Depuis quelques semaines, on assiste à des scènes surprenantes en France. Entre inondations, période de grand froid, neige fréquente puis de fort réchauffement : nous dressons le constat de ces folles dernières semaines météorologiques.
Cette année 2018 a déjà commencé fort, en effet la nouvelle fait le tour des médias “Paris a les pieds dans l’eau”. Le 26 janvier toutes les chaînes de télévisions sont de sortie au bord de Seine afin de filmer les forts torrents du fleuve de la capitale et sa hauteur impressionnante de plus de 6 mètres de haut qu’à l’habitude.
Cette crue de début d’année avait déjà contrarié les milliers de passagers quotidiens du RER C obligé de fermer sa partie principale longeant les quais de Gare d’Austerlitz à Javel jusqu’à début février. Ce fut surtout compliqué pour les villages situés en bord de la Seine ou de la Marne, en effet ces derniers possédant des moyens beaucoup plus faibles pour se protéger de cette eau ravageant tout. La décrue totale fut longue et progressive avant d’observer vers le 10 février les dégâts de cette crue 2018. On a pu observer dans tous les journaux télévisés, des villageois désemparés face aux nombreux dégâts de ces inondations.
La Seine a enfin repris son fil et est désormais revenue à la normale mais les Parisiens ont à peine eu le temps de se remettre de leurs émotions qu’est apparu un nouveau fait météorologique : la neige.
En effet, tout commença le lundi 6 février : les premiers flocons tombèrent sur la capitale et ses environs, offrant un spectacle magnifique à tous les parisiens.
Comme habituellement, nombreux étaient les habitants à avoir chaussé les skis pour descendre la butte de Montmartre. Cette période là a ébloui les Parisiens mais a entraîner un bon nombre d’inconvénients. De mardi à mercredi, la neige a obligé la RATP a laissé tous leurs bus au chaud et rares étaient les automobilistes à s’aventurer dans les rues enneigées de Paris, ce qui a suscité alors des regards moqueurs de certains habitants d’autres régions, habitués à de la neige abondante. Les métros, quant à eux, ne prenaient pas de repos et continuaient à transporter les nombreux d’habitants en route pour leurs lieux de travail. Les piétons peuvent marcher dans les rues sans problème, en rentrant seulement chez soi avec des chaussures trempées. Mais le jeudi, la situation s’est aggravée pour les piétons, pouvant se déplacer malgré les quelques plaques de verglas et les automobilistes qui pouvaient désormais rouler normalement. La semaine passa en même temps que la neige disparaissait. Ce fut la fin d’un épisode neigeux et d’une folle aventure pour tout les habitants de l’Ile de France, dans laquelle on a enregistré jusqu’à 20 cm de neige.
Une page se tourne mais une autre s’ouvre. La neige disparaît pour laisser place au froid glacial qui s’installe sur la France.
Vers la fin du mois de février le froid s’est fortement installé sur la France pendant quelques semaines. Des températures folles pouvant aller jusqu’à -18 degrés s’expliquant par les remontées d’air froid venant de Russie, d’où ce fameux nom que vous avez dû entendre partout à la télévision “Moscou-Paris”. Ces températures glaciales ont obligé plus de 68 départements à activer le plan grand froid pour venir en aide aux sans-abris, trois d’entre eux sont décédés . Une température cloîtrant les Français chez eux, au chaud, un temps qui contrarie aussi les agriculteurs ou encore les zoo, obligés de surveiller avec la plus grande attention, les différentes espèces de leurs parcs animaliers. Vers le 28 février, de gros flocons de neige sont venus accompagner le froid qui était toujours présent avec -10 degrés à Montpellier, à Biarritz et tout le sud Ouest de la France. Cette neige a paralysé totalement la capitale Héraultaise, l’autoroute menant à l’Espagne était totalement à l’arrêt pendant 2 jours, montrant des scènes de chaos d’automobilistes dormant dans leurs voitures.
Quant à Biarritz, les promeneurs habituels de la plage centrale ont pu profiter d’un très beau spectacle qui n’aurait sûrement jamais imaginé, marcher sur une plage enneigée.
Deux jours après cette épisode, on comptait près de 15 degrés à Biarritz, un changement radical et surprenant ne laissant aucune trace du moindre flocon de neige.
La France a vécu un dernier mois et demi très impressionnant variant entre les différentes chutes de neige sur tout le territoire, le froid glacial ou encore les crues de la Seine, on en aura vu de toutes les couleurs. Rassurez vous, le printemps appro….. Ah, non, pas encore ! En tout cas pour le Nord de la France, victime une fois encore par le phénomène « Paris Moscou ». Patience ! Après la pluie, le beau temps.
Thomas MAURIN-BOURDIL, Martin MAURER
La Tribune de Montaigne 