COP 27 : des paroles, mais peu d’actes.

La COP 27 s’est ouverte dimanche 6 novembre à  Charm el-Cheikh, en Égypte. A l’heure où la lutte concernant le changement climatique est plus urgente que jamais, près d’une centaine de chefs d’État et de gouvernements seront en Égypte pour faire le point sur la trajectoire des États pour respecter les objectifs de l’accord de Paris, qui visent à limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C, par rapport au niveau préindustriel.

Le combat pour le climat est une « question de vie ou de mort, pour notre sécurité aujourd’hui et pour notre survie demain« , insistait récemment le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Alors que va débuter la Coupe du monde au Qatar le 20 novembre et que ses émissions de CO2 dépasseront 18 tonnes, de nombreux mouvements éclosent pour demander des actes significatifs de la part de nos dirigeants, comme Just Stop Oil, un mouvement de désobéissance civile qui s’en prend symboliquement aux oeuvres d’art. Serait-il temps d’agir pour nos gouvernements ?

Après avoir fait planer le doute pendant une semaine, le nouveau Premier ministre britannique Rishi Sunak s’est finalement rendu à la COP 27. Son hésitation en dit long sur la place que son gouvernement accorde à l’écologie. Emmanuel Macron, lui, a défendu son bilan en matière environnementale alors que l’Etat s’est fait condamner à deux reprises pour inaction climatique. Le président du Kenya William Ruto a appelé à reconnaître « le cauchemar » subi par des millions d’Africains à cause du réchauffement climatique.

Comme d’habitude, les pays riches et pollueurs ne font pas d’effort pour atténuer le changement climatique pendant que les pays les plus pauvres et beaucoup moins pollueurs n’ont pas les moyens de lutter directement contre le dérèglement du climat. Contradictoire, pour une COP 27 dont l’enjeu principal est d’aider les plus vulnérables.

Aliosha Laruell

ONU, France Inter, Libération, France Info