Tirs à la station Bibliothèque François Mitterrand.

Ce mardi 31 octobre, à la station de métro Bibliothèque François Mitterrand, une femme entièrement voilée s’est fait tirer dessus plusieurs fois par la police, la blessant grièvement à l’abdomen. Elle avait avant cela proféré des menaces envers les passagers du métro ou les policiers qui l’ont interpelé comme « Vous allez tous y passer » ou « Allahou Akbar » selon les dires des témoins cités dans le discours du préfet de police. Les policiers auraient ouvert le feu après que la victime a refusé d’obtempérer. Une vérification a confirmé qu’elle n’avait aucune arme sur elle. Au dernières nouvelles, la femme a subi des opérations et est toujours en réanimation. Elle avait déjà été interpelée par des militaires du plan Vigipirate en juillet 2021, armée d’un tournevis, et tenant des propos à caractère religieux, puis internée en hôpital psychiatrique, pour schizophrénie. Comme la perquisition de son domicile n’a rien donné, il est très probable que ses troubles psychologiques l’ont poussé a proféré ces menaces, sans aucune radicalisation de sa part.

A la vue de ces évènements, deux points de vue s’offrent :

D’un côté, on peut blâmer les policiers d’avoir tiré sans réellement avoir la certitude que cette femme était un véritable danger. De plus, il est dit que la femme était loin au moment où les policiers ont tiré, et que leur visibilité était obstruée par de la fumée et des poteaux. On peut donc se dire que ces policiers ont tiré sans considération, ni réelle preuve du danger que représente cette femme.

D’un autre côté, on peut se dire que, vu le contexte actuel c’est-à-dire l’attentat d’Arras, les nombreuses alertes à la bombe, la France qui est passé en urgence attentat, et les risques d’attentat bien plus forts que d’habitude, on peut comprendre pourquoi ces policiers ont tiré aussi tôt, sûrement dans la crainte d’un attentat plus présente qu’en temps normal.

Je pense que ce tir est donc plus justifiable dans la situation actuelle qu’en temps normal.

Une enquête a été ouverte sur les deux policiers par l’IGPN, la justice tranchera si ce tir était justifié ou non.

Jean Salva

Laisser un commentaire