Le samedi 11 mars, Français et Anglais se sont disputés le fameux « Crunch ». Sur le plan purement rugbystique, cela s’apparente ainsi à un véritable combat de tous les instants où les plaquages fusent et l’engagement est total. Un match qui suscite énormément d’engouement des deux côtés de la Manche compte tenu de la rivalité historique entre les deux meilleurs ennemis du rugby. Le succès historique des français a été enrobé d’une douce euphorie qui ne s’est jamais muée en basse moquerie. Les Bleus sont sortis grandis de leur victoire retentissante comme de leur façon de la célébrer. A quelques mois d’une coupe du monde qu’ils aborderont légitimement ambitieux, leur capacité à faire preuve d’humilité est un atout. Fabien Galthié (sélectionneur du XV de France) : « Ça fait longtemps que je viens à Twickenham, donc oui je me rends compte. C’est très émouvant. On a joué juste, comme on voulait jouer. On voulait faire ça, on ne savait pas comment, mais on voulait faire ça. Ce lieu, le contexte, ce n’est pas le hasard. On travaille depuis quatre ans avec ces joueurs. On voulait faire quelque chose aujourd’hui, sortir le match et on l’a sorti. On veut rendre hommage à ce rugby anglais car c’est dur pour eux, et quand on connaît ce lieu et le rugby en Angleterre, on sait que ce sera difficile pour eux. »
Un tel écart de points passés aux anglais est un record pour les français, 7 essais côté français, les anglais ont coulé à domicile, à Twickenham. Les hommes de Fabien Galthié ont frappé un grand coup dans le dernier stade qui leur résistait depuis 2020. Les Bleus avaient en effet gagné à Cardiff pour la première fois depuis dix ans, à Édimbourg pour la première fois depuis 2014, à Dublin pour la première fois depuis 2011 et même en Australie pour la première fois depuis 1990.
Les bleus ont très bien joué ce crunch, en particulier la star du XV de France Antoine Dupont, l’actuel meilleur numéro 9 du monde, très énergique et influent dans l’entame de match parfaite des Bleus.
Thibaud Flament a aussi joué un très bon match, son intervention parfaite sur l’essai de Ramos a auguré d’une rencontre monumentale. Il a fait preuve d’une activité débordante, encore. D’un flair impressionnant, toujours. Son essai en puissance (26e) témoigne de la dimension qu’il a prise dans cette équipe.
Cette écrasante victoire place très bien la France dans le tournoi des six nations.
Sources :
Lucas Le Roy et Lou Lewis Lucas
La Tribune de Montaigne 