Billet d’humeur (PMA pour toutes).

DES MERES HORS PERES.

Samedi 10 Octobre, 14H59, place Vendôme… La manifestation contre la PMA pour TOUTES se prépare à secouer tous les esprits. Les adhérents de la manif pour tous et du collectif d’associations Marchons Enfants se sont réunis pour manifester et exprimer leur refus de l’ouverture de la PMA pour toutes les femmes. Ce n’est pas la première manifestation contre la PMA pour toutes : depuis la promesse de campagne d’ Emmanuel Macron visant à permettre à toutes les femmes d’avoir un enfant, les manifestations se sont enchaînées, dans toute la France, relayées par des figures de la politique (Marion Maréchale, Rachida Dati, Louis Alliot, etc.)

Leurs arguments ? « Nous sommes là pour défendre l’enfant » d’après Ludovine de la Rochère, présidente de la manif pour tous. « Un enfant a le droit de connaître son père et sa mère », « avoir un père à ses côtés c’est important pour avancer », « il faut éviter avant tout que les enfants soient orphelins de père » (paroles de manifestants).

Un enfant a besoin d’amour et la quantité d’amour ne dépend pas de la situation de ses parents : couple homosexuel, mère ou père seul.e. Les personnes manifestant au nom de l’enfant se trouvent la plupart du temps dans des situations qui ne leur permette pas de parler en son nom : on peut trouver des profils très différents (ce qui est effrayant car il y a beaucoup de jeunes qui sont pourtant « l’espoir de demain ») mais qui sont souvent reliés par la religion, la catégorie sociale, l’orientation politique.

La manifestation est un acte sexiste, les femmes seules ne peuvent en aucun cas se débrouiller seule face à un enfant, le rôle du père ne pouvant pas être rempli par une seule femme. C’est aussi et majoritairement un acte homophobe envers les couples homosexuels. Beaucoup d’anti PMA sont religieux et ayant appris une représentation de la reproduction et de la famille très particulière, refusent de vivre dans un pays où « le péché court les rues »

Par ailleurs, les couples de femmes lesbiennes et les femmes seules attendaient ça avec impatience. Pour elles, avoir un enfant est une nécessité, pour prouver leur amour et pour réussir à construire une vraie vie de couple et de famille.

Ce qui m’affole, c’est de voir que la pride (manifestation joyeuse en l’honneur de la communauté LGBT+) a été annulée à cause de la situation sanitaire mais que la manifestation contre la PMA n’a pas été annulée. Les organisateurs de la pride ont été priés de ne pas organiser l’évènement et ont accepté, ayant pris conscience de la mise en danger des manifestants. Par ailleurs, la mairie de Paris n’a pas demandé que la manifestation contre le PMA soit annulée ce qui peut faire penser que la mairie a bien choisi son camp.

La manifestation contre la PMA pour toute a pris beaucoup d’ampleur mais je pense qu’il est bon de rappeler que près de 70% des français sont favorables à la PMA pour les femmes seules et 65% sont favorables à la PMA pour les couples de femmes lesbiennes.

Pour l’instant, ne nous affolons pas, le projet de loi n’est pas annulé et nous continuerons à nous battre, via les réseaux sociaux et les actes de « contre-vandalisme » (décrochage des affiches des manifestations), afin de lutter contre l’homophobie et le sexisme dans notre société. Nous nous devons d’être les piliers de l’égalité et du respect d’autrui.

En espérant qu’un jour moi aussi, je pourrais avoir un enfant avec la personne que j’aime…

Louise Martin-Vandeweghe

Le chiffre de la semaine

244

C’est le nombre de rencontres qui ont été disputées entre le Real de Madrid et le FC Barcelone au football masculin.

La dernière s’étant effectuée ce samedi 24 octobre et s’étant soldée sur une victoire 3 buts à 1 du Real de Madrid. Chacun de ces clubs a toujours été sur le podium du football européen. Leur palmarès est hallucinant :

  • 13 ligues des champions pour le « Real », Coupe la plus prestigieuse d’Europe (c’est le club le plus titré), 11 Supercoupe d’Espagne, 34 championnats espagnols et 4 Coupes du monde des clubs.
  • 5 ligues des champions pour le « Barça », 13 Supercoupe d’Espagne, 26 championnats espagnols et 3 Coupes du monde des clubs.

Outre son niveau exceptionnel et son importance pour le titre capital, ce derby, nommé « El Classico » existe depuis à présent 120 ans et donne lieu en plus d’une rivalité footballistique, une rivalité entre la capitale de l’Espagne et celle de la Catalogne, ce qui rajoute un enjeu politique.

Ces matchs ont vu germé des pépites telles Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, deux joueurs ayant les palmarès personnels les plus complets de l’histoire du football, Ronaldinho, Ronaldo, Zidane et bien d’autres encore…

Ce match a également un enjeu économique. En effet, lors du match de 2015, les chaînes de télévision à travers le monde ont enregistré le chiffre faramineux de 650 millions de téléspectateurs.

Daniel Biros

Qui sont les « Proud-boys » ?

Si vous avez regardé le débat qui s’est déroulé a Cleveland ce 29 septembre dernier vous en avez déjà peut-être entendu parler.

Alors que le débat opposant Donald Trump et Joe Biden battait son plein, le médiateur pose une question sur les milices aux États Unis et si l’actuel président des États Unis devrait les arrêter. Donald Trump répond qu’il n’y a aucun souci et qu’il les réprimerait dès qu’il y en aurait un. Il poursuit sa réponse en évoquant deux choses. Il demande dans un premier temps à ce que le médiateur cite le nom des milices de Droite présentant des problèmes. Puis rajoute que ces groupes extrémistes sont des problèmes de la Gauche « left wing problems », en visant Joe Biden. « Who do you want me to condamn ? The Proud Boys. Stand back and stand by.» étaient les mots de Donald Trump. Qui voulez-vous que je condamne ? Les Proud Boys. Ne faites rien et attendez.»

Alors qui sont-ils ?

Le groupe des Proud Boys apparait en 2016 à New York. Fondé par Gavin McInnes (cofondateur du magazine Vice) ce groupe composé principalement de suprémacistes blancs prônent des idées d’extrêmes droite. Ils se battent pour interdire l’immigration et ont le soutien de Trump.

Pour rentrer dans cette milice il faut remplir plusieurs critères. D’abord ce groupe est composé uniquement d’hommes. Par la suite, pour pouvoir l’intégrer il faut renoncer a la masturbation, se faire tatouer le nom des Proud Boys et combattre les anti-fascistes (groupe d’extrême gauche).

Les Proud-Boys deviennent un groupe de plus en plus grand et évolue d’années en années.

Depuis peu, les Proud-Boys accueille également des femmes, qui veulent se joindre a cette milice.

Jugés dangereux, les Proud-Boys sont maintenant sous la surveillance du FBI.

Sources : le Monde, Loopsider

Romane Malard

Démonstration de force en Corée du Nord.

Le 10 octobre dernier a eu lieu le 75ème anniversaire du Parti des Travailleurs en Corée du Nord.

Comme chaque année, un défilé militaire a été organisé sur la place Kim Il-sung situé dans la ville de Pyongyang. Un défilé presque ordinaire comparé aux mesures sanitaires actuelles. En effet, les accès à la place étaient restreints, mais ceux qui étaient présents ne portaient pas de masques.

Lors du discours de Kim Jong-un, celui-ci a exprimé « une bonne santé à toutes les personnes à travers le monde qui combattent les maux ». C’est un message qui vise directement le président des États-Unis, testé positif au Covid-19.

Lors du défilé militaire, Kim Jong-un a choisi de montrer un ICBM (missile balistique intercontinentale). D’après Ankit Panda, expert à la Fédération America Scientist, ce serait « le plus gros missile mobile à combustion liquide jamais vu a ce jour », en revanche nous ne savons pas si ce missile est fonctionnel puisqu’il n’a pas été testé. Cet ICBM est capable d’atteindre tout le territoire américain.

Cette démonstration de force vise a éprouver le système de défense anti-missile américain. Puisqu’en effet, afin d’intercepter ce mastodonte, il faudra aux Etats-Unis acquérir entre 12 et 16 missiles d’interception ce qui leur coûtera plus de 740 millions de dollars.

Le système dissuasif provenant de la Corée du Nord fonctionnera-t-il ?

Sources : Le Monde, LCI

Romane Malard

“C’est comme ça, que ça commence le communautarisme »

Ce mardi 20 octobre, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin déjà au cœur de nombreuses polémiques, déclare sur le plateau de BFMTV: « Ça m’a toujours choqué de rentrer dans un hypermarché et de voir qu’il y avait un rayon de telle cuisine communautaire et de telle autre à côté […] C’est comme ça, que ça commence le communautarisme ». Suite à ses propos, la plateforme twitter réagit, les internautes critiquent en masse le ministre. Cette polémique divise…

Et vous qu’en pensez-vous? C’est à vous de voir.

Mordjane Borsali

Un droit qui interroge: l’histoire de l’IVG.

A la suite du débat parlementaire du 8 octobre 2020 visant à allonger le délai d’accès légal à l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse, nous avons décidé de revenir sur l’histoire de ce droit fondamental.

Tout d’abord, qu’est-ce que l’IVG ?

L’interruption volontaire de grossesse est, en France, un avortement provoqué, décidé pour des raisons non médicales dans le cadre légal instauré par la loi Veil du 17 janvier 1975.

Cette pratique existe depuis que le monde est monde, opposant d’un côté les femmes et leur corps et de l’autre, le devenir des nations, des peuples, mais surtout la société religieuse. Depuis toujours, l’interruption volontaire de grossesse est un sujet tabou, un sujet qui divise.  L’un des plus anciens textes sur le sujet, le Code de Hammurabi (texte babylonien), date d’environ 1750 av. J.-C. et interdit l’avortement. Ainsi, dès l’Antiquité, les politiques ont tenté de contrôler la fécondité des femmes.

Dans la Grèce classique et la Rome antique, l’avortement est une pratique réprouvée (car elle prive le père de son droit de disposer de sa progéniture comme il l’entend) mais aucun texte législatif ne l’interdit explicitement. Ce n’est qu’au IIIe siècle, avec l’expansion du christianisme et le besoin de gérer l’équilibre démographique que les empereurs romains Septime Sévère et Caracalla punissent l’avortement (IVG) dans des écrits.

Au Moyen-Age, le christianisme interdit et sanctionne toujours l’avortement. Les idées  évoluent peu les siècles suivants, toujours marqués par le pouvoir de l’Église. Les lois rendent par ailleurs passible de peine de mort toute femme ayant avorté ainsi que tout individu l’ayant aidée.

Par la suite, le siècle des Lumières favorise l’évolution de la situation concernant l’avortement: la condamnation à mort est levée. Cependant, alors que certains y voit un bouleversement et que la dépénalisation de l’avortement semble s’imposer, un revirement s’opère au XIXème siècle.

L’article 317 du Code Pénal de 1810 condamne sans distinction : « Quiconque provoque l’avortement d’une femme enceinte avec ou sans son consentement au moyens d’aliments, de drogues, de médicaments, par violence ou d’autres remèdes, est puni de prison »

Il faut attendre 1955 pour que la législation autorise l’avortement thérapeutique. C’est un léger assouplissement de leur part, mais la bataille n’est pas encore gagnée… En décembre 1967, la loi Neuwirth, qui autorise la contraception, est votée à l’Assemblée.

Entre temps, de nombreuses associations se forment et le mouvement pro avortement prend de l’ampleur: le manifeste des 343 en 1971 puis le procès de Bobigny en 1972, tous les deux largement médiatisés, marqueront la présence forte du sujet dans le débat public.

C’est finalement le 17 janvier 1975, après des débat houleux, que l’Assemblée nationale adopte la loi Veil, permettant de légaliser et d’encadrer l’avortement. Celui-ci peut-être pratiqué par un médecin à la demande de la femme enceinte, avant la dixième semaine de grossesse. 

Sources : les Echos.fr

Au final, l’histoire de l’IVG est loin d’être linéaire.

La reconnaissance et l’accès à ce droit est le fruit d’un long combat pour le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes. Il connut cependant de nombreux revirements. En effet, les événements historiques et les régimes politiques en place sont deux grands facteurs responsables de ce phénomène d’aller-retour constant.

Ainsi, sous le régime de Vichy, dont la devise est Travail, Famille, Patrie,  ou encore de Napoléon 1er, l’avortement fut considéré comme “crime contre la sûreté” et “crime contre l’ordre des familles et de la moralité publique”. Enfin, avec les nombreuses guerre survenues au XXème siècle, l’avortement est perçu en qualité “d’aggravant  la dépopulation et la saignée démographique”.

Néanmoins, bien qu’interdit, les femmes ont, de tout temps pratiqué l’avortement (IVG)… dans des conditions souvent dangereuses et même mortelles. Au début du XXe siècle, on estime à 500 000 le nombre d’avortements clandestins par an et à 300/an le nombre de décès maternels.

L’histoire retient le terme de « faiseur-se-s d’anges » pour désigner les hommes et les femmes (le plus souvent non médecin) qui agissaient volontairement de façon à interrompre la grossesse non voulue d’une personne enceinte. Ces interventions se pratiquaient illégalement, dans la clandestinité, souvent par des méthodes dangereuses (injection d’eau savonneuse dans l’utérus, pose de sondes dans le col, aiguilles à tricoter, massages etc).

En France, le droit à l’IVG donne à la femme son statut de citoyenne: libre, émancipée et seule juge de son intimité. La citoyenne se définit par elle-même et non par sa capacité à avoir des enfants, à devenir “mère”.

Pourtant, ce droit n’est pas universel. De nos jours certains pays interdisent encore l’avortement, d’autres réfléchissent à limiter son accès… (Etats-Unis, Irlande).

Ines Rousseaux

Allongement du délai légal de l’intervention volontaire de grossesse (IVG) de 12 à 14 semaines.

Le 16 septembre les députées Marie-Noelle Battistel ( Parti Socialiste ) et Cécile Muschotti (La République en marche ) ont rendu leur rapport sur l’IVG en France au nom de la délégation aux droits des femmes de l’ Assemblée Nationale. La loi, qui a été votée par les députés le 8 octobre, consiste à allonger de 12 à 14 semaines le délai légal permettant aux femmes d’avoir recours à une intervention volontaire de grossesse (IVG). Cette loi a pour but de réduire le nombre d’avortements hors délai pratiqués à l’étranger. En effet, selon un rapport parlementaire publié en 2000, il y aurait chaque année entre 3 000 et 4 000 femmes « hors délai » qui partiraient avorter hors de la France.

L’ensemble de la gauche a soutenu la proposition de loi. A droite, les opposants ont critiqué des dispositions venant « déséquilibrer » la loi Veil, comme l’a souligné Jean-Christophe Lagarde (UDI).

Emma Debenedetti.