Une grève historique à Hollywood.

Le 14 juillet 2023, les acteurs d’Hollywood se sont mis en grève. L’organisation SAG-AFTRA, Screen Actors Guild-American Federation of Television and Radio Artists, représente plus de 160 000 acteurs, figurants et professionnels des médias du monde entier, dont elle défend les droits : amélioration des conditions de travail, augmentation des salaires, accès au système de santé…

En juin 2023, leur contrat avec le syndicat AMPTP, qui représente les producteurs de cinéma et de télévision, s’est terminé et les membres du syndicat SAG-AFTRA ont menacé de faire grève s’ils ne parvenaient pas à un meilleur accord d’ici le 30 juin. Le 27 juin, plus de 300 acteurs ont signé une lettre menaçant de faire grève. Les signataires incluaient entre-autre Meryl Streep, Jennifer Lawrence et Rami Malek. Le 28 juin, la lettre avait été signée par plus de 1000 personnes. Leurs revendications étaient principalement l’augmentation de la rémunération des acteurs dans un contexte des plateformes de streaming (puisque le média est rediffusé) et la régulation de l’utilisation de l’intelligence artificielle et des voix et visages générés par ordinateur dans l’industrie du divertissement. Le 13 juillet, le syndicat annonce avoir voté unanimement en faveur de la grève. Il est extrêmement rare que ces syndicats se mettent en grève, la dernière fois remonte à 1980. Dès le début, le président des Etats-Unis Joe Biden a soutenu ce mouvement.

Il y a eu de nombreuses marches et manifestations, principalement à Los Angeles mais aussi à New York, comme le 18 juillet, où une trentaine de membres de l’organisation SAG-AFTRA ont manifesté au pied des bureaux de Netflix. Ou encore le 22 août quand plusieurs professionnels du cinéma et de la télévision américaine se sont rassemblés devant les sièges d’Amazon et de HBO. Il était étonnant de voir défiler de grandes célébrités aux côtés des techniciens anonymes.

Cette grève a complètement bloqué Hollywood et a provoqué la perte de 45 000 emplois et de 6.5 milliards de dollars pour l’économie de l’état de Californie. Après une durée record de 118 jours de grève, les deux parties sont arrivées à un accord le 8 novembre et les grèves se sont achevées le 9 novembre à 00h01.

Marnie.

Le pari risqué du PFC.

Le 3 novembre 2023 le Paris FC ( le deuxième plus gros club de Paris ), dont l’équipe masculine évolue aujourd’hui en Ligue 2 (la seconde division française) et dont l’équipe féminine joue en D1 Arkema, a annoncé la gratuité de toutes les places des matchs se jouant à domicile, au Stade Charléty.

Pourquoi une telle décision ?

Cette décision a pu paraitre folle car on imagine bien les impacts sur le budget du club après la mise en place d’une telle décision, mais le président du club, Pierre Ferracci a déclaré au sujet de ce choix encore jamais vu dans le monde du football professionnel que sa décision avait été prise en raison de deux facteurs : le manque de public au stade Charlety ( ce qui crée donc forcément un manque d’ambiance ) et le problème de l’accessibilité des places dans les clubs de football professionnels, à ce sujet il déclare d’ailleurs : “On a envie de rendre le football plus attractif (…) Les citoyens ont des problèmes de pouvoir d’achat, les jeunes en particulier (…). Dans ces cas-là, qu’est-ce qu’on fait ? On coupe les loisirs et on coupe notamment le football ou le cinéma. On y vient donc moins. On veut rendre ce football plus accessible et plus populaire”.

Les conséquences économiques.

La question qu’on est en droit de se poser est : Ce choix a-t-il des répercussions économiques sur le club ? La réponse est : quasiment pas, le budget du club est de 25 millions d’euros cette année et l’argent accumulé grâce aux places n’y contribuaient qu’à hauteur de 500 000 euros.

De plus, le Paris FC espère grâce à cette action exceptionnelle trouver de nouveaux investisseurs.

Les conséquences.

Depuis cette annonce, seul 1 match a été joué ( victoire du Paris FC face à Bastia sur le score de 1-0 ) et l’opération a eu un succès relatif : Le nombre de places vendues a doublé (8000 cette fois pour une moyenne de 4000 la saison dernière ) mais le stade n’a été rempli que d’environ 6500 places alors que sa capacité est de 20000.

Source : Libération

Le Parisien

l’Équipe

Simon Peyrel et Timothée Hallais.