Protégeons les océans.

Les 193 États membres de l’ONU ont signé le premier traité international de protection de la haute mer.

Les océans et leur incroyable biodiversité fournissent la moitié de l’oxygène que nous respirons sur terre alors il est vraiment grand temps d’en prendre soin et de les préserver de la pollution et de la surpêche. « Le navire a atteint le rivage. » a déclaré Rena Lee, la présidente de la conférence intergouvernementale qui se tient au siège des Nations Unies (ONU), annonçant le samedi 4 mars la signature d’un traité international pour protéger la haute mer. Les hautes mers sont des zones maritimes qui se trouvent loin des côtes qui représentent 60% des océans et la moitié de la surface de la terre. La haute mer est aujourd’hui menacée par la pollution la surpêche et bien sûr le changement climatique. Les conséquences : certaines espèces animales et végétales disparaissent, d’autres rencontrent des difficultés à se nourrir et l’eau devient plus chaude et plus acide ce qui affaiblit par exemple le corail. C’est donc tout l’équilibre des écosystèmes qui est perturbé sans oublier que l’océan joue un rôle vital pour nous aussi les humains grâce à des micro-organismes qu’on appelle plancton, ils produisent la moitié de notre oxygène et absorbe 30% du CO 2 que nous rejetons. L’accord qui vient d’être conclu est donc essentiel. L’objectif est de protéger 30% de la haute mer d’ici 2030 et à l’avenir d’évaluer systématiquement l’impact de nos activités sur l’océan et sur ces multiples habitants

C’est après quinze ans de discussions, dont quatre de négociations formelles que les délégués ont finalisé le traité. Le texte ne peut désormais plus être modifié de manière significative. « Il n’y aura pas de réouverture ni de discussions de fond » sur ce dossier, a affirmé Mme Lee aux négociateurs. Le contenu exact du texte n’a pas été publié cependant les militants l’ont salué comme étant un tournant décisif pour la protection de la biodiversité.

La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, au maximum à 200 milles nautiques (370 kilomètres) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat. Même si elle représente plus de 60 % des océans et près de la moitié de la planète, elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques. Environ 1 % seulement de la haute mer fait l’objet de mesures de conservation, et cet outil emblématique est jugé indispensable pour espérer protéger, d’ici à 2030, 30 % des terres et des océans de la planète, comme s’y sont engagés l’ensemble des gouvernements de la planète en décembre 2022.

Enfin, chapitre hautement sensible qui a cristallisé les tensions jusqu’à la dernière minute, le principe du partage des bénéfices des ressources marines génétiques collectées en haute mer. Les pays en développement qui ne possède pas la capacité de financer des expéditions très coûteuses ainsi que les recherches ont lutté pour ne pas être exclus de l’accès aux ressources marines génétiques et du partage des bénéfices attendus de leur commercialisation : des ressources qui n’appartiennent à personne, des sociétés pharmaceutiques ou cosmétiques espérant obtenir des molécules magiques.

Comme dans d’autres enceintes internationales, notamment les négociations sur le climat, le débat se résume finalement aux questions d’équité Nord-Sud. Dans ce qui a été perçu comme un geste de confiance entre le Nord et le Sud, l’Union européenne (UE) a annoncé à New York une promesse de don de 40 millions d’euros pour faciliter la ratification et la mise en œuvre initiale du traité. En plus de cela, il s’est engagé à dépenser plus de 800 millions d’euros en 2023 pour protéger les océans lors de la conférence Notre Ocean qui s’est terminée vendredi à Panama. Au total, la ministre panaméenne des affaires étrangères, Janaina Tewaney, a annoncé « 341 nouveaux engagements » lors de la conférence, totalisant près de 20 milliards de dollars (18,8 milliards d’euros) – dont près de 6 milliards de dollars pour protéger les océans.

Source : le Monde et Arte

Lucie Ponchy et Faradji Kenza

La Thaïlande met fin aux déchets plastiques.

Après l’interdiction de la Chine d’importer des déchets plastiques sur son territoire en 2018, les autres pays d’Asie ont été rapidement submergés par le volume considérable de déchets supplémentaires refusés par la Chine. L’Asie du Sud-Est est devenue une décharge pour les déchets des pays les plus riches.

La Thaïlande a annoncé qu’elle allait interdire en 2025 l’importation de déchets plastiques afin de lutter contre la pollution. Cette interdiction sera mise en œuvre par étapes au cours des prochaines années. D’ici l’année prochaine, l’importation sera réduite de moitié, il est convenu que 14 usines seraient autorisées à importer des déchets plastiques jusqu’en 2024. La Thaïlande ne veut plus être une destination pour les déchets du Japon ou des Etats-Unis. Le pays est un des plus gros importateurs de déchets plastiques au monde avec la Malaisie, le Vietnam, la Turquie ou l’Indonésie. En effet, les ordures de pays les plus développés finissent dans ces pays.

La limite maximale pour l’importation de déchets plastiques est actuellement d’environ 373 000 tonnes métriques par an. Ces articles seront répertoriés comme des matériaux interdits par le ministère du Commerce et ne pourront plus entrer dans le territoire. Selon l’Institut thaïlandais de recherche sur le développement (TDRI), la Thaïlande est le dixième plus grand pollueur en déchets plastiques rejetés dans la mer au monde (2020). 

D’autres pays font face à cette situation d’importation extrême. On peut citer l’exemple du Ghana. Ce pays importe d’énormes volumes de textiles et par manque d’infrastructures adaptées, tout comme la Thaïlande, les produits finissent par envahir les plages et la mer. Les déchets plastiques contaminent l’eau, causent des maladies respiratoires et polluent la planète. Ces déchets sont nocifs et mettent du temps à se dégrader. Ils touchent souvent les animaux par de graves blessures ou d’étouffement. L’Asie du Sud n’a pas la capacité de traiter cet afflux de déchets et ceux-ci finissent le plus souvent dans la nature.

C’est une bonne nouvelle pour la Thaïlande qui sera moins polluée dans le futur et cette interdiction est un bon début pour ce pays. Tout comme la Chine, l’interdiction de la Thaïlande peut rediriger les déchets vers d’autres pays. Les pays exportateurs seront donc obligés de trouver de nouvelles façons de traiter leurs propres déchets et de mettre en œuvre de nouvelles politiques visant à réduire la production de déchets plastiques. Et au final, cette dernière solution serait la plus durable car la production et la circulation excessive de matière plastiques est la source même de ce grave problème environnemental et de santé.

Sources :

.https://www.lejsl.com/environnement/2023/02/22/la-thailande-va-bannir-l-importation-de-certains-dechets-plastiques-en-2025

https://toutelathailande.fr/news/la-thailande-va-interdire-les-importations-de-dechets-plastiques-dici-2025/

https://www.leparisien.fr/environnement/au-ghana-les-ravages-ecologiques-et-humanitaires-des-vieux-vetements-occidentaux-01-10-2022-WCGEXVKJLFAYLE5N4OMPF5XXZE.php

https://www.faunesauvage.fr/fssite/le-plastique-grand-ennemi-de-la-faune-marine

https://www.bloomberg.com/features/2022-thailand-plastic-waste-recycling-import-ban/

Maya RIO

Formule 1.

Tout est allé beaucoup trop vite !

Ce week-end s’est déroulé le premier grand prix de la saison 2023 à Bahreïn au Qatar. L’événement était extrêmement attendu par les fans car cela faisait depuis Novembre que la saison était terminée. Ce grand prix a commencé par une séance de qualification, où les favoris ont été au rendez-vous. Les deux pilotes Red Bull, qui ont tous gagné l’année dernière, garde ce rythme puisqu’ils finissent en 1° position pour Max Verstappen et 2° pour Sergio Perez. Les deux pilotes Ferraris qui sont très attendus cette saison par les fans réalisent une bonne performance avec une 3° position pour Charles Leclerc et une 4° pour Carlos Sainz. L’écurie Aston Martin, habituée au milieu de tableau, a réalisé une excellente qualification avec l’espagnol Fernando Alonso à la 5° position et Lance Stroll en 8° position. Mercedes qui avait réalisé une saison moyenne l’année précédente réalise une qualification mitigée avec les deux anglais George Russel qui débutera la course à la 6° position et Lewis Hamilton qui commencera en 7° position. Mclaren réalise une qualification catastrophique, nous savions déjà suite aux essais hivernaux que leur saison n’allait pas être à la hauteur de leurs espérance, avec un Lando Norris à la 11° position et Oscar Pisatri en 18° position. Finissons avec nos français de chez Alpine qui réalisent également une qualification médiocre, Esteban Ocon en 9° position et Pierre Gasly se positionne à la dernière place de la grille de départ.

Place à la course !

Dimanche, place à la course. Les 20 pilotes nous offrent un beau spectacle avec, à la clé, McLaren qui sombre avec une 17° et 20° positions. Alfa Roméo arrive à hisser une de ses voitures à la 9° position et l’autre à la 16° position. Alpha Tauri ne marque pas de point avec une 11° et 14° positions. Haas déçoit et ne marque pas de point malgré la bonne qualification réalisé par Nico Hülkenberg ce sera une 13° et 15° position l’écurie américaine. Williams fait une excellente course malheureusement elle ne récupère qu’un seul petit point avec une 11° et 10° positions. Alpine, l’écurie française ne réalisent pas de bonne performance malgré une remonté exceptionnelle de Pierre Gasly qui réussit à gagner 11 places et finit à la 9° position et Esteban Ocon accumule les pénalités pour finir en 18° position. Ferrari n’a décidément pas de chance puisque Charles Leclerc a été victime d’un problème moteur et finit donc en 19° position et Carlos Sainz réalise une bonne performance avec une 4° position. Mercedes fait une bonne course avec une 5° et 7° position, Aston Martin continue sur sa lancée avec une 6°position et place même une de ces voitures sur la 3° marche du podium, celle d’Alonso. Red Bull réalise le doublé avec Sergio Perez 2° et Max Verstappen qui remporte le grand prix.

Ce qui fait donc 7 écuries dans les points ce week-end :

Red Bull : 43 pts

Aston Martin : 23 pts

Mercedes : 16 pts

Ferrari : 12 pts

Alfa Roméo : 4 pts

Alpine : 2 pts

Williams : 1 pts

Lou Lewis Lucas & Lucas Le Roy

La désillusion de Ciryl Gane contre Jon Jones.

Ciryl Gane combattant français à l’UFC se dressait le 5 mars 2023 dans les coups de 6H à Las Vegas, face à l’américain Jon « Bones » Jones pour le titre Heavy Weight de l’UFC. L’affrontement entre les deux poids lourds a été remporté par le combattant américain en un temps record (2minutes 30 ) permettant ainsi à Jon Jones de devenir après 3 ans d’absence champion des poids Lourds après Francis Ngannou.

La défaite fut très dure à encaisser pour Ciryl Gane après ce fiasco face a l’ancien champion des mi-lourds Jon Jones. L’ancien Champion intérimaire se dit « très énervé contre lui-même» après cette humiliation dans l’octogone. Le combat très attendu par les fans de MMA et du Français fut de très courtes durée . Ciryl malgré ses multiples attaques qui n’ont aucunement touché son adversaire se voit obligé de d’abandonner face a une guillotine parfaitement maitrisée par son adversaire. À peine la ceinture autour de la taille, Jon Jones se projette déjà, obsédé par la reconnaissance de son statut, celui du plus grand combattant de l’UFC, celui du plus grand combattant tout court. Dimanche, il n’a pas eu à se forcer face à Ciryl Gane. « Je n’ai subi aucun dommage ». Et pour cause. Le combat a tourné en démonstration. Trop technique, trop puissant, trop expérimenté, Jones n’a laissé aucune chance à Gane qui se retrouvait étouffé dans la cage par la légende .

« Bon Gamin » il en est à ce jour a deux défaites dans sa carrière, deux défaites en Title Shot , deux défaites qui pouvaient lui permettre de devenir le meilleur combattant du monde, mais malheureusement l’ascension fut trop grande pour le Français. Malgré cette défaite plus qu’amère Ciryl ne compte pas abandonner et compte retourner a l’entrainement dès qu’il sera rentré en France en compagnie de son coach Fernand Lopez .

En ce qui concerne La légende Jon Jones son objectifs est déjà fixé. Il déclare :  « Je suis excité par le futur. J’ai réalisé une grande performance. Je vais retourner au travail très vite et je vais me confronter bientôt au plus grand poids lourd de l’histoire de l’organisation, Stipe Miocic. Malgré tout le respect que j’ai pour lui, je vais le finir »

Jon Jones a encore prouvé au monde entier qu’il est et qu’il restera pour toujours le meilleur combattants de l’histoire de l’UFC.

Breston

Pierre Palmade placé en détention provisoire.

Pierre Palmade humoriste , acteur de 54 ans est placé en détention provisoire suite a un accident provoqué le 10 février dernier sous l’emprise de cocaïne, cette accident a notamment causé la mort d’un bébé de 6 mois et de 3 blessés . Initialement placé sous contrôle judiciaire avec un bracelet électronique en raison de son état de santé il sera placé à la prison de Fresnes .

Depuis deux ans, Pierre Palmade était engagé dans une spirale infernale, entre drogue et dettes, au point que ses proches envisageaient une mise sous tutelle. Selon BFMTV , qui a eu accès aux déclarations faites aux enquêteurs par l’humoriste et sa sœur. On apprend que Palmade pouvait compter sur des revenus d’environ 5 000 euros par mois, issus principalement de ses droits d’auteur, mais que son train de vie nécessitait plutôt 6 000 euros. En raison de ses addictions aux drogues, ses dépenses restaient conséquentes alors même que ses contrats se faisaient de plus en plus rares, une situation qui a engendré des complications financières.

L’ accident remonte au 10 février dernier sur la route départementale en Seine et Marne, plusieurs véhicules entrent en collision dont un conduit par l’humoriste qui au moment des faits était sous effet de la cocaïne et autres drogues de synthèses : Pierre Palmade aurait dévié de sa trajectoire et percuté la voiture venant d’en face . L’humoriste français avait déjà était condamné entre 1995 et 2019 pour usage et acquisition de stupéfiants et a fait aussi deux cures de désintoxication . A l’heure ou cette article est fait, la question que tout le monde se pose est : L’embryon de 6 mois est il mort suite a l’accident ou pas. Si c’est le cas, Pierre Palmade sera jugé pour homicide involontaire et pourrait donc avoir une peine de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Dans le cas d’une circonstance aggravante, cette peine peut atteindre 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende. Cet accident a de lourdes conséquences pour l’humoriste.

Breston

Les femmes reporters qui ont changé l’Histoire.

“La première victime d’une guerre c’est la vérité” tels étaient les mots de Rudyard Kipling, grand écrivain britannique, afin de dénoncer la première guerre mondiale et ses mensonges. Dans un contexte de guerre où les seules personnes à détenir les informations venant du front sont les états majors, comment être sûr que la population obtienne les bonnes informations ? Comment ne pas imaginer que ces dernières ne soient pas détournées à des fins de propagandes ? Tout cela repose entre les mains d’une poignée d’individus assez courageux et dotés d’une soif de vérité sans pareil pour se rendre sur le front avec une caméra dans les mains alors que l’ennemi tient un fusil. Bravant les dangers les reporters de guerre couvre tous les terrains de conflits alors que leurs présence dérange et qu’ils sont souvent prit pour cible.

Mais dans ce métier qui, de part son caractère dangereux, a longtemps été un monopole longuement et précieusement gardé par les hommes revenons sur les femmes qui ont marqué l’histoire du journalisme de guerre et qui ont permis de féminiser ce métier.

Nellie Bly : la pionnière

Elizabeth Jane Cochrane est née en 1864 aux États-Unis. Alors qu’elle se retrouve dans le besoin et donc dans l’obligation de travailler, elle découvre un article sexiste mettant en avant que seuls les hommes devraient exercer un métier. Enragée, elle écrit une lettre au journal pour montrer son mécontentement. Impressionné par sa qualité d’écriture, le rédacteur en chef lui offre un poste de journaliste tout en lui proposant un pseudonyme : Nellie Bly.

Son côté téméraire la pousse à devenir une pionnière du journalisme d’investigation, un de ses premiers reportages est un enquête au sein d’une fabrique de conserve afin de dénoncer les conditions de travail déplorables. Puis elle continua dans le journalisme d’infiltration en intégrant un hôpital psychiatrique pour y dénoncer les conditions de vie ou encore en mettant en avant la corruption au Mexique. Mais un événement majeur viendra bousculer sa vie : la première guerre mondiale. Elle décide de se rendre sur le front russe et devient la première correspondante de guerre américaine. Elle voit et relate alors l’horreur de la guerre de tranchées et les milliers de soldats qu’elle croise affamés et terrifiés par le futur qui les attend. Après la guerre, elle continua à lutter pour la place de la femme dans la société en se battant pour leur droit de vote. Via ses nombreuses aventures, Nellie Bly aura prouvé que les femmes ont les capacités pour exercer ce métier au moins aussi bien que les hommes.

Lee Miller : photographe de la Seconde Guerre mondiale

Lee Miller est née aux Etats-Unis en 1907. D’abord mannequin puis photographe renommé, elle côtoie les grands artistes de son temps, de Picasso à Cocteau. Alors que la Seconde Guerre mondiale commence, elle vit à Londres et continue à fournir des photographies de mode au magazine Vogue. Mais en 1942 elle obtient une accréditation par l’armée américaine afin de transmettre des images du Blitz qui s’abat alors sur l’Angleterre. Elle couvre ensuite le débarquement en Normandie et la progression des troupes alliées puis traverse l’Europe de la France jusqu’à la Roumanie. Dans ce périple, elle découvre l’horreur des camps de concentration et d’extermination avec ceux de Dachau et de Buchenwald. Photographiant des dizaines de cadavres entassés, le magazine Vogue lui accordera sept pages pour démontrer l’horreur du nazisme accompagné de la description “BELIEVE IT”.

Christine Spengler : la femme en noir

Toujours vétue de noir Christine Spengler, photographe et auteure française née 1945, se distingue par le nombre de conflits qu’elle a couvert, on y retrouve entre autres la guerre civile d’Irlande du Nord, la guerre du Vietnam, du Cambodge, d’Afghanistan ou encore d’Irak. Grâce a son statue de femme brune elle a pu, selon elle, effectuer différents reportages bien plus facilement qu’un homme dans les pays musulmans que se soit l’Iran de Khomeini ou l’Afghanistan sous le pouvoir des talibans. En effet, elle n’aurait pas pu se fondre dans la masse si elle était blonde aux yeux bleus et elle pouvait profiter de son voile pour y cacher son appareil photo, car de par son statut de femme les talibans n’avaient pas le droit de la toucher. Elle remporta plusieurs distinctions comme le titre de “Femme de l’année” à Bruxelles en 1998 mais surtout elle est faite Chevalier de la Légion d’honneur en 2009. Elle aura consacré toute sa vie à se battre pour ce qu’elle appelait dans sa jeunesse des “causes justes”.

Clarissa Ward : journaliste mais avant tout humaine

Clarissa ward née en 1980 à Londres, elle commence sa carrière en 2003 sur la très controversée chaîne d’information Fox News après l’immense choc qu’ont été les attentats du World Trade Center. Au fil des ans, elle occupe des postes de plus en plus importants d’abord sur ABC News puis sur CNN où elle devient cheffe des correspondants, le poste le plus important chez les reporters de guerre. Au cours de sa carrière, elle a eu l’occasion de couvrir les plus grands conflits, que se soit l’intervention russe en Géorgie, la guerre civile syrienne où elle a montré les atrocités menés par Bachar el-Assad mais aussi la prise de Kaboul par les talibans. Ses travaux exceptionnels lui ont permis de remporter de nombreuses récompenses comme le Peabody Award en 2011 pour la couverture du soulèvement en Syrie. Elle aussi a mit en avant qu’être une femme lui a permit d’accéder plus facilement à l’information particulièrement au Moyen-Orient en partie car selon elle “Une femme apparait aussi moins menaçante”. Plus récemment elle est revenue sur le devant de la scène alors qu’elle couvrait la guerre en Ukraine, elle a interrompu à plusieurs reprises son reportage en direct sur CNN pour aider des civils ukrainiens qui tentaient, épuisés, de franchir un pont à moitié détruit afin de fuir l’avancée des troupes russes.

Au fil des ans et grâce à une poignée de femmes assez courageuses pour franchir les barrières, la profession de journaliste et de reporters de guerre s’est largement féminisée même si les hommes restent majoritaires et il reste un long chemin pour atteindre la parité au niveau de la rémunération. Cependant, être une femme à ses avantages dans certains pays, elles sont souvent considérées comme moins dangereuses et ont une plus grande facilité pour s’approcher de la population civile. Mais dans un monde où un journaliste est tué tous les 4 jours au-delà de la recherche de parité, n’est ce pas toute la profession de reporter de guerre qui est menacée ?

Sources :

Wikipédia:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lee_Miller#New_York

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nellie_Bly

https://fr.wikipedia.org/wiki/Christine_Spengler

https://fr.wikipedia.org/wiki/Clarissa_Ward

TV5 Monde

https://information.tv5monde.com/terriennes/femmes-reporters-de-guerre-et-photographes-de-l-humain-448990

CNN:

https://edition.cnn.com/videos/world/2022/03/05/ukraine-evacuees-clarissa-ward-kyiv-vpx.cnn

Unesco:

https://www.unesco.org/fr/articles/unesco-en-2022-les-meurtres-de-journalistes-ont-augmente-de-50-la-moitie-dentre-eux-ete-commise-hors

Radio France

https://www.radiofrance.fr/franceinter/qui-etait-nellie-bly-premiere-femme-grand-reporter-et-aventuriere-1849375

Armand Branchet

Des manifestations hors-normes.

Les mobilisations contre la réforme des retraites se sont déroulées ce mardi 7 mars. La CGT revendique 3,5 millions de personnes dans la rue. Du jamais vu.

Pendant qu’Emmanuel Macron boit des bières à Kinshasa dans le cadre de sa tournée africaine, la France gronde. Dans les manifestations, les pancartes indiquent “Tu nous mets 64, on te mai 68”, ou encore “Macron, prend ta retraite, pas les nôtres”. 3,5 millions de manifestants ont défilé dans les rues selon la CGT. La police, elle, dénombre 1,4 millions de personnes. A Paris, 700 000 contestataires ont protesté et 3 500 à Mende, petite ville de Lozère. Le rejet de cette réforme touche tous les secteurs, et toute la France.

Les grévistes dénoncent une déconnexion de la part du président avec les Français. En effet, plus de deux tiers de la population se déclarent contre la réforme des retraites, dont la mesure majeure est le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, et soutiennent même les grèves reconductibles. Une mauvaise communication du gouvernement a permis ce soutien qui dure. Un avis qui change aussi chez Emmanuel Macron, qui déclarait en 2019 : “Tant qu’on n’a pas réglé le problème du chômage dans notre pays, franchement ça serait assez hypocrite de décaler l’âge légal. Quand aujourd’hui on est peu qualifié, quand on vit dans une région en difficulté industrielle, quand on est soi-même en difficulté, qu’on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans. C’est ça la réalité de notre pays”. Un président qui prend les Français pour des imbéciles.

Durant ses deux quinquennats, il aura réussi à provoquer le mouvement des gilets jaunes, faire monter le Rassemblement National, favoriser le privé au public notamment en supprimant la redevance audiovisuelle et en ne taxant pas les superprofits, ne pas agir face à l’urgence climatique, et enfin, faire descendre 3 millions de personnes dans la rue avec cette réforme des retraites. Un bilan réussi ?

Aliosha