Vers une 6ème extinction ?

Une extinction massive ou grande extinction, est un événement assez court par rapport aux temps géologiques (quelques millions d’années au maximum) au cours duquel 75 % minimum des espèces animales et végétales présentes sur la planète disparaissent.

Il y a déjà 5 grandes extinctions qui ont eu lieu :

-L’ordovicien, il y a environ 45 millions d’années ou 86% des espèces marines ont disparu.

-Le dévonien supérieur, il y a environ 360 millions d’années ou 75% des espèces marines auraient disparu.

-Le permien-trias, la plus destructrice de toutes ou entre 85% et 96% des espèces marines ont disparu, il y a 250 millions d’années.

-Le trias jurassique, il y a environ 200 à 215 million d’années ou la quasi-totalité des espèces terrestres et 70% des espèces marines ont disparu.

-Et enfin l’extinction la plus connue, le crétacé tertiaire, il y a 66 millions d’années ou presque tous les dinosaures ont disparu.

La 6e extinction, donc celle que nous sommes en train de vivre est inédite car d’une part elle est causée par l’homme et d’autre part elle est bien plus rapide car le très grand nombre d’espèces que nous sommes en train de perdre disparaît depuis 100 à 150 ans alors que dans les extinctions précédentes les espèces disparaissaient sur des périodes de plusieurs millions d’années.

Alors vous pouvez vous demander, en quoi la biodiversité est importante pour nous ?

Elle est importante pour nous car elle est nécessaire pour notre alimentation (pour ne pas manger toujours la même chose et avoir une diversité dans notre nutrition), la science et les recherches (étudier par exemple l’évolution grâce à l’étude des espèces) et au tourisme qui rapporte beaucoup d’argent (zoos et aquariums, écotourisme, safari…).

La perte de la biodiversité est une crise écologique qui implique l’extinction d’espèces (végétales ou animales)sur terre, la réduction ou la perte locale d’espèces dans un espace, et la disparition d’écosystèmes. Cette perte pourrait causer la sixième crise d’extinction majeure.

Cette perte de la biodiversité est causée par 4 facteurs :

-La destruction et la pollution de certains habitats (la forêt amazonienne, la grande barrière de corail…).

-La surexploitation (surpêche du cabillaud, la chasse des éléphants pour leurs défenses…).

-Le changement climatique (le crapaud doré d’Amérique central éteint à cause de la sécheresse, l’ours polaire qui voit son habitat de plus en plus réduit à cause de la fonte des glaces…).

-Et l’introduction d’une espèce invasive dans un milieu (le crapaud buffle en Australie qui risque d’avancer vers le sud et menace la biodiversité…).

Énormément d’espèces animales (12 500) sont menacées d’extinction. Elles le sont toutes à cause d’au moins une de ces raisons.

La tortue marine par exemple, est affectée par l’intégralité de ces raisons. Les tortues marines peuvent être trouvées dans tous les océans sauf l’océan Arctique. La taille moyenne des espèces va de 50 cm à 1 m. Ces espèces sont toutes vulnérables ou menacées. Elles font localement l’objet de protection ou de plan de restauration. Elles sont victimes de chasse et de braconnage : leur viande et leurs œufs sont mangés. Elles sont également tuées pour être empaillées et vendues en souvenir aux touristes. Les chercheurs estiment que chaque année les braconniers prélèvent 30 000 tortues vertes en basse Californie et que 50 000 tortues marines sont tuées en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique Sud. Dans les années 60, plus d’un million de tortues étaient tuées tous les ans sur la côte pacifique du Mexique. Elles sont également victimes de nombreuses captures accidentelles. La pollution sonore des activités humaines les oblige à s’en aller des côtes et les véhicules sur les plages les obligent à trouver de nouveaux lieux de ponte. La pollution visuelle, telles que les lumières des routes et des bâtiments, empêchent les nouveaux nés de s’orienter et de rejoindre la mer. Les principales sources d’alimentation des tortues telles que les récifs coralliens ou les massifs d’algues sont régulièrement mis à l’épreuve ou détruit. En fonction de la région des tortues, des prédateurs qui n’étaient pas là autrefois peuvent s’attaquer à leurs œufs. Les changements climatiques et le réchauffement de la planète auront certainement un impact sur la survie des tortues marines. La détermination de leur sexe dépendant de la température, une augmentation de la chaleur au niveau des plages à pondaison, modifiera la proportion de mâles et de femelles et conduira à un déséquilibre des populations. De plus la montée des eaux réduira leurs espaces de pontes.

Malheureusement l’exemple de ces tortues est un exemple parmi tant d’autres.

Vous vous demandez peut être à présent, comment enrayer cette perte de la biodiversité ?

A notre échelle d’individu, on peut :

-Respecter la nature, ne pas tuer d’insecte, ne pas s’approcher des nids d’oiseaux, ne pas arracher de fleurs…

-Ne pas utiliser de désherbant ou d’insecticide.

-Privilégier les produits locaux et de saison

A l’échelle national ou international on pourrait :

-Interdire la pêche et le braconnage,

-Limiter le nombre d’hectares de forêt coupés,

-Protéger les océans, les coraux et tous ce qui y vie,

-Créer encore plus de réserve naturelle où les hommes n’auraient pas le droit d’aller,

-Limiter et interdire la production de certains plastiques.

En faisant des actions comme celles ci, en militant et en donnant à des associations à but non lucratif, on peut sauver notre planète et empêcher cette extinction de masse.

Orlando Fairbrother