Halloween, une fête mondiale ?

Quelles sont les origines d’Halloween ?

Si on vous dit Halloween, vous pensez probablement aux Etats- Unis. Pourtant, cette fête est née en Irlande. C’était à l’origine une célébration païenne connue sous le nom de Samain, qui marquait la fin de l’été. Initialement, cette fête comportait des rites druidiques et des banquets. Halloween est donc une version moderne de la Samain. Le 31 octobre était considéré comme étant la nuit dédiée au dieu de la mort, Samain, et a donc été choisi comme date de célébration de la fête. Le nom « Halloween » vient de « All Hallows Even » qui signifie « la fête de tous les saints » ou « veille de la Toussaint ».

Halloween est l’une des fêtes les plus importantes d’Irlande.
Si vous avez la chance de vous rendre en Irlande pendant la période d’Halloween, vous verrez sûrement des feux de joie. La tradition consiste à organiser de gigantesques feux de joie afin d’éloigner les mauvais esprits et de conjurer les sorts. Vous pourrez aussi goûter le gâteau traditionnel d’Halloween en Irlande : le Barmbrack, une sorte de cake aux fruits, à l’intérieur duquel est caché un objet. Les Irlandais fabriquent également des Jack o’ lantern, des citrouilles dans lesquelles ils placent des bougies, afin d’éloigner les esprits malveillants. Le nom des citrouilles fait référence à une légende selon laquelle un homme très cruel nommé Stingy Jack n’aurait pas été accepté au Paradis à sa mort, et se serait vu refusé l’entrée à l’enfer par le Diable, pour l’avoir défié deux fois par le passé. Le Diable lui aurait néanmoins offert des braises issues de l’Enfer, mises dans un navet servant de torche. Au XIXe siècle, de nombreux Irlandais ont émigré aux Etats- Unis où il n’y avait pas de navet. Ils ont donc choisi la citrouille, à l’époque plus répandue aux USA.

Halloween, une institution aux Etats- Unis.
« Trick or treat ! ».
Cette phrase résonne dans les rues d’Amérique, prononcée par des enfants déguisés qui frappent aux portes à la recherche de sucreries. Là- bas, Halloween est presque une institution. Les Américains décorent leurs maisons (environ un américain sur deux décore sa maison pour Halloween) ainsi que les rues et les magasins.
De grands défilés déguisés sont organisées dans les rues. L’un des plus connus est La Grande Parade de New York, qui se déroule chaque année depuis 1973 sur la 6e avenue. Cet événement réunit près de 50 000 personnes déguisées qui viennent faire la fête et plus de 2 millions de spectateurs !

Au Mexique aussi, Halloween est sacré !
« Dia de los Muertos », ou le « jour des morts », désigne l’appellation de la fête par les Mexicains. Chez eux, Halloween n’a aucune signification triste. Au contraire, c’est un hommage en musique fait aux défunts qui illustre la fascination des Mexicains pour la mort. En effet, ces derniers dansent devant les tombes : selon une ancienne croyance mexicaine, les morts viennent une fois par an nous rendre visite de l’au- delà.
Cette tradition remonte à près de 3000 ans. A l’époque, les Mexicains avaient une vision cyclique du temps. Ils pensaient que la mort faisait partie de la vie et que les défunts se rendaient dans le pays des morts, avant d’atteindre leur lieu de repos éternel.
Les habitants participent également à des défilés dans les rues décorées, déguisés en squelettes et peuvent goûter des produits typiques préparés pour l’occasion, tels que des « calaveras », des crânes en sucre ou en chocolat.

Et en France, alors ?
Halloween a été importée en France dans les années 1990. Pourtant, en France, la fête est loin de susciter le même engouement que dans d’autres pays. Ici, Halloween est majoritairement vu comme une fête commerciale importée des pays anglo-saxons. Seulement 29% des français déclarent fêter Halloween. On retrouve donc peu l’esprit festif qu’Halloween génère ailleurs.

Aujourd’hui, Halloween a presque tout perdu de sa signification culturelle et religieuse. Il s’agit avant tout d’un bon moyen de faire la fête et de manger des bonbons !

Elisa Moreau

Sources :
Quand Halloween débarqua en France (francetvinfo.fr)
Halloween en Irlande : une fête de tradition • Guide Irlande.com (guide-irlande.com)
Jack O’Lantern Histoire | Aux origines de la tradition – Plume d’histoire (plume-dhistoire.fr)
Fêtez Halloween comme un américain | Visit The USA
Halloween : « Année après année, l’intérêt diminue en France » (radiofrance.fr)

Images :

Quando Halloween non significa solo «dolcetto o scherzetto» – inNaturale
Barmbrack irlandais

Jack-o’-lantern – Wikipedia
Jack o’ lantern

« Cela commence par un jeu et finit en dictature »


C’est la phrase d’accroche que l’on lit sur la couverture du roman La Vague écrit par Todd Strasser. En 1969, dans le lycée Cubberley à Palo Alto, en Californie, le professeur Ron Jones mène une expérience de psychologie avec ses élèves, intitulée « La Troisième Vague ».
A travers le livre, La Vague, Todd Strasser fait part de cette expérience qu’il romance.
On y suit donc Ben Ross, professeur d’histoire qui, pour faire comprendre le mécanisme du nazisme à ses élèves, instaure un mouvement qu’il dirige : la Vague. Son slogan ? « La Force par la Discipline, la Force par la communauté, la Force par l’Action. » C’est alors que les mêmes élèves qui, au début de l’année, clamaient haut et fort, que jamais au grand jamais, ils ne se feraient avoir aussi stupidement par un régime totalitaire… Tombent en plein dans le panneau ! L’expérience fonctionne parfaitement, un peu trop parfaitement même… A part pour Laurie. C’est après avoir discuté avec ses parents que Laurie se rend compte du problème de la Vague, elle est d’ailleurs bien la seule…

Quoi qu’il en soit, Ben Ross perd vite le contrôle de son expérience dangereuse et se doit de l’arrêter empressement. Comment s’y prendra-t-il ? Y arrivera-t-il ? Mais surtout, pourquoi l’expérience a-t-elle si bien fonctionnée ?

La Vague, de son titre original, « The Wave », paraît en 2008 aux éditions Jean-Claude Gawsewitch, est traduit dans de nombreux pays et est même adapté au cinéma. Son auteur, Todd Strasser, est un écrivain et journaliste américain né en 1950. Il a publié de nombreux romans, traduits dans plus d’une douzaine de langues. La Vague reste son plus connu, mais on peut également citer « The Accident » et « Workin’ For Peanuts ».

J’ai adoré ce livre, d’une part parce que du point de vue historique, il nous explique la naissance d’un régime totalitaire, et surtout sa réussite, questionnement soulevé par les élèves au début de l’histoire, auquel le roman répond donc ; et d’autre part du point de vue psychologique et humain. Comment certaines personnes se retrouvent à faire des choses qu’elles condamnaient fortement auparavant, et comment d’autres parviennent à y résister. On y comprend l’importance de la nuance, de la discussion et des débats, puisque c’est en discutant, en se disputant même avec ses parents, au sujet de la Vague, que Laurie, personnage principal du roman, parviendra à s’en détacher. De plus, l’histoire nous rattrape : si au début vous souriez devant la bêtise des adolescents qui se font avoir malgré eux par leur professeur d’histoire, vous vous rappelez bien vite qu’ils étaient exactement comme vous au début. C’est là que, pour ma part, je me suis rendu compte de l’ampleur de l’expérience, et que j’ai commencé à avoir froid dans le dos. Me serais-je fait avoir, moi aussi, dans cette situation ? Dur à déterminer, mais j’ose espérer que non…
Finalement, ce livre, cette expérience est très intéressante, et à examiner sous toutes ses coutures ! Il nous amène à réfléchir, à se poser des questions, et nous rappelle que l’histoire se répète dès qu’on lui en donne l’occasion…
Je vous le conseille fortement !

Alixe Pinot