Le samedi 7 octobre, le Hamas, une organisation classée comme terroriste par la majorité des pays occidentaux, a lancé une attaque massive sur Israël depuis la bande de Gaza.
Dans cet article, nous nous pencherons sur les conséquences de cette attaque sans précédent.
Les impacts locaux sur les populations israéliennes et palestiniennes. L’attaque du Hamas a eu un impact direct sur les populations vivant dans les zones touchées par les tirs de roquettes. Les civils israéliens, en particulier ceux résidant près de la bande de Gaza, ont vécu dans un climat d’insécurité et de peur constante dans les heures et jours qui ont suivi l’attaque.
Le sentiment anti-arabe des Israéliens et de la communauté juive n’a fait qu’augmenter à la suite de cette attaque. Du côté palestinien, à Gaza, l’offensive israélienne a entraîné un bilan humain tragique, avec de nombreuses victimes civiles, dont des enfants.
Les infrastructures, déjà fragilisées par le blocus en place depuis des années, ont été davantage endommagées, affectant l’accès à l’eau potable, à l’électricité et aux soins de santé. La situation humanitaire déjà précaire dans la bande de Gaza s’est ainsi aggravée. De plus, les civils palestiniens de la bande de Gaza ont reçu l’ordre de se rendre vers le Sud de la bande. Cependant, pour de nombreuses ONG, ce déplacement serait catastrophique pour les civils déjà blessés et entraînerait une mort certaines de centaines de Gazaouis.
Les répercussions régionales et le changement des formations stratégiques
L’attaque du Hamas a aussi eu des conséquences géopolitiques dans la région. On observe notamment un renforcement des alliances entre certains acteurs du Moyen-Orient. Israël a pu compter sur le soutien des États-Unis, qui ont réaffirmé leur engagement envers sa sécurité.
Cependant, des pays arabes comme les Émirats arabes unis et le Bahreïn, qui avaient récemment normalisé leurs relations avec Israël, essayent désormais de faire pression sur les Etats-Unis afin qu’Israël arrête la colonisation de la Palestine. En parallèle, cette situation a également exacerbé les tensions entre les acteurs régionaux. L’Iran, le principal soutien du Hamas, a condamné l’intervention israélienne et continue de jouer un rôle clé dans le soutien diplomatique et économique aux groupes militants de la région.
L’Égypte a d’abord refusé l’arrivée de Palestiniens sur son territoire. Le gouvernement égyptien avait fait ce choix car, malgré son soutien aux Palestiniens, il redoutait l’arrivée de Frères Musulmans, un groupe considéré comme terroriste par l’Égypte. Les Palestiniens voulant fuir le blocus se retrouvent coincés à la frontière, ne comptant que sur les quelques passages mis en place par l’Égypte qui redoute d’être débordée par cette catastrophe humanitaire.
Le sentiment antisémite et antisioniste a lui aussi énormément augmenté depuis la réplique d’Israël sur Gaza et les accusations de crimes de guerre envers l’armée israélienne. Partout dans le monde des actes antisémites ont lieu, ce qui crée une paranoïa dans les milieux juifs.
Les Etats-Unis étant les principaux alliés d’Israël, les occidentaux redoutent que certains pays arabes se rapprochent de puissances du Sud comme le Brésil, la Chine ou la Russie, ce qui pourrait bouleverser l’ordre mondial.
Les divisions politiques au niveau mondial
L’attaque du Hamas a engendré des répercussions politiques majeures à travers le monde.
Au sein d’Israël, cette crise a suscité une contestation du pouvoir en place, dirigé par le premier ministre Benjamin Netanyahu. De nombreux citoyens israéliens ont exprimé leur mécontentement concernant la gestion de la situation et les décisions prises par le gouvernement. Les familles des otages souhaitent que le premier ministre israélien mette davantage d’efforts pour la libération des victimes et certains réclament même la démission du gouvernement Israélien. Par ailleurs, au niveau international, la question du Hamas a également divisé la scène politique, notamment en France. La gauche française a été confrontée à des divergences d’opinions concernant la position à adopter envers le Hamas. Certains membres ont plaidé en faveur d’un dialogue et d’une médiation, tandis que d’autres ont prôné une approche plus ferme vis-à-vis de l’organisation considérée comme terroriste par certains pays.
Le refus initial de LFI de condamner le Hamas comme groupe terroriste a encore plus accentué la division au sein de la NUPES. Même au sein de la majorité présidentielle, tous les élus ne suivent pas la position du Président qui essaye de maintenir une position équilibrée entre l’aide apportée à Israël et l’aide humanitaire apportée aux civils palestiniens.
L’attaque du Hamas sur Israël a suscité des réflexions cruciales tant au niveau régional qu’international.
Les enjeux politiques et géopolitiques soulevés par cet événement mettent en lumière la nécessité d’approches novatrices pour favoriser la paix et la stabilité dans la région.
Il devient impératif d’encourager le dialogue et la coopération, tout en maintenant un engagement ferme envers la résolution pacifique des conflits.
Le chemin vers une coexistence harmonieuse entre les deux états tels que le prévoyaient les accords d’Oslo exigera un investissement continu de la part de la communauté internationale.
Sources :
https://www.youtube.com/watch?v=rTyzhdrGhHU
https://www.youtube.com/watch?v=up0PfEvJQEY
https://www.youtube.com/watch?v=MwshTHAYjHg
https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20231017-seule-porte-de-sortie-possible-de-gaza-l-égypte-refuse-de-laisser-entrer-les-palestiniens
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/02/a-rafah-au-point-de-passage-entre-l-egypte-et-gaza-les-gens-se-battaient-pour-passer_6197846_3210.html
https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/10/29/la-majorite-presidentielle-se-fracture-sur-le-conflit-entre-israel-et-le-hamas_6197146_823448.html
https://www.tf1info.fr/international/guerre-hamas-gaza-demission-maintenant-de-tel-aviv-a-jerusalem-des-manifestants-accentuent-la-pression-sur-benyamin-netanyahou-2275199.html
Timothée Hallais