La vengeance des animaux : Les épidémies à travers l’histoire.

On en voit passer des choses avec le Corona virus, mais saviez-vous que d’autres maladies catastrophiques ont été transmises à l’homme par des animaux au cours de l’histoire et à de nombreuses reprises ?

La menace des épidémies a toujours pesé sur l’ensemble de l’humanité. Au premier rang de ces maladies, la peste était presque oubliée en Europe au Moyen-Âge depuis l’époque des mérovingiens, lorsqu’elle fait sa réapparition en Méditerranée à la fin de l’an 1347.

La peste est provoquée par le bacille Yersinia pestis, du nom du médecin qui l’a découvert, Alexandre Yersin. Le bacille est transmis à l’homme par une puce, elle-même transportée par les rats. Tout ce petit monde arrive dans les grands ports marchands de Méditerranée comme Gênes ou Marseille, dans les cales de navires venus de Caffa, au bord de la Mer Noire, en Crimée. La peste peut se déclarer sous deux formes : la peste bubonique ou peste noire qui se caractérise par l’apparition d’un bubon (un gros bouton) après la piqûre de la puce, très virulente en été ; la peste pulmonaire, la plus contagieuse, mortelle à 100%, qui se développe en hiver et qui se transmet d’homme à homme par la salive. Lorsqu’elle débarque en France, la peste survient après 3 années consécutives de récoltes calamiteuses. Elle s’attaque aussitôt à une population affaiblie et se répand très vite. Elle touche d’abord la Provence et le Languedoc au printemps 1348. Elle gagne ensuite le nord du royaume et arrive en Bretagne, en Normandie, puis à Paris au cours de l’été. La maladie recule au cours de l’hiver suivant mais ne disparaît jamais complètement d’Europe jusqu’au XVIIIe siècle. Elle devient endémique, et connaît une grave résurgence dès 1361. La peste ravage encore la Lorraine et la Franche-Comté au début du XVIIe siècle, pendant la guerre de Trente Ans. La peste bubonique fait sa réapparition en 1613. En 1720 encore, la peste fait plusieurs milliers de morts à Marseille, comme l’a si bien raconté Marcel Pagnol. On peut encore citer une épidémie de choléra à Paris en 1832, la fameuse épidémie de grippe espagnole en 1918, une épidémie de variole à Vannes en 1954-55. Et je ne vous parle pas d’Ebola ni du VIH…

Mais pas de panique, si vous restez chez vous, vous ne serez pas contaminé par le coronavirus (ni par la peste d’ailleurs !)

Si on cessait un peu d’empiéter sur les territoires des animaux sauvages et de les détruire, ces animaux seraient moins en contact avec l’homme et ils ne nous transmettraient pas leurs maladies.

Morale de l’histoire : arrêtons le braconnage et la déforestation !

Sources : Alain Demeurger, Tant de crises, tant d’espoirs (14e-15e siècle), Paris Seuil, 1990

Marcel Pagnol, Le temps des amours, Paris, fayard, 1977

http://www.archives.morbihan.fr

Image : Gravure Les mendiants et les mourants de Jacques Callot

Jade Souleyreau

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