Elle a été retrouvée morte dans une valise à Paris. Elle s’appelle Lola. Ce vendredi 14 octobre elle n’est pas rentrée à la maison après les cours. Très vite, sa mère signale sa disparition à la police, tandis que son père, gardien de l’immeuble, vérifie les images de vidéosurveillance. En visionnant l’enregistrement de l’immeuble le père de Lola constate qu’elle est bien rentrée à la maison vers 15 h. Elle était accompagnée d’une jeune femme âgée d’une vingtaine d’années que la famille ne connaissait pas.
Quelques heures après le corps sans vie de la jeune collégienne est signalé par un SDF âgé de 42 ans à la police, dans la cour intérieure d’un immeuble où réside la famille de Lola. Suite à cela une femme nommée Dhabia B., soupçonnée d’être la principale suspecte, a été interpellée à l’aube samedi à Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine. La suspecte souffrant de troubles mentaux accompagnait une écolière nommée Lola. Le suspect a été inculpé de « meurtre sur mineur de moins de 15 ans avec acte de torture et de brutalité » et de « viol sur mineur ». Agé de 43 ans, l’homme qui sera également présenté dans la journée au juge, est soupçonné d’avoir hébergé la suspecte et conduit un véhicule dans lequel elle se trouvait. Dhabia B. aurait reconnu les faits du meurtre lors de sa garde à vue avant de se rétracter. Dhabia aurait imposé à Lola de se doucher avant de l’agresser sexuellement, elle a ensuite avoué l’avoir tué et caché dans la valise.
Si elle est pour l’instant considérée comme en pleine possession de ses moyens, Dhabia B. doit se soumettre à des expertises psychiatriques dans les prochains jours. Lola a été retrouvée pieds et poings liés ouverte au niveau de la gorge. Une série de chiffres a été trouvée sur les pieds de la jeune fille selon l’enquête. L’autopsie pratiquée samedi a permis de déterminer que Lola était morte asphyxiée. Dhabia B. aurait croisé Lola vendredi après-midi et l’aurait emmenée dans l’appartement de sa sœur : « Elle raconte avoir croisé Lola vendredi après-midi et l’avoir entraînée jusqu’à l’appartement de sa sœur. Elle aurait alors intimé l’ordre à la collégienne de se doucher avant de lui imposer des attouchements sexuels ainsi qu’un acte buccal sur ses parties intimes. Puis elle lui aurait infligé des sévices d’une violence inouïe au cours desquels Lola serait décédée ».
Dans ce quartier du 19e arrondissement, c’est le choc. Beaucoup d’habitants étaient en larmes et n’en revenaient pas. Renée habite à deux pas de la scène du crime. « C’est peu rassurant pour la suite. C’est une histoire de fou, parce que moi j’ai des petits-enfants justement », dit-elle nerveusement. « Je ne pensais pas que ça pouvait arriver tout près d’ici. Surtout un meurtre de cette façon-là, en plus une gamine ! »
Des fleurs et des lettres de soutien ont été déposées au pied de l’immeuble. Une cellule psychologique est ouverte pour les élèves et les personnels du collège de Lola.
Late Lionel.