Réchauffement climatique : un sujet que les climatologues n’avaient jusqu’ici pas voulu aborder…
Qu’est-ce que le GIEC ?
« Le GIEC -Groupe Intergouvernemental d’experts sur le changement climatique comprenant 195 pays-évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts. Il identifie également les possibilités de limiter l’ampleur du réchauffement et la gravité de ses impacts et de s’adapter aux changements attendus. Ses rapports fournissent un état des lieux régulier des connaissances les plus avancées. Cette production scientifique est au cœur des négociations internationales sur le climat. Elle est aussi fondamentale pour alerter les décideurs et la société civile ».
En France, de nombreuses équipes de recherche travaillent sur ces sujets, impliquant plusieurs centaines de scientifiques. Certains d’entre eux contribuent à différentes phases d’élaboration des rapports du GIEC.
A quelle conclusion arrive le GIEC ?
Le GIEC s’alarme de la montée des températures à la surface du globe: « Le Groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique (GIEC) a publié, ce lundi 8 octobre, son rapport sur « Les impacts d’un réchauffement climatique global de 1,5 °C par rapport à 2 °C et les trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre à suivre pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, dans le cadre plus général du développement durable et de l’éradication de la pauvreté ». Pour ce faire, 6 000 publications scientifiques ont été analysées ».
« Le climat mondial s’est déjà réchauffé d’1 °C environ en moyenne par rapport à l’ère préindustrielle. Au rythme d’émissions actuelles, le réchauffement climatique atteindra 1,5 °C entre 2030 et 2052. Sans rehaussement de l’ambition des pays signataires de l’Accord de Paris et sans mise en œuvre immédiate des mesures nécessaires, le réchauffement climatique global devrait atteindre 3 °C d’ici 2100 ».
Plus de 2°C…
« À 1,5 °C, les risques sont significativement moins importants en fréquence et intensité des événements extrêmes (canicules, précipitations intenses, sécheresses) et les impacts sur la biodiversité, les écosystèmes, les ressources en eau et en nourriture, la sécurité et la santé, les infrastructures et la croissance économique sont moindres.
Par exemple, un réchauffement de 2 °C provoquerait une élévation du niveau des mers supérieure de 10 cm (par rapport à un réchauffement de 1,5 °C) d’ici 2100 et aggraverait le risque à plus long terme d’une déstabilisation des glaces du Groenland et de l’Antarctique (le niveau marin augmenterait alors de plusieurs mètres) ».
Source: https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr
Pour limiter l’augmentation de la température sur la Terre, 195 pays se sont mobilisés et ont signés un traité, le 12 décembre 2015, appelé COP21.
La COP21, Conference of Parties, est une conférence internationale sur le climat qui réunit tous les ans les pays qui ont signé la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC).
La COP21 a été organisée par la France, suite à l’accord de Paris dans la lutte contre le réchauffement climatique, tous les pays du monde s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et maintenir ce réchauffement en-dessous de 2°C d’ici 2100. Mais récemment les Etats-Unis se sont retirés du traité le 1er juin 2017 avec l’arrivé de Donald Trump au pouvoir. Celui-ci prétexte, qu’au nom de la défense des emplois américains et de son slogan « l’Amérique d’abord », il se doit de se retirer de l’accord de Paris sur le climat en ajoutant, qu’il ne voulait rien qui puisse se mettre en travers de son action pour redresser l’économie américaine. Après l’annonce de Donald Trump, Emmanuel Macron a rétorqué lors d’une allocution prononcée depuis l’Élysée, que c’est une faute pour l’avenir de la planète.
Le réchauffement climatique que nous vivons en ce moment a débuté avec la révolution industrielle, un processus historique du 19ème siècle qui a rapidement changé l’industrie en approfondissant l’agriculture, l’économie et la société, en commençant en Angleterre, fin XVIIIème, puis en s’étendant dans toute l’Europe et aux Etats-Unis pendant le 19ème siècle. Les prédictions alarmistes étaient déjà discutées au début du XXème siècle. Pourtant, beaucoup de faits les contredisaient et n’ont jamais pu s’imposer. Ce n’est qu’à partir qu’en 1985 que les scientifiques ont commencé à s’interroger sur ce problème. Aujourd’hui c’est un sujet qui touche toute la planète et qui peut engendrer de terribles dégâts amenant à l’extinction d’espèces animales et végétales ou encore à la disparition de la race humaine.
En octobre 2018, les scientifiques ont trouvé deux grands projets pour refroidir la Terre:
-Le premier est appelé « Ballons Pulvérisateurs de Souffre », capable de maintenir le réchauffement de la planète sous la barre des +1,5°C, en injectant dans la stratosphère, seconde couche atmosphèrique terrestre se trouvant entre 6 à 16 km d’altitude, un gaz qui doit bloquer une partie du rayonnement solaire. Ce projet durera, au moins, plusieurs décennies, à 25 km d’altitude, et c’est en mobilisant 10 millions de tonnes de dioxyde de soufre, dans la stratosphère, avec plus d’une dizaine de ballons pulvérisateurs de soufre qui sont toutes reliés à de géantes bombonnes de gaz au sol.
-Un projet plutôt complexe pour faire baisser la température de la Terre d’urgence en bloquant les rayons du soleil, ou encore contenir cette température pour éviter qu’elle atteigne un niveau critique pour la Terre.
Quelques scientifiques pensent à injecter des millions de tonnes de soufre dans notre strastosphère, chaque année et environ à 20 km d’altitude, pour stopper une partie du rayonnement solaire à, à peu près, 1%. Douglas MacMartin, un géo-ingénieur de l’université Cornell, annonce que si nous ne faisons pas baisser rapidement les émissions de CO2, alors cette techniques est notre seul moyen de maintenir notre climat à moins de 1,5°C ou de 2°C. Mais ce projet nous amène à prendre de gros risques puisque on intervient sur un système chaotique très sensible et très mal connu, donc c’est comme un grand saut dans le vide, et il ne faut surtout pas se tromper, même avec toutes les meilleures intentions du monde, si l’on tente quoi que ce soit en essayant de manipuler le climat terrestre, on peut vraiment fragiliser la strastosphère et engendrer d’autres effets sur la Terre.
Nous avons une vue, par les modèles, d’une très grande efficacité en 2100, car avec les résultats des modèles numériques qui nous montrent, grâce à l’injection simulée dans la stratosphère, on peut arriver à contenir ce réchauffement, autour de 1,5°C vers 2100, par rapport aux décisions des Etats qui nous conduisent à +3°C.
Mais, grâce à une étude récente anglaise, on a pu remarquer qu’injecter ce gaz dans l’hémisphère Nord pouvait déstabiliser la zone de convergence intertropicale, en agissant sur le rythme des pluies et formation de cyclones.
Ce qui est encore pire et qui inquiète les climatologues, c’est de faire un arrêt brutal de cette manipulation radiative, après plusieurs décennies, à cause d’une décision politique, d’une guerre, d’une catastrophe naturelle ou encore d’un acte terroriste…, alors cela engendra une terrible augmentation de la température globale, en moins de 10 ans, et atténuera environ 70% du réchauffement masqué, jusqu’ici, par la géo-ingénerie. Et si nous ne réagissons pas avant la fin du siècle, alors +3°C nous attendrons d’ici-là… mais, les chercheurs et les responsables politiques restent néanmoins extrêmement prudents à ce sujet!
On craint donc des effets secondaires, ce projet pour atténuer le rayonnement du soleil ne permet pas entièrement de compenser l’effet de serre, puisque le climat n’est pas tout à fait stable. Ce procédé peut, aussi, perturbé le rythme des pluies de quelques régions du monde et reprendre subitement à des vitesses inédites, le réchauffement.
Nous gardons quelques autres pistes assez intéressantes, comme l’éclaircissement des stratoculumus, c’est-à-dire que l’on injecte des microgoutte d’eau de mer dans les nuages pour renforcer leur pouvoir réfléchissant, mais il y a comme même des effets secondaires, comme la perturbation des pluies sur les côtes, augmentation des différences thermiques entre les terres et les mers…
Il y a aussi comme idée, l’amincissement des cirrus, c’est-à-dire que l’on injecte des poussières pour faire grossir les gouttelettes des nuages, qui peuvent piéger une partie du rayon infrarouge émis sur Terre qui réchauffe l’atmosphère, et les faire retomber; mais ces nuages de haute altitude sont mal modélisés et compliquer de les traquer.
Et enfin, il y a l’idée de blanchir les sols, c’est-à-dire que l’on repeint les toits et les routes en blanc et favoriser les cultures agricoles, les plus claires, ou fabriquer des céréales OGM, organisme vivant où le patrimoine génétique est modifié par l’homme, et à première impression, cela peut abaisser la température de 2 à 3°C, quand il y a la canicule; sauf qu’il n’y aura aucun impact sur les températures moyennes globalement.
Le second est appelée « Bateaux Disperseurs d’Olvine », capable d’absorber 1000 milliards de tonnes de CO2, et de stabiliser la température vers +1,5°C, en déversant des minérax dans l’océan pour l’enrichir en ions de magnésium, de sodium ou de calcium, et améliorer la solubilité du CO2 dans la mer. Ce projet durera jusqu’à fin du XXIe siècle, vers la surface des océans, ou encore vers les eaux côtières ou plages, en utlisant environ 1000 milliards de tonnes de minerai d’Olivine ou de chaux, pour la disperser il faut plus d’une flotte de milliers de navires.
Un projet plutôt ambitieux car il s’agit non seulement d’anéantir nos émissions mais également d’aspirer plusieurs centaines de milliard de tonnes de CO2 tout au long du siècle. Roland Séférian, du Centre national de recherches métérologiques, témoigne « Tous les scénarios visant les 1,5°C comprennent des mesures d’absorption du dioxyde de carbone ». La question est comment s’y prendre? Depuis environ 2 ans une solutions d’ampleur émerge, stimuler les capacités d’absorption des océans qui absorbent naturellement 28% de nos émissions. Le principe est de déverser des minéraux dans l’océans pour l’enrichir en ions magnésium, sodium ou calcium. La durée des opérations dureraient jusqu’à fin XXIème siècle. Ces opérations seraient à la surface des océans peut être sur les plages ou les eaux côtières. Ainsi, même si certains Etats se sont retirés de la course contre le réchauffement climatique, beaucoup de scientifiques venant des Etats signataires du traité de Paris se mobilisent pour trouver des solutions à long termes contre le réchauffement climatique.
Source: Science et Vie octobre 2018, M.Saemann
photo 1: BFMTV
photo 2: https://pixabay.com/fr/changement-climatique-2254711/
Auteurs: Anne-Sophie Gache, Malak Abdel Rahman