Situation :
Pendant la nuit du 23 Novembre 2020, avec l’aide d’associations, des réfugiés installent leurs tentes place de la République. En effet, ils ont été chassés avec des bombes lacrymogènes par des policiers de leur ancien campement, situé Porte de Paris à Saint-Denis. Les associations contribuant à cette installation, en profitent pour montrer à l’Etat les conséquences de leur choix. Rapidement, la gendarmerie rapplique et n’hésite pas à employer la manière forte. Les gendarmes passent de force à travers les allées de tentes, marchent sur des réfugiés, retournent leurs tentes pour les faire sortir puis entreposent dans des camions ce qui leurs servaient de maison. Malheureusement, ce n’est que le début du cauchemar… Forcés de se déplacer pour trouver un autre lieu afin d’y passer la nuit, les réfugiés traversent tout Paris, poursuivis par la gendarmerie et leurs bombes lacrymogènes. Vers 1h00 du matin, certains ont réussi à atteindre Aubervilliers, où étaient présents des bénévoles pour prendre en charge les rescapés.
Sur les réseaux :
Sur les réseaux sociaux, indignation. Enormément d’utilisateurs repostent la story de Rémy Buisine, journaliste de Brut, qui a filmé toute la soirée. Ce traitement inhumain suscite la colère. Brut met en ligne le lendemain matin une publication avec ceci d’écrit : « Notre journaliste Rémy Buisine a été molesté à plusieurs reprises par un policier cette nuit alors qu’il couvrait pour Brut, l’évacuation violente de personnes migrantes par les forces de l’ordre. Nous allons demander des explications à la Préfecture de Police et au Ministère de l’Intérieur ». Avec la loi de la sécurité globale est-ce que ce genre d’image pourra continuer d’être publier ? Est-ce que le Ministère va fermer les yeux sur ces actes ?
Sources : Brut, Rémy Buisine
Ella Léger