Les micro-transactions, un nouveau type de Casino ?

Ce 29 septembre 2023, Fifa est sorti, 31 ème opus de la série des jeux Fifa, sûrement une des plus célèbres séries de jeux de foot.

La nouveauté de ce jeu est l’introduction des équipes et joueuses féminines, ce qui a provoqué un grand engouement et de nombreuses polémiques autour de ce nouveau jeu Fifa.

Mais une chose n’a pas changé : le mode ultimate team de Fifa, un mode permettant de constituer son équipe de rêve en ouvrant des packs contenant des joueurs ensuite intégrables à son équipe. Les joueurs contenus dans les packs sont aléatoires, et on peut tout aussi bien avoir des joueurs légendaires que des joueurs totalement inconnus. Le but de ce mode est donc de se constituer la meilleure équipe possible.

Quels problèmes cela apporte-t- il ?

Le problème est que EA sports, les développeurs du jeu Fifa, ont depuis déjà longtemps décidé d’intégrer des packs de joueurs payants, permettant d’acquérir davantage de joueurs plus rapidement, et théoriquement d’avoir plus de chance d’obtenir de très bons joueurs. Cela a créé une addiction chez certains utilisateurs, et les témoignages de gens ayant dépensés des fortunes dans ces packs ne sont maintenant plus rares.

Mais cette technique n’est pas réservée seulement à Fifa ; beaucoup d’autres jeux proposent de payer moyennant quelques euros, mais parfois des centaines d’euros, pour obtenir des meilleurs équipements, des récompenses ou des cosmétiques dans le jeu. Cela ne pose pas de problème, du moins dans les jeux solos, jeux qui se jouent seuls, mais cela pose surtout un problème dans les jeux multijoueurs, dans lesquels les joueurs se retrouvent face à des joueurs avantagés parce qu’ils ont payé : ceci peut-être frustrant, et peut même inciter le joueur à acheter lui-même ces avantages.

Mais cela pose encore plus problème lorsque les avantages sont provisoires ou pires, aléatoires, comme sur Fifa, car cela créé une dépendance, une addiction. Les joueurs sont poussés à payer jusqu’à ce qu’ils obtiennent un très bon joueur, et le fait d’obtenir un très bon joueur les poussera à continuer à acheter. Cela touche notamment les enfants, qui utilisent le numéro de carte de crédit de leurs parents, et dépensent parfois d’énormes sommes, souvent sans s’en rendre compte.

Finalement, ce système se rapproche beaucoup du casino, mais aucune mise en garde n’est faite contre ce type de microtransaction. On peut même dire que cela est devenu un autre type de casino, encore plus dangereux car les mineurs y ont accès et sont plus vulnérables.

Malheureusement, je ne pense pas que les entreprises pratiquant ces transactions veuillent cesser de le faire, car cela représente souvent une part importante de leur chiffre d’affaires, par exemple 27% pour EA sports.

Jean Salva

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