La loi de sécurité globale, pour ou contre
Depuis un certain temps, les citoyens français sont victimes de plusieurs attentats, la situation devient critique, que cela soit du côté des civils ou des forces de l’ordre. De plus, la crise sanitaire ne fait que l’empirer, c’est pourquoi les Français se rassemblent et attaquent le gouvernement en formant des manifestations, ou des blocus. Les policiers sont les hommes à qui ont fait appel pour calmer la population. Mais, parfois, ils sont contraints d’utiliser la violence pour réinstaurer l’ordre. Ils sont rapidement critiqués surtout sur les réseaux sociaux. Par le biais de plateformes, certains citoyens parviennent à les dénigrer en publiant de nombreuses vidéos violentes où les forces de l’ordre gazent ou battent des civils, sans motif valable apparent.
Ainsi les policiers demandent aux autorités d’instaurer un nouveau droit qui interdirait les civils de les filmer. L’article 24, « pour une sécurité globale », va être examiné à l’Assemblée nationale à partir du 17 novembre. Il punirait d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende la diffusion, par tout moyen, de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » à l’exception du numéro de matricule, quand cette diffusion a pour but « qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique ». Autrement dit, dans un but malveillant.
Marseille, France – March 23 2019: Policemen in riot gear holding on the ground protesters a little too agitated during a protest at the Vieux Port while a « Gilet jaune » on his kick scooter is filming the scene.
Un débat voit le jour; certains individus défendent ce nouveau droit tandis que d’autre le contestent, en particulier les journalistes. « Protéger ceux qui nous protègent », voici le premier argument en faveur de ce droit ; il sous-entend que les policiers sont en danger. En effet les policiers souhaitent rester dans l’anonymat pour se protéger eux et leur famille. Par exemple lorsqu’ils s’attaquent à un gang, être anonyme leur permet de ne pas subir de représailles.
Ensuite comme l’expliquent les autorités, les forces de l’ordre ne font que faire leur devoir, protéger le gouvernement. Ainsi s’ils ont besoin d’appliquer la violence pour le défendre et qu’ils sont provoqués, ils semblent être dans leur droit. Cependant les vidéos montrent qu’ils battent ou gazent les civils sans avoir de réel motif, deux cas s’imposent : soit la vidéo essaye de cacher l’instant où ils préviennent leur locuteur qu’ils vont passer à l’acte, dans ce cas la vidéo est fausse ; soit la vidéo est vraie et le policier violente l’individu sans raisons.
Le principal argument péjoratif est soutenu par journalistes ; « la sécurité globale » menacerait la liberté d’informer. En effet, limiter la diffusion d’images des forces de l’ordre, « ne peut qu’attenter à la liberté d’informer » disent certains journalistes. Ce qui va à l’encontre des principes de notre démocratie. Certains politiciens répondent aux journalistes en leur disant que ce projet, n’a pas pour but de les empêcher de travaille. Puisqu’ils ont le droit de filmer que si cela n’affecte pas l’« intégrité physique ou psychique » des policiers. Cependant les messagers de la presse ne se contentent pas de cette réplique. Ils n’osent pas réellement se confronter aux autorités, car la peine est rude. Par ailleurs, en prenant du recul, nous pouvons constater que ce droit cacherait les violences policières. Ainsi les forces de l’ordre pourraient même les augmenter car ils n’auront plus la pression d’une preuve indéniable que constitue la vidéo.
Par ailleurs, l’Assemblé nationale suspendra l’anonymat lors de manifestation à la suite de plusieurs incidents. Jusqu’à aujourd’hui une personne violentée par son policier lors de manifestation ne pouvait retrouver son agresseur, puisqu’il était cagoulé et ne portait peut-être pas de matricule. Ce cas est assez fréquent.
En outre, cette loi apporterait une sécurité pour les forces de l’ordre, mais surtout diminuerait la liberté d’informer. Les faits et les vidéos ne sont pas toujours vraies : soit elles montrent que les policiers sont violents, soit elles sont mal filmées et cherchent à les dénigrer. Dans chaque camp, il y a des individus irresponsables et capables des pires violences. Toutefois, dans une démocratie comme la notre, personne ne peut empêcher les journalistes de faire leur travail.
Valentin Brogi
Sources: : http://www.lemonde.fr