#5 Agatha Christie : entre réalité et fiction

II. La deuxième partie de sa vie et le succès

Dans le premier épisode :

Rappelez-vous, Agatha est une jeune femme accomplie, mariée à un homme qu’elle aime et qui vient d’avoir son premier enfant. Ses premiers romans n’ont pas eu de grand succès mais avec le dernier qu’elle sort : le meurtre de Roger Ackroyd en 1926, on reconnait enfin son talent.

Seulement, sa mère meurt et pour ne pas arranger les choses, son mari lui annonce son intention de divorcer, depuis qu’il la trompe avec Nancy Neele, une de ses employées. Très affectée par ces événements, Agatha disparaît le 3 décembre 1926. La presse s’empare alors de l’affaire : on parle alors de suicide d’une femme délaissée, de vengeance d’une femme trompée, les rumeurs vont bon train. C’est 12 jours plus tard, qu’on la retrouve dans une station thermale qu’elle avait réservée au nom de la maîtresse de son mari. Pourquoi ce nom-là ? Chacun son hypothèse. En tout cas toute cette histoire mènera bien au divorce d’Agatha en 1928, et au deuxième mariage de son ex mari avec sa maîtresse, la même année.

Mais en 1930, lors de son deuxième passage au Moyen Orient, elle rencontre un archéologue Max Mallowan : le deuxième amour de sa vie. Il faut savoir qu’elle a 15 ans de plus que lui mais cela ne les empêche pas de se marier le 11 septembre de la même année. Elle accompagne son mari dans toutes ses fouilles archéologiques ce qu’il lui inspira de nombreux romans comme par exemple le crime de l’Orient Express qu’elle écrira en s’inspirant de son voyage de Noël 1931 où elle rentra à Londres par l’Orient Express.

La citation qu’on lui attribue souvent : « Un archéologue est le meilleur mari qu’une femme puisse avoir : plus elle vieillit, plus il s’intéresse à elle » est en fait la formule d’un chroniqueur londonien, Beverley Nichols, qui la lui à attribuer pour mieux se moquer d’elle.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’écrivaine retrouve son poste de préparatrice en pharmacie, et participe à l’effort de guerre. C’est aussi durant la guerre, qu’elle écrira deux œuvres fondamentales : « Hercule Poirot quitte la scène » et « La Dernière Énigme », où elle met en scène pour la dernière fois ses deux grands détectives : Hercule Poirot et Miss Marple, qu’elle publiera respectivement en 1975 et 1976. Elle écrit ses livres pour ne pas que d’autres écrivains écrivent la suite et assurer les droits d’auteurs à a famille, et donc un revenu.

Après la guerre, les ventes peuvent reprendre et Agatha retourne à ses écrits. Elle s’intéresse aussi au théâtre et adapte quelques un de ses romans. Malgré ses soixante ans, elle continue à accompagner son mari dans ses recherches.En 1953 ses livres sont réédités et l’année d’après elle ne sort plus qu’un livre par an, et disant elle-même, préférer passer son temps libre à flâner dans les expositions, assister à des concerts et opéras, voire simplement à jardiner.

« La reine du Crime » s’éteint le 12 janvier 1976. Elle est enterrée au cimetière de Cholsey où son deuxième mari l’y rejoindra. Sur sa tombe, elle avait décidé de faire gravé :

Temps de repos après tant de labeur,
Havre de paix après les jours de tempête,
Trêve bénie succédant à la guerre,
La mort est douce après notre vie si âpre.

Source :

Lise JUNIQUE

La photo de la semaine

 LP/Olivier Corsan

Les rues de la capitale sont vides depuis une semaine. Les consignes de confinement obligent les personnes qui souhaitent sortir de remplir une attestation de déplacement dérogatoire pour partir travailler, promener son chien, faire des courses… Et les forces de l’ordre sont présentes pour les vérifier. Les  personnes qui ne suivent pas les consignes et sortent sans raison valable risquent 135 euros d’amende.

Céleste Batteur