En pleine crise sanitaire et financière, et entre deux pourparlers avec Israël pour le contrôle des hydrocarbures, un nouveau premier ministre a été désigné : Saad Hariri.
Le 10 août, soit moins d’une semaine après l’explosion qui a ravagé Beyrouth, le premier ministre libanais Hassane Diab et son gouvernement démissionnaient.
Le 22 octobre, le parlement libanais a donc désigné le nouveau chef du gouvernement en la personne de Saad Hariri (fils de l’ex-premier ministre Rafiq Hariri). Un des chefs de file des sunnites libanais aura donc l’occasion de boucler un troisième mandat (2009-2011, 2016-2019 et 2020- ) avec, au programme, la restauration d’une économie à moitié morte, enrayer la corruption omniprésente dans le pays, sauver les finances, etc. En bref, il a pour mission de remettre le pays à flot.
Mais, malgré l’aval des druzes et l’absence de contestations du Hezbollah (chiite et allié de l’Iran) et de la communauté internationale, peut on vraiment espérer qu’un pur produit de l’oligarchie libanaise, ayant été chassé du pouvoir il y a moins d’un an suite aux manifestations fin 2019, modifie une politique appliquée depuis l’après-guerre civile par et pour les mêmes personnes afin que, enfin, le Liban connaisse une certaine stabilité politique ?
Seul l’avenir nous le dira.
Sami Chaaban