Le Pas grand-chose de Johann Le Guillerm

 Pendant ces vacances de Pâques, je suis allé voir un spectacle de Johann Le Guillerm qui l’a appelé Le Pas grand-chose.

Le spectacle s’apparente à une conférence où Johann Le Guillerm réinvente totalement notre monde avec des théories. Disant le monde trop compliqué à comprendre, au lieu de tenter de s’y adapter, il recrée tout à partir de ces propres points. Il l’élabore de la meilleure façon selon lui, plutôt que de le subir.

On pourrait penser que c’est à mourir d’ennui mais son ton monocorde, ses théories plus farfelues les unes que les autres et quelques pointes d’humour très bien placées, rendent le spectacle hilarant.

De plus, ces théories sont tellement argumentées et complexes qu’on est presque tenté de le croire. Johann Le Guillerm est capable de tenir 5 discours différents selon la représentation. C’est-à-dire qu’il change de thème à chaque représentation. On peut donc y retourner sans problème si l’on a aimé une première fois.

Le spectacle est encore joué alors renseignez-vous et courez-y !

Thyl Mouchet

EXPOSITION VERMEER

L’exposition exceptionnelle « Vermeer et les maîtres de la peinture de genre se déroule du 22 Février au 22 Mai 2017, au musée du Louvre.

Elle ne rassemble pas seulement les toiles de Vermeer, mais présente également les autres maîtres Hollandais du XVIIe siècle : Ter Boch, Metsu, Hooch, Van der Neer, Van Mieris, Netscher, Dou…

Les salles d’exposition sont classées selon plusieurs thèmes, comme la lettre, le miroir, la balance, la toilette, la visite, les huîtres, le perroquet, les instruments de musique, le médecin … et propose des variations émanant des différents artistes.

LES PORTRAITS

Parmi les peintures de portraits exposées, on remarque une certaine similitude entre tous, où les artistes privilégient les scènes intimistes et élégantes d’intérieur dont les personnages, raffinés, sont occupés à des activités de délassement, d’érudition, jouissant d’une vie sociale riche et luxueuse. Ces tableaux sont principalement objet de commande de régents, grands marchands, qui constituent l’élite hollandaise de l’époque.

Tous semblent être plongés dans une profonde réflexion, comme par exemple La lettre interrompue, (1665-1667) de Vermeer, ou la Femme à son miroir, (vers 1162) de Van Mieris.

UNE INFLUENCE ENTRE LES PEINTRES

L’exposition présente des pièces rassemblées pour la première fois, et l’on voit clairement l’influence que les peintres exerçaient les uns sur les autres.

L’ensemble des duos représentant deux musiciens ; une femme au piano et son soupirant, musicien également, est décliné par quatre artistes différents. Ter Borch (Deux jeunes musiciennes servies par un page – vers 1657) y a représenté également un page porteur de boisson sur un plateau, thème repris par Van Mieris (Le Duo – 1658), puis par Jan Steen (Le morceau de musique – 1659) et Caspar Netscher –Scène de musique de chambre – 1666).

LA LAITIERE

La Laitière (1658-1659) est un chef d’œuvre absolu de Vermeer, et qui fait partie de la culture populaire, est également proposée.

Une servante est occupée à verser du lait dans une jatte, dans le décor d’une cuisine froide et austère. La lumière projetée dans ce tableau éclaire la jeune femme et le mur de chaux, la rend iconique telle une madone. Elle est habillée simplement, concentrée à sa tâche, qu’elle maîtrise. La dominante de bleu (nappe, tablier, serviette, pot) et de jaune (vêtement, panier, pain) est frappante.

Cette œuvre est particulièrement intimiste, Vermeer a su « capturer » l’instant, avec virtuosité, offrant à partir d’une scène quotidienne et banale un moment de recueil pour le spectateur.

IMPRESSIONS

Cette exposition m’a permis d’avoir un aperçu d’une autre culture, à une autre époque. Le style de chacun de ces peintres permet un voyage dans l’intimité, quelque soit le cadre (salon, cuisine, chambre), et dépeint des scènes de genre unique

Le Louvre est victime de son succès et des milliers de visiteurs se pressent pour découvrir ces chef-d’œuvres.

Réservez vos places, cela en vaut largement le détour.

Léonor Berche