En ce début de COP 25 qui a démarré lundi à Madrid, le climatologue Hervé Le Treut faisait une conférence hier soir à Paris à l’IHP intitulé « Climat: de l’échelle globale à l’échelle locale ».
Il nous a expliqué qu’il était déjà trop tard pour réussir à ne pas dépasser les 2 degrés de réchauffement climatique d’ici 2050. En effet, les mers et les océans stockent une bonne partie du CO2, mais avec le réchauffement climatique et, avec l’augmentation de la température de l’eau, une bonne partie du CO2 se diffusera dans l’atmosphère en favorisant la hausse des températures sur la planète. De plus, lorsque ces eaux s’évaporeront, elles feront monter les températures de l’air et les mouvements d’air changeront.
Les modèles pour estimer le climat sont constitués de centaines de millions d’équations qui prennent en compte de multiples paramètre sur 25 années. Nous avons donc une idée assez précise de ce que va être le réchauffement des 20 prochaines années. La neutralité carbone, dont on entend parler, n’est que du blabla de politicien. Les scientifiques eux, savent qu’il faudrait prendre des mesures plus drastiques et courageuses pour atteindre les objectifs fixés. Mais malheureusement les pays et les organismes internationaux n’y arrivent pas. Or nous sommes en état d’urgence pour protéger la terre. Donc il faut compter sur ce qui marche déjà.
Et ce qui marche, ce sont les actions de niveau individuel et locale. Une goutte d’eau mais les rivières sont faites d’une multitude de goutte d’eau. Actuellement, de nombreux projets se développent pour protéger les zones à risques (zones côtières et rives de fleuves), pour surveiller les modification des éco-systèmes et les nouveaux envahisseurs. Par exemple les moustiques tigres qui apportent les maladies tropicales car ils migrent en suivant le réchauffement climatique. Il faut aussi éduquer et informer car, actuellement, on estime que seulement 15% de la population mondiale a entendu parler du réchauffement climatique. L’avenir est donc entre les mains des petites gouttes d’eau que nous sommes !
Pour plus d’info aller voir le site d’Hervé Le Treut, climatologues en Nouvelle Aquitaine : acclimaterra.fr
Pour voir à quoi ressemblerait New York, Lagos, Shanghai, Mumbai, Londres, Rio et San Francisco si rien n’était fait pour les protéger de la montée des eaux avec un réchauffement de + 2° et + 4°, allez visiter Googl Earth.
Il est urgent d’agir… Alors agissons maintenant…
Ange