Germain Dagognet au lycée Montaigne

Les rencontres de Montaigne : Germain Dagognet

La classe Médias du lycée Montaigne a la chance et le privilège de recevoir chaque année différentes personnalités liées aux médias. Nous les interviewons sur leur parcours professionnel et leurs visions du monde des médias aujourd’hui. Il y a peu de temps, nous avons questionné Germain Dagognet, Directeur délégué de l’information en charge de France info pour France Télévision.

L’interview s’est déroulée en trois parties; tout d’abord, nous lui avons demandé de se présenter, puis, de nous parler de son parcours professionnel, et enfin, nous l’avons questionné au sujet des chaînes « tout info » dans l’objectif de connaître son avis à propos de celles-ci.

Au début, rien ne le destinait à exercer ce métier. Influencé par son père, il commence des études de droit. Il passe un DEA (Diplôme Etude Approfondi) de politique criminelle et droits de l’Homme à Nanterre. Il se passionne pour le journalisme à l’âge de 17 ans. Ses études lui permettent de forger plus tard son point de vue en tant que journaliste. À 25 ans, il fait de la politique durant trois ans, en tant que conseiller de la communication attaché au Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et des Sports. Ensuite, il exerce son métier de journaliste au sein de différentes chaines d’information. Il commence sa carrière de journaliste à Lyon au sein des radios libres. Germain Dagognet travaille à LCI en tant que rédacteur en chef de diverses émissions présentées par Claire Chazal, puis, aussi au côté de Michel Field et d’Anne Sinclair. Il a collaboré avec de nombreux journalistes comme David Pujadas ou Laurent Delahousse. Après 17 ans de travail, il quittera TF1 pour France Télévisions qui lui propose à l’époque un projet important. Celui-ci consistera à créer une chaîne d’information nationale : France Info.

Germain Dagognet a également expliqué le rôle du rédacteur en chef. Selon lui, le journal de 20 heures est l’aboutissement d’un travail. Le journaliste, qui présente le journal, a besoin de collaborateurs (journalistes, cameraman, monteur…) qui l’aident dans son travail. Les conférences de rédaction permettent de trier et de choisir les sujets abordés. il y en a que « l’on fabrique en une journée », mais il y a aussi des enquêtes qui demandent plus de temps. Le rédacteur en chef  retient les sujets qu’il estime être importants, mais surtout il définit un angle. Il travaille aussi à la mise en forme du journal et  respecte un ordre comme une Une dans la presse écrite. Il va du plus important ou moins important. En dernier lieu, il valide le texte du présentateur une heure trente avant le début du journal. Il veille aux propos tenus pour que le public visé puisse comprendre les propos de la présentatrice du 20 heures; il a toujours cherché à faire un journal populaire et exigeant.

Concernant nos questions sur les chaînes « tout info », Germain Dagognet nous présente les caractéristiques de ce média. Avant tout, il explique pourquoi il a quitté TF1 pour France Télévisions. C’est le projet de créer une nouvelle chaîne nationale et surtout un média global qui l’a incité à aller sur la télévision publique. L’objectif est de diffuser l’information sur des supports plus nombreux comme les réseaux sociaux. Il insiste sur son souhait de diffuser une information sérieuse et vérifiée. Il cherche aussi à toucher le plus grand nombre en ayant des objectifs d’audience. Mais cela n’est pas un fin en soi.

Il explique en quoi son travail est différent. Il insiste sur le nombre important d’émissions d’information sur France Télévisions et la liberté de travailler. Il met en avant une plus grande liberté à l’égard des annonceurs sur le service public. Toutefois, il ne rejette pas l’idée de parler de l’information comme un produit. Il existe selon lui de beaux produits comme il y a de belles émissions d’information.

Il a participé à la création de cette chaîne car il a le souci de toucher un jeune public qui a la particularité de s’informer sur Internet, principalement par le biais du téléphone. France Info répond ainsi à cette pratique actuelle en diffusant son information sur Internet. Il est conscient que l’importance du nombre de chaines tout info peut poser quelques problèmes. Il insiste sur le fait que les élèves doivent aussi trouver l’information dans la presse écrite. Ils doivent être aussi exigeants et exercer leur esprit critique.

A la question: existe-t-il une véritable objectivité dans les médias ? Germain Dagognet nous répond sans ambiguïté. Il faut selon lui essayer de se rapprocher en tant que journaliste de l’objectivité, mais il est toujours possible de traiter une information sous un autre prisme. Autrement dit, l’objectivité « absolue » est un leurre.

Il nous apprend aussi qu’il y a une différence de rythme entre TF1 et France Info, mais que les deux chaînes, pourtant l’une privée et l’autre publique, ont la même liberté d’expression.

À la fin de l’interview, Germain Dagognet nous a fortement conseillé de diversifier nos sources d’informations afin de se forger une opinion qui est propre à chacun.

Encore un grand merci d’avoir accepté notre invitation et d’avoir répondu à nos questions. Cette rencontre a été riche et nous avons beaucoup appris.

La Classe Médias

 

La K-pop: un art qui n’échappe pas à Kim Jong-un

Un dictateur au top…

Le dimanche 4 avril 2018, Kim Jong Un, le dirigeant de la Corée du Nord et sa femme Ri Sol-Ju, ont assisté à un spectacle d’artistes de k-pop sud-coréens. La k-pop est un genre musical qui vient de la Corée du Sud, qui comporte beaucoup d’éléments visuels. Elle désigne principalement un style de musique pop sud-coréen qui recouvre le hip hop, le R&B, le rock, l’électronique et la danse-pop. De nos jours, la k-pop reste un genre musical très écouté en Corée du Sud.

Cette représentation s’est déroulée à Pyongyang, dans le Grand Théâtre de l’Est de Pyongyang, qui peut contenir jusqu’à 2 500 spectateurs. Le premier spectacle de k-pop réalisé à cette endroit depuis plus de 10 ans.

Cet spectacle présentait le groupe Red Velvet, qui est un groupe de filles sud-coréennes originaires de Séoul, composé de 5 filles.

A la fin du spectacle, le dirigeant et sa femme ont applaudi et salué les artistes. Ils ont jusqu’à même leurs serrer la main et à prendre des photos avec eux, ce qui provoque un grand étonnement à tout le monde parce que généralement la Corée du Nord est très isolée et l’accès à la culture provenant de l’étranger est très restreint, jusqu’à des peines de prison.

Il dit « avoir eu un grand intérêt pour les chansons et les paroles pendant le concert » et aussi qu’il voulait remercier le président Sud-coréen, Moon Jae-in, en disant que le spectacle fut excellent et que ce fut une bonne idée de présenter ce spectacle à la population de cette ville.

Cette présence inattendue du leader nord-coréen lors de la représentation des artistes sud coréen a permis aux deux territoires coréens de franchir un nouveau pas vers peut être la réunification. En effet, ces derniers temps Kim Jong Un montre sa satisfaction à l’égard des media de vouloir organiser plus d’événements avec la péninsule sud-coréenne: “ nous devrions organiser fréquemment des performances culturelles et artistiques”. Malgré les nombreuses règles et lois limitant aux nord-coréens de s’épanouir à travers la culture sud-coréenne, le dictateur nord-coréen a montré lors de cet événement une intention particulière de renouer certain lien avec le territoire sud-coréen. Ce dernier aurait même confié aux artistes afin que ces dernières transmettent à leur président, que Kim Jong Un souhaiterait organiser un événement similaire durant l’automne.

Ces représentations artistiques, sportives avec les Jeux Olympiques d’Hiver marquent une avancée remarquable dans l’histoire de la Corée du Nord et de la Corée du Sud. Le 27 avril prochain aura lieu un sommet à Panmunjom dans la zone démilitarisée qui limite les deux péninsules, lors duquel les deux leaders nord-coréen et sud-coréen auront l’occasion de débattre de la situation politique actuelle de leurs territoires et peut être de renouer d’anciens liens…

La situation s’apaisera t-elle d’ici les semaines suivantes?

Source photo: paris match

Sources articles: Paris Match, wikipedia, bfm tv, liberation, le figaro, Francetv info et radio canada.

Anaelle MARTY, Dahlia KUBOTA, Ines PONTIGGIA et Agathe LEBLOA

Le Li-fi, le Wi-fi de demain ?

Une WIFI éclairante…

Le Li-Fi (acronyme des mots anglais « Light » et « Fidelity ») est une technologie alternative au Wi-Fi. Cette technologie permet l’accès à Internet par la lumière. En effet, le Li-Fi code et transmet ces informations à l’aide de la modulation de lumière à haute fréquence. Ainsi, la lumière émise par une lampe Li-Fi permet l’accès à Internet. Ce système de communication est différent de ceux que nous connaissons c’est-à-dire la communication par laser, par fibre optique et l’IrDa (par l’infrarouge). En effet, le Li-Fi communique par l’optique, les LED de la lampe peuvent s’alummer et s’éteindre plus d’un million de fois par seconde, ainsi, les intervalles transmettent les informations, il s’agit d’un système identique au morse.

La start-up française dénommée Oledcomm désire commercialiser une lampe de bureau LED Li-Fi . Son nom est MyLiFi, elle est capable de transmettre une connexion Internet sans fil par la lumière, donc sans utiliser d’ondes radio. Un PC situé dans le champs lumineux et équipé d’un récepteur Li-Fi sur port USB bénéficiera ainsi d’un débit de 23 Mbit/s. Si cela semble faible, il faut savoir que cette technologie pourrait théoriquement avoir un débit de 224 Gbit/s. L’ampoule LED qui transmettra les données est bien évidemment conçue pour éclairer la pièce dans laquelle on se trouve.

Concrètement, pourquoi délaisser le Wi-fi pour le Li-fi ? En fait, il se trouve que le Li-fi présente plusieurs avantages par rapport au Wi-fi. En effet, le Li-Fi serait moins cher, il permettrait de se libérer des contraintes de fréquences et d’opérateurs et, en plus de son double usage économique, sa consommation au niveau de l’éclairage est minime. Le Li-fi est également plus sécurisé car les ondes lumineuses du dispositif ne traversent pas les murs, ainsi le risque de se faire pirater est plus faible. Le Li-fi permet également d’avoir accès à Internet dans des lieux où ce n’était pas possible (les sous-sol par exemple) et enfin le Li-fi est plus localisé, en effet grâce au Li-fi les informations peuvent être concentrées sur une zone plus précise, c’est la géo-contextualisation.On peut dire que le Li-fi a de l’avenir, il ne remplacera peut être pas le Wi-fi pour tout les domaines mais il peut être utile au quotidien.

FARAMAWY Hichem

Sources : https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/internet-li-fi-internet-haut-debit-lumiere-sort-ombre-59745/
https://www.edf.fr/edf/accueil-magazine/le-lifi-accedez-a-internet-par-la-lumiere

MyLiFi : une première lampe LiFi pour votre PC lancée pendant le CES 2018