La Tiny House Low Tech et Autonome.

Le lundi 19 avril,  Brut à publié sur Instagram une vidéo de 3 minutes 30 présentant une Tiny House, une petite maison en bois « Low Tech » à Concarneau, en Bretagne. En anglais, “tiny” signifie minuscule, et “house” maison. La « Tiny House Movement » a émergé aux USA au début des années 2000, prônant simplicité de vie et sobriété volontaire. Habitables toute l’année, les TinyHouses sont construites avec les mêmes exigences de confort que les maisons traditionnelles: isolation, étanchéité à l’air, électricité, eau chaude, chauffage, ventilation mécanique, avec l’éthique en plus. Le défi consiste à optimiser l’espace. À l’intérieur d’une Tiny, le gain de place est une notion essentielle. Aujourd’hui en France on compte environ plus de 300 Tiny House, dont 105 construites par l’entreprise fondatrice « La Tiny House ».

Après avoir lancé ce projet, les ingénieurs ont très vite profité de la petite taille de ces habitats pour les rendre autonomes. Ici, dans la vidéo, les interviewés sont deux ingénieurs spécialisés dans le « Low-Tech ». A l’inverse du High-Tech, ceux ci sont des technologies constructibles et réparables par soi-même en utilisant des ressources locales. Les deux ingénieurs ont vécu pendant un an dans une Tiny House de 13 mètres carrés pour tester son ergonomie et son confort. Dans cette courte vidéo, ils nous expliquent leur quotidien et leurs diverses techniques écologiques rendant l’habitat autonome.

Tout d’abord, aujourd’hui l’électricité est primordiale dans une maison ; elle sert à alimenter le chauffage ou l’éclairage, ou bien à recharger son smartphone… Or, malgré les progrès technologiques, elle reste une énergie polluante pour la planète. Ainsi, l’électricité d’une Tiny House est créée par des panneaux solaires et son utilisation est au maximum optimisée.

Au niveau du chauffage, l’électricité est substituée toute l’année par l’énergie lumineuse du soleil. Le système de capteur à air chaud » fait gagner 5 à 7 degrés durant l’hiver, en réchauffant avec l’énergie solaire des ardoises qui font elles-mêmes chauffées un flux d’air. Les ingénieurs disposent tout de même d’une poêle de masse, alimentée par la combustion de morceaux de bois.

Pour cuire des aliments, la maisonnette est équipée d’une gazinière non Low Tech dont ils minimisent l’utilisation. Ainsi, après l’ébullition, ils déposent leur casserole dans une marmite norvégienne isolante -sorte de gros thermos- qui cuit l’aliment avec sa propre énergie thermique. A défaut, ils substituent dès l’ébullition la gazinière en laissant reposer la casserole sur la poêle de masse.

Les ingénieurs ont évité le réfrigérateur classique pour sa consommation excessive d’électricité et ont élaboré un frigo Low-Tech qui ressemble davantage à un garde-manger. Ainsi, à cheval entre l’intérieur et l’extérieur de la Tiny house, une boite cubique en bois est dirigée vers le nord pour ne pas être réchauffée tout au long de la journée par les rayons du soleil. De cette manière, le garde-manger maintient la température de 12°C, idéale pour conserver du beurre, des fromages, des fruits et légumes.

Enfin, l’eau est aussi « Low-Tech » ; elle est récoltée lors des précipitations : le toit de 13 mètres carré récupère les eaux pluviales et les conduit dans une gouttière. Ensuite, elles sont filtrées une première fois par des petits graviers, stoppant les macro-particules et les déchets. Puis elles passent par d’autres étapes de filtration : elles traversent un premier filtre en textile, un second en charbon. Les eaux ainsi devenues potables remplissent une cuve d’eau froide de 300 litres qui alimente l’évier et la douche.

Un ballon d’eau chaude de 80 litres est également intégré. Au lieu d’utiliser une résistance électrique, il fonctionne à partir de grilles de réfrigérateurs recyclées et réchauffées par l’énergie du soleil : ceci est davantage écologique et moins onéreux.

La Tiny House utilise aussi un système de phytoépurations qui traite l’eau avant de la remettre dans l’environnement. Elle ne rejette pas d’eaux noires (eau des toilettes) car elle est équipée de toilettes sèches, mais uniquement des eaux grises (eaux provenant de l’évier et de la douche). Ces eaux usées sont directement rejetées dans un bac, où quelques plantes sont cultivées dans du sable pour permettre la prolifération de bactéries, elles-mêmes chargées de filtrer l’eau. L’eau est ensuite déversée à l’extérieur.

Pour conclure la Tiny House avec « seulement une dizaine d’améliorations Low-Tech» est devenu autonome, cela prouve que le défi du développement durable n’est pas infranchissable. Les ingénieurs nous conseillent qu’il faut d’abord remettre en question ses besoins fondamentaux pour s’apercevoir qu’on est capable de tendre facilement vers la sobriété. La question de l’impact environnemental de nos habitations serait finalement juste une question d’état d’esprit ! 

Sources :

https://brutx.com

https://www.leparisien.fr/environnement/initiatives-environnement/la-low-tech-la-recup-sous-toutes-ses-formes-17-09-2020-8385714.php

https://brutx.com

https://www.leparisien.fr/environnement/initiatives-environnement/la-low-tech-la-recup-sous-toutes-ses-formes-17-09-2020-8385714.php

Valentin Brogi.

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