1917: une prouesse technologique ?

Le 15 janvier 2020 est sorti dans les salles de cinéma 1917, un film réalisé par Sam Mendes.

La particularité de ce film ? Il est vendu par la presse comme un grand plan séquence de 2h. Mais est-ce vraiment le cas ? Désolé de vous décevoir mais la réponse est non, la plus longue prise est de 8 min et 30 secondes ce qui est loin des 2h annoncées précédemment.

Première guerre mondiale. Schofield et Blake, deux soldats anglais, ont pour mission d’amener une lettre à des alliés au delà du front ennemi pour les prévenir d’une embuscade imminente. Schofield hésite, mais Blake apprend que son frère, dont il n’a pas eu de nouvelles depuis longtemps, fait partie du régiment mis en danger par le piège tendu par les allemands, et convainc donc son ami. S’ensuit pendant plus de 2h un périple fort en émotions à travers les tranchées et les no man’s land…

L’attention apportée aux détails de la reconstitution historique est ce qui marque en premier. Dès le début, l’immersion est impressionnante. La violence de la guerre nous marque donc bien plus que si on regardait un film tourné de façon classique.

Sam Mendes, le réalisateur, est un habitué des prouesses techniques ; ses précédentes réalisations étant les James Bond Skyfall et Spectre qui avaient déjà étés remarquées grâce à leur réalisation spectaculaire. Le film a demandé entre 40 et 50 prises, pour des scènes avec des durées variables, pouvant aller de deux minutes à 8 mn 30. Des milliers de figurants ont été réquisitionnés pour le film (la scène finale est vraiment époustouflante), et le travail sur la photo par Roger Deakins vient sublimer le travail de chorégraphie soigneusement orchestré. Sam Mendes raconte que pendant le tournage, lui et son équipe avaient le sentiment de tourner une multitude de courts-métrages, qu’ils allaient ensuite raccorder entre eux grâce à la magie du montage et des effets spéciaux.

Somme toute, un très bon film à voir d’urgence si vous êtes amateurs de sensation fortes et de réalisation virtuose !

Eliot Esmerian et Léo Lavigne

#ClémentineMécanique : numéro 3 : Elephant Man

« I am not an animal ! I am a human being !I… am… a man ! »

Il y aurait trop à dire sur Elephant Man, trop d’opinions, trop de charme, trop d’angoisse… Un film aussi puissant que révoltant. Aussi explicable qu’inexplicable. Alors sans détailler, voici ce qui fait d’Elephant Man un chef d’œuvre devenu incontournable et cher pour beaucoup qui ont eu les tripes pour regarder :

A la fin XIXème siècle, dans un Londres industriel, sombre et dangereux, en pleine Angleterre victorienne, John Merrick (John Hurt) appelé « l’homme éléphant »  sert d’animal de foire de par son apparence repoussante et ses difformités. Le Docteur Frederick Treves (Anthony Hopkins), chirurgien de renommée, se fascine pour l’ « homme éléphant », cherchant à l’examiner, il découvre un être sensible et touchant en la personne de John Merrick. Mais ce n’est pas de l’avis de tout le monde, en particulier de son ‘’maître’’.

Le film est basé sur une histoire vraie. Joseph Carey Merrick né à Leicester en 1862 des parents Joseph Rockley Merrick et Mary Jane Potterton, fils ainé de sa famille. Très jeune les excroissances et déformations lui donneront son apparence future d’« homme éléphant ». Alors qu’il a 11 ans, sa mère meurt. A l’âge de 12 ans, il se voit contraint de chercher du travail mais ses difformités devenant de plus en plus handicapantes l’ empêchent de gagner sa vie. Il est enfin expulsé par son père de chez lui. En 1882, il se fait retirer une partie de déformation sur le visage, similaire à une trompe. En 1884 il propose de se produire en spectacle, il devient l’ « homme éléphant ». En fin d’année le Docteur Frederick Treves prend sous son aile le phénomène. De bonnes en mauvaises passes, Merrick se retrouve à l’hôpital de Londres. Ici je suis désolée, je dirais rien sinon ça spoil, regardez le film pour savoir.

De cette histoire tragique David Lynch sort en 1980 une adaptation cinématographique à fin poétique, qui signe son deuxième long-métrage après Eraserhead en 1977. C’est Elephant Man qui inscrit Lynch dans le cinéma et dans le cœur de tous. Avec un casting en or : John Hurt (Alien, Midnight Express, 1984, V pour Vendetta), Anthony Hopkins (Le Silence des Agneaux, Hannibal, Dracula (de Coppola en 92), meet Joe Black) et Anne Bancroft (Le lauréat, Jésus de Nazareth). David Lynch caractérisera Joseph Merrick de ‘’merveilleux et innocent’’, ce qu’il retranscrira à merveille dans son film.

En quoi faut-il ‘’oser’’Elephant Man ? C’est le freak, le bizarre, le dérangeant. Le paradoxe de repoussant et de l’attirant. Cet homme laid, qu’on apprend à connaitre et à s’attacher. Le sujet même du film est remuant. Impossible de ne rien éprouver lors du film. C’est une poignée d’humanité et un poignard d’inhumanité. Bref. Il est impossible de ne pas fondre en larmes. A chacun son interprétation et son ressenti, mais c’est un de ces films qui peuvent bouleverser un homme. Alors pour se cultiver, extérioriser et vivre un peu c’est un film AbSoLuMeNt à regarder au moins une fois dans sa vie.

Tips : Le producteur du film est le grand Mel Brooks (La Folle Histoire de l’Espace/Spaceball, Frankenstein Junior, le Shérif est en Prison). Réalisateur, il est surtout connu pour ses films parodiques et ses comédies (La Folle Histoire de l’Espace parodie de Star Wars ; Frankenstein Junior parodie Frankenstein…). Ce qui parle bien de lui, ouvert à tout style.

– Le maquillage de John Merrick a été créé par Christopher Tucker pour John Hurt. Bien que de base David Lynch se soit essayé à le créer sans trop de résultats. Le moral bas c’est Mel Brooks qui remis sur pied Lynch et l’insista à reprendre le film.

– A la mort de John Merrick, son squelette, et des parties comme ses organes sont gardées par les scientifiques. Des moules de sa tête sont faits en plâtre. Suite aux attaques aériennes allemandes, la plupart du corps est détruit. Néanmoins le moule de sa tête reste intact. Ainsi le maquillage pour le film a été élaboré à partir des réelles courbes de son fasciés.

– A Broadway, avant la sortie du film, des représentations basées sur l’histoire d’Elephant Man sont faites. David Bowie (Le Labyrinthe, Twin Peaks) joue le rôle de Merrick, sans maquillage.

– Le film reçoit huit nominations aux Oscars. Pourtant Robert Redford reçoit le plus grand prestige. Il parait que Mel Brooks aurait dit « Dans dix ans Des gens comme les autres (film de 1980 produit par Redford inspiré du livre de Judith Guest)ne sera plus qu’une simple question de quizz, Elephant man au contraire sera un film que les gens regarderont encore. »

Effectivement, Elephant Man est un film multigénérationnel, et qui continue, même aujourd’hui de marquer et intriguer son public. (Après Des gens comme les autres n’est pas un mauvais film, pas d’incitation à la méprise injustifiée). Mais surtout ce grand film, en plus d’avoir révélé David Lynch, nous a offert à tous l’une des plus belles larmes du cinéma.

Le mot : Pas cher se trouve facilement en DVD, 2h04 est la durée du film, mieux à voir dans le noir (film noir et blanc), sur Canal+ ils l’ont ressorti je crois, illégalement aussi mais je déconseille : c’est un film qu’on ne veut pas ‘’salir’’ (comme tous les films en fait y a pas d’exceptions, si on peut éviter on évite le streaming), sur des plateformes Ytb, VoD ou autres.

Mag 1/05/2020

#ClémentineMécanique : numéro 2 : Miyasaki

Un monde, des personnages, une réalité.

Le château ambulant, Ponyo sur la falaise, Princesse Mononoke, Le voyage de Chihiro, Nausicaä de la Vallée du Vent, Pompoko, Porto Rosso, Le château dans le ciel, Kiki la petite sorcière, Totoro, Le vent se lève ; à qui ça ne parle pas ? Pour comprendre d’où vient cette nostalgie enfantine, ces décors de guerre et cette passion pour l’animation qui est maintenant devenu un culte mondial, biographie et filmo du grand Hayao Miyasaki :

Hayao est né à Tokyo en 1941. Sa jeunesse est marquée par la guerre et par l’image d’une mère atteinte de tuberculose. Son père et son oncle dirigent une société qui fabrique des gouvernails d’avions de chasse, d’où il tire très vite une vraie passion pour l’aviation, puis pour le dessin.En 1963, muni d’un diplôme d’économiste, il entre à Toei Animation.Il y passe vingt années, durant lesquelles il apprend tous les métiers de la profession. En 1968 il réalise son premier animé Horus, Prince du Soleil. En 1971, il quitte la Toei. Son rêve: faire un long-métrage. Il y arrive au bout de huit ans, avec Le Château de Cagliostro (1979).
Il signe par la suite une série BD de sept épisodes, Nausicaä de la Vallée du Vent. C’est sa première création originale dans laquelle on trouve ce qui deviendra une part de sa marque de fabrique : le pacifisme et l’obsession écologiste. A la demande de son éditeur Tokuma Yasuyoshi, Miyazaki adapte cette BD en dessin animé en 1984. C’est le grand tournant de sa carrière. Le succès du film est tel qu’il permet à Takahata (collègue) et Miyazaki de fonder leurs propres studios. Ainsi Ghibli est né. Entièrement dévolus à l’animation de qualité, conjuguant exigence et succès public. En 1984 il signe le long-métrage Le Château dans le ciel ; en 1988 Mon voisin Totoro; en 1989 Kiki la petite sorcière ; en 1992 Porco Rosso; en 1997 Princesse Mononoke; et en 2001 Le Voyage de Chihiro, ce film lui vaut une véritable reconnaissance internationale, il remporte l’Oscar du meilleur film d’animation et l’Ours d’Or au Festival de Berlin en 2002. Miyazaki enchaîne avec deux courts métrages destinés au Musée Ghibli. En 2004 il sort Le Château Ambulant. En 2008 on retrouvera le réalisateur dans Ponyo sur la falaise. En septembre 2013, le maître annonce officiellement sa retraite en tant que réalisateur de films d’animation (72 ans). Le Vent se lève, un film plus réaliste mais comportant quelques séquences de rêve, est le dernier long-métrage qu’il signe en tant que réalisateur.

La vie de Miyazaki et en particulier son enfance ont énormément marqué, par la suite, ses réalisations. En effet sa fascination pour l’aviation se retrouve dans presque tous ses films (Nausicaä de la Vallée du Vent, Porco Rosso, Le Château dans le Ciel, Le Château Ambulant…). Pour la guerre et l’histoire du Japon aussi (Princesse Mononoke, Le Château Ambulant, Nausicaä, Mon voisin Totoro…). Et puis plus subjectivement, ce qui marque les productions de Hayao Miyazaki : cette lecture à deux voix, cette morale, ce message et la nostalgie qu’il transmet à travers un film. C’est pour ça que tout le monde aime ses films, les plus grands y trouveront la beauté du message sous-entendu, et les plus petits rêveront des histoires merveilleuses qu’il racontera.

Côté animation il n’y a  rien à dire, le mec il s’impose. Ces paysages sublimes, et ces personnages aux expressions aussi marquées. C’est une autre marque de fabrique chez Miyazaki. Le jeu des couleurs, des ombres et lumières, il laisse le spectateur regarder et admirer les tableaux du film (mine de rien on a tendance à oublier le côté réal dans les films d’animation, Miyazaki maîtrise la réalisation ; c’est une ressource en tableaux, et effets visuels en animation). Les expressions, les visages, les créatures c’est très important : une sorcière moche aux yeux globuleux, le nez tordu qui te regarde de près ; une mamie, jeune fille la veille et son châle rouge bordeaux qui pleure ; un koala-ours-sumo qui baille ; des monstres mi larve mi araignée, avec plein d’yeux mais qui nous attendrissent…

Bien entendu ses films auraient un tout autre effet sans musique, ainsi dans les plus connus on trouvera la bande son de Totoro (Les musiques ont été essentiellement composées par Joe Hisaishi, Les paroles de plusieurs chansons ont été écrites par Rieko Nakagawa), celle du Voyage de Chihiro et celle du château ambulant.

Bref, si vous voulez passer un bon moment et pleurer et vous sentir moins bête regardez: Le Château Ambulant adaptation du classique anglais de la littérature enfantine : Le Château de Hurle, (de Diana Wynnes Jones), Le Château dans le Ciel (d’après Les Voyages de Gulliver), Le voyage de Chihiro, Le vent se lève (plus tranquille). Si vous vous sentez d’humeur à pleurer tout en regardant des paysages magnifiques mais un peu plus ‘’gore’’ : Princesse Mononoke (lui c’est une pépite ) tip : le réalisateur reconnait l’influence d’Akira Kurosawa (La référence en cinéma japonais, il faudrait en parler) dans La Forteresse cachée -1958- et de Kenji Mizoguchi : Les Contes de la lune vague après la pluie -1953-), Nausicaä de la Vallée du Vent et Porco Rosso (pépite moins connue : Porco Rosso : où l’on suivra les aventures d’un pilote à l’apparence assez particulière) qui traitent de thèmes plus adultes. Dans les Miyazaki, on trouve aussi des films plus ‘’soft’’ comme Totoro (Miyazaki évoque ses souvenirs et décrit le Japon de l’après-guerre), Ponyo sur la falaise ou Kiki la petite sorcière… et Pompoko, qui est moins connu mais il vaut vraiment la peine, comme tous.

Pour d’autres films, d’autres réalisateurs voici quelques recommandations :

Le tombeau des Lucioles (Isao Takahata – 1988), ce chef d’œuvre plutôt connu est juste à fondre en larmes : un jeune garçon et sa petite sœur au milieu de la guerre, historiquement intéressant ; Souvenirs de Marnie (Hiromasa Yonebayashi – 2014), qui parle d’une jeune orpheline solitaire qui part pour la campagne et qui y fait une rencontre unique, les paysages sont magnifiques dans ce film qui est de base une nouvelle écrite par Joan G. Robinson ; et Le conte de la Princesse Kaguya, tiré d’un conte très commun au Japon, pour les amateurs de la culture japonaise, ce film est réalisé par Isao Takahata en 2013, le même réalisateur du Tombeau des Lucioles.

Animation : les conseils films uniquement (sans les Astérix, Disney, Pixar…): Avril et le monde truqué (à voir au cinéma, avec la voix de Marion Cotillard), Jacques et la mécanique du cœur, Les contes de Terremer (Goro Miyasaki), La fameuse invasion des Ours en Sicile, Ma vie de courgette, Les enfants loups Ame et Yuki, Fantastic Mr. Fox (tous les Wes Anderson), Coraline, Mia et le Migou, Persépolis, L’étrange Noel de Mister Jack (tous les Tim Burton), les triplettes de Belleville.

Le mot : en animation japonaise les DVD sont chers donc streaming (enfin ça dépendant comme échelle : Totoro je l’ai eu pour 5E et souvenirs de Marnie pour 10 E – 0_o ça pique- et maintenant les deux sont sur Netflix), justement Netflix s’est amusé y a quelques temps à ressortir la quasi intégralité des Miyasaki et d’autres films d’animation mentionnés donc trouvez-vous un compte à partager.

Mag8/04/2020

#ClémentineMécanique : numéro 1 : FLASHDANCE

ClémentineMécanique est une nouvelle série dans laquelle il sera question de films à voir pendant le confinement.

Une vie, Un rêve, Un fille.

Flashdance : Quand on parle de classique des années 80, on ne peut pas rater Falshdance. Histoire d’un rêve : celui d’Alex Owens, jeune fille soudeuse sur un chantier pendant la journée, se produisant dans un cabaret le soir, pour gagner ses fins de mois. Mais ce qu’elle veut réellement c’est devenir danseuse professionnelle. On la verra braver les défis de la misère, le monde de la dance et l’amour. Ce film culte avec Jennifer Beals qui est juste parfaite dans le rôle de danseuse sans fric nous offre une des scènes les plus mythiques du cinéma des 80’ : Jennifer sur scène dans une salle complètement noire,éclairée d’une lumière bleue et se met à danser en oubliant tout, juste elle et la danse. Cette scène est emblématique surtout pour ce jet d’eau qui lui tombe dessus pendant qu’elle « performe » sur une chaise, avec des ralentis assez incroyables et une musique… Dans le soundtrack du film, on trouvera « what a feeling » qui – sans spoiler – se lancera lors de la concrétisation de son rêve, qui a inspiré toute une génération et « maniac »(cette musique est jouée lors de l’entrainement d’Alex dans son petit appart et sa prestation sur scène), impossible de ne pas vibrer à son écoute.

Un classique incontournable sorti en 1983, auquel on peut associer les films : Footloose – 1984 (attention pas le remake) – (excellent et autant culte que Fashdance, mérite un Clémentine Mécanique) et bien sûr Dirty Dancing – 1987 –. Staying Alive – 1983 aussi – avec John Travolta et Billy Elliot – 2000 plus récent et dont l’histoire est différente, qui parle d’un gamin qui veut danser mais c’est mal vu à son époque et dans son village –.  Néanmoins Flashdance reste à mon avis, un des films, si ce n’est le meilleur film dans son genre car il a marqué parce qu’il dénonce mine de rien une certaine précarité et il est le spectateur d’un univers plus noir et background, moins ‘’vive l’amour, vive le changement, vive la danse’’que d’autres films comme Dirty Dancing (qui ne font pas moins rêver).

Dans les potins du film on sait que Demie Moore (Ghost, A armes égales, Striptease, Charlie’s Angel) avait été longtemps choisie pour incarner le rôle d’Alex. Le réalisateur Adrian Lyne accepte de filmer le scénario de Flashdance pour un budget plutôt modeste, le film qui reçoit un succès inattendu lui permettra de remonter la pente après ses échecs. C’est une française, Marine Jahan, qui a doublé Jennifer Beals pour sa scène de dance. Une doublure à qui on doit tout le film !

Le mot : Le film dure 1h30 à peu près alors regardez-le, c’est tout. Et ça se trouve partout, même en streaming mais je n’ vais pas donner le lien parce que c’est illégal et que ça m’a coûté 4 balles en CD et comme ça on donne de l’argent aux producteurs, je me suis renseignée pour 2 euro vous l’avez sur YouTube ou sur canal VOD, maintenant qu’on n’ peut pas bouger.

Mag2/04/2020

Les Grands réalisateurs…

DOSSIER RETROSPECTIVE : MARTIN SCORSESE

Martin Scorses

Qui est Scorsese et comment a t-il influencé le cinéma et l’influence toujours ?

La sortie de The Irishman arrive à grand pas ce mois de novembre 2019, mois qui est également chargé en terme de cinéma étant donné que c’est ce mois-ci qu’est censé se dérouler le chef-d’œuvre de science-fiction Blade Runner. (Qui est rappelons-le bien loin de la réalité) Mais bref, j’ai décidé de me pencher sur la filmographie d’un des hommes les plus importants de l’histoire du 7e art, à l’occasion de la sortie de son dernier film, monsieur Martin Scorsese.

Scorsese est né le 17 novembre 1942 et a passé son enfance dans le quartier de Little Italy à New York, quartier qui sera extrêmement présent dans ses films, par exemple Les Affranchis (1990). Une des plus grandes qualités de ses films est d’ailleurs son aise à retranscrire à l’écran le quotidien des mafieux étant donné qu’il les voyait souvent se balader dans son quartier et une grande fascination s’est installée entre lui et les bandits.

Après cette minuscule biographie, il est temps de répondre à la thématique principale, en quoi Scorsese influence le cinéma ? Et bien la réponse n’est pas si compliquée, il suffit de voir les films qui sortent actuellement, par exemple : le film qui a le plus fait parler de lui cette année, Joker, de Todd Phillips. Le film est énormément pompé du style Scorsésien plus précisément de deux de ses films : Taxi Driver et La valse des pantins. Rien que dans cet univers graphique d’un New York des années 70 /80 très froid souvent filmé de nuit avec des néons que partagent ces trois films mais également dans leur thématique : comment naît la folie dans une société ? Qu’est ce que l’origine de la folie ? Qu’est ce que la folie ? Voilà trois questions que soulèvent ces trois films.

Mais au delà de ça, il a notamment popularisé certains codes de son cinéma très Rock n’ Roll comme par exemple le fait de placer ses personnages principaux en narrateurs racontant l’histoire au fur et à mesure que le film l’illustre comme dans Taxi Driver (1976), Les Affranchis (1990) ou Casino (1995), qui a par exemple été repris dans la série Prison Break. Et pour finir, les rôles, qu’il donne à ses acteurs, sont parfois tellement mythiques qu’ils leur collent à la peau, par exemple quand aujourd’hui on pense à quelqu’un comme Robert De Niro ou Joe Pesci, généralement, on pense directement à un gros mafieux italien.

Donc, comme on l’a vu, Martin Scorsese est une référence dans son art et influence par son style très marqué le cinéma actuel. Maintenant, il est temps d’approfondir, c’est pour ca que plusieurs articles sont en préparation pour constituer ce dossier sur les points marquants de sa carrière, je vous donne donc rendez-vous vendredi prochain pour le commencement du dossier.

Amine

Source: vanityfair.fr

Sorry We Missed You

Sorry We Missed You est le dernier film du réalisateur britannique Ken Loach. Ce film raconte la vie de la famille Turner vivant à Newcastle.

Le père Ricky (Kris Hitchen) après avoir enchaîné les petits boulots, a l’opportunité de lutter contre une certaine dépendance quand il se voit offrir la possibilité de gérer  une franchise en tant que chauffeur-livreur indépendant pour une entreprise livrant à domicile des produits commandés sur Internet. Mais cet emploi s’avère difficile, moins rémunéré qu’il ne le pensait et plus que fatiguant et frustrant devant des longues journées de travail.  Sa femme Abby (Debbie Honeywood) assistante à domicile pour personnes âgées n’a pas la vie plus facile. Les parents sont donc de moins en moins présents à la maison et en parallèle, le fils Seb (Rhys Stone) glisse peu à peu vers la petite délinquance et bien que la famille soit soudée, lorsqu’elle est tirée vers deux directions différentes, la fille Liza Jane (Katie Proctor) va essayer de la faire rester soudée comme elle peut.

Ce drame évoque l’actualité de l’auto-exploitation, le nouveau modèle économique qu’est l’uberisation de la société et des clients parfois peu coopératifs , de la misère au Royaume-Uni et des relations familiales. Le film a été nommé 12 fois, dont 7 fois au Festival de Cannes comme pour la Palme d’Or. On y retrouve le style « Loach » à la perfection, le réalisateur est connu pour son cinéma militant qui fusionne la réalité quotidienne avec le récit ample de la misère au Royaume-Uni. Et sa capacité à créer un lien d’empathie et d’attachement immédiat pour ces personnages. Il préfère aussi le talent d’inconnus ou d’amateurs qui ont vécu des expériences proches de leurs personnages.

Ce film était donc le premier pour tous les acteurs principaux :  Kris Hitchen (Ricky) était plombier durant vingt ans et Debbie Honeywood est assistante de vie scolaire avant qu’ils ne se lancent dans le cinéma. Une réalité qui rend le film encore plus touchant.

Le titre Sorry We Missed You (« Désolé de vous avoir manqués ») est tiré de la formule écrite laissée par les livreurs quand ils ont trouvé porte close, formule retrouvée tout au long du film suite au travail du père. Je vous conseille d’aller voir ce film car il vous révélera une partie cachée de l’ »uberisation » de la société, et vous touchera grâce au lien naturel des acteurs et à la réalité du récit.

Céleste Batteur

A Star Is Born

Un film d’amour dramatique dont le réalisateur est Bradley Cooper qui interprète également l’un des personnages principaux, cela ne vous tente pas trop n’est-ce pas ? Mais si je vous dis que Lady Gaga est l’actrice principale de ce film et qu’elle incarne une fille bloquée dans sa vie car elle ne désire qu’une seule chose : chanter et malheureusement son physique peu avantageux ne lui permet pas de faire carrière dans la musique pour le moment, cela vous intéresse maintenant ?

Ce film est d’autant plus spécial qu’ il critique les chanteuses d’aujourd’hui, les paroles généralement osées dans leurs chansons, leurs tenues plutôt vulgaires et leurs danses assez sexy, et Lady Gaga est exactement ce genre de chanteuse dans la vraie vie. Nous pouvons remarquer que durant le film, elle a laissé tomber ses perruques et son maquillage habituels, on pouvait donc voir la vraie Lady Gaga.

Ayant vu ce film, je le décrirais comme spécial, en raison de l’histoire racontée plutôt particulière. Bradley Cooper interprétant Jackson Maineest un célèbre chanteur ivrogne et drogué qui est, disons le, malheureux dans sa vie. Lady gaga quant à elle, joue Ally, une fille peu sûre d’elle, passionnée par la chanson mais qui sait qu’elle ne pourra jamais réaliser son rêve. Mais le hasard fait bien les choses et tous deux finissent par se rencontrer. Ils tombent éperdument amoureux car ils ont la même passion et deviennent donc complémentaires. Les deux amoureux commencent donc leurs vies ensemble, vie qu’on pourrait définir de parfaite. Jackson ne boit plus et Ally a enfin réalisé son rêve. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et quand Ally se fait repérer par un manager pour lancer sa carrière solo, elle ne peut pas refuser. Tout bascule à cet instant-là, les deux chanteurs ne se voient presque plus malgré le fait qu’ils soient mariés, Ally devient une chanteuse typique d’aujourd’hui et Jackson se remet à boire.

Je ne vous raconterai pas la fin, je vous laisse la découvrir vous-même. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elle est, comment dire…émouvante.

Image : Amazon.fr

Léna Farthouat

 

 

 

 

 

Le cinéma indien.

Dans mon précédent article, un billet d’humeur qui portait sur l’Inde et son côté obscur, je me suis servie de certains films pour justifier mes propos. En quoi le cinéma indien peut nous montrer le fameux côté obscur de ce pays ?

Aujourd’hui, je vais vous présenter mon film préféré sorti en 2017, qui dénonce un travers de la société très commun en Inde. Mersal est un film dans lequel Vijay Thalappadhi a participé. Il n’y aura pas de résumé complet car le film est très complexe, en revanche la conclusion a en tirer est en effet plus importante.

Mersal est un des films dans lequel Vijay a pris part. Dans ce film, l’acteur joue trois rôles: Vetri-Maaran, le père ; Maaran, le fils aîné de Vetri-Maaran ; Vetri, le dernier fils de Vetri-Maaran.

Il s’agit d’une histoire vraie. Cette histoire porte sur une enfant et sa famille, qui sont en difficulté financière. L’école de la petite fille organise une sortie scolaire; pour éviter que ses parents ne gaspille de l’argent, l’enfant dit à son père qu’elle préférerait ne pas y aller, néanmoins son père  insiste pour qu’elle y aille. Il lui verse un tiers de ce qu’il fallait payer et a demandé à l’enfant de prévenir la direction que le reste sera payé à la fin de la journée. Après avoir remercié son père, elle lui fait  signe pour qu’il puisse partir. Lorsque l’enfant traverse la route qui la sépare de son école, un camion la renverse. Le père pas très loin du lieu de l’accident, repart en courant pour voir ce qu’il se passe, il voit sa fille ensanglantée luttant contre la mort. Il appelle une ambulance.

Le chauffeur sachant que les parents de la victime n’auront pas les moyens de payer les soins, décide de les emmener dans un hôpital privé au lieu d’un hôpital public qui se trouvait bien plus loin. De cette façon, les victimes ne peuvent pas être soignées tant que l’argent n’a pas été versé. Les docteurs refusent de soigner la victime, donc les parents doivent vendre tous leurs biens pour sauver leur seule et unique enfant mais ils n’ont pas pu tout payer. Au cours de l’opération, alors que le docteur a juste le temps d’essuyer le sang qui le gênait, l’enfant décède en ayant à la bouche ces derniers mots : «pourquoi papa?». Le docteur annonce la nouvelle aux parents et il leur dit que s’ils étaient arrivés 10 minutes plus tôt, ils auraient pu la sauver. La mère s’écroule et  demande à voir sa fille, les docteurs lui  répondent qu’ils doivent d’abord payer la somme restante qui était nécessaire pour l’opération médicale. La mère se suicide  à l’hôpital en se jetant par la fenêtre. Quant au père, il fait face.

Tout ceci était planifié depuis le trajet dans l’ambulance : le retard à l’hôpital, la demande de payer la somme nécessaire pour l’opération médicale aux parents de l’enfant de condition modeste et ne pouvant payer cette somme, la mort de l’enfant. Ce plan aura servi à vendre les organes de la petite fille illégalement, sans l’accord des parents.

A la fin du film, Vetri fait un discours dans lequel il dit que les humains font confiance aveuglement à deux personnes, Dieu et les docteurs, il est donc dans le devoir des docteurs de ne pas faire d’erreurs.

Ce film m’a beaucoup marqué, car c’est très difficile de nos jours de trouver quelqu’un qui cherche à tout faire de façon juste en Inde.

Jessica ARULANANDAM

François Truffaut

François Truffaut est né le 6 février 1932 à Paris. C’est principalement un scénariste, réalisateur et critique de cinéma français. Né d’un père inconnu et d’une mère absente, il vit la majorité de son enfance chez sa grand-mère. Dès son plus jeune âge François Truffaut se passionne pour la littérature et le cinéma, préférant alors les ciné clubs aux heures de cours, ce qui lui vaudra, à la longue, une réputation de cancre. À partir de 1946, il est déscolarisé et vit de petits boulots. A cette même époque il fait la rencontre d’André Bazin, le fondateur des Cahiers du cinéma, qui va le prendre sous son aile et qui va lui permettre dans un premier temps d’écrire des articles dans les Cahiers du cinéma et plus tard dans le magazine Arts. C’est en fréquentant André Bazin et en publiant des articles dans ces journaux que François Truffaut va faire la rencontre de très grands réalisateurs et réalisatrices comme Claude Chabrol, Jacques Demy, Jean-Luc Godard, Louis Malle, Agnès Varda, Alain Resnais ou encore Jacques Rivette. C’est avec eux qu’il va faire partie des figures emblématiques de la Nouvelle Vague. La Nouvelle Vague est un mouvement qui est apparu, en France, à la fin des années 1950, il consiste à changer les règles du cinéma de l’époque en se penchant principalement sur la mise en scène, ce mouvement regroupe donc un très grand nombre de jeunes cinéastes de l’époque.

Il a réalisé un grand nombre de films aux genres bien différents tels que la science-fiction, le fantastique ou le dramatique comme “Les Quatres cents coups”, “Tirez sur le pianiste”, “Jules et Jim”, “Baisers volés”, “ Fahrenheit 451” “Domicile conjugale”, “Le dernier métro”, “La peau douce”, “L’enfant sauvage”, “La femme d’à côté”, “La nuit américaine”, “Les deux Anglaises et le continent” ou encore “L’homme qui aimait les femmes”.

Jean-Pierre Léaud apparaîtra dans nombre de ses films, principalement dans “Les quatre cent coups”, “L’amour à vingt ans”, “Baisers volés”, “Domicile conjugal” et “L’amour en fuite” où est retracée la vie d’Antoine Doinel, personnage fétiche du réalisateur, et qui s’inspirera beaucoup de sa propre vie. L’acteur est né le 28 mai 1944 à Paris et s’est fait connaître grâce à François Truffaut en incarnant Antoine Doinel dans “Les quatre cent coups”.

Jean-Pierre Léaud sera victime d’une très grande dépression à la mort de François Truffaut; les deux hommes étaient très proches et avaient une relation fusionnelle dû au fait que le réalisateur transmettait, dans le personnage d’Antoine Doinel, beaucoup de sa personne.

C’est grâce à ses avis bien tranchés de critique qu’il commence à se faire connaître, et s’engage pour un cinéma nouveau, plus libre. Après la réalisation de deux courts-métrages, il se lance dans la réalisation de son premier film, « Les Quatre cents coups« , en 1959, où il s’inspire de sa propre enfance. Le film est un vrai succès, public et critique. Il reçoit le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes ce qui l’encourage à sortir moins de deux ans après, « Jules et Jim ».

François Truffaut est décédé le 21 octobre 1984 d’une tumeur cérébrale après une vie dédié à son cinéma.

JULES ET JIM

Sorti en 1962, est une adaptation du roman de Henri-Pierre Roché.

L’action débute en 1912 et raconte l’histoire de deux amis inséparables, Jules, un autrichien joué par Oskar Werner et Jim, un français interprété par Henri Serre.

Jules et Jim sont tous deux fascinés par le sourire d’une statue qu’un de leur ami commun leur montre en photographie.

Catherine, joué par Jeanne Moreau, ressemble à l’étrange statue que les deux amis avaient tant admiré.

Les deux hommes vont alors tomber tour à tour amoureux de la jeune femme, mais Jules va finalement se marier avec celle-ci avant que la guerre éclate.

Après que le guerre les ait séparé, les trois amis se retrouveront dans la maison de Jules et de Catherine en Autriche.

Catherine qui est maintenant mère d’une enfant nommée Sabine va se détacher de Jules pour tomber éperdument amoureuse de Jim.

Ce long métrage est comme le dit Truffaut lui même, un hommage à l’amitié.

L’amitié plus forte que l’amour est la question centrale que l’on se pose tout le long du film.

François Truffaut veut montrer les motivations, le fonctionnement de ces personnages agissant d’une façon différente de la morale habituelle.

Pourtant, cette amitié et cet amour ne connaissent ni le mensonge, ni de réelle jalousie, mais simplement la pureté d’un amour hors norme.

François Truffaut abordera le thème de l’amour « indécis » dans plusieurs de ses films comme « Les deux anglaises et le continent », dans lequel le personnage principal joué par Jean-Pierre Léaud, acteur fétiche du réalisateur, aime deux femmes, ou encore dans « Le dernier métro » : Catherine Deneuve y incarne Marion Steiner qui aime deux hommes à la fois.

La musique, comme dans toutes les œuvres de Truffaut, prend une place importante.

Comme dans beaucoup de ses films, la bande originale est composée par Georges Delerue et pour la célèbre chanson « Le tourbillon de la vie » interprétée dans le film par Jeanne Moreau c’est Serge Rezvani qui l’a composé.

 

LA PEAU DOUCE

« La peau douce » est un film français qui a été réalisé en noir et blanc par François Truffaut. Ce film est sorti le 20 avril 1964 et a été présenté au Festival de Cannes de la même année, ce dernier a reçu un accueil mitigé, le même accueil lui a été offert lors de sa sortie en salle : les critiques disaient de Truffaut qu’il s’était « embourgeoisé ». Il a fallu attendre plusieurs années avant que ce film soit reconnu et apprécié, encore aujourd’hui “la peau douce” reste un film discret dans la filmographie de François Truffaut.

Ce film a été réalisé très rapidement, très intimement et sans beaucoup d’argent dans l’attente du film complexe et à gros budget « Fahrenheit 451 » qui a suivi « La peau douce».

En ce qui concerne la mise en scène, qui a été un des points sur lequel le réalisateur s’est le plus penché dans la construction du film, François Truffaut a énormément puisé dans l’univers d’Alfred Hitchcock avec qui il avait eu de nombreux entretiens pour la fabrication du Hitchbook. Truffaut a tourné ce film en s’appuyant sur un élément qu’il avait noté dans les films d’Hitchcock : « Filmer des scènes d’amour comme des meurtres et des meurtres comme des scènes d’amour ».

Pour la construction de l’histoire, Truffaut s’est inspiré de sa vie mais également d’un fait-divers trouvé dans un journal. « La peau douce » est un film portant sur l’adultère que François Truffaut qualifie de “simple”, triste et qui regorgent d’éléments personnels.

Pierre Lachenay (interprété par Jean Desailly) est un célèbre écrivain, il est marié à Franca (Nelli Beneditti) avec qui il a une fille, Sabine. Lors d’un déplacement à Lisbonne Pierre fait la connaissance de Nicole (Françoise Dorléac), une hôtesse de l’air. Ces deux là vont commencer à entretenir une liaison durant le voyage qui va perdurer par la suite.

Dès le retour de Pierre, Franca soupçonne cette liaison et décide de quitter son mari.

Pierre propose alors à Nicole de venir vivre avec lui, celle-ci refuse car elle est jeune et préfère garder sa liberté.

Pierre qui croyait alors disposer des deux femmes, se retrouve seul face à ses erreurs et finit par mourir au main de son ex-femme.

Le contraste entre le personnage de Pierre et celui de Nicole est poignant, Pierre est odieux et trouve normal de jouer avec ces deux femmes tandis que le personnage de Nicole est doux et romantique. Leur relation semble donc un peu mystérieuse.

« La peau douce » est marqué par son histoire « simple » et belle, sa parfaite mise en scène et par la présence et la prestation saisissante de la prodigieuse et sublime Françoise Dorléac.

Sources biographie : Allociné, Wikipédia

Sources « Jules et Jim »: AlloCiné, Wikipédia, Interview François Truffaut, ina.fr

Sources « La peau douce »: Les Inrockuptibles, Wikipédia, Télérama

Source photo « La peau douce » : Allo Ciné

Adèle Barton

Caroline Chantalat

Lila Fontanel

Guy…

GUY

Guy est un film français écrit, réalisé et joué par Alex Lutz mis en scène sous la forme d’un documentaire fictionnel. Il a tout d’abord été présenté à la semaine de la critique à Cannes en mai 2018, puis est sorti (en France) le 29 août de la même année.

Ce film raconte l’histoire de Guy Jamet (Alex Lutz), un chanteur ayant connu son heure de gloire entre les années 60 et les années 90. Ce documentaire fictionnel démarre à la suite de l’aveu d’une mère mourante à son fils qui se révèle être, peut être, l’enfant illégitime de cette ancienne vedette. Ce fils, Gauthier (interprété par Tom Dingler) est un jeune journaliste, il décide donc de rencontrer ce père en prétextant la réalisation d’un documentaire pour préparer le come-back du chanteur. Nous suivons donc tout au long du film la relation qui se crée entre ces deux personnages, passant de l’admiration à l’agacement, des fous-rires aux disputes.

Alex Lutz, scénariste, réalisateur, acteur, metteur en scène de théâtre et humoriste français est principalement connu pour faire de la scène et pour jouer dans un programme court diffusé sur Canal+, « Catherine et Liliane » en duo avec Bruno Sanches. Son premier film « Le talent de mes amis » sorti en 2015 n’a pas eu un très grand succès malgré le soutien de la presse. « Guy » lui permet donc de prendre sa revanche en étant faisant le deuxième meilleur démarrage de la semaine du 29 août 2018.

Nous avons toutes deux trouvé ce film beau et très touchant, la relation qui se crée entre les deux hommes est bouleversante. Il est également assez drôle grâce à l’humour cynique de Guy Jamet et est surtout très bien joué. Nous ressentons pour ce personnage à la fois du dégout, à cause de son mépris pour les autres et de son arrogance, et de la pitié et de l’affection quand la caméra réussit à capter l’homme qui se cache derrière ce masque. Ce film à performance transformiste a obligé Alex Lutz à subir environ cinq heures de maquillage par jour afin de passer d’un homme de 39 ans à un vieil homme d’une soixantaine d’année.

La superbe BO de ce film comportant 9 chansons originales a été entièrement composée par Vincent Blanchard et Romain Greffe et permet d’ancrer le personnage dans un univers bien précis dans lequel Alex Lutz se fond parfaitement et interprète les morceaux à merveille.
Dans ce film tourné en caméra subjective Alex Lutz est de tous les plans et offre une performance absolument époustouflante et inédite.

Source: Télérama, Allociné, Wikipédia

Lana BAGOT
Lila FONTANEL