Billet d’humeur

Devons-nous séparer l’homme de l’artiste ?

Cette question, tout le monde se l’ait posé cette semaine au sujet de Roman Polanski. Avant de partir dans ce débat philosophique, revenons aux bases.

 (Crédit photo: Georges Biard)

Roman Polansky est un réalisateur franco polonais. En 1977, à l’âge de 43 ans, il est condamné pour rapports sexuels illégaux sur mineur à 90 jours de prison. Il n’en fera cependant que 42 et sera libéré pour conduite exemplaire. Le juge chargé de l’affaire se ravise et décide que Polanski sera publiquement condamné à une peine indéterminée, et lui laisse la possibilité d’être libéré au bout de quarante huit jours, s’il quitte les Etats-Unis. Pour vous la faire court, aujourd’hui, il ne peut se déplacer librement que dans trois pays : la France, la Pologne et la Suisse, car ce sont des pays d’où il ne peut être extradé. Roman Polansky a en plus fait l’objet d’une dizaine d’accusation de viol et de rapports sexuels non consentis depuis les années 70.

La semaine dernière, il a reçu le César du meilleur réalisateur pour son film J’accuse. A l’appel de son nom, l’actrice Adèle Haenel quitte la salle en criant « honte ». La maîtresse de cérémonie, Florence Foresti, quant à elle se dit « ecoeurée » et ne revient plus sur la scène des Césars.

Vient alors le grand débat de cette semaine : « Roman Polanski mérite-il son César de meilleur réalisateur ? Et cette question nous mène à un débat plus général qui est le titre de cet article : « Devons-nous séparer l’homme de l’artiste ? ». Je ne suis pas là pour vous donner mon avis, mais plutôt pour vous donner quelques pistes de réflexion.

Sa vie publique (son travail de réalisateur) doit-il être mélangée à sa vie privée ?

Toutes les accusations faites contre lui sont-elles vraies/fiables ?

Que représente ce César ? Est-il une récompense en tant qu’HOMME ?

Mais n’oublions pas que chacun a son avis, dans ce débat d’actualité, il n’y a aucune bonne ou mauvaise réponse, seulement des opinions.

Sources :

Lise JUNIQUE