La terrible histoire de Jacqueline Sauvage

Vous avez sûrement dû entendre parler de l’enfer vécu par une femme battue durant 47 années par son propre mari, qu’elle a fini par abattre. Son témoignage, très touchant, fit se mobiliser une grande partie de la France, dont nous, 2 élèves de seconde, qui voulons faire partager à notre échelle, l’histoire de cette courageuse femme. C’est pour cela, que nous allons vous faire part du calvaire qu’elle a vécu ainsi que sa famille.

Jacqueline Sauvage, fille d’une mère violentée par son époux, est née à la fin des années 40.

A l’âge de 15 ans, elle fait la rencontre de Norbert Marot, qu’elle épouse à l’âge de 17 ans malgré le désaccord de sa famille. Quelques années plus tard, elle tombe enceinte de son premier enfant et en aura 3 autres.

Au fil du temps, Norbert Marot devient de plus en plus violent envers son épouse et ses enfants. Son comportement convulsif et déchaîné resurgie souvent après avoir bu. Il a commis sur sa famille des violences physiques (coups de points, coups de pieds, gifles, jets d’objets), morales (insultes, rabaissements, chantages, menaces, humiliations), économiques (travail forcé, usurpation d’identité) et sexuelles (viols, attouchements) tout au long de sa vie, jusqu’au jour où, Jacqueline Sauvage, âgée de 63 ans, prend la décision de mettre fin à ce calvaire en tuant l’homme qui l’a tant fait souffrir ainsi que ses enfants.

C’est le 10 septembre 2012, après s’être fait frapper, menacer de mort ainsi que ses enfants et jeter dans les escaliers très violemment, qu’elle prend la décision de tuer son mari. Elle charge un fusil de chasse et tire les yeux fermés dans le dos de son conjoint de 3 coups de feu.

Alors en garde à vue, elle apprend que son fils, Pascal Marot, s’est donné la mort deux jours plus tôt vraisemblablement suite aux violences subies depuis sa plus jeune enfance.

Après avoir passé 2 ans et 1 mois en détention provisoire, le verdict tombe : Jacqueline sauvage est accusée de meurtre avec préméditation et est condamnée à 10 ans de réclusion criminelle.

Ses filles, désespérées et révoltées par cette sentence, lancent d’abord une pétition qui récolte plus de 130 000 signatures, engagent de nouvelles avocates, Janine Bonaggiunta et Nathalie Tomasini, spécialisées dans les violences conjugales et elles essayent de médiatiser le plus possible l’affaire pour avoir le soutien de l’opinion publique. Confiantes, elles encouragent Jacqueline Sauvage à faire appel.

Afin que Jacqueline Sauvage arrive à raconter son histoire et se confier aux jurés lors du prochain procès, ses nouvelles avocates lui procurent un carnet lequel elle consigne toutes les violences et humiliations endurées pendant toutes  ces longues années.

Il faut attendre 2015, pour que Jacqueline Sauvage soit de nouveau jugée. Ses avocates décident de plaider la légitime défense pour défendre leur cliente et espèrent une libération immédiate et totale. C’est malheureusement un échec.

Le juge affirme : « La légitime défense n’est absolument pas soutenable. Aux violences de son mari, elle aurait dû répondre par un acte proportionné, immédiat et nécessaire. Face à un coup de poing qui se solde par trois jours d’ITT, elle tire trois balles. »

L’une des avocates ajoute : « prendre la mesure des conséquences irréversibles des violences faites aux femmes ». « Fracassée pendant 47 ans, psychologiquement et physiquement », sa cliente présente selon elle «les syndromes post-traumatiques des femmes battues »

Grâce à la pétition et à la médiatisation menée par les filles de Jacqueline Sauvage pour soutenir et la libérer leur mère, l’affaire prend énormément d’ampleur. Tellement d’ampleur que le président de la République de l’époque, François Hollande, décide de gracier cette pauvre femme. Elle est libérée quelques jours plus tard, en quête d’une reconstruction et de retrouvailles avec les êtres qu’elle aime.

Aujourd’hui, on recense plus de 200 000 femmes victimes de violences conjugales en France, dont seulement 10% portent plainte.

Entre 2010 et 2014, 118 à 146 femmes meurent chaque année sous les coups de leur conjoint. Si rien avait été fait, Jacqueline Sauvage aurait sûrement fait partie de ces victimes.

C’est pour cela que des associations et des avocats se mobilisent tous les jours contre les violences conjugales et pour aider les femmes à se manifester et à porter plainte contre leur agresseur.

Source : Wikipédia / MYTF1 C’était lui ou moi film biographique de Jacqueline Sauvage

Credit Photo : Flickr Pascal Vandon

Mila CHELABI

Ambre DEBLOIS

Un journaliste saoudien aurait été assassiné par son gouvernement

Depuis le lundi 2 octobre 2018, le journaliste saoudien dissident, Jamal Khashoggi, n’a donné aucun signe de vie après être entré dans le consul saoudien à Istanbul, en Turquie. Jamal Khashoggi âgé de 59 ans est l’ancien rédacteur en chef de plusieurs journaux d’Arabie Saoudite. En septembre 2017, craignant d’être arrêté à cause de ses désaccords avec le prince héritier Mohamed Ben Salman, il s’exile aux États-Unis et publie des articles critiquant très durement l’autorité du prince héritier dans le Washington Post.

Ce lundi 2 octobre, il venait chercher des documents nécessaires à son remariage, mais ne serait jamais ressorti de l’ambassade. Inquiète, sa fiancée décidait de donner l’alerte en fin d’après-midi. La police turque confirmait, en s’appuyant sur les caméras de vidéosurveillance, que le journaliste n’avait bel et bien jamais quitté le bâtiment. Le consul saoudien a quant à lui affirmé que les caméras du consulat n’avaient, curieusement, enregistré aucune vidéo ce jour là. Une chaîne de télévision turque a publié les images de vidéosurveillance montrant le journaliste entrer dans l’ambassade.

L’entourage du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui aurait donné des interviews anonymes à certains journalistes, confirmerait que Jamal Khashoggi aurait bien été assassiné. Le New York Times affirme que, selon des hauts responsables de la sécurité turque, l’ordre d’assassinat viendrait « du plus haut niveau de la cour royale saoudienne ».

L’enquête menée par la police turque a conduit à l’identification de quinze suspects qui auraient débarqué de Riyad par avion pour tendre un piège au journaliste, notamment des officiers de l’armée de l’air et des forces spéciales ou des membres supposés de la sécurité rapprochée de Mohamed Ben Salman.

Deux heures après l’arrivée de Khashoggi au consulat, un convoi de véhicules, notamment un fourgon noir, déjà présent à l’entrée du bâtiment, serait parti en direction de la résidence du consul. Le disparu se serait trouvé, mort ou vif, dans ce véhicule.

La presse turque rapporte que le journaliste aurait été démembré par un médecin faisant parti du commando envoyé par Ryiad. L’équipe d’assassins serait rentrée en Arabie Saoudite via un avion arrivé vide à Istanbul une heure plus tôt.

Riyad se défend et rejette ces accusations, jugées « scandaleuses ». La version saoudienne est la suivante : Jamal Khashoggi a quitté le consulat peu de temps après y avoir pénétré. Toute la presse saoudienne rapporte cette même information et certains médias, comme le quotidien Okaz, insinuent que Khashoggi aurait organisé sa disparition pour échapper à sa fiancée.

Selon la journaliste Christine Ockrent, Jamal Khashoggi serait proche du président turc  Recep Tayyip Erdogan. L’affaire serait donc plus complexe qu’on ne le pensait.

Sources : Le Monde (sur Snapchat), 20minutes.fr et franceinfo

Anatole Brunet-Rapeaud