que les téléphones, les tablettes et les ordinateurs a donné naissance à un nouveau mode de consommation de l’information : la presse sans papier. Cela soulève la question de savoir si ce nouveau format prendra la place du support papier traditionnel ou si ce dernier continuera à être utilisé. Nous analyserons les avantages et les inconvénients de la presse sans papier et du support papier, afin de déterminer si la presse sans papier est l’avenir de l’industrie de la presse.

La presse sans papier présente de nombreux avantages. Tout d’abord, elle est écologique, car elle ne nécessite pas l’utilisation de papier. L’industrie de la presse utilise chaque année d’énormes quantités de papier, nécessitant la coupe d’arbres ce qui a un impact important sur l’environnement. En utilisant des supports électroniques, nous pourrions réduire considérablement la déforestation et l’empreinte carbone.

De plus, la presse sans papier permet une diffusion de l’information plus rapide et plus efficace. Grâce à internet, les informations peuvent être mises à jour en temps réel et accessibles à tous, partout dans le monde. En quelques clics, les lecteurs peuvent avoir accès à une multitude de sources d’information, sans avoir à attendre l’édition papier du lendemain. Cette rapidité favorise également le journalisme d’investigation, car les journalistes peuvent facilement accéder à des bases de données en ligne et rechercher des informations pertinentes.

Enfin, la presse sans papier offre une expérience interactive aux lecteurs. Grâce aux fonctionnalités multimédias intégrées, les articles peuvent être accompagnés de vidéos, d’images et d’illustrations dynamiques. Cela rend la lecture plus engageante et suscite l’intérêt du lecteur.

Malgré cela, le support papier a encore ses partisans. Tout d’abord, la lecture d’un journal ou d’un magazine imprimé sur papier offre une expérience sensorielle unique. Le toucher du papier, la possibilité de le griffonner rendent la lecture plus agréable pour certains lecteurs. Ensuite, 53% de la population mondiale n’à pas accès à internet, lorsque ce n’est pas l’état qui interdit ou limite l’accès aux médias étrangers ou non. De plus, le support papier peut être lu n’importe où, même lorsqu’il n’y a pas d’accès à l’électricité ou à internet. Enfin, différentes études scientifiques s’accordent sur le fait que le support papier donne de bien meilleurs résultats en matière de compréhension et s’informer sur un support papier a un impact environnemental moindre que celui du support électronique.

En outre, certaines personnes préfèrent l’aspect tangible des journaux et des magazines imprimés. Ces supports peuvent être conservés et collectionnés, ce qui permet de créer une bibliothèque personnelle et de revivre des moments historiques à travers les pages jaunies.

Bien que la presse sans papier offre de nombreux avantages en termes de rapidité, d’interactivité et d’impact environnemental, il semble peu probable que le support papier disparaisse complètement. Les lecteurs gardent une certaine nostalgie du support papier et apprécient l’expérience sensorielle qu’il offre. De plus, dans certaines régions du monde où l’accès à l’internet est limité, le support papier reste essentiel pour la diffusion de l’information. Par conséquent, il est probable que le futur de l’industrie de la presse se situe dans une coexistence des deux supports, avec une prédominance croissante de la presse sans papier, mais sans éliminer complètement le support papier traditionnel.

Mattéo Velasco 

Lucien Louet