La planète au prix de l’art et de la liberté des individus ?

Depuis le 9 octobre dernier, les militants écologistes se font de plus en plus entendre de part leurs actions qui ont pour cibles les musées mais aussi le blocage des routes.

De nombreux tableaux célèbres sont touchés par le vandalisme tels que Les Tournesols de Van Gogh, Les Meules de Monet en passant par des mains collées à la vitre de La Jeune Fille à la Perle de Verméer sans oublier l’entartrage au musée de cire de Madame Tussaud…

Toutes ces actions ont provoqué plusieurs réactions dont l’indignation mais aussi le débat.

Pourquoi vandaliser l’art pour soutenir sa cause ?

Militant pour le mouvement « Just stop oil », deux jeunes écologistes ont aspergé Les Tournesols de Van Gogh de soupe de tomate Heinz à la National Gallery à Londres et ont ensuite collé leurs mains avec de la super glu sur le mur pour protester contre l’industrie pétrolière.

Dimanche 23 octobre, deux autres militants mais cette fois-ci du groupe « letze génération » (dernière génération), ont jeté de la purée sur les tables Les Meules de Monnet au musée Barberini à Potsdam avant de, eux aussi coller leurs mains sur le mur comme leurs confrères britanniques.

Tous les quatre étaient parfaitement conscients de leurs actes. Heureusement, qu’une vitre de verre couvrait les œuvres. Leur but étant le suivant : exprimer leur rage, attirer l’attention sur la crise environnementale et climatique et faire réfléchir le public sur leur sens des priorités à donner. « Qu’est-ce qui a plus de valeur ? L’art ou la vie ? Devrions nous être plus concernés par la protection d’un tableau ou par la protection de notre planète et du peuple ? »

Rapidement filmées et postées sur les réseaux sociaux, les vidéos ont suscité beaucoup de questionnements et diverses opinions. Cibler les musées et l’art n’est pas anodin. Le but étant d’attirer l’attention, d’être vu et entendu, mais surtout de montrer que la défense de la planète est prioritaire à l’art, symbole de notre expression la plus aboutie.

Ces activistes ne s’en prennent pas qu’à l’art mais aussi aux individus, leur bloquant à de nombreuses reprises les routes les empêchant donc de circuler. Quelques heures après le lancement de la COP27 des activistes ont bloqué le périphérique, mais aussi les routes plusieurs fois. Les réactions du peuple n’ont pas eu l’effet escompté, en effet cela a suscité beaucoup de mécontentement et de révolte, voire de haine. Tous ces blocages ont donnés naissance à des disputes et des réactions épidermiques : des automobilistes ont tenté de déloger les militants pour libérer les voies en leur demandant de « se casser de là ! »

Pour preuve, ces faits ont également nécessité l’intervention de la police.

Partagés sur les réseaux sociaux cela n’a fait qu’instaurer la colère, n’aidant point la cause.

Plusieurs endroits symboliques ont été bloqués à Paris comme l’Assemblée Nationale. Des grandes banderoles à l’effigie de leurs cause qui souhaiterait que « le gouvernement Français agisse dans les plus brefs délais pour freiner la catastrophe climatique ».

Vandaliser l’art, ou restreindre les libertés d’aller et de venir, pour sensibiliser les individus sur nos enjeux planétaires. L’objectif d’attirer l’attention a sans nul doute été atteint.

Mais il semble que les réactions parfois violentes de la plupart des individus ont finalement occulté le message que ces collectifs souhaitaient porter.

Sources : Beaux arts, 20 minutes, TF1, ladepeche.fr, BFM

Julie.

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